Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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Dans cette pensée, il s’approcha de Sancho, après avoir pris d’abord les rênes de Rossinante qu’il ajusta de manière à s’en faire un fouet, et il se mit à lui détacher sa seule aiguillette; car l’opinion commune est que Sancho ne portait que celle de devant pour soutenir ses chausses. Mais à peine avait-il commencé cette besogne, que Sancho s’éveilla les yeux grands ouverts, et dit brusquement:

«Qu’est-ce là? qui me touche et me déchausse?

– C’est moi, répondit don Quichotte, qui viens suppléer à ta négligence et remédier à mes peines. Je viens te fouetter, Sancho, et acquitter en partie la dette que tu as contractée. Dulcinée périt; tu vis sans te soucier de rien; je meurs dans le désespoir; ainsi, défais tes chausses de bonne volonté, car la mienne est de te donner dans cette solitude au moins deux mille coups de fouet.

– Oh! pour cela, non, s’écria Sancho; que Votre Grâce se tienne tranquille; sinon, par le Dieu véritable, il y aura du tapage à nous faire entendre des sourds. Les coups de fouet auxquels je me suis obligé doivent être donnés volontairement, et non par force. Maintenant, je n’ai pas envie de me fouetter. Il suffit que je donne à Votre Grâce ma parole de me flageller et de me chasser les mouches quand l’envie m’en prendra.

– Je ne puis m’en remettre à ta courtoisie, Sancho, reprit don Quichotte, car tu es dur de cœur, et, quoique vilain, tendre de chair.»

En parlant ainsi, il s’obstinait à vouloir lui délacer l’aiguillette. Voyant cela, Sancho se leva tout debout, sauta sur son seigneur, le prit à bras-le-corps, et, lui donnant un croc-en-jambe, le jeta par terre tout de son long; puis il lui mit le genou droit sur la poitrine, et lui prit les mains avec ses mains, de façon qu’il ne le laissait ni remuer ni souffler. Don Quichotte lui criait d’une voix étouffée:

«Comment, traître, tu te révoltes contre ton maître et seigneur naturel! tu t’attaques à celui qui te donne son pain!

– Je ne fais ni ne défais de roi [297]! répondit Sancho, mais je m’aide moi-même, moi qui suis mon seigneur. Que Votre Grâce me promette de rester tranquille et qu’il ne sera pas question de me fouetter maintenant; alors je vous lâche et vous laisse aller; sinon, tu mourras ici, traître, ennemi de doña Sancha . [298]»

Don Quichotte lui promit ce qu’il exigeait. Il jura, par la vie de ses pensées, qu’il ne le toucherait pas au poil du pourpoint, et laisserait désormais à sa merci et à sa volonté le soin de se fouetter quand il le jugerait à propos. Sancho se releva, et s’éloigna bien vite à quelque distance; mais, comme il s’appuyait à un arbre, il sentit quelque chose lui toucher la tête; il leva les mains, et rencontra deux pieds d’homme chaussés de souliers. Tremblant de peur, il courut se réfugier contre un autre arbre, où la même chose lui arriva. Alors il appela don Quichotte, en criant au secours. Don Quichotte accourut, et lui demanda ce qui lui était arrivé, et ce qui lui faisait peur. Sancho répondit que tous ces arbres étaient pleins de pieds et de jambes d’hommes. Don Quichotte les toucha à tâtons, et comprit sur-le-champ ce que ce pouvait être.

«Il n’y a pas de quoi te faire peur, Sancho, lui dit-il; car ces jambes et ces pieds que tu touches et ne vois pas sont sans doute ceux de quelques voleurs et bandits qui sont pendus à ces arbres; car c’est ici que la justice, quand elle les prend, a coutume de les pendre par vingt et par trente. Cela m’indique que je dois être près de Barcelone.»

Ce qui était vrai effectivement, comme il l’avait conjecturé. Au point du jour; ils levèrent les yeux, et virent les grappes dont ces arbres étaient chargés: c’étaient des corps de bandits.

Cependant le jour venait de paraître, et, si les morts les avaient effrayés, ils ne furent pas moins épouvantés à la vue d’une quarantaine de bandits vivants, qui tout à coup les entourèrent, leur disant en langue catalane de rester immobiles et de ne pas bouger jusqu’à l’arrivée de leur capitaine. Don Quichotte se trouvait à pied, son cheval sans bride, sa lance appuyée contre un arbre, et, finalement, sans aucune défense. Il fut réduit à croiser les mains et à baisser la tête, se réservant pour une meilleure occasion. Les bandits accoururent visiter le grison et ne lui laissèrent pas un fétu de ce que renfermaient le bissac et la valise. Bien en prit à Sancho d’avoir mis dans une ceinture de cuir qu’il portait sur le ventre les écus du duc et ceux qu’il apportait du pays. Mais toutefois ces braves gens l’auraient bien fouillé jusqu’à trouver ce qu’il cachait entre cuir et chair, si leur capitaine ne fût arrivé dans ce moment. C’était un homme de trente-quatre ans environ, robuste, d’une taille élevée, au teint brun, au regard sérieux et assuré. Il montait un puissant cheval, et portait sur sa cotte de mailles quatre pistolets, de ceux qu’on appelle dans le pays pedreñales [299]. Il vit que ses écuyers (c’est le nom que se donnent les gens de cette profession) allaient dépouiller Sancho Panza. Il leur commanda de n’en rien faire, et fut aussitôt obéi; ainsi échappa la ceinture. Il s’étonna de voir une lance contre un arbre, un écu par terre, et don Quichotte, armé, avec la plus sombre et la plus lamentable figure qu’aurait pu composer la tristesse elle-même. Il s’approcha de lui:

