Guy de Maupassant - La maison Tellier (1881)

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La maison Tellier (1881): краткое содержание, описание и аннотация

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La Maison Tellier est une nouvelle de Guy de Maupassant publiée en 1881 dans le recueil de nouvelles homonyme, puis reprise dans les revues La Lanterne en février 1889 et Gil Blas en octobre 1892.
Se situant dans la continuité des récits sur la prostitution, elle constitue la nouvelle réaliste la plus célèbre de Maupassant après « Boule de suif ».
La maison close d'une petite ville normande, tenue par Madame Tellier, est « fermée pour cause de première communion » au grand dam des habitués. Après un voyage en chemin de fer, les pensionnaires assistent à la cérémonie et sont émues par Constance, nièce de Madame Tellier, et l’atmosphère de recueillement de l’église, si bien qu'elles passeront pour de saintes femmes. Après l'événement sacré, Joseph Rivet, le frère de Mme Tellier, donne une fête en l'honneur de ces visiteuses qui lui ont valu d'être le point de mire du village. Mais à la fin des festivités, éméché, il cherche à obtenir plus…

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« Elle était jolie, oui, Monsieur ; mais c’est étonnant comme les femmes vous semblent mieux quand il fait beau, au premier printemps : elles ont un capiteux, un charme, un je ne sais quoi tout particulier. C’est absolument comme du vin qu’on boit après le fromage.

« Je la regardais et elle aussi elle me regardait – mais seulement de temps en temps, comme la vôtre tout à l’heure. Enfin, à force de nous considérer, il me sembla que nous nous connaissions assez pour entamer conversation et je lui parlai. Elle répondit. Elle était gentille comme tout, décidément. Elle me grisait, mon cher Monsieur !

« à Saint-Cloud, elle descendit – je la suivis. Elle allait livrer une commande. Quand elle reparut, le bateau venait de partir. Je me mis à marcher à côté d’elle et la douceur de l’air nous arrachait des soupirs à tous les deux.

« “Il ferait bien bon dans les bois”, lui dis-je.

« Elle répondit : “Ah ! oui !

« — Si nous allions y faire un tour, voulez-vous, Mademoiselle ?”

« Elle me guetta en dessous d’un coup d’œil rapide comme pour bien apprécier ce que je valais puis, après avoir hésité quelque temps, elle accepta. Et nous voilà côte à côte au milieu des arbres. Sous le feuillage un peu grêle encore, l’herbe, haute, drue, d’un vert luisant, comme vernie, était inondée de soleil et pleine de petites bêtes qui s’aiment aussi. On entendait partout des chants d’oiseaux. Alors ma compagne se mit à courir en gambadant, enivrée d’air et d’effluves champêtres. Et moi je courais derrière en sautant comme elle. Est-on bête, Monsieur, par moments !

« Puis elle chanta éperdument mille choses, des airs d’opéra, la chanson de Musette ! La chanson de Musette ! comme elle me sembla poétique alors ! … Je pleurais presque. Oh ! ce sont toutes ces balivernes-là qui nous troublent la tête ; ne prenez jamais, croyez-moi, une femme qui chante à la campagne, surtout si elle chante la chanson de Musette !

« Elle fut bientôt fatiguée et s’assit sur un talus vert. Moi, je me mis à ses pieds et je lui saisis les mains, ses petites mains poivrées de coups d’aiguille ; et cela m’attendrit. Je me disais : “Voici les saintes marques du travail.” Oh ! Monsieur, Monsieur, savez-vous ce qu’elles signifient, les saintes marques du travail ? Elles veulent dire les commérages de l’atelier, les polissonneries chuchotées, l’esprit souillé par toutes les ordures racontées, la chasteté perdue, toute la sottise des bavardages, toute l’étroitesse des idées propres aux femmes du commun, installées souverainement dans celle qui porte au bout des doigts les saintes marques du travail.

« Puis nous nous sommes regardés dans les yeux longuement.

« Oh ! cet œil de la femme, quelle puissance il a ! Comme il trouble, envahit, possède, domine, Comme il semble profond, plein de promesses, d’infini ! On appelle cela se regarder dans l’âme ! Oh ! Monsieur, quelle blague ! Si l’on y voyait, dans l’âme, on serait plus sage, allez.

« Enfin, j’étais emballé, fou. Je voulus la prendre dans mes bras. Elle me dit : “à bas les pattes !”

« Alors je m’agenouillai près d’elle, j’ouvris mon cœur ; je versai sur ses genoux toutes les tendresses qui m’étouffaient. Elle parut étonnée de mon changement d’allure et me considéra d’un regard oblique comme si elle se fût dit : “Ah ! c’est comme ça qu’on joue de toi, bon-bon ; et bien : nous allons voir.”

