Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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– Eh bien! reprit don Quichotte, je suppose, Sancho, que tout ce que vous avez dit soit la vérité; combien vous semble-t-il que je doive vous donner de plus que ne vous donnait Tomé Carrasco!

– À mon avis, répondit Sancho, si Votre Grâce ajoutait seulement deux réaux par mois, je me tiendrais pour bien payé. Voilà quant au salaire de ma peine; mais quant à remplir la promesse que Votre Grâce m’a faite sur sa parole de me donner le gouvernement d’une île, il serait juste qu’on ajoutât six autres réaux, ce qui ferait trente réaux en tout.

– C’est très-bien, répliqua don Quichotte. Voilà vingt-cinq jours que nous avons quitté notre village; faites, Sancho, le compte au prorata, suivant les gages que vous vous êtes fixés vous-même; voyez ce que je vous dois, et payez-vous, comme je l’ai dit, de vos propres mains.

– Sainte Vierge! s’écria Sancho, comme Votre Grâce se trompe dans ce compte qu’elle fait! Pour ce qui est de la promesse de l’île, il faut compter depuis le jour où Votre Grâce me l’a promise, jusqu’à l’heure présente où nous nous trouvons.

– Eh bien, Sancho, reprit don Quichotte, y a-t-il donc si longtemps que je vous ai promis cette île?

– Si je m’en souviens bien, répondit Sancho, il doit y avoir vingt ans, à trois jours près de plus ou de moins.»

À ces mots, don Quichotte se frappa le front du creux de la main et partit d’un éclat de rire:

«Pardieu, dit-il, en tout le temps que j’ai passé dans la Sierra-Moréna, et en tout le cours de nos voyages, il s’est à peine écoulé deux mois, et tu dis, Sancho, qu’il y a vingt ans que je t’ai promis cette île. Tu veux donc, je le vois bien, que tout l’argent que tu as à moi passe à tes gages. Si c’est là ton envie, je te le donne dès maintenant, prends-le, et grand bien te fasse-t-il; car pour me voir délivré d’un si mauvais écuyer, je resterai de grand cœur pauvre et sans une obole. Mais dis-moi, prévaricateur des ordonnances prescrites aux écuyers par la chevalerie errante, où donc as-tu vu ou lu qu’aucun écuyer de chevalier errant se soit mis en compte avec son seigneur, et lui ait dit: «Il faut me donner tant par mois pour que je vous serve?» Entre, pénètre, ô félon, bandit et vampire! car tu ressembles à tout cela, enfonce-toi, dis-je, dans le mare magnum des histoires chevaleresques, et, si tu trouves qu’aucun écuyer ait jamais dit ou pensé ce que tu viens de dire, je veux bien que tu me le cloues sur le front, et que tu me donnes, par-dessus le marché, quatre tapes du revers de la main sur le visage. Allons, tourne la bride ou le licou de ton âne, et retourne à ta maison, car tu ne feras pas un pas de plus avec moi. Ô pain mal agréé! ô promesses mal placées! ô homme qui tient plus d’une bête que d’une personne! C’est maintenant, quand je voulais t’élever à une condition telle, qu’en dépit de ta femme, on t’appelât seigneurie, c’est maintenant que tu me quittes! Tu t’en vas à présent, lorsque j’avais fermement résolu de te faire seigneur de la meilleure île du monde! Enfin, comme tu l’as dit mainte autre fois, le miel n’est pas fait pour la bouche de l’âne. Âne tu es, âne tu seras, et âne tu mourras, quand finira le cours de ta vie; car, à mon avis, elle atteindra son dernier terme avant que tu t’aperçoives que tu n’es qu’une bête.»

Sancho regardait fixement don Quichotte, pendant que celui-ci lui adressait ces amers reproches; il se sentit pris de tels regrets, de tels remords, que les larmes lui vinrent aux yeux.

«Mon bon seigneur, lui dit-il d’une voix dolente et entrecoupée, je confesse que, pour être âne tout à fait, il ne me manque que la queue; si Votre Grâce veut me la mettre, je la tiendrai pour bien placée, et je vous servirai comme baudet, en bête de somme, tous les jours qui me resteront à vivre. Que Votre Grâce me pardonne et prenne pitié de ma jeunesse. Faites attention que je ne sais pas grand’chose, et que, si je parle beaucoup, c’est plutôt par infirmité que par malice. Mais qui pèche et s’amende, à Dieu se recommande.

