Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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«Ah! malheureuse! s’écriait-elle; est-ce que je suis destinée à voir mourir entre mes bras cette fleur de chasteté, cet exemple de vertu, ce modèle des femmes!» continuant sur le même ton, de manière à faire croire qu’elle était la plus affligée et la plus loyale des suivantes, et que sa maîtresse était une autre Pénélope.

Camille revint bientôt de sa pâmoison, et s’écria tout en ouvrant les yeux:

«Pourquoi, Léonella, ne vas-tu pas appeler le plus déloyal ami d’ami véritable que le soleil ait éclairé et que la nuit ait couvert? Cours, vole, hâte-toi, pour que le retard n’éteigne pas le feu de la colère qui m’enflamme, et que ma juste vengeance ne se passe point en menaces et en malédictions.

– Je vais l’appeler, madame, reprit Léonella; mais auparavant donnez-moi cette épée, pour qu’en mon absence vous ne fassiez pas une chose qui laisserait à pleurer toute la vie à ceux qui vous aiment.

– Sois sans crainte, amie Léonella, répondit Camille; quelque simple et quelque hardie que je te paraisse à prendre ainsi la défense de mon honneur, je ne le serai pas autant que cette Lucrèce qui se tua, dit-on, sans avoir commis aucune faute, et sans avoir tué d’abord celui qui causa son infortune. Je mourrai, si je meurs, bien vengée de celui qui m’a fait en ce lieu pleurer sur ses hardiesses, dont je suis si peu coupable.»

Léonella se fit encore prier avant de sortir pour appeler Lothaire; mais enfin elle quitta l’appartement; et, en attendant son retour, Camille, restée seule, disait, comme se parlant à elle-même:

«Dieu me pardonne! n’aurait-il pas été plus prudent de congédier comme j’ai fait tant d’autres fois, plutôt que de lui donner le droit de me tenir pour une femme légère et impudique, ne fût-ce que le temps que je dois mettre à le désabuser? Oui, ç’aurait été mieux, sans doute; mais serais-je vengée, et l’honneur de mon mari satisfait, si le traître sortait ainsi, en s’en lavant les mains, du pas où l’ont engagé ses pensées infâmes? Non; qu’il paye de sa vie l’audace de ses désirs, et que le monde apprenne, s’il doit le savoir, que non-seulement Camille a gardé la foi due à son époux, mais qu’elle l’a vengé de celui qui osait lui faire outrage. Cependant, ne vaudrait-il pas mieux tout révéler à Anselme? Mais, déjà, je lui ai bien assez clairement parlé dans la lettre qu’il a reçue à la campagne, et je crois que, s’il n’a sur-le-champ mis ordre au mal que je lui signalais, c’est que, par excès de confiance et de bonté, il n’a pu croire que le cœur de son indigne ami renfermât la moindre pensée tournée contre son honneur; moi-même je n’ai pu le croire de longtemps après, et jamais je ne l’aurais cru, si son insolence n’en fût venue au point d’éclater par les riches cadeaux, les promesses sans bornes et les larmes continuelles. Mais à quoi bon faire ces réflexions maintenant? Est-ce qu’une énergique résolution a besoin d’être si mûrement pesée? Non, certes. Eh bien donc! hors d’ici, trahison! à moi, vengeance! Vienne le traître; qu’il entre, qu’il meure, puis advienne que pourra. Pure je suis entrée au pouvoir de celui que le ciel m’a donné pour époux, et pure je dois en sortir; dussé-je le faire baigner dans mon chaste sang et dans le sang impur du plus déloyal ami qui ait jamais profané dans le monde le nom de l’amitié.»

Tandis qu’elle parlait ainsi, Camille parcourait l’appartement, l’épée nue à la main, d’un pas si brusque, et faisant des gestes si furieux, qu’elle semblait avoir perdu l’esprit et s’être changée de femme délicate en bravache désespéré.

Anselme, couvert par une tapisserie derrière laquelle il s’était blotti, voyait et entendait tout cela. Surpris, émerveillé, il lui semblait que ce qu’il avait vu et entendu était bien suffisant pour détruire des soupçons plus grands même que les siens; aussi désirait-il déjà que l’épreuve de l’arrivée de Lothaire vînt à manquer, dans la crainte de quelque fâcheux accident. Comme il se disposait à quitter sa retraite pour embrasser et désabuser son épouse, il fut retenu par le retour de Léonella, qu’il vit entrer amenant Lothaire par la main. Aussitôt que Camille l’aperçut, elle fit avec la pointe de l’épée une grande raie devant elle sur le plancher, et lui parla de la sorte:

«Lothaire, prends bien garde à ce que je vais te dire. Si par malheur tu as l’audace de passer cette raie que tu vois à terre, ou même de t’en approcher, à l’instant je me perce le cœur avec cette épée que je tiens à la main. Avant qu’à cette injonction tu répondes une seule parole, je veux t’en dire quelques-unes, et je veux que tu m’écoutes en silence. Après, tu répondras ce qui te semblera bon. Avant tout, je veux, Lothaire, que tu me dises si tu connais Anselme, mon époux, et quelle opinion tu as de lui; puis ensuite, je veux également savoir si tu me connais, moi qui te parle. Réponds d’abord à cela sans te troubler, sans hésiter, car ce ne sont pas, j’imagine, des difficultés que je te propose à résoudre.»

