Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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– Très-volontiers, reprit Anselme, dis ce que tu voudras.»

Lothaire, alors, poursuivit de la sorte:

«Il me semble, ô Anselme, que tu as à présent l’esprit comme l’ont toujours eu les musulmans, auxquels on ne peut faire entendre la fausseté de leur secte, ni par des citations de la sainte Écriture, ni par des déductions tirées des raisonnements de l’intelligence ou fondées sur des articles de foi; il faut leur apporter des exemples palpables, intelligibles, indubitables; des démonstrations mathématiques qui ne se puissent nier, comme lorsqu’on dit: «Si de deux parties égales nous ôtons des parties égales, celles qui restent sont encore égales;» et, comme ils n’entendent même pas cela sur de simples paroles, il faut le leur mettre sous les yeux, le leur démontrer avec les mains; et pourtant personne ne peut venir à bout de les convaincre des vérités de notre sainte religion. C’est précisément ce moyen que je suis obligé d’employer avec toi; car le désir qui est né dans ton cœur s’éloigne tellement du chemin de tout ce qui a une ombre de raison, que ce serait assurément du temps perdu, celui que je dépenserais à te faire connaître ta simplicité, à laquelle je veux bien, quant à présent, ne pas donner d’autre nom. Et j’ai même envie de te laisser, pour t’en punir, dans ton extravagance; mais l’amitié que je te porte ne me permet point d’user de tant de rigueur à ton égard: elle m’oblige, au contraire, à te tirer du péril imminent que tu cours. Et pour que tu le voies bien à découvert, réponds-moi, Anselme: ne m’as-tu pas dit qu’il me fallait solliciter une femme vivant dans la retraite? émouvoir une femme honnête? offrir des dons à une femme désintéressée? rendre de bons offices à une femme prudente? Oui, tu m’as dit tout cela. Eh bien, si tu sais que tu as une femme retirée, honnête, désintéressée et prudente, que cherches-tu donc? Si tu penses qu’elle sortira victorieuse de tous les assauts que je lui livrerai, quels noms, quels titres espères-tu lui donner après, plus grands et plus précieux que ceux qu’elle a dès maintenant? Sera-t-elle meilleure, enfin, alors qu’aujourd’hui? Ou tu ne la tiens pas pour ce que tu dis, ou tu ne sais pas ce que tu demandes: dans le premier cas, pourquoi veux-tu l’éprouver? Il vaut mieux la traiter en mauvaise femme, et comme il te plaira. Mais si elle est aussi bonne, aussi sûre que tu le crois, ce serait être malavisé que d’éprouver la vérité même, puisque, l’épreuve faite, elle aurait tout juste la même estime et le même prix qu’auparavant. Il est donc de stricte conclusion que vouloir tenter les choses desquelles il doit résulter plutôt du mal que du profit, c’est d’un esprit étourdi et téméraire, surtout lorsque rien n’y force ou n’y engage, surtout lorsqu’il apparaît clairement que la tentative est une manifeste folie. Les choses difficiles s’entreprennent pour Dieu, pour le monde, ou pour tous deux à la fois. Celles qu’on entreprend pour Dieu sont ce qu’ont fait les saints, qui ont voulu vivre de la vie des anges avec des corps d’hommes; celles qu’on entreprend pour le monde sont ce que font ces gens qui traversent tant de mers immenses, tant de climats divers, tant de pays étrangers, pour acquérir ce qu’on appelle les biens de la fortune; enfin celles qui s’entreprennent pour Dieu et pour le monde à la fois sont les actions de ces vaillants soldats qui, en voyant aux murailles de l’ennemi un espace ouvert, grand comme a pu le faire un boulet d’artillerie, secouant toute crainte, sans raisonner, sans voir le péril évident qui les menace, et emportés sur les ailes du désir de bien mériter de leur foi, de leur nation et de leur roi, s’élancent intrépidement au milieu de mille morts qui les attendent en face. Voilà les choses qu’on a coutume d’entreprendre avec honneur, gloire et profit, bien qu’offrant tant d’inconvénients et de périls. Mais celle que tu veux tenter et mettre en pratique ne saurait te faire acquérir ni mérite aux yeux de Dieu, ni biens de la fortune, ni renommée parmi les hommes. Car enfin, si le succès répond à ton désir, tu n’en seras ni plus glorieux, ni plus riche, ni plus honoré qu’à présent, et, si l’issue était autre, tu te verrais dans la plus profonde affliction qui se puisse imaginer. Rien ne te servirait, en effet, de penser que personne ne connaît ta disgrâce; il suffirait pour te déchirer le cœur, que tu la connusses toi-même. En preuve de cette vérité, je veux te citer une strophe du fameux poëte Luigi Tansilo, à la fin de la première partie des Larmes de saint Pierre [189] . Elle est ainsi conçue:

«La douleur augmente, et avec elle augmente la honte dans l’âme de Pierre, quand le jour a paru. Et, bien qu’il ne soit aperçu de personne, il a honte de lui-même en voyant qu’il a péché: car, pour un cœur magnanime, ce ne sont pas seulement les yeux d’autrui qui excitent la honte; ne serait-il vu que du ciel et de la terre, il a honte de lui dès qu’il est en faute.»

