Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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– Je le ferais volontiers, répondit Sancho, mais je ne suis nullement avaricieux; autrement, je n’aurais pas, ce matin même, laissé échapper de mes mains une place où j’aurais pu garnir d’or les murailles de ma maison, et manger avant six mois dans des plats d’argent. Pour cette raison, et parce qu’il semble que je ferais une trahison contre mon roi en favorisant ses ennemis, je n’irais pas avec toi, quand même, au lieu de me promettre deux cents écus, tu m’en donnerais quatre cents ici, argent comptant.

– Et quelle est cette place que tu as laissée, Sancho? demanda Ricote.

– J’ai laissé la place de gouverneur d’une île, répondit Sancho, et telle, qu’en bonne foi de Dieu on n’en trouverait pas une autre comme celle-là à trois lieues à la ronde.

– Mais où est cette île? demanda Ricote.

– Où? répliqua Sancho; à deux lieues d’ici; elle s’appelle l’île Barataria.

– Tais-toi, Sancho, reprit Ricote; les îles sont là-bas dans la mer, et il n’y a point d’îles en terre ferme.

– Comment non? repartit Sancho; je te dis, ami Ricote, que j’en suis parti ce matin, et qu’hier j’y gouvernais tout à mon aise comme un sagittaire. Mais cependant je l’ai laissée, parce que j’ai trouvé que c’était un office périlleux que celui de gouverneur.

– Et qu’as-tu gagné dans ce gouvernement? demanda Ricote.

– J’ai gagné, répondit Sancho, d’avoir connu que je n’étais pas bon pour gouverner, si ce n’est une bergerie, et que les richesses qu’on gagne dans ces gouvernements se gagnent aux dépens du repos, du sommeil, et même de la subsistance; car, dans les îles, les gouverneurs doivent manger peu, surtout s’ils ont des médecins chargés de veiller à leur santé.

– Je ne te comprends pas, Sancho, dit Ricote, mais il me semble que tout ce que tu dis est pure extravagance. Qui diable t’aurait donné des îles à gouverner? Est-ce qu’il n’y a pas dans le monde des hommes plus habiles que toi pour en faire des gouverneurs? Tais-toi, Sancho, et reprends ton bon sens, et vois si tu veux venir avec moi, comme je te l’ai dit, pour m’aider à emporter le trésor que j’ai enfoui, et qui est si gros, en vérité, qu’on peut bien l’appeler un trésor. Je te donnerai, je te le répète, de quoi vivre le reste de tes jours.

– Je t’ai déjà dit, Ricote, que je ne veux pas, répliqua Sancho; contente-toi de ce que je ne te découvre point, continue ton chemin, à la garde de Dieu, et laisse-moi suivre le mien, car je sais le proverbe: «Ce qui est bien acquis se perd, et ce qui est mal acquis se perd et son maître aussi.»

– Je ne veux pas insister, Sancho, reprit Ricote; mais, dis-moi, étais-tu au pays quand ma femme, ma fille et mon beau-frère l’ont quitté?

– Oui, j’y étais, répondit Sancho, et je puis te dire qu’à son départ ta fille était si belle, que tous les gens du village sont sortis pour la voir passer, et tous disaient que c’était la plus belle créature du monde. Elle s’en allait pleurant et embrassant ses amies, ses connaissances, tous ceux qui venaient la voir, et les priait de la recommander à Dieu et à Notre-Dame, sa sainte mère. Et c’était d’une façon si touchante qu’elle m’en a fait pleurer, moi qui ne suis guère pleureur d’habitude. Par ma foi, bien des gens eurent le désir de la cacher, ou d’aller l’enlever sur la grand’route; mais la crainte de désobéir à l’édit du roi les retint. Celui qui se montra le plus passionné, ce fut don Pédro Grégorio [281], ce jeune héritier de majorat, si riche, que tu connais bien, et qui en était, dit-on, très amoureux. Le fait est que, depuis qu’elle est partie, on ne l’a plus revu dans le pays, et nous pensons qu’il s’est mis à sa poursuite pour l’enlever. Mais jusqu’à présent, on n’a pas su la moindre chose.

– J’avais toujours eu le soupçon, dit Ricote, que ce gentilhomme aimait ma fille; mais, plein de confiance en la vertu de ma Ricota, je ne m’étais jamais embarrassé qu’il en fût épris; car tu auras ouï dire, Sancho, que bien rarement les femmes morisques se sont mêlées par amour avec les vieux chrétiens; et ma fille, qui, à ce que je crois, mettait plus de zèle à être chrétienne qu’amoureuse, ne se sera pas beaucoup souciée des poursuites de ce gentilhomme à majorat.