Lothaire n’était pas si simple que, dès le premier instant où Camille lui avait dit de faire cacher Anselme, il n’eût compris le tour qu’elle pensait jouer. Aussi se trouva-t-il prêt à répondre à son intention avec tant d’adresse et d’à-propos qu’ils auraient pu, entre eux deux, faire passer ce mensonge pour la plus évidente vérité. Voici de quelle manière il répondit:

«Je ne pensais pas, belle Camille, que tu me ferais appeler pour m’adresser des questions si étrangères à l’intention qui m’amène ici. Si tu le fais pour éloigner encore la récompense promise à mes feux, tu aurais bien pu t’y prendre de plus loin; car le désir du bonheur me presse et me tourmente d’autant plus que l’espérance de l’atteindre est plus proche. Mais pour que tu ne dises pas que je refuse de répondre à tes questions, je réponds que je connais ton époux Anselme, que nous nous connaissons tous deux depuis notre tendre enfance; mais je ne veux rien dire de plus de notre amitié, que tu connais aussi bien que nous-mêmes, pour ne pas rendre témoignage de l’offense que l’amour me force à lui faire, l’amour, puissante excuse pour de plus grandes fautes. Je te connais également, et je regarde ta possession comme aussi précieuse qu’il la voit lui-même; s’il n’en était pas ainsi, irais-je, pour de moindres attraits que les tiens, manquer à ce que je me dois à moi-même, étant qui je suis, et trahir les saintes lois de l’amitié, aujourd’hui violées en moi et foulées aux pieds par un aussi redoutable ennemi que l’amour?

– Si c’est là ce que tu confesses, reprit Camille, mortel ennemi de tout ce qui mérite justement d’être aimé, de quel front oses-tu te montrer devant celle que tu sais bien être le miroir où se mire celui sur qui tu aurais dû porter tes regards pour voir avec quelle injustice tu l’outrages! Mais, hélas! malheureuse que je suis! je me rends compte à présent de ce qui t’a fait perdre le respect que tu te dois à toi-même. Ce doit être quelque trop grande liberté de ma part, que je ne veux pas appeler indécence, puisqu’elle ne provient pas de propos délibéré, mais de ces étourderies auxquelles se laissent aller les femmes lorsqu’elles pensent n’avoir à se tenir en garde contre personne: sinon, dis-moi, traître, quand est-ce que j’ai répondu à tes prières par un mot, par un geste, qui pût éveiller en toi la moindre espérance de voir exaucer tes infâmes désirs? Quand est-ce que tes propos d’amour n’ont pas été repoussés, réprimandés par les miens avec rigueur et dureté? Quand est-ce que j’ai donné croyance à tes mille promesses, ou accepté tes dons séduisants? Mais, comme je ne peux croire qu’on s’obstine longtemps dans une poursuite amoureuse sans être soutenu par quelque espoir, il faut bien que je rejette sur moi la faute de ton impertinence; sans doute quelque involontaire négligence de ma part aura soutenu si longtemps ton volontaire projet de séduction. Aussi, je veux me punir et faire tomber sur moi le châtiment que mérite ta faute. Mais, afin que tu voies qu’étant si cruelle avec moi-même, je ne peux manquer de l’être également avec toi, j’ai voulu t’amener ici pour être témoin du sacrifice que je pense faire à l’honneur offensé de mon digne époux, outragé par toi aussi profondément qu’il t’a été possible; et par moi aussi, qui n’ai pas mis assez de soin à fuir toute occasion d’éveiller et d’encourager tes criminelles intentions. C’est ce soupçon, je le répète, que quelque inadvertance de ma part a pu faire naître en toi de si odieuses pensées, qui m’afflige et me tourmente le plus; c’est lui que je veux punir de mes propres mains: car, si je cherchais un autre bourreau que moi-même, peut-être ma faute en serait-elle plus publique. Mais je n’entends pas mourir seule; je veux emmener avec moi celui dont la mort complétera ma vengeance, et qui apprendra, quelque part qu’il aille, que la justice atteint toujours la perversité.»

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