«Ainsi, le secret ne saurait t’épargner la douleur: au contraire, tu auras à pleurer sans cesse, non les larmes qui coulent des yeux, mais les larmes de sang qui coulent du cœur, comme les pleurait ce crédule docteur que notre poëte nous raconte avoir fait l’épreuve du vase qu’avec plus de sagesse le prudent Renaud s’abstint de tenter [190]; et, bien que ce soit une fiction poétique, encore renferme-t-elle des secrets moraux dignes d’être compris et imités. Mais d’ailleurs ce que je vais te dire à présent achèvera de te faire connaître la grande faute que tu veux commettre. Dis-moi, Anselme, si le ciel, ou une faveur de la fortune, t’avait fait maître et possesseur légitime d’un diamant le plus fin, d’un diamant dont les qualités satisfissent tous les lapidaires qui l’auraient vu; si, d’une voix unanime, tous déclaraient que, pour l’éclat et la pureté de l’eau, il est aussi parfait que permet de l’être la nature de cette pierre précieuse, et que tu en eusses toi-même une opinion semblable, sans rien savoir qui pût te l’ôter; dis-moi, serait-il raisonnable qu’il te prît fantaisie d’apporter ce diamant, de le mettre entre une enclume et un marteau, et là, d’essayer à tour de bras s’il est aussi dur et aussi fin qu’on le dit? serait-il plus raisonnable que tu misses en œuvre cette fantaisie? Si la pierre résistait à une si sotte épreuve, elle n’y gagnerait ni valeur, ni célébrité; et si elle se brisait, chose qui pourrait arriver, n’aurait-on pas tout perdu? oui, certes, et de plus son maître passerait dans l’esprit de chacun pour un niais imprudent. Eh bien, mon cher Anselme, sache que Camille est ce fin diamant, dans ton estime et dans celle d’autrui, et qu’il n’est pas raisonnable de l’exposer au hasard de se briser, puisque, restât-elle intacte, elle ne peut hausser de prix; mais si elle ne résistait point, et venait à céder, considère dès à présent ce qu’elle deviendrait après avoir perdu sa pureté, et comme tu pourrais à bon droit te plaindre toi-même, pour avoir été cause de sa perdition et de la tienne. Fais bien attention qu’il n’y a point en ce monde de bijou qui vaille autant qu’une femme chaste et vertueuse, et que tout l’honneur des femmes consiste dans la bonne opinion qu’on a d’elles; et, puisque ton épouse possède l’extrême degré de sagesse que tu lui connais, pourquoi veux-tu mettre en doute cette vérité? Prends garde, ami, que la femme est un être imparfait; que, loin de lui susciter des obstacles qui la fassent trébucher et tomber, il faut, au contraire, les éloigner avec soin, et débarrasser son chemin de tout encombre, pour qu’elle marche d’un pas sûr et facile vers la perfection qui lui manque, et qui consiste dans la vertu. Les naturalistes racontent que l’hermine est un petit animal qui a la peau d’une éclatante blancheur, et que les chasseurs emploient pour la prendre un artifice assuré. Quand ils connaissent les endroits où elle a coutume de passer, ils les ferment avec de la boue; puis, la poussant devant eux, ils la dirigent sur ces endroits; dès que l’hermine arrive auprès de la boue, elle s’arrête et se laisse prendre, plutôt que de passer dans la fange, plutôt que de souiller sa blancheur, qu’elle estime plus que la liberté et la vie. La femme honnête et chaste est une hermine, sa vertu est plus blanche que la neige; celui donc qui veut qu’elle ne la perde pas, mais qu’elle la garde et la conserve précieusement, ne doit point agir avec elle comme les chasseurs avec l’hermine: qu’il se garde bien de mettre sur son passage la fange des cadeaux et des galanteries d’amants empressés, car peut-être, et même sans peut-être, elle n’a point en elle-même assez de force et de vertu naturelle pour renverser tous ces obstacles. On doit les aplanir, et ne placer devant elle que la pureté de la vertu, que la beauté qu’enferme la bonne renommée. La femme vertueuse est comme un miroir de cristal, clair et brillant, mais qui se tache et s’obscurcit au moindre souffle qui l’atteint. Il faut en user avec la femme vertueuse comme avec les reliques, l’adorer sans la toucher; il faut la garder comme un beau jardin rempli de roses et de toutes sortes de fleurs, où le maître ne permet de porter ni les pas ni la main: c’est assez que les passants puissent, de loin et par une grille de fer, jouir de sa vue et de ses parfums. Finalement, je veux te citer des vers qui me reviennent à la mémoire, et que j’entendis réciter dans une comédie moderne; ils viennent tout à point pour le sujet qui nous occupe. Un prudent vieillard conseille à un autre, père d’une jeune fille, de la tenir dans la retraite et de la garder soigneusement sous clef; entre autres propos, il lui dit:

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