Guy de Maupassant - Mont Oriol (1887)

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Mont Oriol (1887): краткое содержание, описание и аннотация

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Dans ce roman, Maupassant reprend des thématiques qui lui sont chères à travers une intrigue où se croisent passions amoureuses et enjeux financiers. Venue de Paris en Auvergne avec son mari William, sur les terres du village d'Enval, suivre un traitement thermal contre une prétendue stérilité, Christiane Andermatt découvre l'amour avec Paul Brétigny. Son mari, banquier, spécule quant à lui sans relâche sur des terrains de la région, construisant une nouvelle ville d'eaux pour faire croître sa fortune.

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Le docteur lui avait énuméré, avec une conviction ardente, les mérites surprenants de son eau, bien supérieure à celle de Châtel-Guyon, dont la vogue cependant s’était définitivement affirmée depuis deux ans.

Donc on avait, à droite, ce trou de Royat en pleine fortune, en plein triomphe, et à gauche, ce trou de Châtel-Guyon tout à fait lancé depuis peu ! Que ne ferait-on pas avec Enval, en sachant s’y prendre !

Il disait, s’adressant à l’ingénieur :

— Oui, Monsieur, tout est là, savoir s’y prendre. Tout est affaire d’adresse, de tact, d’opportunisme et d’audace. Pour créer une ville d’eaux il faut savoir la lancer, rien de plus, et pour la lancer, il faut intéresser dans l’affaire le grand corps médical de Paris. Moi, Monsieur, je réussis toujours ce que j’entreprends, parce que je cherche toujours le moyen pratique, le seul qui doit déterminer le succès dans chaque cas spécial dont je m’occupe ; et tant que je ne l’ai pas trouvé, je ne fais rien, j’attends. Il ne suffit pas d’avoir de l’eau, il faut la faire boire ; et pour la faire boire, il ne suffit pas de crier soi-même dans les journaux et ailleurs qu’elle est sans rivale ! Il faut savoir le faire dire discrètement par les seuls hommes qui aient de l’action sur le public buveur, sur le public malade dont nous avons besoin, sur le public particulièrement crédule qui paye les médicaments, par les médecins. Ne parlez au tribunal que par les avocats ; il n’entend qu’eux, il ne comprend qu’eux ; ne parlez au malade que par les médecins, il n’écoute qu’eux.

Le marquis, qui admirait beaucoup le grand sens pratique et sûr de son gendre, s’écria :

— Ah ! Voilà qui est vrai ! Vous, d’ailleurs, mon cher, vous êtes unique pour toucher juste.

Andermatt, excité, reprit :

— Il y aurait une fortune à faire ici. Le pays est admirable, le climat excellent ; une seule chose m’inquiète : aurions-nous assez d’eau pour un grand établissement ? Car les choses faites à moitié avortent toujours ! Il nous faudrait un grand établissement et, par conséquent, beaucoup d’eau, assez d’eau pour alimenter deux cents baignoires en même temps, avec un courant rapide et continu ; et la nouvelle source, jointe à l’ancienne, n’en alimenterait pas cinquante, quoi qu’en dise le Docteur Latonne…

M. Aubry-Pasteur l’interrompit :

— Oh ! Pour de l’eau, je vous en donnerai autant que vous voudrez.

Andermatt fut stupéfait :

— Vous ?

— Oui, moi. Cela vous étonne. Je m’explique. L’an dernier, vers la même époque, j’étais ici comme cette année ; car je me trouve très bien des bains d’Enval, moi. Or, un matin, je me reposais dans ma chambre, quand je vis arriver un gros monsieur. C’était le président du conseil d’administration de l’établissement. Il était fort troublé, voici pourquoi. La source Bonnefille baissait à tel point qu’on craignait tout à fait de la voir disparaître. Me sachant ingénieur des mines, il venait me demander si je ne pourrais trouver un moyen de sauver sa boutique.

« Je me mis donc à étudier le système géologique de la contrée. Vous savez que, dans chaque coin de pays, les bouleversements primitifs ont amené des perturbations différentes et des états divers du sol.

« Il s’agissait donc de découvrir d’où venait l’eau minérale, par quelles fissures, quelle était la direction de ces fissures, leur origine et leur nature.

