Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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Sancho disait vrai; de grands soufflets servaient à lui donner de l’air. L’aventure avait été si bien disposée par le duc, la duchesse et le majordome, que nulle condition requise ne lui manqua pour être parfaite. Quand don Quichotte se sentit éventer:

«Sans aucun doute, Sancho, dit-il, nous devons être arrivés à la seconde région de l’air, où s’engendrent la grêle et la neige. C’est dans la troisième région que s’engendrent les éclairs et les tonnerres, et, si nous continuons à monter de la même façon, nous arriverons bientôt à la région du feu. En vérité, je ne sais comment retenir cette cheville, pour que nous ne montions pas jusqu’où nous soyons embrasés.»

En ce moment, on leur chauffait la figure avec des étoupes faciles à enflammer et à éteindre, qu’on leur présentait de loin au bout d’un long roseau. Sancho ressentit le premier la chaleur.

«Que je sois pendu, s’écria-t-il, si nous ne sommes arrivés dans le pays du feu, ou du moins bien près, car une partie de ma barbe est déjà roussie; et j’ai bien envie, seigneur, de me découvrir les yeux pour voir où nous sommes.

– N’en fais rien, répondit don Quichotte, et rappelle-toi la véritable histoire du licencié Torralva, que les diables emportèrent à toute volée au milieu des airs, à cheval sur un bâton et les yeux fermés. En douze heures, il arriva à Rome, descendit à la tour de Nona, qui est une rue de la ville, assista à l’assaut, vit tout le désastre et la mort du connétable de Bourbon; puis, le lendemain matin, il était de retour à Madrid, où il rendit compte de tout ce qu’il avait vu. Ce Torralva raconta aussi que, pendant qu’il traversait les airs, le diable lui ordonna d’ouvrir les yeux, qu’il les ouvrit et se trouva si près, à ce qu’il lui sembla, du corps de la lune, qu’il aurait pu la prendre avec la main, mais qu’il n’osa pas regarder la terre, de crainte que la tête ne lui tournât [226]. Ainsi donc, Sancho, il ne faut pas nous débander les yeux; celui qui a pris l’engagement de nous conduire rendra compte de nous, et peut-être faisons-nous ces pointes en l’air pour nous laisser tomber tout d’un coup sur le royaume de Candaya, comme fait le faucon de chasse sur le héron, afin de le prendre de haut, quelque effort que celui-ci fasse pour s’élever. Bien qu’en apparence il n’y ait pas une demi-heure que nous ayons quitté le jardin, crois-moi, nous devons avoir fait un fameux morceau de chemin.

– Je ne sais ce qu’il en est, répondit Sancho; tout ce que je peux dire, c’est que, si madame Madeleine ou Magalone s’est contentée de cette croupe, elle ne devait pas avoir la peau bien douillette.»

Toute cette conversation des deux braves, le duc, la duchesse et les gens du jardin n’en perdaient pas un mot, et s’en divertissaient prodigieusement. Enfin, pour donner une digne issue à cette aventure étrange et bien fabriquée, on mit le feu avec des étoupes à la queue de Clavilègne; et, à l’instant, comme le cheval était plein de fusées et de pétards, il sauta en l’air avec un bruit épouvantable, jetant sur l’herbe don Quichotte et Sancho, tous deux à demi roussis. Un peu auparavant, l’escadron barbu des duègnes avait disparu du jardin avec la Trifaldi et toute sa suite; et les gens demeurés au jardin restèrent comme évanouis, étendus par terre. Don Quichotte et Sancho se relevèrent, un peu maltraités; et, regardant de toutes parts, ils furent stupéfaits de se voir dans le même jardin d’où ils étaient partis, et d’y trouver tant de gens étendus à terre sans mouvement. Mais leur surprise s’accrut encore quand, à un bout du jardin, ils aperçurent une lance fichée dans le sol, d’où pendait, à deux cordons de soie verte, un parchemin uni et blanc sur lequel était écrit en grosses lettres d’or:

«L’insigne chevalier don Quichotte de la Manche a terminé et mis à fin l’aventure de la comtesse Trifaldi, autrement dite la duègne Doloride et compagnie, pour l’avoir seulement entreprise; Malambruno se donne pour pleinement content et satisfait. Les mentons des duègnes sont rasés et ras; le roi don Clavijo et la reine Antonomasie sont revenus à leur ancien état. Aussitôt que sera accomplie l’écuyère flagellation, la blanche colombe se verra hors des griffes pestiférées des vautours qui la persécutent, et dans les bras de son tourtereau chéri. Ainsi l’ordonne le sage Merlin, protoenchanteur des enchanteurs.»

