Guy de Maupassant - La maison Tellier (1881)

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La maison Tellier (1881): краткое содержание, описание и аннотация

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La Maison Tellier est une nouvelle de Guy de Maupassant publiée en 1881 dans le recueil de nouvelles homonyme, puis reprise dans les revues La Lanterne en février 1889 et Gil Blas en octobre 1892.
Se situant dans la continuité des récits sur la prostitution, elle constitue la nouvelle réaliste la plus célèbre de Maupassant après « Boule de suif ».
La maison close d'une petite ville normande, tenue par Madame Tellier, est « fermée pour cause de première communion » au grand dam des habitués. Après un voyage en chemin de fer, les pensionnaires assistent à la cérémonie et sont émues par Constance, nièce de Madame Tellier, et l’atmosphère de recueillement de l’église, si bien qu'elles passeront pour de saintes femmes. Après l'événement sacré, Joseph Rivet, le frère de Mme Tellier, donne une fête en l'honneur de ces visiteuses qui lui ont valu d'être le point de mire du village. Mais à la fin des festivités, éméché, il cherche à obtenir plus…

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Cependant, un grondement continu qu’on distinguait vaguement depuis quelque temps s’approchait très vite. La rivière elle-même semblait frémir comme si le bruit sourd montait de ses profondeurs.

« Qu’est-ce qu’on entend ? » demanda-t-elle.

C’était la chute du barrage qui coupait le fleuve en deux à la pointe de l’île. Lui se perdait dans une explication lorsque, à travers le fracas de la cascade, un chant d’oiseau qui semblait très lointain les frappa. « Tiens, dit-il, les rossignols chantent dans le jour : c’est donc que les femelles couvent. »

Un rossignol ! Elle n’en avait jamais entendu et l’idée d’en écouter un fit se lever dans son cœur la vision des poétiques tendresses. Un rossignol ! c’est-à-dire l’invisible témoin des rendez-vous d’amour qu’invoquait Juliette sur son balcon : cette musique du ciel accordée aux baisers des hommes ; cet éternel inspirateur de toutes les romances langoureuses qui ouvrent un idéal bleu aux pauvres petits cœurs des fillettes attendries !

Elle allait donc entendre un rossignol.

— Ne faisons pas de bruit, dit son compagnon, nous pourrons descendre dans le bois et nous asseoir tout près de lui.

La yole semblait glisser. Des arbres se montrèrent sur l’île, dont la berge était si basse que les yeux plongeaient dans l’épaisseur des fourrés. On s’arrêta ; le bateau fut attaché ; et, Henriette s’appuyant sur le bras d’Henri, ils s’avancèrent entre les branches. « Courbez-vous », dit-il. Elle se courba et ils pénétrèrent dans un inextricable fouillis de lianes, de feuilles et de roseaux, dans un asile introuvable qu’il fallait connaître et que le jeune homme appelait en riant « son cabinet particulier ».

Juste au-dessus de leur tête, perché dans un des arbres qui les abritaient, l’oiseau s’égosillait toujours. Il lançait des trilles et des roulades, puis filait de grands sons vibrants qui emplissaient l’air et semblaient se perdre à l’horizon, se déroulant le long du fleuve et s’envolant au-dessus des plaines, à travers le silence de feu qui appesantissait la campagne.

Ils ne parlaient pas, de peur de le faire fuir. Ils étaient assis l’un près de l’autre et, lentement, le bras de Henri fit le tour de la taille de Henriette et l’enserra d’une pression douce. Elle prit, sans colère, cette main audacieuse, et elle l’éloignait sans cesse à mesure qu’il la rapprochait, n’éprouvant du reste aucun embarras de cette caresse, comme si c’eût été une chose toute naturelle qu’elle repoussait aussi naturellement.

Elle écoutait l’oiseau, perdue dans une extase. Elle avait des désirs infinis de bonheur, des tendresses brusques qui la traversaient, des révélations de poésies surhumaines, et un tel amollissement des nerfs et du cœur, qu’elle pleurait sans savoir pourquoi. Le jeune homme la serrait contre lui maintenant ; elle ne le repoussait plus, n’y pensant plus.

Le rossignol se tut soudain. Une voix éloignée cria :

— Henriette !

— Ne répondez point, dit-il tout bas, vous feriez envoler l’oiseau.

Elle ne songeait guère non plus à répondre.

Ils restèrent quelque temps ainsi. Mme Dufour était assise quelque part car on entendait vaguement, de temps en temps, les petits cris de la grosse dame que lutinait sans doute l’autre canotier.