« Je visitai d’abord avec grand soin l’établissement, et, apercevant dans un coin un vieux tuyau de baignoire hors de service, je remarquai qu’il était déjà presque obstrué par des calcaires. Donc l’eau, déposant les sels qu’elle contenait sur les parois des conduits, les bouchait en peu de temps. Il devait en arriver infailliblement autant dans les conduits naturels du sol, ce sol étant granitique. Donc la source Bonnefille était bouchée. Rien de plus.

« Il fallait la retrouver plus loin. Tout le monde l’aurait cherchée au-dessus de son point de sortie primitif. Moi, après un mois d’études, d’observations et de raisonnements, je la cherchai et je la retrouvai cinquante mètres plus bas. Et voici pourquoi.

« Je vous ai dit tout à l’heure qu’il fallait déterminer d’abord l’origine, la nature et la direction des fissures du granit qui amènent l’eau. Il me fut aisé de constater que ces fissures allaient de la plaine vers la montagne et non de la montagne vers la plaine, inclinées comme un toit, par suite assurément d’un affaissement de cette plaine qui avait entraîné avec elle dans son effondrement les premiers contreforts des monts. Donc l’eau, au lieu de descendre, remontait entre chaque interstice des couches granitiques. Et je découvris ainsi la cause de ce phénomène imprévu.

« Autrefois la Limagne, cette vaste étendue de terrains sablonneux et argileux dont on aperçoit à peine les limites, se trouvait au niveau du premier plateau des monts ; mais, par suite de la constitution géologique de ses dessous, elle s’abaissa, entraînant vers elle le bord de la montagne, comme je l’expliquais tout à l’heure. Or, ce tassement gigantesque produisit, juste au point de séparation des terres et du granit, un immense barrage d’argile d’une extrême profondeur et impénétrable aux liquides.

« Et il arrive ceci :

« L’eau minérale provient des foyers des anciens volcans. Celle qui arrive de fort loin se refroidit en route et surgit glacée comme les sources ordinaires ; celle qui vient des foyers plus proches jaillit encore chaude, à des degrés différents, suivant l’éloignement du fourneau. Mais voici la marche qu’elle suit. Elle descend à des profondeurs inconnues, jusqu’au moment où elle rencontre le barrage d’argile de la Limagne. Ne le pouvant traverser, et poussée par de grandes pressions, elle cherche une issue. Trouvant alors les fentes inclinées du granit, elle s’y engage et les remonte jusqu’au moment où elles arrivent à fleur du sol. Alors, reprenant sa direction première, elle se remet à couler vers la plaine dans le lit ordinaire des ruisseaux. J’ajoute que nous ne voyons pas la centième partie des eaux minérales de ces vallons. Nous découvrons seulement celles dont le point de sortie se trouve à nu. Quant aux autres, parvenant au bord des fissures granitiques sous une couche épaisse de terre végétale et cultivée, elles se perdent dans ces terres qui les absorbent.

« D’où je conclus : 1º Que, pour avoir de l’eau, il suffit de chercher en suivant l’inclinaison et la direction des bandes de granit superposées.

« 2º Que, pour la conserver, il suffit d’empêcher les fissures d’être bouchées par les dépôts de calcaires, c’est-à-dire d’entretenir avec soin les petits puits artificiels à creuser.

« 3º Que, pour voler la source du voisin, il faut la prendre au moyen d’un sondage pratiqué jusqu’à la même fissure du granit au-dessous de lui, et non pas au-dessus, à la condition, bien entendu, de se placer en deçà du barrage d’argile qui force les eaux à remonter.

« À ce point de vue, la source découverte aujourd’hui est admirablement située à quelques mètres seulement de ce barrage. Si on voulait fonder un nouvel établissement, c’est là qu’il le faudrait placer.

Il y eut un silence quand il cessa de parler.

Andermatt, ravi, dit seulement :

— Ce que c’est ! Quand on ouvre les coulisses, tout le mystère s’évanouit. Vous êtes un homme précieux, Monsieur Aubry-Pasteur.

Seuls, avec lui, le marquis et Paul Brétigny avaient compris. Senl aussi Gontran n’avait rien écouté. Les autres, oreilles et yeux ouverts sur la bouche de l’ingénieur, demeuraient stupides d’étonnement. Les dames Paille surtout, très dévotes, se demandaient si cette explication d’un phénomène ordonné par Dieu et accompli selon ses moyens mystérieux n’avait pas quelque chose d’irréligieux. La mère crut devoir dire : « La Providence est bien surprenante. » Des dames, au milieu de la table, approuvèrent d’un mouvement de tête, inquiètes aussi d’avoir entendu ces paroles incompréhensibles.

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