Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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Sancho l’entendit.

«Il y a, dit-il, mon frère le médisant, huit à dix jours que je pris le gouvernement de l’île qu’on m’avait donnée, et, pendant ce temps, je n’ai pas été rassasié de pain seulement une heure. Dans ces huit jours, les médecins m’ont persécuté et les ennemis m’ont rompu les os; je n’ai eu le temps, ni de prendre des droits indus ni de toucher des redevances; et, puisqu’il en est ainsi, je ne méritais pas, j’imagine, d’en sortir de cette manière. Mais l’homme propose et Dieu dispose; et Dieu, qui sait le mieux, sait ce qui convient bien à chacun; tel le temps, telle la conduite, et que personne ne dise: Fontaine, je ne boirai pas de ton eau; car où l’on croit qu’il y a du lard, il n’y a pas même de crochet pour le pendre. Dieu me comprend, et cela me suffit, et je n’en dis pas plus, quoique je le puisse.

– Ne te fâche pas, Sancho, reprit don Quichotte, et ne te mets pas en peine de ce que tu entends dire, car tu n’aurais jamais fini. Reviens avec la conscience en repos, et laisse parler les gens. Vouloir attacher les mauvaises langues, c’est vouloir mettre des portes à l’espace; si le gouverneur sort riche de son gouvernement, on dit de lui que c’est un voleur; et s’il en sort pauvre, que c’est un niais et un imbécile.

– De bon compte, répondit Sancho, on me tiendra cette fois plutôt pour un sot que pour un voleur.»

Pendant cet entretien, ils arrivèrent, entourés de petits garçons et d’une foule de gens, au château, où le duc et la duchesse attendaient sur une galerie le retour de don Quichotte et de Sancho. Celui-ci ne voulut point monter rendre visite au duc avant d’avoir bien arrangé son âne à l’écurie, disant que la pauvre bête avait passé une très-mauvaise nuit à l’auberge. Ensuite il monta, parut en présence de ses seigneurs, et se mettant à deux genoux devant eux, il leur dit:

«Moi, seigneurs, parce qu’ainsi Votre Grandeur l’a voulu, et sans aucun mérite de ma part, je suis allé gouverner votre île Barataria, où nu je suis entré, et nu je me trouve, je ne perds ni ne gagne. Si j’ai gouverné bien ou mal, il y avait des témoins qui diront ce qui leur plaira. J’ai éclairci des questions douteuses, j’ai jugé des procès, et toujours mort de faim, parce qu’ainsi l’exigeait le docteur Pédro Récio, natif de Tirtéafuéra, médecin insulaire et gouvernemental. Des ennemis nous attaquèrent nuitamment et nous mirent en grand péril; mais ceux de l’île dirent qu’ils furent délivrés et qu’ils remportèrent la victoire par la valeur de mon bras. Que Dieu leur donne aussi bonne chance en ce monde et dans l’autre qu’ils disent la vérité! Enfin, pendant ce temps, j’ai pesé les charges qu’entraîne après soi le devoir de gouverner, et j’ai trouvé pour mon compte que mes épaules n’y pouvaient pas suffire, que ce n’était ni un poids pour mes reins, ni des flèches pour mon carquois. Aussi, avant que le gouvernement me jetât par terre, j’ai voulu jeter par terre le gouvernement. Hier matin, j’ai laissé l’île comme je l’avais trouvée, avec les mêmes rues, les mêmes maisons et les mêmes toits qu’elle avait quand j’y entrai. Je n’ai rien emprunté à personne et n’ai pris part à aucun bénéfice; et, bien que je pensasse à faire quelques ordonnances fort profitables, je n’en ai fait aucune, crainte qu’elles ne fussent pas exécutées, car les faire ainsi ou ne pas les faire, c’est absolument la même chose. [283]Je quittai l’île, comme je l’ai dit, sans autre cortège que celui de mon âne. Je tombai dans un souterrain, je le parcourus tout du long, jusqu’à ce que, ce matin, la lumière du soleil m’en fit voir l’issue, mais non fort aisée; car, si le ciel ne m’eût envoyé mon seigneur don Quichotte, je restais là jusqu’à la fin du monde. Ainsi donc, monseigneur le duc et madame la duchesse, voici votre gouverneur Sancho Panza qui est parvenu, en dix jours seulement qu’il a eu le gouvernement dans les mains, à reconnaître qu’il ne tient pas le moins du monde à être gouverneur, non d’une île, mais de l’univers entier. Cela convenu, je baise les pieds à Vos Grâces, et, imitant le jeu des petits garçons où ils disent: Saute de là et mets-toi ici, je saute du gouvernement et passe au service de mon seigneur don Quichotte; car enfin avec lui, bien que je mange quelquefois le pain en sursaut, je m’en rassasie du moins; et quant à moi, pourvu que je m’emplisse, il m’est égal que ce soit de haricots ou de perdrix.»

