Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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Certes, seigneurs, il n’était pas facile de croire à la continence du jeune homme; mais elle affirma et jura si solennellement qu’il ne s’était livré à nulle violence, que cela suffit pour consoler le désolé père, lequel ne regretta plus les richesses qu’on lui emportait, puisqu’on avait laissé à sa fille le bijou qui, une fois perdu, ne se retrouve jamais. Le même jour que Léandra fut ramenée, son père la fit disparaître à tous les regards; il alla l’enfermer dans un couvent d’une ville qui est près d’ici, espérant que le temps affaiblirait la mauvaise opinion que sa fille avait fait naître sur son compte. La jeunesse de Léandra servit d’excuse à sa faute, du moins aux yeux des gens qui n’ont nul intérêt à la trouver bonne ou mauvaise; pour ceux qui connaissaient son esprit et son intelligence éveillée, ils n’attribuèrent point son péché à l’ignorance, mais à sa légèreté et à l’inclination naturelle des femmes, qui est, la plupart du temps, au rebours de la sagesse et du bon sens.

Léandra une fois enfermée, les yeux d’Anselme devinrent aveugles, ou du moins n’eurent plus rien à voir qui leur causât du plaisir. Les miens restèrent aussi dans les ténèbres, sans aucune lumière qui leur montrât quelque chose d’agréable. En l’absence de Léandra, notre tristesse s’augmentait à mesure que s’épuisait notre patience; nous maudissions les parures du soldat, nous détestions l’imprudence et l’aveuglement du père. Finalement, Anselme et moi nous tombâmes d’accord de quitter le village et de nous en venir à ce vallon. Il y fait paître une grande quantité de moutons qui sont à lui, et moi, un nombreux troupeau de chèvres qui m’appartient également, et nous passons la vie au milieu de ces arbres, tantôt donnant carrière à notre amoureuse passion, tantôt chantant ensemble les louanges ou le blâme de la belle Léandra, tantôt soupirant dans la solitude, et confiant nos plaintes au ciel insensible.

À notre imitation, beaucoup d’autres amants de Léandra sont venus se réfugier en ces âpres montagnes, et s’y adonner au même exercice que nous; ils sont tellement nombreux, qu’on dirait que cet endroit est devenu la pastorale Arcadie [305], tant il est rempli de bergers et d’étables, et nulle part on ne cesse d’y entendre le nom de la belle Léandra. Celui-ci la charge de malédictions, l’appelle capricieuse, légère, évaporée; celui-là lui reproche sa coupable facilité; tel l’absout et lui pardonne; tel la blâme et la condamne; l’un célèbre sa beauté, l’autre maudit son humeur; en un mot, tous la flétrissent de leurs injures et tous l’adorent, et leur folie s’étend si loin, que tel se plaint de ses dédains, sans lui avoir jamais parlé, et tel autre se lamente en éprouvant la poignante rage de la jalousie, sans que jamais elle en eût donné à personne, puisque son péché, comme je l’ai dit, fut connu avant son désir de le commettre. Il n’y a pas une grotte, pas un trou de rocher, pas un bord de ruisseau, pas une ombre d’arbre, où l’on ne trouve quelque berger qui raconte aux vents ses infortunes. L’écho, partout où il se forme, redit le nom de Léandra; Léandra, répètent les montagnes; Léandra, murmurent les ruisseaux [306], et Léandra nous tient tous indécis, tous enchantés, tous espérant sans espérance, et craignant sans savoir ce que nous avons à craindre. Parmi tous ces hommes en démence, celui qui montre à la fois le plus et le moins de jugement, c’est mon rival Anselme: ayant à se plaindre de tant de choses, il ne se plaint que de l’absence; et, au son d’une viole dont il joue à ravir, en des vers où se déploient les grâces de son esprit, il se plaint en chantant. Moi, je suis un chemin plus commode et plus sage, à mon avis: celui de médire hautement de la légèreté des femmes, de leur inconstance, de leur duplicité, de leurs promesses trompeuses, de leur foi violée, enfin du peu de goût et de tact qu’elles montrent en plaçant leurs pensées et leurs affections. Voilà, seigneurs, à quels propos me sont venues à la bouche les paroles que j’ai dites, en arrivant, à cette chèvre, qu’en sa qualité de femelle j’estime peu, bien que ce soit la meilleure de tout mon troupeau. Voilà l’histoire que j’ai promis de vous raconter. Si j’ai été trop long à la dire, je ne serai pas court à vous offrir mes services. Ici près est ma bergerie; j’y ai du lait frais, du fromage exquis et des fruits divers non moins agréables à la vue que savoureux au goût [307].