La jeune fille pleurait toujours, pénétrée de sensations très douces, la peau chaude et piquée partout de chatouillements inconnus. La tête d’Henri était sur son épaule ; et, brusquement, il la baisa sur les lèvres. Elle eut une révolte furieuse et, pour l’éviter, se rejeta sur le dos. Mais il s’abattit sur elle, la couvrant de tout son corps. Il poursuivit longtemps cette bouche qui le fuyait puis, la joignant, y attacha la sienne. Alors, affolée par un désir formidable, elle lui rendit son baiser en l’étreignant sur sa poitrine, et toute sa résistance tomba comme écrasée par un poids trop lourd.

Tout était calme aux environs. L’oiseau se mit à chanter. Il jeta d’abord trois notes pénétrantes qui semblaient un appel d’amour puis, après un silence d’un moment, il commença d’une voix affaiblie des modulations très lentes.

Une brise molle glissa, soulevant un murmure de feuilles, et dans la profondeur des branches passaient deux soupirs ardents qui se mêlaient au chant du rossignol et au souffle léger du bois.

Une ivresse envahissait l’oiseau et sa voix, s’accélérant peu à peu comme un incendie qui s’allume ou une passion qui grandit, semblait accompagner sous l’arbre un crépitement de baisers. Puis le délire de son gosier se déchaînait éperdument. Il avait des pâmoisons prolongées sur un trait, de grands spasmes mélodieux.

Quelquefois il se reposait un peu, filant seulement deux ou trois sons légers qu’il terminait soudain par une note suraiguë. Ou bien il partait d’une course affolée, avec des jaillissements de gammes, des frémissements, des saccades, comme un chant d’amour furieux, suivi par des cris de triomphe.

Mais il se tut, écoutant sous lui un gémissement tellement profond qu’on l’eût pris pour l’adieu d’une âme. Le bruit s’en prolongea quelque temps et s’acheva dans un sanglot.

Ils étaient bien pâles, tous les deux, en quittant leur lit de verdure. Le ciel bleu leur paraissait obscurci ; l’ardent soleil était éteint pour leurs yeux ; ils s’apercevaient de la solitude et du silence. Ils marchaient rapidement l’un près de l’autre, sans se parler, sans se toucher, car ils semblaient devenus ennemis irréconciliables, comme si un dégoût se fût élevé entre leurs corps, une haine entre leurs esprits.

De temps à autre, Henriette criait : « Maman ! »

Un tumulte se fit sous un buisson. Henri crut voir une jupe blanche qu’on rabattait vite sur un gros mollet ; et l’énorme dame apparut, un peu confuse et plus rouge encore, l’œil très brillant et la poitrine orageuse, trop près peut-être de son voisin. Celui-ci devait avoir vu des choses bien drôles car sa figure était sillonnée de rires subits qui la traversaient malgré lui.

Mme Dufour prit son bras d’un air tendre et l’on regagna les bateaux. Henri, qui marchait devant, toujours muet à côté de la jeune fille, crut distinguer tout à coup comme un gros baiser qu’on étouffait.

Enfin on revint à Bezons.

M. Dufour, dégrisé, s’impatientait. Le jeune homme aux cheveux jaunes mangeait un morceau avant de quitter l’auberge. La voiture était attelée dans la cour et la grand-mère, déjà montée, se désolait parce qu’elle avait peur d’être prise par la nuit dans la plaine, les environs de Paris n’étant pas sûrs.

On se donna des poignées de main et la famille Dufour s’en alla. « Au revoir ! » criaient les canotiers. Un soupir et une larme leur répondirent.

Deux mois après, comme il passait rue des Martyrs, Henri lut sur une porte : Dufour, quincaillier. Il entra.

La grosse dame s’arrondissait au comptoir. On se reconnut aussitôt et, après mille politesses, il demanda des nouvelles.

— Et Mlle Henriette, comment va-t-elle ?

— Très bien, merci, elle est mariée.

— Ah !…

Une émotion l’étreignit ; il ajouta :

— Et... avec qui ?

— Mais avec le jeune homme qui nous accompagnait, vous savez bien ; c’est lui qui prend la suite.

— Oh ! parfaitement.

Il s’en allait fort triste, sans trop savoir pourquoi, Mme Dufour le rappela.

— Et votre ami ? dit-elle timidement.

— Mais il va bien.

— Faites-lui nos compliments, n’est-ce pas ; et quand il passera, dites-lui donc de venir nous voir…

Elle rougit fort, puis ajouta :

— Ça me fera bien plaisir ; dites-lui.

— Je n’y manquerai pas. Adieu !

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