Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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À trois lieues de ce vallon est un hameau, qui, bien que fort petit, est un des plus riches qu’il y ait dans tous ces environs. Là demeurait un laboureur, homme très-honorable, et tellement que, bien qu’il soit comme inhérent au riche d’être honoré, celui-là l’était plus encore pour sa vertu que pour ses richesses. Mais ce qui le rendait surtout heureux, à ce qu’il disait lui-même, c’était d’avoir une fille de beauté si parfaite, de si rare intelligence, de tant de grâce et de vertu, que tous ceux qui la voyaient s’étonnaient de voir de quelles merveilleuses qualités le ciel et la nature l’avaient enrichie. Toute petite, elle était belle; et, grandissant toujours en attraits, à seize ans c’était un prodige de beauté. La renommée de ses charmes commença à s’étendre dans les villages voisins; que dis-je, dans les villages? elle arriva jusqu’aux villes éloignées; elle pénétra jusque dans le palais des rois, et dans l’oreille de toutes sortes de gens, qui venaient de tous côtés la voir comme une chose surprenante, ou comme une image miraculeuse. Son père la gardait soigneusement, et elle se gardait elle-même, car il n’y a ni serrures, ni cadenas, ni verrous, qui puissent garder une jeune fille mieux que sa propre sagesse. La richesse du père et la beauté de la fille engagèrent bien des jeunes gens, tant du village que d’autres pays, à la lui demander pour femme. Mais lui, auquel il appartenait de disposer d’un si riche bijou, demeurait irrésolu, sans pouvoir décider à qui des nombreux prétendants qui le sollicitaient il en ferait le cadeau. J’étais du nombre, et vraiment, pour avoir de grandes espérances d’un bon succès, il me suffisait de savoir que le père savait qui j’étais, c’est-à-dire né dans le même pays, de pur sang chrétien, à la fleur de l’âge, riche en patrimoine, et non moins bien partagé du côté de l’esprit.

Un autre jeune homme du même village, et doué des mêmes qualités, fit aussi la demande de sa main, ce qui tint en suspens la volonté du père, auquel il semblait qu’avec l’un ou l’autre de nous deux, sa fille serait également bien établie. Pour sortir de cette incertitude, il résolut de tout confier à Léandra (c’est ainsi que s’appelle la riche beauté qui m’a réduit à la misère), faisant réflexion que, puisque nous étions égaux, il ferait bien de laisser à sa fille chérie le droit de choisir à son goût: chose digne d’être imitée de tous les parents qui ont des enfants à marier. Je ne dis pas qu’ils doivent les laisser choisir entre de mauvais partis, mais leur en proposer de bons et de sortables, et les laisser ensuite prendre à leur gré. Je ne sais quel choix fit Léandra; je sais seulement que le père nous amusa tous les deux avec la grande jeunesse de sa fille, et d’autres paroles générales qui, sans l’obliger, ne nous désobligeaient pas non plus. Mon rival se nomme Anselme, et moi je m’appelle Eugène, afin que vous preniez connaissance des noms des personnages qui figurent dans cette tragédie, dont le dénoûment n’est pas encore venu, mais qui ne peut manquer d’être sanglant et désastreux.

