Guy de Maupassant - Fort comme la mort (1889)

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Fort comme la mort (1889): краткое содержание, описание и аннотация

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Olivier Bertin, peintre célèbre et mondain, voit défiler dans son atelier parisien les plus belles femmes de la haute société. Il se montre « difficile et se fait payer fort cher ». Il tombe un jour très amoureux de l'une d'elles, Anne de Guilleroy, séduit par sa grâce et son élégance. Fille d'un riche commerçant, elle est mariée à un député enrichi de la petite noblesse normande et mère d'une fillette de six ans. Elle devient très vite sa maîtresse.
Douze années passent, le peintre est aimé passionnément par cette femme mariée, maintenant d'âge mûr. Elle vit dans l'angoisse de le perdre, son attachement passionné grandit avec le temps ; elle consacre son existence à préserver leur amour, conservant sa coquetterie et son charme tout en sachant le flatter. Bertin lui voue quant à lui « une affection calmée, profonde, une sorte d'amitié amoureuse dont il avait pris l'habitude », sa passion originelle transformée avec le temps.
La fille d'Anne, Annette de Guilleroy, réapparaît après trois ans d'absence totale. Elle est devenue une belle jeune fille de dix-huit ans, tout juste sortie de l'adolescence. Mais l'artiste vieillissant compare, un jour, l'image, jeune, de sa maîtresse qu'il avait représentée sur une toile, et sa fille. Il retrouve dans le visage d'Annette, puis dans les intonations de sa voix, sa maîtresse jeune. Cette ressemblance troublante fait basculer l'existence des deux amants. Anne, qui a d'abord joué de cette confusion, réalise qu'Olivier tombe, sans s'en rendre compte, amoureux de sa fille, ou plutôt de l'image jeune d'Anne qu'il retrouve en celle-ci, croyant revivre son amour de jeunesse avec sa maîtresse rajeunie… Elle le met en garde de ce danger mais il est déjà trop tard.
Cette passion platonique et sans issue amène Bertin et son amie Anne à méditer sur la fuite du temps et la déchéance apportée par le vieillissement qui les atteint progressivement. Le peintre réalise sa propre déchéance, il a vieilli et perdu sa créativité, noyée par l'univers mondain trop conventionnel dans lequel il baigne, son art est considéré par la critique comme démodé. Le célibat, qui représentait pour lui la liberté quand il était jeune, devient une solitude insupportable. Il finit par envier la place du mari, pourtant trompé, et rêve d'une vie familiale.
Bertin, marqué par cette confusion permanente entre la mère et la fille, en est fortement troublé. Son amour secret pour la jeune fille est devenu « quelque chose d'irrésistible, de destructeur, de plus fort que la mort ». Sa passion le mène à l'anéantissement. Le peintre est victime d'un accident ou peut-être d'un suicide. Agonisant, il exige de sa maîtresse qu'elle détruise ses lettres d'amour afin qu'on ne les trouve pas. Elles achèvent de se consumer dans le feu de la cheminée en laissant couler la cire des cachets, comme des gouttes de sang, qui « semblaient sortir du cœur même des lettres, comme d'une blessure ».
L’œuvre s’achève sur la mort du peintre, plongé dans une profonde détresse morale. Il s'éteint « détendu, impassible, inanimé, indifférent à toute misère, apaisé soudain par l'Éternel Oubli ».

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— Qui veut la fin veut les moyens, reprit M. de Musadieu. Je vous accorde volontiers qu’il adore la paix si vous me concédez qu’il a toujours envie de faire la guerre pour l’obtenir. C’est là d’ailleurs une vérité indiscutable et phénoménale : on ne fait la guerre en ce monde que pour avoir la paix ! »

Un domestique annonçait : « Madame la duchesse de Mortemain. »

Dans les deux battants de la porte ouverte, apparut une grande et forte femme, qui entra avec autorité.

Guilleroy, se précipitant, lui baisa les doigts et demanda :

« Comment allez-vous, Duchesse ? »

Les deux autres hommes la saluèrent avec une certaine familiarité distinguée, car la duchesse avait des façons d’être cordiales et brusques.

Veuve du général-duc de Mortemain, mère d’une fille unique mariée au prince de Salia, fille du marquis de Farandal, de grande origine et royalement riche, elle recevait dans son hôtel de la rue de Varenne toutes les notoriétés du monde entier, qui se rencontraient et se complimentaient chez elle. Aucune Altesse ne traversait Paris sans dîner à sa table, et aucun homme ne pouvait faire parler de lui sans qu’elle eût aussitôt le désir de le connaître. Il fallait qu’elle le vît, qu’elle le fit causer, qu’elle le jugeât. Et cela l’amusait beaucoup, agitait sa vie, alimentait cette flamme de curiosité hautaine et bienveillante qui brûlait en elle.

Elle s’était à peine assise, quand le même domestique cria : « Monsieur le baron et Madame la baronne de Corbelle. »

Ils étaient jeunes, le baron chauve et gros, la baronne fluette, élégante, très brune.

Ce couple avait une situation spéciale dans l’aristocratie française, due uniquement au choix scrupuleux de ses relations. De petite noblesse, sans valeur, sans esprit, mû dans tous ses actes par un amour immodéré de ce qui est select, comme il faut et distingué, il était parvenu, à force de hanter uniquement les maisons les plus princières, à force de montrer ses sentiments royalistes, pieux, corrects au suprême degré, à force de respecter tout ce qui doit être respecté, de mépriser tout ce qui doit être méprisé, de ne jamais se tromper sur un point des dogmes mondains, de ne jamais hésiter sur un détail d’étiquette, à passer aux yeux de beaucoup pour la fine fleur du high-life. Son opinion formait une sorte de code du comme il faut, et sa présence dans une maison constituait pour elle un vrai titre d’honorabilité.