« En amour, Monsieur, nous sommes toujours des naïfs, et les femmes des commerçantes.

« J’aurais pu la posséder sans doute ; j’ai compris plus tard ma sottise, mais ce que je cherchais, moi, ce n’était pas un corps ; c’était de la tendresse, de l’idéal, j’ai fait du sentiment quand j’aurais dû mieux employer mon temps.

« Dès qu’elle en eut assez de mes déclarations, elle se leva ; et nous revînmes à Saint-Cloud. Je ne la quittai qu’à Paris. Elle avait l’air si triste depuis notre retour que je l’interrogeai. Elle répondit : “Je pense que voilà des journées comme on n’en a pas beaucoup dans sa vie.” Mon cœur battait à me défoncer la poitrine.

« Je la revis le dimanche suivant et encore le dimanche après, et tous les autres dimanches. Je l’emmenai à Bougival, Saint-Germain, Maisons-Laffitte, Poissy ; partout où se déroulent les amours de banlieue.

« La petite coquine, à son tour, me “la faisait à la passion.”

« Je perdis enfin tout à fait la tête et, trois mois après, je l’épousai.

« Que voulez-vous, Monsieur, on est employé, seul, sans famille, sans conseils ! On se dit que la vie serait douce avec une femme ! Et on l’épouse, cette femme !

« Alors elle vous injurie du matin au soir, ne comprend rien, ne sait rien, jacasse sans fin, chante à tue-tête la chanson de Musette (oh ! la chanson de Musette, quelle scie !), se bat avec le charbonnier, raconte à la concierge les intimités de son ménage, confie à la bonne du voisin tous les secrets de l’alcôve, débine son mari chez les fournisseurs, et a la tête farcie d’histoires si stupides, de croyances si idiotes, d’opinions si grotesques, de préjugés si prodigieux, que je pleure de découragement, Monsieur, toutes les fois que je cause avec elle. »

Il se tut, un peu essoufflé et très ému. Je le regardais, pris de pitié pour ce pauvre diable naïf, et j’allais lui répondre quelque chose, quand le bateau s’arrêta. On arrivait à Saint-Cloud.

La petite femme qui m’avait troublé se leva pour descendre. Elle passa près de moi en me jetant un coup d’œil de côté avec un sourire furtif, un de ces sourires qui vous affolent ; puis elle sauta sur le ponton. Je m’élançai pour la suivre, mais mon voisin me saisit par la manche. Je me dégageai d’un mouvement brusque ; il m’empoigna par les pans de ma redingote et il me tirait en arrière en répétant : « Vous n’irez pas ! vous n’irez pas ! » d’une voix si haute, que tout le monde se retourna.

Un rire courut autour de nous et je demeurai immobile, furieux, mais sans audace devant le ridicule et le scandale.

Et le bateau repartit.

La petite femme, restée sur le ponton, me regardait m’éloigner d’un air désappointé, tandis que mon persécuteur me soufflait dans l’oreille en se frottant les mains :

« Je vous ai rendu là un rude service, allez. »

mai 1881

La femme de Paul

Le restaurant Grillon, ce phalanstère des canotiers, se vidait lentement. C’était, devant la porte, un tumulte de cris, d’appels ; et les grands gaillards en maillot blanc gesticulaient avec des avirons sur l’épaule.

Les femmes, en claire toilette de printemps, embarquaient avec précaution dans les yoles et, s’asseyant à la barre, disposaient leurs robes tandis que le maître de l’établissement, un fort garçon à barbe rousse, d’une vigueur célèbre, donnait la main aux belles-petites en maintenant d’aplomb les frêles embarcations.

Les rameurs prenaient place à leur tour, bras nus et la poitrine bombée, posant pour la galerie, une galerie composée de bourgeois endimanchés, d’ouvriers et de soldats accoudés sur la balustrade du pont et très attentifs à ce spectacle.

Les bateaux, un à un, se détachaient du ponton. Les tireurs se penchaient en avant puis se renversaient d’un mouvement régulier ; et, sous l’impulsion des longues rames recourbées, les yoles rapides glissaient sur la rivière, s’éloignaient, diminuaient, disparaissaient enfin sous l’autre pont, celui du chemin de fer, en descendant vers la Grenouillère.

Un couple seul était resté. Le jeune homme, presque imberbe encore, mince, le visage pâle, tenait par la taille sa maîtresse, une petite brune maigre avec des allures de sauterelle ; et ils se regardaient parfois au fond des yeux.

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