Aussitôt que don Quichotte eut déchiffré les lettres du parchemin, il comprit clairement qu’il s’agissait du désenchantement de Dulcinée. Rendant grâce au ciel de ce qu’il eût, à si peu de risques, accompli un si grand exploit, et rendu leur ancien poli aux visages des vénérables duègnes, qui avaient disparu, il s’approcha de l’endroit où le duc et la duchesse étaient encore frappés d’engourdissement. Secouant alors le duc par la main, il lui dit:

«Allons, bon seigneur, bon courage, tout n’est rien; l’aventure est finie, sans danger de l’âme ni du corps, comme le prouve clairement l’écriteau que voilà.»

Peu à peu, et comme un homme qui sort d’un pesant sommeil, le duc revint à lui. La duchesse fit de même, ainsi que tous ceux qui étaient étendus dans le jardin, donnant de telles marques de surprise et d’admiration, qu’on aurait fort bien pu croire qu’il leur était arrivé réellement et tout de bon ce qu’ils savaient si bien feindre pour rire. Le duc lut l’écriteau, les yeux à demi fermés, puis, les bras ouverts, il alla embrasser don Quichotte, en lui disant qu’il était le meilleur chevalier qu’aucun siècle eût jamais vu. Sancho cherchait des yeux la Doloride, pour voir quelle figure elle avait sans barbe, et si elle était aussi belle, avec le menton dégarni, que le promettait sa bonne mine. Mais on lui dit qu’au moment où Clavilègne descendit en brûlant du haut des airs, et tomba par terre en éclats, tout l’escadron des duègnes avait disparu avec la Trifaldi, et qu’elles étaient rasées et sans une racine de poil.

La duchesse demanda à Sancho comment il s’était trouvé d’un si long voyage, et ce qui lui était arrivé. Sancho répondit:

«Moi, madame, j’ai senti que nous volions, suivant ce que disait mon maître, dans la région du feu, et j’ai voulu me découvrir les yeux un petit brin. Mais mon maître, à qui je demandai permission de me déboucher, ne voulut pas y consentir. Alors moi, qui ai je ne sais quel grain de curiosité et quelle démangeaison de connaître ce qu’on veut m’empêcher de savoir, tout bonnement et sans que personne le vît, j’écartai un tantinet, à côté du nez, le mouchoir qui me couvrait les yeux. Par là je regardai du côté de la terre, et il me sembla qu’elle n’était pas plus grosse tout entière qu’un grain de moutarde, et que les hommes qui marchaient dessus ne l’étaient guère plus que des noisettes; jugez par là combien nous devions être haut dans ce moment.

– Mais, ami Sancho, interrompit la duchesse, prenez garde à ce que vous dites. À ce qu’il paraît, vous n’avez pas vu la terre, mais les hommes qui marchaient dessus; car si la terre vous parut comme un grain de moutarde, et chaque homme comme une noisette, il est clair qu’un seul homme aurait couvert toute la terre.

– C’est vrai, répondit Sancho; mais, avec tout cela, je l’ai aperçue par un petit coin, et je l’ai vue tout entière.

– Prenez garde, Sancho, reprit la duchesse, que par un petit coin, on ne peut voir l’ensemble de la chose qu’on regarde.

– Je n’entends rien à ces finesses-là, répliqua Sancho, Tout ce que je sais, c’est que Votre Grâce doit comprendre que, puisque nous volions par enchantement, par enchantement aussi j’ai pu voir toute la terre et tous les hommes, de quelque façon que je les eusse regardés; si vous ne croyez pas cela, Votre Grâce ne croira pas davantage qu’en me découvrant les yeux du côté des sourcils, je me vis si près du ciel, qu’il n’y avait pas de lui à moi plus d’un palme et demi, et, ce que je puis vous jurer, madame, c’est qu’il est furieusement grand. Il arriva que nous allions du côté où sont les sept chèvres [227], et comme, étant enfant, j’ai été chevrier dans mon pays, je jure Dieu et mon âme que, dès que je les vis, je sentis une si grande envie de causer avec elles un instant, que, si je ne me fusse passé cette fantaisie, je crois que j’en serais crevé. J’arrive donc près d’elles, et qu’est-ce que je fais? sans rien dire à personne, pas même à mon seigneur, je descends tout bonnement de Clavilègne, et me mets à causer avec les chèvres, qui sont, en vérité, gentilles comme des giroflées et douces comme des fleurs, trois quarts d’heure au moins; et Clavilègne, tout ce temps, ne bougea pas de place.

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