Les Corbelle étaient parents du comte de Guilleroy.

« Eh bien, dit la duchesse étonnée, et votre femme ?

— Un instant, un petit instant, demanda le comte. Il y a une surprise, elle va venir. »

Quand Mme de Guilleroy, mariée depuis un mois, avait fait son entrée dans le monde, elle fut présentée à la duchesse de Mortemain, qui tout de suite l’aima, l’adopta, la patronna.

Depuis vingt ans, cette amitié ne s’était point démentie, et quand la duchesse disait « ma petite », on entendait encore en sa voix l’émotion de cette toquade subite et persistante. C’est chez elle qu’avait eu lieu la rencontre du peintre et de la comtesse.

Musadieu s’était approché, il demanda :

« La duchesse a-t-elle été voir l’exposition des Intempérants ?

— Non, qu’est-ce que c’est ?

— Un groupe d’artistes nouveaux, des impressionnistes à l’état d’ivresse. Il y en a deux très forts. »

La grande dame murmura avec dédain :

« Je n’aime pas les plaisanteries de ces messieurs. »

Autoritaire, brusque, n’admettant guère d’autre opinion que la sienne, fondant la sienne uniquement sur la conscience de sa situation sociale, considérant, sans bien s’en rendre compte, les artistes et les savants comme des mercenaires intelligents chargés par Dieu d’amuser les gens du monde ou de leur rendre des services, elle ne donnait d’autre base à ses jugements que le degré d’étonnement et de plaisir irraisonné que lui procurait la vue d’une chose, la lecture d’un livre ou le récit d’une découverte.

Grande, forte, lourde, rouge, parlant haut, elle passait pour avoir grand air parce que rien ne la troublait qu’elle osait tout dire et protégeait le monde entier, les princes détrônés par ses réceptions en leur honneur, et même le Tout-Puissant par ses largesses au clergé et ses dons aux églises.

Musadieu reprit :

« La duchesse sait-elle qu’on croit avoir arrêté l’assassin de Marie Lambourg ? »

Son intérêt s’éveilla brusquement, et elle répondit :

« Non, racontez-moi ça ? »

Et il narra les détails. Haut, très maigre, portant un gilet blanc, de petits diamants comme boutons de chemise, il parlait sans gestes, avec un air correct qui lui permettait de dire les choses très osées dont il avait la spécialité. Fort myope, il semblait, malgré son pince-nez, ne jamais voir personne, et quand il s’asseyait on eût dit que toute l’ossature de son corps se courbait suivant la forme du fauteuil. Son torse plié devenait tout petit, s’affaissait comme si la colonne vertébrale eût été en caoutchouc ; ses jambes croisées l’une sur l’autre semblaient deux rubans enroulés, et ses longs bras, retenus par ceux du siège, laissaient pendre des mains pâles, aux doigts interminables. Ses cheveux et sa moustache teints artistement, avec des mèches blanches habilement oubliées, étaient un sujet de plaisanterie fréquent.

Comme il expliquait à la duchesse que les bijoux de la fille publique assassinée avaient été donnés en cadeau par le meurtrier présumé à une autre créature de mœurs légères, la porte du grand salon s’ouvrit de nouveau, toute grande, et deux femmes en toilette de dentelle blanche, blondes, dans une crème de malines, se ressemblant comme deux sœurs d’âge très différent, l’une un peu trop mûre, l’autre un peu trop jeune, l’une un peu trop forte, l’autre un peu trop mince, s’avancèrent en se tenant par la taille et en souriant.

On cria, on applaudit. Personne, sauf Olivier Bertin, ne savait le retour d’Annette de Guilleroy, et l’apparition de la jeune fille à côté de sa mère qui, d’un peu loin, semblait presque aussi fraîche et même plus belle, car, fleur trop ouverte, elle n’avait pas fini d’être éclatante, tandis que l’enfant, à peine épanouie, commençait seulement à être jolie, les fit trouver charmantes toutes les deux.

La duchesse ravie, battant des mains, s’exclamait :

« Dieu ! Qu’elles sont ravissantes et amusantes l’une à côté de l’autre ! Regardez donc, Monsieur de Musadieu, comme elles se ressemblent ! »

On comparait ; deux opinions se formèrent aussitôt. D’après Musadieu, les Corbelle et le comte de Guilleroy, la comtesse et sa fille ne se ressemblaient que par le teint, les cheveux, et surtout les yeux, qui étaient tout à fait les mêmes, également tachetés de points noirs, pareils à des minuscules gouttes d’encre tombées sur l’iris bleu. Mais d’ici peu, quand la jeune fille serait devenue une femme, elles ne se ressembleraient presque plus.

D’après la duchesse, au contraire, et d’après Olivier Bertin, elles étaient en tout semblables, et seule la différence d’âge les faisait paraître différentes.

Le peintre disait :

« Est-elle changée, depuis trois ans ? Je ne l’aurais pas reconnue, je ne vais plus oser la tutoyer. »

La comtesse se mit à rire.

« Ah ! Par exemple ! Je voudrais bien vous voir dire « vous » à Annette. »

La jeune fille, dont la future crânerie apparaissait sous des airs timidement espiègles, reprit :

« C’est moi qui n’oserai plus dire « tu » à M. Bertin. »

Sa mère sourit.

« Garde cette mauvaise habitude, je te la permets. Vous referez vite connaissance. »

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