Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II
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- Название:L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II
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– Il n’y a pas de chemin si uni, répliqua Sancho, qu’il n’ait quelque pierre à faire broncher; si l’on fait cuire des fèves chez les autres, chez moi c’est à pleine marmite; et la folie, plus que la raison, doit avoir des gens pendus à ses crochets. Mais si ce qu’on dit est vrai, que d’avoir des compagnons dans la peine doit nous soulager, je pourrai m’en consoler avec Votre Grâce, puisque vous servez un maître aussi bête que le mien.
– Bête, oui, mais vaillant, répondit l’écuyer du Bocage, et encore plus coquin que bête et que vaillant.
– Oh! ce n’est plus là le mien, s’écria Sancho. Il n’est pas coquin le moins du monde; au contraire, il a un cœur de pigeon, ne sait faire de mal à personne, mais du bien à tous, et n’a pas la moindre malice. Un enfant lui ferait croire qu’il fait nuit en plein midi. C’est pour cette bonhomie que je l’aime comme la prunelle de mes yeux, et que je ne puis me résoudre à le quitter, quelques sottises qu’il fasse.
– Avec tout cela, frère et seigneur, reprit l’écuyer du Bocage, si l’aveugle conduit l’aveugle, tous deux risquent de tomber dans le trou [91]. Il vaut encore mieux battre en retraite sur la pointe du pied et regagner nos gîtes; car qui cherche les aventures ne les trouve pas toujours bien mûres.»
Tout en parlant, Sancho paraissait de temps à autre cracher une certaine espèce de salive un peu sèche et collante. Le charitable écuyer s’en aperçut:
«Il me semble, dit-il, qu’à force de jaser, nos langues s’épaississent et nous collent au palais. Mais je porte à l’arçon de ma selle un remède à décoller la langue, qui n’est pas à dédaigner.»
Cela dit, il se leva, et revint un instant après, avec une grande outre de vin et un pâté long d’une demi-aune. Et ce n’est pas une exagération; car il était fait d’un lapin de choux d’une telle grosseur, que Sancho, quand il toucha le pâté, crut qu’il y avait dedans, non pas un chevreau, mais un bouc. Aussi il s’écria:
«C’est cela que porte Votre Grâce en voyage, seigneur?
– Eh bien, que pensiez-vous donc? répondit l’autre; suis-je, par hasard, quelque écuyer au pain et à l’eau? Oh! je porte plus de provisions sur la croupe de mon bidet qu’un général en campagne.»
Sancho mangea sans se faire prier davantage. Favorisé par la nuit, il avalait en cachette des morceaux gros comme le poing.
«On voit bien, dit-il, que Votre Grâce est un écuyer fidèle et légal, en bonne forme et de bon aloi, généreux et magnifique, comme le prouve ce banquet, qui, s’il n’est pas arrivé par voie d’enchantement, en a du moins tout l’air. Ce n’est pas comme moi, chétif et misérable, qui n’ai dans mon bissac qu’un morceau de fromage, si dur qu’on en pourrait casser la tête à un géant, avec quatre douzaines de caroubles qui lui font compagnie, et autant de noix et de noisettes, grâce à la détresse de mon maître et à l’opinion qu’il s’est faite, et qu’il observe comme article de foi, que les chevaliers errants ne doivent se nourrir que de fruits secs et d’herbes des champs.
– Par ma foi, frère, répliqua l’écuyer, je n’ai pas l’estomac fait aux chardons et aux poires sauvages, non plus qu’aux racines des bois. Que nos maîtres aient tant qu’ils voudront des opinions et des lois chevaleresques, et qu’ils mangent ce qui leur conviendra. Quant à moi, je porte des viandes froides pour l’occasion, ainsi que cette outre pendue à l’arçon de la selle. J’ai pour elle tant de dévotion et d’amour, qu’il ne se passe guère de moments que je ne lui donne mille embrassades et mille baisers.»
En disant cela, il la mit entre les mains de Sancho, qui, portant le goulot à sa bouche, se mit à regarder les étoiles un bon quart d’heure. Quand il eut fini de boire, il laissa tomber la tête sur une épaule, et jetant un grand soupir:
«Oh! le fils de gueuse, s’écria-t-il, comme il est catholique!
– Voyez-vous, reprit l’écuyer du Bocage, dès qu’il eut entendu l’exclamation de Sancho, comme vous avez loué ce vin en l’appelant fils de gueuse!
– Aussi je confesse, répondit Sancho, que ce n’est déshonorer personne que de l’appeler fils de gueuse, quand c’est avec l’intention de le louer. Mais dites-moi, seigneur, par le salut que vous aimez le mieux, est-ce que ce vin n’est pas de Ciudad-Réal [92]?
– Fameux gourmet! s’écria l’écuyer du Bocage; il ne vient pas d’ailleurs, en vérité, et il a quelques années de vieillesse.
