Guy de Maupassant - Mademoiselle Fifi (1882)
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Au bout d’une demi-heure, Sorieul dit : « C’est égal, je voudrais bien le voir de près. Si nous nous emparions de lui par la force ? »
Je criai : « Bravo ! » Chacun s’élança sur ses armes ; la porte du placard fut ouverte, et Sorieul, armant son pistolet qui n’était pas chargé, se précipita le premier.
Nous le suivîmes en hurlant. Ce fut une bousculade effroyable dans l’ombre ; et après cinq minutes d’une lutte invraisemblable, nous ramenâmes au jour une sorte de vieux bandit à cheveux blancs, sordide et déguenillé.
On lui lia les pieds et les mains, puis on l’assit dans un fauteuil. Il ne prononça pas une parole.
Alors Sorieul, pénétré d’une ivresse solennelle, se tourna vers nous :
« Maintenant nous allons juger ce misérable. »
J’étais tellement gris que cette proposition me parut toute naturelle.
Le Poittevin fut chargé de présenter la défense et moi de soutenir l’accusation.
Il fut condamné à mort à l’unanimité moins une voix, celle de son défenseur.
« Nous allons l’exécuter », dit Sorieul. Mais un scrupule lui vint : « Cet homme ne doit pas mourir privé des secours de la religion. Si on allait chercher un prêtre ? » J’objectai qu’il était tard. Alors Sorieul me proposa de remplir cet office ; et il exhorta le criminel à se confesser dans mon sein.
L’homme, depuis cinq minutes, roulait des yeux épouvantés, se demandant à quel genre d’êtres il avait affaire. Alors il articula d’une voix creuse, brûlée par l’alcool « Vous voulez rire, sans doute. » Mais Sorieul l’agenouilla de force, et, de crainte que ses parents eussent omis de le faire baptiser, il lui versa sur le crâne un verre de rhum.
Puis il dit :
« Confesse-toi à Monsieur ; ta dernière heure a sonné. »
Eperdu, le vieux gredin se mit à crier :
« Au secours ! » avec une telle force qu’on fut contraint de le bâillonner pour ne pas réveiller tous les voisins. Alors il se roula par terre, ruant et se tordant, renversant les meubles, crevant les toiles. À la fin, Sorieul, impatienté, cria : « Finissons-en. » Et visant le misérable étendu par terre, il pressa la détente de son pistolet. Le chien tomba avec un bruit sec. Emporté par l’exemple, je tirai à mon tour. Mon fusil, qui était à pierre, lança une étincelle dont je fus surpris.
Alors Le Poittevin prononça gravement ces paroles : « Avons-nous bien le droit de tuer cet homme ? »
Sorieul, stupéfait, répondit : « Puisque nous l’avons condamné à mort ! »
Mais Le Poittevin reprit : « On ne fusille pas les civils, celui-ci doit être livré au bourreau. Il faut le conduire au poste. »
L’argument nous parut concluant. On ramassa l’homme, et comme il ne pouvait marcher, il fut placé sur une planche de table à modèle, solidement attaché, et je l’emportai avec Le Poittevin, tandis que Sorieul, armé jusqu’aux dents, fermait la marche.
Devant le poste, la sentinelle nous arrêta. Le chef de poste, mandé, nous reconnut, et, comme chaque jour il était témoin de nos farces, de nos scies, de nos inventions invraisemblables, il se contenta de rire et refusa notre prisonnier.
Sorieul insista : alors le soldat nous invita sévèrement à retourner chez nous sans faire de bruit.
La troupe se remit en route et rentra dans l’atelier. Je demandai : « Qu’allons-nous faire du voleur ? »
Le Poittevin, attendri, affirma qu’il devait être bien fatigué, cet homme. En effet, il avait l’air agonisant, ainsi ficelé, bâillonné, ligaturé sur sa planche.
Je fus pris à mon tour d’une pitié violente, une pitié d’ivrogne, et, enlevant son bâillon, je lui demandai : « Eh bien, mon pauv’vieux, comment ça va-t-il ? »
Il gémit : « J’en ai assez, nom d’un chien ! » Alors Sorieul devint paternel. Il le délivra de tous ses liens, le fit asseoir, le tutoya, et, pour le réconforter, nous nous mîmes tous trois à préparer bien vite un nouveau punch. Le voleur, tranquille dans son fauteuil, nous regardait. Quand la boisson fut prête, on lui tendit un verre – nous lui aurions volontiers soutenu la tête, et on trinqua.
