Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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«Seigneur, répondit Sancho, il ne faut pas y regarder de si près, car il est possible que les regidors qui brayèrent alors soient devenus, avec le temps, alcaldes de leur village [173], et dès lors on peut leur donner les deux titres. D’ailleurs, qu’importe à la vérité de l’histoire que les brayeurs soient alcaldes ou regidors, pourvu qu’ils aient réellement brait? Un alcade est aussi bon pour braire qu’un regidor. [174]»

Finalement, ils reconnurent et apprirent que les gens du village persiflé s’étaient mis en campagne pour combattre un autre village qui les persiflait plus que n’exigeaient la justice et le bon voisinage. Don Quichotte s’approcha d’eux, au grand déplaisir de Sancho, qui n’eut jamais un goût prononcé pour de semblables rencontres. Ceux du bataillon le reçurent au milieu d’eux, croyant que c’était quelque guerrier de leur parti. Don Quichotte, levant sa visière d’un air noble et dégagé, s’approcha jusqu’à l’étendard de l’âne, et là, les principaux chefs de l’armée l’entourèrent pour le considérer, frappés de la même surprise où tombaient tous ceux qui le voyaient pour la première fois. Don Quichotte, les voyant si attentifs à le regarder sans que personne lui parlât et lui demandât rien, voulut profiter de ce silence, et rompant celui qu’il gardait, il éleva la voix:

«Braves seigneurs, s’écria-t-il, je vous supplie aussi instamment que possible de ne point interrompre un raisonnement que je veux vous faire, jusqu’à ce qu’il vous ennuie et vous déplaise. Si cela arrive, au moindre signe que vous me ferez, je mettrai un sceau sur ma bouche et un bâillon à ma langue.»

Tous répondirent qu’il pouvait parler et qu’ils l’écouteraient de bon cœur. Avec cette permission, don Quichotte continua de la sorte:

«Je suis, mes bons seigneurs, chevalier errant; mon métier est celui des armes, et ma profession celle de favoriser ceux qui ont besoin de faveur, et de secourir les nécessiteux. Il y a plusieurs jours que je connais votre disgrâce, et la cause qui vous oblige à prendre à chaque instant les armes pour tirer vengeance de vos ennemis. J’ai réfléchi dans mon entendement, non pas une, mais bien des fois, sur votre affaire, et je trouve que, d’après les lois du duel, vous êtes dans une grande erreur de vous tenir pour offensés. En effet, aucun individu ne peut offenser une commune entière, à moins de la défier toute ensemble comme coupable de trahison, parce qu’il ne sait point en particulier qui a commis la trahison pour laquelle il la défie. Nous en avons un exemple dans Diego Ordoñez de Lara, qui défia toute la ville de Zamora, parce qu’il ignorait que ce fût le seul Vellido Dolfos qui avait commis le crime de tuer son roi par trahison. Aussi les défia-t-il tous, et à tous appartenaient la réponse et la vengeance. À la vérité, le seigneur don Diego s’oublia quelque peu, et passa de fort loin les limites du défi; car à quoi bon défier les morts, les eaux, les pains, les enfants à naître, et ces autres bagatelles qui sont rapportées dans son histoire [175]? Mais quand la colère déborde et sort de son lit, la langue n’a plus de rives qui la retiennent, ni de frein qui l’arrête. S’il en est donc ainsi, qu’un seul individu ne peut offenser un royaume, une province, une république, une ville, une commune entière, il est clair qu’il n’y a pas de quoi se mettre en campagne pour venger une offense, puisqu’elle n’existe pas. Il ferait beau voir, vraiment, que les cazalleros [176] , les auberginois [177], les baleineaux [178], les savonneurs [179], se tuassent à chaque pas avec ceux qui les appellent ainsi, et tous ceux auxquels les enfants donnent des noms et des surnoms! Il ferait beau voir que ces cités insignes fussent toujours en courroux et en vengeance, et jouassent de l’épée pour instrument à la moindre querelle! Non, non, que Dieu ne le veuille ni ne le permette! Il n’y a que quatre choses pour lesquelles les républiques bien gouvernées et les hommes prudents doivent prendre les armes et tirer l’épée, exposant leurs biens et leurs personnes. La première, c’est la défense de la foi catholique; la seconde, la défense de leur vie, qui est de droit naturel et divin; la troisième, la défense de leur honneur, de leur famille et de leur fortune; la quatrième, le service de leur roi dans une guerre juste; et, si nous voulions en ajouter une cinquième, qu’on pourrait placer la seconde, c’est la défense de leur patrie. À ces cinq causes capitales, on peut en joindre quelques autres qui soient justes et raisonnables, et puissent réellement obliger à prendre les armes. Mais les prendre pour des enfantillages, pour des choses plutôt bonnes à faire rire et à passer le temps qu’à offenser personne, ce serait, en vérité, manquer de toute raison. D’ailleurs, tirer une vengeance injuste (car juste, aucune ne peut l’être), c’est aller directement contre la sainte loi que nous professons, laquelle nous commande de faire le bien à nos ennemis, et d’aimer ceux qui nous haïssent. Ce commandement paraît quelque peu difficile à remplir; mais il ne l’est que pour ceux qui sont moins à Dieu qu’au monde, et qui sont plus de chair que d’esprit. En effet, Jésus-Christ, Dieu et homme véritable, qui n’a jamais menti et n’a pu jamais mentir, a dit, en se faisant notre législateur, que son joug était doux et sa charge légère. Il ne pouvait donc nous commander une chose qu’il fût impossible d’accomplir. Ainsi, mes bons seigneurs, Vos Grâces sont obligées, par les lois divines et humaines, à se calmer, à déposer les armes.