À cette époque, il arriva dans notre village un certain Vincent de la Roca, fils d’un pauvre paysan de l’endroit, lequel Vincent revenait des Italies et d’autres pays où il avait servi à la guerre. Il n’avait pas plus d’une douzaine d’années quand il fut emmené du village par un capitaine qui vint à passer avec sa compagnie, et, douze ans plus tard, le jeune homme revint au pays, habillé à la militaire, chamarré de mille couleurs, et tout historié de joyaux de verroteries et de chaînettes d’acier. Aujourd’hui il mettait une parure, demain une autre; mais c’étaient toujours des fanfreluches de faible poids et de moindre valeur. Les gens de la campagne, qui sont naturellement malicieux, et plus que la malice même quand le loisir ne leur manque pas, notèrent et comptèrent point à point ses hardes et ses bijoux: ils trouvèrent que, de compte fait, il avait trois habillements de différentes couleurs, avec les bas et les jarretières; mais il en faisant tant de mélanges et de combinaisons, que, si on ne les eût pas comptés, on aurait bien juré qu’il avait étalé à la file au moins dix paires d’habits et plus de vingt panaches. Et n’allez pas croire qu’il y ait de l’indiscrétion et du bavardage en ce que je vous conte de ses habits, car ils jouent un grand rôle dans cette histoire. Il s’asseyait sur un banc de pierre qui est sous le grand peuplier de la place, et il nous tenait tous la bouche ouverte, au récit des exploits qu’il se mettait à nous raconter. Il n’y avait pas de pays sur la terre entière qu’il n’eût vu, pas de bataille où il ne se fût trouvé. Il avait tué plus de Mores, à ce qu’il disait, que n’en contiennent Maroc et Tunis, et livré plus de combats singuliers que Gante y Luna, plus que Diégo Garcia de Parédès, plus que mille autres guerriers qu’il nommait; et de tous ces combats il était sorti victorieux, sans qu’on lui eût tiré une seule goutte de sang. D’un autre côté, il nous montrait des marques de blessures auxquelles personne ne voyait rien, mais qu’il disait être des coups d’arquebuse reçus en diverses rencontres. Finalement, avec une arrogance inouïe, il tutoyait ses égaux et ceux même qui le connaissaient; il disait que son bras était son père, et ses œuvres sa noblesse, et qu’en qualité de soldat il ne devait rien au roi lui-même. Il faut ajouter à ces impertinences qu’il était un peu musicien, et qu’il raclait d’une guitare, de façon qu’aucuns disaient qu’il la faisait parler. Mais ce n’est pas encore la fin de ses mérites: il était poëte par-dessus le marché, et de chaque enfantillage qui se passait au pays, il composait une complainte qui avait une lieue et demie d’écriture. Enfin donc, ce soldat que je viens de vous dépeindre, ce Vincent de la Roca, ce brave, ce galant, ce musicien, ce poëte, fut maintes fois aperçu et regardé par Léandra, d’une fenêtre de sa maison qui donnait sur la place. Voilà que les oripeaux de ses riches uniformes la séduisent, que ses complaintes l’enchantent, et qu’elle donne pleine croyance aux prouesses qu’il rapportait de lui-même. Finalement, puisque le diable, sans doute, l’ordonnait de la sorte, elle s’amouracha de lui avant qu’il eût seulement senti naître la présomptueuse envie de la courtiser. Et comme, dans les affaires d’amour, il n’en est point qui s’arrange plus facilement que celle où provoque le désir de la dame, Léandra et Vincent se mirent bientôt d’accord. Avant qu’aucun des nombreux prétendants de la belle pût avoir vent de son projet, il était déjà réalisé; elle avait quitté la maison de son cher et bien-aimé père (sa mère n’existe plus), et s’était enfuie du village avec le soldat, qui sortit plus triomphant de cette entreprise que de toutes celles dont il s’appliquait la gloire.

L’événement surprit tout le village, et même tous ceux qui en eurent ailleurs connaissance. Je restai stupéfait, Anselme confondu, le père triste, les parents outragés, la justice éveillée, et les archers en campagne. On battit les chemins, on fouilla les bois; et enfin, au bout de trois jours, on trouva la capricieuse Léandra dans le fond d’une caverne de la montagne, nue en chemise, et dépouillée de la somme d’argent et des précieux bijoux qu’elle avait emportés de chez elle. On la ramena devant son déplorable père, et là elle fut interrogée sur sa disgrâce. Elle avoua sans contrainte que Vincent de la Roca l’avait trompée; que, sous le serment d’être son mari, il lui avait persuadé d’abandonner la maison de son père, lui promettant de la conduire à la plus riche et à la plus délicieuse ville de tout l’univers, qui est Naples; qu’elle alors, imprudente et séduite, crut à ses paroles, et qu’après avoir volé son père, elle se livra au pouvoir du soldat la nuit même où elle avait disparu; que celui-ci la mena au plus âpre de la montagne, et qu’il l’enferma où on l’avait trouvée. Elle conta alors comment le soldat, sans lui ôter l’honneur, l’avait dépouillée de tout ce qu’elle possédait, et, la laissant dans la caverne, avait disparu: événement qui redoubla la surprise de tout le monde.

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