Sancho finit là sa longue harangue, pendant laquelle don Quichotte tremblait qu’il ne dît mille sottises; et, quand il le vit finir sans en avoir dit davantage, il rendit en son cœur mille grâces au ciel. Le duc embrassa cordialement Sancho et lui dit:

«Je regrette au fond de l’âme que vous ayez si vite abandonné le gouvernement; mais je ferai en sorte de vous donner dans mes États un autre office de moindre charge et de plus de profit.»

La duchesse aussi l’embrassa, puis donna l’ordre qu’on lui fît bonne table et bon lit, car il paraissait vraiment moulu et disloqué.

Chapitre LVI

De la bataille inouïe et formidable que livra don Quichotte au laquais Tosilos en défense de la fille de dame Rodriguez

Le duc et la duchesse n’eurent point à se repentir des tours joués à Sancho Panza, dans le gouvernement pour rire qu’ils lui avaient donné, d’autant plus que, ce jour même, leur majordome revint, et leur conta de point en point presque toutes les paroles et toutes les actions que Sancho avait dites ou faites en ce peu de jours. Finalement, il leur dépeignit l’assaut de l’île, la peur de Sancho, et son départ précipité, ce qui les divertit étrangement.

Après cela, l’histoire raconte que le jour fixé pour la bataille arriva. Le duc avait, à plusieurs reprises, instruit son laquais Tosilos de la manière dont il devait s’y prendre avec don Quichotte pour le vaincre, sans le tuer ni le blesser. Il régla qu’on ôterait le fer des lances, en disant à don Quichotte que la charité chrétienne, qu’il se piquait d’exercer, ne permettait pas que le combat se fît au péril de la vie, et que les combattants devaient se contenter de ce qu’il leur donnait le champ libre sur ses terres, malgré le décret du saint concile, qui prohibe ces sortes de duel [284], sans qu’ils voulussent encore vider leur querelle à outrance. Don Quichotte répondit que Son Excellence n’avait qu’à régler les choses comme il lui plairait, et qu’il s’y conformerait, en tout point, avec obéissance.

Le duc avait fait dresser devant la plate-forme du château un échafaud spacieux où devaient se tenir les juges du camp et les demanderesses, mère et fille. Quand le terrible jour arriva, une multitude infinie accourut de tous les villages et hameaux circonvoisins pour voir le spectacle nouveau de cette bataille; car jamais dans le pays on n’en avait vu ni ouï raconter une autre semblable, pas plus ceux qui vivaient que ceux qui étaient morts.

Le premier qui entra dans l’estacade du champ clos fut le maître des cérémonies, qui parcourut et examina toute la lice, afin qu’il n’y eût aucune supercherie, aucun obstacle caché, où l’on pût trébucher et tomber. Ensuite parurent la duègne et sa fille; elles s’assirent sur leurs sièges, couvertes par leurs voiles jusqu’aux yeux, et même jusqu’à la gorge, et témoignant une grande componction. Don Quichotte était déjà présent au champ clos. Bientôt après on vit arriver par un des côtés de la plate-forme, accompagné de plusieurs trompettes et monté sur un puissant cheval qui faisait trembler la terre, le grand laquais Tosilos, la visière fermée, le corps droit et roide, couvert d’armes épaisses et luisantes. Le cheval était du pays de Frise; il avait le poitrail large, et la robe d’un beau gris pommelé. Le vaillant champion était bien avisé par le duc, son seigneur, de la manière dont il devait se conduire avec le valeureux don Quichotte de la Manche. Il lui était enjoint, par-dessus tout, de ne pas le tuer, mais, au contraire, d’éviter le premier choc, pour soustraire le chevalier au danger d’une mort certaine, s’il le rencontrait en plein. Tosilos fit le tour de la place; et, quand il arriva où se trouvaient les duègnes, il se mit à considérer quelque temps celle qui le demandait pour époux.

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