Chapitre LII

Du démêlé qu’eut don Quichotte avec le chevrier, et de la surprenante aventure des pénitents blancs, qu’il termina glorieusement à la sueur de son front

L’histoire du chevrier fit grand plaisir à ceux qui l’avaient entendue. Le chanoine surtout en parut ravi. Il avait curieusement remarqué la manière dont s’était exprimé le conteur, beaucoup plus loin de paraître en son récit un rustique chevrier, que près de s’y montrer un élégant homme de cour. Aussi s’écria-t-il que le curé avait dit à bon droit que les bois et les montagnes nourrissent aussi des gens lettrés. Tout le monde fit compliment à Eugène. Mais celui qui se montra le plus libéral en offres de service, ce fut don Quichotte:

«Certes, lui dit-il, frère chevrier, si je me trouvais en position de pouvoir entreprendre quelque aventure, je me mettrais bien vite à l’œuvre pour vous en donner une bonne. J’irais tirer du couvent (où sans doute elle est contre son gré) votre belle Léandra, en dépit de l’abbesse et de tous ceux qui voudraient s’y opposer; puis je la remettrais en vos mains, pour que vous fissiez d’elle tout ce qui vous semblerait bon, en gardant toutefois les lois de la chevalerie, qui ordonnent qu’à aucune damoiselle il ne soit fait aucune violence. Mais j’espère, avec l’aide de Dieu Notre Seigneur, que la force d’un enchanteur malicieux ne prévaudra pas toujours contre celle d’un autre enchanteur mieux intentionné. Je vous promets pour lors ma faveur et mon appui, comme l’exige ma profession, qui n’est autre que de prêter secours aux nécessiteux et aux abandonnés.»

Le chevrier regarda don Quichotte, et, comme il le vit de si pauvre pelage et de si triste carrure, il se tourna, tout surpris, vers le barbier, qui était à son côté:

«Seigneur, lui dit-il, quel est cet homme qui a une si étrange mine et qui parle d’une si étrange façon?

– Qui pourrait-ce être, répondit le barbier, sinon le fameux don Quichotte de la Manche, le défaiseur de griefs, le redresseurs de torts, le soutien des damoiselles, l’effroi des géants et le vainqueur des batailles?

– Cela ressemble fort, reprit le chevrier, à ce qu’on lit dans les livres des chevaliers errants, qui faisaient, ma foi, tout ce que vous me dites que fait celui-ci; mais cependant je m’imagine, à part moi, ou que Votre Grâce s’amuse et raille, ou que ce galant homme a des chambres vides dans la tête.

– Vous êtes un grandissime faquin! s’écria don Quichotte: c’est vous qui êtes le vide et le timbré; et j’ai la tête plus pleine que ne le fut jamais le ventre de la carogne qui vous a mis au monde.»

Puis, sans plus de façon, il sauta sur un pain qui se trouvait auprès de lui, et le lança au visage du chevrier avec tant de furie, qu’il lui aplatit le nez sous le coup. Le chevrier, qui n’entendait rien à la plaisanterie, voyant avec quel sérieux on le maltraitait, sans respecter ni le tapis, ni la nappe, ni tous ceux qui dînaient alentour, se jeta sur don Quichotte, et le saisit à la gorge avec les deux mains. Il l’étranglait, sans aucun doute, si Sancho Panza, arrivant sur ces entrefaites, n’eût pris le chevrier par les épaules et ne l’eût jeté à la renverse sur la table, cassant les assiettes, brisant les verres, et bouleversant tout ce qui s’y trouvait. Don Quichotte, se voyant libre, accourut grimper sur l’estomac du chevrier, qui, le visage plein de sang, et moulu de coups par Sancho, cherchait à tâtons un couteau sur la table pour tirer quelque sanglante vengeance. Mais le chanoine et le curé l’en empêchèrent. Pour le barbier, il fit en sorte que le chevrier mît à son tour sous lui don Quichotte, sur lequel il fit pleuvoir un tel déluge de coups de poing, que le visage du pauvre chevalier n’était pas moins baigné de sang que le sien. Le chanoine et le curé riaient à se tenir les côtes, les archers dansaient de joie, et les uns comme les autres criaient xi, xi, comme on fait aux chiens qui se battent [308]. Le seul Sancho Panza se désespérait, parce qu’il ne pouvait se débarrasser d’un valet du chanoine qui l’empêchait d’aller secourir son maître.

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