– Comment donc! reprit Sancho; croyez-vous que la connaissance de votre vin me passe par-dessus la tête? Eh bien! sachez, seigneur écuyer, que j’ai un instinct si grand et si naturel pour connaître les vins, qu’il me suffit d’en sentir un du nez pour dire son pays, sa naissance, son âge, son goût, toutes ses circonstances et dépendances. Mais il ne faut point s’étonner de cela, car j’ai eu dans ma race, du côté de mon père, les deux plus fameux gourmets qu’en bien des années la Manche ait connus; et, pour preuve, il leur arriva ce que je vais vous conter. Un jour, on fit goûter du vin d’une cuve, en leur demandant leur avis sur l’état et les bonnes ou mauvaises qualités de ce vin. L’un le goûta du bout de la langue, l’autre ne fit que le flairer du bout du nez. Le premier dit que ce vin sentait le fer, et le second qu’il sentait davantage le cuir de chèvre. Le maître assura que la cuve était propre, et que son vin n’avait reçu aucun mélange qui pût lui donner l’odeur de cuir ou de fer. Cependant les deux fameux gourmets persistèrent dans leur déclaration. Le temps marcha, le vin se vendit, et, quand on nettoya la cuve, on y trouva une petite clef pendue à une courroie de maroquin. Maintenant, voyez si celui qui descend d’une telle race peut donner son avis en semblable matière [93].
– C’est pour cela que je dis, reprit l’écuyer du Bocage, que nous cessions d’aller à la quête des aventures, et que nous ne cherchions pas des tourtes quand nous avons une miche de pain. Croyez-moi, retournons à nos chaumières, où Dieu saura bien nous trouver s’il lui plaît.
– Non, répondit Sancho, jusqu’à ce que mon maître arrive à Saragosse, je le servirai; une fois là, nous saurons quel parti prendre.»
Finalement, tant parlèrent et tant burent les deux bons écuyers, que le sommeil eut besoin de leur attacher la langue et de leur étancher la soif; car, pour l’ôter entièrement, ce n’eût pas été possible. Ainsi donc, tenant tous deux amoureusement embrassée l’outre à peu près vide, et les morceaux encore à demi mâchés dans la bouche, ils restèrent endormis sur la place, où nous les laisserons, pour conter maintenant ce qui se passa entre le chevalier du Bocage et celui de la Triste-Figure.
Chapitre XIV
Où se poursuit l’aventure du chevalier du Bocage
Parmi bien des propos qu’échangèrent don Quichotte et le chevalier de la Forêt, l’histoire raconte que celui-ci dit à don Quichotte:
«Finalement, seigneur chevalier, je veux vous apprendre que ma destinée, ou mon choix pour mieux dire, m’a enflammé d’amour pour la sans pareille Cassildée de Vandalie [94]; je l’appelle sans pareille, parce qu’elle n’en a point, ni pour la grandeur de la taille ni pour la perfection de la beauté. Eh bien, cette Cassildée, dont je vous fais l’éloge, a payé mes honnêtes pensées et mes courtois désirs en m’exposant, comme la marâtre d’Hercule, à une foule de périls, me promettant, à la fin de chacun d’eux, qu’à la fin de l’autre arriverait le terme de mes espérances. Mais ainsi mes travaux ont été si bien s’enchaînant l’un à l’autre, qu’ils sont devenus innombrables, et je ne sais quand viendra le dernier pour donner ouverture à l’accomplissement de mes chastes désirs. Une fois, elle m’a commandé de combattre en champ clos la fameuse géante de Séville, appelée la Giralda, qui est vaillante et forte en proportion de ce qu’elle est de bronze, et qui, sans bouger de place, est la plus changeante et la plus volage des femmes du monde [95]. J’arrivai, je vis et je vainquis, et je l’obligeai à se tenir immobile (car, en plus d’une semaine, il ne souffla d’autre vent que celui du nord). Une autre fois, elle m’ordonna d’aller prendre et peser les antiques pierres des formidables taureaux de Guisando [96], entreprise plus faite pour un portefaix que pour un chevalier. Une autre fois encore, elle me commanda de me précipiter dans la caverne de Cabra, péril inouï, épouvantable! et de lui rapporter une relation détaillée de ce que renferme cet obscur et profond abîme [97]. J’arrêtai le mouvement de la Giralda, je pesai les taureaux de Guisando, je me précipitai dans la caverne, et je mis au jour tout ce que cachait son obscurité; et pourtant mes espérances n’en furent pas moins mortes, ses exigences et ses dédains pas moins vivants. À la fin, elle m’a dernièrement ordonné de parcourir toutes les provinces d’Espagne, pour faire confesser à tous les chevaliers errants qui vaguent par ce royaume qu’elle est la plus belle de toutes les belles qui vivent actuellement, et que je suis le plus vaillant et le plus amoureux chevalier du monde. Dans cette entreprise, j’ai couru déjà la moitié de l’Espagne, et j’y ai vaincu bon nombre de chevaliers qui avaient osé me contredire; mais l’exploit dont je m’enorgueillis par-dessus tout, c’est d’avoir vaincu en combat singulier ce fameux chevalier don Quichotte de la Manche, et de lui avoir fait avouer que ma Cassildée de Vandalie est plus belle que sa Dulcinée du Toboso. Par cette seule victoire, je compte avoir vaincu tous les chevaliers du monde, car ce don Quichotte, dont je parle, les a vaincus tous, et, puisqu’à mon tour je l’ai vaincu, sa gloire, sa renommée, son honneur ont passé en ma possession, comme a dit le poëte: «Le vainqueur acquiert d’autant plus de gloire que le vaincu a plus de célébrité. [98]» Ainsi donc, c’est pour mon propre compte, et comme m’appartenant, que courent de bouche en bouche les innombrables exploits du susdit don Quichotte.»
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