– Que le diable m’emporte, dit alors tout bas Sancho, si ce mien maître-là n’est tologien; s’il ne l’est pas, il y ressemble comme un œuf à un autre.»

Don Quichotte s’arrêta un moment pour prendre haleine, et, voyant qu’on lui prêtait toujours une silencieuse attention, il voulut continuer sa harangue, ce qu’il aurait fait si Sancho n’eût jeté sa finesse d’esprit à la traverse. Voyant que son maître s’arrêtait, il lui coupa la parole et dit:

«Monseigneur don Quichotte de la Manche, qui s’appela dans un temps le chevalier de la Triste-Figure, et qui s’appelle à présent le chevalier des Lions, est un hidalgo de grand sens, qui sait le latin et l’espagnol comme un bachelier; en tout ce qu’il traite, en tout ce qu’il conseille, il procède comme un bon soldat, connaît sur le bout de l’ongle toutes les lois et ordonnances de ce qu’on nomme le duel. Il n’y a donc rien de mieux à faire que de se laisser conduire comme il le dira, et qu’on s’en prenne à moi si l’on se trompe. D’ailleurs, il est clair que c’est une grande sottise que de se mettre en colère pour entendre un seul braiment. Ma foi, je me souviens que, quand j’étais petit garçon, je brayais toutes les fois qu’il m’en prenait envie, sans que personne y trouvât à redire, et avec tant de grâce, tant de naturel, que, dès que je brayais, tous les ânes du pays se mettaient à braire; et pourtant je n’en étais pas moins fils de mes père et mère, qui étaient de très-honnêtes gens. Ce talent me faisait envier par plus de quatre des plus huppés du pays, mais je m’en souciais comme d’une obole; et pour que vous voyiez que je dis vrai, attendez et écoutez; cette science est comme celle de nager; une fois apprise, elle ne s’oublie plus.»

Aussitôt, serrant son nez à pleine main, Sancho se mit à braire si vigoureusement que tous les vallons voisins en retentirent. Mais un de ceux qui étaient près de lui, croyant qu’il se moquait d’eux, leva une grande gaule qu’il tenait à la main, et lui en déchargea un tel coup, que, sans pouvoir faire autre chose, le pauvre Sancho Panza tomba par terre tout de son long. Don Quichotte, qui vit Sancho si mal arrangé, se précipita, la lance en arrêt, sur celui qui l’avait frappé; mais tant de gens se jetèrent entre eux, qu’il ne lui fut pas possible d’en tirer vengeance. Au contraire, voyant qu’une grêle de pierres commençait à lui tomber dessus, et qu’il était menacé par une infinité d’arbalètes tendues et d’arquebuses en joue, il fit tourner bride à Rossinante, et, à tout le galop que put prendre son cheval, il s’échappa d’entre les ennemis, priant Dieu du fond du cœur qu’il le tirât de ce péril, et craignant à chaque pas qu’une balle ne lui entrât par les épaules pour lui sortir par la poitrine. À tout moment il reprenait haleine, pour voir si le souffle ne lui manquait pas; mais ceux du bataillon se contentèrent de le voir fuir sans lui tirer un seul coup.

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