Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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– Qu’a donc madame la duchesse, dame doña Rodriguez? s’écria don Quichotte; sur ma vie, expliquez-vous.

– En m’adjurant ainsi, répondit la duègne, je ne puis manquer de répondre à ce qu’on me demande, en toute vérité. Vous voyez bien, seigneur don Quichotte, la beauté de madame la duchesse, ce teint du visage, brillant comme une épée fourbie et polie, ces deux joues de lis et de roses, dont l’une porte le soleil et l’autre la lune? vous voyez bien cette fierté avec laquelle elle marche, foulant et méprisant le sol, si bien qu’on dirait qu’elle verse et répand la santé partout où elle passe? Eh bien! sachez qu’elle peut en rendre grâce, d’abord à Dieu, puis à deux fontaines [258]qu’elle a aux deux jambes, et par où s’écoulent toutes les mauvaises humeurs, dont les médecins disent qu’elle est remplie.

– Sainte bonne Vierge! s’écria don Quichotte, est-il possible que madame la duchesse ait de tels écoulements? Je ne l’aurais pas cru, quand même des carmes déchaussés me l’eussent affirmé; mais, puisque c’est dame doña Rodriguez qui le dit, il faut bien que ce soit vrai. Cependant de telles fontaines, et placées en de tels endroits, il ne doit pas couler des humeurs, mais de l’ambre liquide. En vérité, je finis par croire que cet usage de se faire des fontaines doit être une chose bien importante pour la santé. [259]»

À peine don Quichotte achevait-il de dire ces derniers mots, que, d’un coup violent, on ouvrit les portes de sa chambre. Le saisissement fit tomber la bougie des mains de doña Rodriguez, et l’appartement resta, comme on dit, bouche de four. Bientôt la pauvre duègne sentit qu’on la prenait à deux mains par la gorge, si vigoureusement qu’on ne lui laissait pas pousser un cri; puis, sans dire mot, une autre personne lui releva brusquement les jupes, et, avec quelque chose qui ressemblait à une pantoufle, commença à la fouetter si vertement que c’était une pitié. Don Quichotte, bien qu’il sentît s’éveiller la sienne, ne bougeait pas de son lit, ne sachant ce que ce pouvait être; il se tenait coi, silencieux, et craignait même que la correction ne vînt jusqu’à lui. Sa peur ne fut pas vaine; car, dès que les invisibles bourreaux eurent bien moulu la duègne, qui n’osait laisser échapper une plainte, ils s’approchèrent de don Quichotte, et, le déroulant d’entre les draps et les couvertures, ils le pincèrent si fort et si dru, qu’il ne put s’empêcher de se défendre à coups de poing; et tout cela dans un admirable silence. La bataille dura presque une demi-heure; les fantômes disparurent; doña Rodriguez rajusta ses jupes, et, gémissant sur sa disgrâce, elle gagna la porte sans dire un mot à don Quichotte, lequel, pincé et meurtri, confus et pensif, resta seul en son lit, où nous le laisserons, dans le désir de savoir quel était le pervers enchanteur qui l’avait mis en cet état. Mais cela s’expliquera en son temps, car Sancho Panza nous appelle, et la symétrie de l’histoire exige que nous retournions à lui.

Chapitre XLIX

Ce qui arriva à Sancho Panza faisant la ronde dans son île

Nous avons laissé le grand gouverneur fort courroucé contre le laboureur peintre de caricatures, lequel, bien stylé par le majordome, ainsi que le majordome bien avisé par le duc, se moquaient de Sancho Panza. Mais celui-ci, tout sot qu’il était, leur tenait tête à tous, sans broncher d’un pas. Il dit à ceux qui l’entouraient, ainsi qu’au docteur Pédro Récio, qui était rentré dans la salle après la lecture secrète de la lettre du duc:

«En vérité, je comprends à présent que les juges et les gouverneurs doivent être ou se faire de bronze, pour ne pas sentir les importunités des gens affairés, qui, à toute heure et à tout moment, veulent qu’on les écoute et qu’on les dépêche, ne faisant, quoi qu’il arrive, attention qu’à leur affaire. Et, si le pauvre juge ne les écoute et ne les dépêche aussitôt, soit qu’il ne le puisse point, soit que le temps ne soit pas venu de donner audience, ils le maudissent, le mordent, le déchirent, lui rongent les os, et même lui contestent ses quartiers de noblesse. Sot et ridicule commerçant, ne te presse pas ainsi; attends l’époque et l’occasion de faire tes affaires; ne viens pas à l’heure de manger, ni à celle de dormir, car les juges sont de chair et d’os; ils doivent donner à la nature ce qu’elle exige d’eux naturellement, si ce n’est moi, pourtant, qui ne donne rien à manger à la mienne; grâce au seigneur docteur Pédro Récio Tirtéafuéra, ici présent, qui veut que je meure de faim, et affirme que cette mort est la vie. Dieu la lui donne semblable, à lui et à tous ceux de sa race, je veux dire celle des méchants médecins, car celle des bons mérite des palmes de laurier.»