– Dieu le veuille, répliqua Sancho, car cela n’irait ni à l’un ni à l’autre. Mais laisse-moi partir, Ricote, mon ami; je veux rejoindre ce soir mon maître don Quichotte.

– Que Dieu t’accompagne, frère Sancho; voici que déjà mes compagnons se frottent les yeux, et il est temps de poursuivre notre chemin.»

Aussitôt ils s’embrassèrent tous deux tendrement; Sancho monta sur son âne, Ricote empoigna son bourdon, et ils se séparèrent.

Chapitre LV

Des choses qui arrivèrent en chemin à Sancho et d’autres qui feront plaisir à voir

Le retard qu’avait mis au voyage de Sancho son long entretien avec Ricote ne lui laissa pas le temps d’arriver ce jour-là au château du duc, bien qu’il s’en approchât à une demi-lieue, où la nuit le surprit, close et un peu obscure. Mais, comme on était au printemps, il ne s’en mit pas beaucoup en peine. Seulement, il s’écarta de la route dans l’intention de se faire un gîte pour attendre le matin. Mais sa mauvaise étoile voulut qu’en cherchant une place où passer la nuit, ils tombèrent, lui et le grison, dans un sombre et profond souterrain qui se trouvait au milieu d’anciens édifices ruinés. Quand il sentit la terre lui manquer, il se recommanda à Dieu du fond de son cœur, pensant qu’il ne s’arrêterait plus que dans la profondeur des abîmes. Pourtant il n’en fut pas ainsi; car, à trois toises environ, le grison toucha terre, et Sancho se trouva dessus sans avoir éprouvé le moindre mal. Il se tâta tout le corps et retint son haleine pour voir s’il était sain et sauf, ou percé à jour en quelque endroit. Quand il se vit bien portant, entier et de santé tout à fait catholique, il ne pouvait se lasser de rendre grâce à Dieu Notre-Seigneur de la faveur qu’il lui avait faite, car il pensait fermement s’être mis en mille pièces. Il tâta également avec les mains les murailles du souterrain, pour voir s’il serait possible d’en sortir sans l’aide de personne; mais il les trouva partout unies, escarpées, et sans aucune prise ni point d’appui pour y grimper. Cette découverte désola Sancho, surtout quand il entendit le grison se plaindre douloureusement; et certes, le pauvre animal ne se lamentait pas ainsi par mauvaise habitude, car vraiment sa chute ne l’avait pas fort bien arrangé.

«Hélas! s’écria alors Sancho Panza, combien d’événements imprévus arrivent à ceux qui vivent dans ce misérable monde! Qui aurait dit que celui qui se vit hier intronisé gouverneur d’une île, commandant à ses serviteurs et à ses vassaux, se verrait aujourd’hui enseveli vivant dans un souterrain, sans avoir personne pour le délivrer, sans avoir ni serviteur ni vassal qui vienne à son secours? Il faudra donc mourir ici de faim, mon âne et moi, si nous ne mourons avant, lui de ses meurtrissures, et moi de mon chagrin! Du moins, je ne serai pas si heureux que le fut mon seigneur don Quichotte, quand il descendit dans la caverne de cet enchanté de Montésinos, où il trouva quelqu’un pour le régaler mieux qu’en sa maison, si bien qu’on aurait dit qu’il était allé à nappe mise et à lit dressé. Là il vit des visions belles et ravissantes; et je ne verrai ici, à ce que je crois, que des crapauds et des couleuvres. Malheureux que je suis! Où ont abouti mes folies et mes caprices! On tirera mes os d’ici quand le ciel permettra qu’on les découvre, secs, blancs et ratissés, et avec eux ceux de mon bon grison, d’où l’on reconnaîtra peut-être qui nous sommes, au moins les gens qui eurent connaissance que jamais Sancho Panza ne s’éloigna de son âne, ni son âne de Sancho Panza. Malheur à nous, je le répète, puisque notre mauvais sort n’a pas voulu que nous mourussions dans notre patrie et parmi les nôtres, où, à défaut d’un remède à notre disgrâce, nous n’aurions pas manqué d’âmes charitables pour la déplorer, et pour nous fermer les yeux à notre dernière heure! Ô mon compagnon, mon ami, que j’ai mal payé tes bons services! Pardonne-moi, et prie la Fortune, de la meilleure façon que tu pourras trouver, qu’elle nous tire de ce mauvais pas où nous sommes tombés tous deux. Je te promets, en ce cas, de te mettre une couronne de laurier sur la tête, pour que tu aies l’air d’un poëte lauréat, et de te donner en outre double ration.»

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