– J’aurais été bien surpris, Sancho, dit don Quichotte, que tu ne mêlasses pas quelque petit proverbe à ton dialogue. Allons, je te pardonne, pourvu que tu te corriges et que tu ne te montres pas désormais si ami de ton intérêt. Prends courage, au contraire, donne-toi du cœur, et attends avec patience l’accomplissement de mes promesses, qui peut tarder, mais n’est pas impossible.»

Sancho répondit qu’il obéirait, dût-il faire contre fortune bon cœur. Après cela, ils entrèrent dans le bois, où don Quichotte s’arrangea au pied d’un orme, et Sancho au pied d’un hêtre; car ces arbres et d’autres semblables ont toujours des pieds sans avoir de mains. Sancho passa la nuit péniblement, le coup de gaule se faisant sentir par le serein. Pour don Quichotte, il la passa dans ses continuels souvenirs. Néanmoins, ils abandonnèrent tous deux leurs yeux au sommeil, et le lendemain, au point du jour, ils reprirent leur route à la recherche des rives du fameux fleuve de l’Èbre, où il leur arriva ce que l’on contera dans le chapitre suivant.

Chapitre XXIX

De la fameuse aventure de la barque enchantée

En cheminant un pied devant l’autre, deux jours après la sortie du bois, don Quichotte et Sancho arrivèrent aux bords de l’Èbre. La vue de ce fleuve causa un grand plaisir à don Quichotte. Il contempla, il admira la beauté de ses rives, la pureté de ses eaux, le calme de son cours, l’abondance de son liquide cristal, et cet aspect charmant réveilla dans sa mémoire mille amoureuses pensées. Il se rappela surtout ce qu’il avait vu dans la caverne de Montésinos; car, bien que le singe de maître Pierre lui eût dit que ces choses étaient en partie vraies, en partie fausses, il s’en tenait plus à la vérité qu’au mensonge, bien au rebours de Sancho, qui les tenait toutes pour le mensonge même.

En marchant de la sorte, il aperçut tout à coup une petite barque, sans rames et sans aucun agrès, qui était attachée sur la rive à un tronc d’arbre. [181]Don Quichotte regarda de toutes parts, et ne découvrit âme qui vive. Aussitôt, et sans plus de façon, il sauta à bas de Rossinante, puis donna l’ordre à Sancho de descendre du grison, et de bien attacher les deux bêtes ensemble au pied d’un peuplier ou saule qui se trouvait là. Sancho lui demanda la cause de ce brusque saut par terre, et pourquoi il fallait attacher les bêtes.

«Apprends, ô Sancho! répondit don Quichotte, que directement, et sans que ce puisse être autre chose, ce bateau que voilà m’appelle et me convie à y entrer pour que j’aille par cette voie porter secours à quelque chevalier, ou à quelque autre personne de qualité qui se trouve en un grand embarras. Tel est, en effet, le style des livres de chevalerie et des enchanteurs qui figurent et conversent dans ces histoires. Dès qu’un chevalier court quelque péril dont il ne puisse être tiré que par la main d’un autre chevalier, bien qu’ils soient éloignés l’un de l’autre de deux ou trois mille lieues, ou même davantage, les enchanteurs prennent celui-ci, l’enlèvent dans un nuage, ou lui envoient un bateau pour qu’il s’y mette, et, en moins d’un clin d’œil, ils l’emportent par les airs ou sur la mer à l’endroit où ils veulent, et où l’on a besoin de son aide. Sans nul doute, ô Sancho! cette barque est placée là pour le même objet; cela est aussi vrai qu’il fait jour maintenant, et, avant que la nuit vienne, attache seulement Rossinante et le grison; puis, à la grâce de Dieu, car je ne manquerais pas de m’embarquer, quand même des carmes déchaussés me prieraient de n’en rien faire.

– Puisqu’il en est ainsi, répondit Sancho, et que Votre Grâce veut à tout propos donner dans ce que je devrais bien appeler des folies, il n’y a qu’à obéir et baisser la tête, suivant le proverbe qui dit: «Fais ce qu’ordonne ton maître, et assieds-toi à table auprès de lui.» Toutefois, et pour l’acquit de ma conscience, je veux avertir Votre Grâce qu’il me semble que cette barque n’est pas aux enchanteurs, mais à quelque pêcheur de cette rivière, où l’on prend les meilleures aloses du monde.»

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