Le prisonnier but autant qu’un régiment. Mais, comme le jour commençait à paraître, il se leva, et, d’un air fort calme : « Je vais être obligé de vous quitter, parce qu’il faut que je rentre chez moi. »
Nous fûmes désolés ; on voulut le retenir, mais il se refusa à rester plus longtemps.
Alors on se serra la main, et Sorieul, avec sa bougie, l’éclaira dans le vestibule, en criant : « Prenez garde à la marche sous la porte cochère. »
On riait franchement autour du conteur. Il se leva, alluma sa pipe, et il ajouta, en se campant en face de nous.
« Mais le plus drôle de mon histoire c’est qu’elle est vraie. »
21 juin 1882
Nuit de Noël
« Le Réveillon ! Le Réveillon ! Ah ! Mais non, je ne réveillonnerai pas ! »
Le gros Henri Templier disait cela d’une voix furieuse, comme si on lui eût proposé une infamie.
Les autres, riant, s’écrièrent : « Pourquoi te mets-tu en colère ? »
Il répondit : « Parce que le réveillon m’a joué le plus sale tour du monde, et que j’ai gardé une insurmontable horreur pour cette nuit stupide de gaieté imbécile.
— Quoi donc ?
— Quoi ? Vous voulez le savoir ? Eh bien, écoutez :
Vous vous rappelez comme il faisait froid, voici deux ans, à cette époque ; un froid à tuer les pauvres dans la rue. La Seine gelait, les trottoirs glaçaient les pieds à travers les semelles des bottines ; le monde semblait sur le point de crever.
J’avais alors un gros travail en train et je refusai toute invitation pour le réveillon, préférant passer la nuit devant une table. Je dînai seul ; puis je me mis à l’œuvre. Mais voilà que, vers dix heures, la pensée de la gaieté courant Paris, le bruit des rues qui me parvenait malgré tout, les préparatifs de souper de mes voisins, entendus à travers les cloisons, m’agitèrent. Je ne savais plus ce que je faisais ; j’écrivais des bêtises ; et je compris qu’il fallait renoncer à l’espoir de produire quelque chose de bon cette nuit-là.
Je marchai un peu à travers ma chambre. Je m’assis, je me relevai. Je subissais, certes, la mystérieuse influence de la joie du dehors, et je me résignai.
Je sonnai ma bonne et je lui dis : « Angèle, allez m’acheter de quoi souper à deux : des huîtres, un perdreau froid, des écrevisses, du jambon, des gâteaux. Montez-moi deux bouteilles de champagne : mettez le couvert et couchez-vous. »
Elle obéit, un peu surprise. Quand tout fut prêt, j’endossai mon pardessus, et je sortis.
Une grosse question restait à résoudre : Avec qui allais-je réveillonner ? Mes amies étaient invitées partout. Pour en avoir une, il aurait fallu m’y prendre d’avance. Alors, je songeai à faire en même temps une bonne action. Je me dis : Paris est plein de pauvres et belles filles qui n’ont pas un souper sur la planche, et qui errent en quête d’un garçon généreux. Je veux être la Providence de Noël d’une de ces déshéritées.
Je vais rôder, entrer dans les lieux de plaisir, questionner, chasser, choisir à mon gré.
Et je me mis à parcourir la ville.
Certes, je rencontrai beaucoup de pauvres filles cherchant aventure, mais elles étaient laides à donner une indigestion, ou maigres à geler sur pied si elles s’étaient arrêtées.
J’ai un faible, vous le savez, j’aime les femmes nourries. Plus elles sont en chair, plus je les préfère. Une colosse me fait perdre la raison.
Soudain, en face du théâtre des Variétés, j’aperçus un profil à mon gré. Une tête, puis, par-devant, deux bosses, celle de la poitrine, fort belle, celle du dessous surprenante : un ventre d’oie grasse. J’en frissonnai, murmurant : « Sacristi, la belle fille ! » Un point me restait à éclaircir : le visage.
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