Tous ceux qui connaissaient Sancho Panza s’étonnaient de l’entendre parler avec tant d’élégance, et ne savaient à quoi attribuer ce changement, si ce n’est que les offices importants et graves ou réveillent ou engourdissent les intelligences. Finalement, le docteur Pédro Récio Agüero de Tirtéafuéra lui promit de le laisser souper ce soir-là, dût-il violer tous les aphorismes d’Hippocrate. Cette promesse remplit de joie le gouverneur, qui attendait avec une extrême impatience que la nuit vînt, et avec elle l’heure du souper. Et, quoique le temps lui semblât s’être arrêté, sans remuer de place, néanmoins le moment qu’il désirait avec tant d’ardeur arriva, et on lui donna pour souper un hachis froid de bœuf et d’oignons, avec les pieds d’un veau quelque peu avancé en âge. Il se jeta sur ces ragoûts avec plus de plaisir que si on lui eût servi des francolins de Milan, des faisans de Rome, du veau de Sorento, des perdrix de Moron ou des oies de Lavajos. Pendant le souper, il se tourna vers le docteur et lui dit:

«Écoutez, seigneur docteur, ne prenez plus désormais la peine de me faire manger des choses succulentes, ni des mets exquis; ce serait ôter de ses gonds mon estomac, qui est habitué à la chèvre, au mouton, au lard, au salé, aux navets et aux oignons. Si, par hasard, on lui donne des ragoûts de palais, il les reçoit en rechignant, et quelquefois avec dégoût. Ce que le maître d’hôtel peut faire de mieux, c’est de m’apporter de ces plats qu’on appelle pots-pourris [260]; plus ils sont pourris, meilleur ils sentent, et il pourra y fourrer tout ce qu’il lui plaira, pourvu que ce soit chose à manger; je lui en saurai un gré infini, et le lui payerai même quelque jour. Mais que personne ne se moque de moi; car, enfin, ou nous sommes ou nous ne sommes pas. Vivons et mangeons tous en paix et en bonne compagnie, puisque, quand Dieu fait luire le soleil, c’est pour tout le monde. Je gouvernerai cette île sans rien prendre ni laisser prendre. Mais que chacun ait l’œil au guet et se tienne sur le qui-vive, car je lui fais savoir que le diable s’est mis dans la danse, et que, si l’on m’en donne occasion, l’on verra des merveilles; sinon, faites-vous miel, et les mouches vous mangeront.

– Assurément, seigneur gouverneur, dit le maître d’hôtel. Votre Grâce a parfaitement raison en tout ce qu’elle a dit, et je me rends caution pour tous les insulaires de cette île, qu’ils serviront Votre Grâce avec ponctualité, amour et bienveillance; car la façon tout aimable de gouverner qu’a prise Votre Grâce dès son début ne leur permet point de rien faire ni de rien penser qui pût tourner à l’oubli de leurs devoirs envers Votre Grâce.

– Je le crois bien, répondit Sancho, et ce seraient des imbéciles s’ils faisaient ou pensaient autre chose. Je répète seulement qu’on ait soin de pourvoir à ma subsistance et à celle de mon grison; c’est ce qui importe le plus à l’affaire, et vient le mieux à propos. Quand il en sera l’heure, nous irons faire la ronde, car mon intention est de nettoyer cette île de toute espèce d’immondices, de vagabonds, de fainéants et de gens mal occupés. Je veux que vous sachiez, mes amis, que les gens désœuvrés et paresseux sont dans la république la même chose que les frelons dans la ruche, qui mangent le miel fait par les laborieuses abeilles. Je pense favoriser les laboureurs, conserver aux hidalgos leurs privilèges, récompenser les hommes vertueux, et surtout porter respect à la religion et à l’homme religieux. Que vous en semble, amis? Hein! est-ce que je dis quelque chose, ou est-ce que je me casse la tête?

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