«Ne soyez pas si triste, bonhomme, lui dit-il; vous n’êtes pas tombé dans les mains de quelque barbare Osiris [300], mais dans celles de Roque Guinart, plus compatissantes que cruelles. [301]

– Ma tristesse, répondit don Quichotte, ne vient pas d’être tombé en ton pouvoir, ô vaillant Roque, dont la renommée n’a point de bornes sur la terre; elle vient de ce que ma négligence a été telle que tes soldats m’aient surpris sans bride à mon cheval, tandis que je suis obligé, suivant l’ordre de la chevalerie errante, où j’ai fait profession, de vivre toujours en alerte, et d’être, à toute heure, la sentinelle de moi-même. Je dois t’apprendre, ô grand Guinart, que, s’ils m’eussent trouvé sur mon cheval avec ma lance et mon écu, ils ne seraient pas venus facilement à bout de moi; car je suis don Quichotte de la Manche, celui qui a rempli l’univers du bruit de ses exploits.»

Roque Guinart comprit aussitôt que la maladie de don Quichotte tenait plus de la folie que de la vaillance; et, bien qu’il l’eût quelquefois entendu nommer, il n’avait jamais cru à la vérité de son histoire, ni pu se persuader qu’une semblable fantaisie s’emparât du cœur d’un homme. Ce fut donc une grande joie pour lui de l’avoir rencontré, pour toucher de près ce qu’il avait ouï dire de loin.

«Valeureux chevalier, lui dit-il, ne vous désespérez point, et ne tenez pas à mauvaise fortune celle qui vous amène ici. Il se pourrait, au contraire, qu’en ces rencontres épineuses votre sort fourvoyé retrouvât sa droite ligne, car c’est par des chemins étranges, par des détours inouïs, hors de la prévoyance humaine, que le ciel a coutume de relever les abattus et d’enrichir les pauvres.»

Don Quichotte allait lui rendre grâce, quand ils entendirent derrière eux un grand bruit, comme celui d’une troupe de chevaux. Ce n’en était pourtant qu’un seul, sur lequel venait à bride abattue un jeune homme d’une vingtaine d’années, vêtu d’un pourpoint de damas vert orné de franges d’or, avec des chausses larges, un chapeau retroussé à la wallonne, des bottes justes et cirées, l’épée, la dague et les éperons dorés, un petit mousquet à la main et deux pistolets à la ceinture. Roque tourna la tête au bruit, et vit ce galant personnage qui lui dit, dès qu’il se fut approché:

«Je te cherchais, ô vaillant Roque, pour trouver en toi, sinon un remède, au moins un adoucissement à mes malheurs. Et, pour ne pas te tenir davantage en suspens, car je vois bien que tu ne me reconnais pas, je veux te dire qui je suis. Je suis Claudia Géronima, fille de Simon Forte, ton ami intime, et ennemi particulier de Clauquel Torrellas, qui est aussi le tien, puisqu’il est du parti contraire. Tu sais que ce Torrellas a un fils qu’on appelle don Vicente Torrellas, ou du moins qui portait ce nom il n’y a pas deux heures. Je te dirai en peu de mots, pour abréger le récit de mes infortunes, celle dont il est la cause. Il me vit, me fit la cour; je l’écoutai et le payai de retour en secret de mon père; car il n’est pas une femme, si retirée et si sage qu’elle vive, qui n’ait du temps de reste pour satisfaire ses désirs quand elle s’y laisse emporter. Finalement il me fit la promesse d’être mon époux, et je lui engageai ma parole d’être à lui, sans que toutefois l’effet suivît nos mutuels serments. Hier, j’appris qu’oubliant ce qu’il me devait, il épousait une autre femme, et que ce matin il allait se rendre aux fiançailles. Cette nouvelle me troubla l’esprit et mit ma patience à bout. Mon père n’étant point à la maison, il me fut facile de prendre cet équipage, et, pressant le pas de ce cheval, j’atteignis don Vicente à une lieue environ d’ici. Là, sans perdre de temps à lui faire entendre des plaintes ni à recevoir des excuses, je déchargeai sur lui cette carabine, et de plus ces deux pistolets, lui mettant, à ce que je crois, plus de deux balles dans le corps, et ouvrant des issues par où mon honneur sortit avec son sang. Je l’ai laissé sur la place entre les mains de ses valets, qui n’osèrent ou ne purent prendre sa défense. Je viens te chercher pour que tu me fasses passer en France, où j’ai des parents chez qui je pourrai vivre, et te prier aussi de protéger mon père, pour que la nombreuse famille de don Vicente n’exerce pas sur lui une effroyable vengeance.»

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