Guy de Maupassant - Mademoiselle Fifi (1882)

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Mademoiselle Fifi (1882): краткое содержание, описание и аннотация

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Mademoiselle Fifi est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant publié en 1882-1883, et placé sous les thèmes du libertinage et de la guerre de 1870

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Ils demeuraient immobiles sans ouvrir la bouche.

Le Prussien, toujours calme, reprit en étendant la main vers la rivière : « Songez que dans cinq minutes vous serez au fond de cette eau. Dans cinq minutes ! Vous devez avoir des parents ? »

Le Mont-Valérien tonnait toujours.

Les deux pêcheurs restaient debout et silencieux. L’Allemand donna des ordres dans sa langue. Puis il changea sa chaise de place pour ne pas se trouver trop près des prisonniers ; et douze hommes vinrent se placer à vingt pas, le fusil au pied.

L’officier reprit : « Je vous donne une minute, pas deux secondes de plus. »

Puis il se leva brusquement, s’approcha des deux Français, prit Morissot sous le bras, l’entraîna plus loin, lui dit à voix basse : « Vite, ce mot d’ordre ? Votre camarade ne saura rien, j’aurai l’air de m’attendrir. »

Morissot ne répondit rien.

Le Prussien entraîna alors M. Sauvage et lui posa la même question.

M. Sauvage ne répondit pas.

Ils se retrouvèrent côte à côte.

Et l’officier se mit à commander. Les soldats élevèrent leurs armes.

Alors le regard de Morissot tomba par hasard sur le filet plein de goujons, resté dans l’herbe, à quelques pas de lui.

Un rayon de soleil faisait briller le tas de poisson qui s’agitaient encore. Et une défaillance l’envahit. Malgré ses efforts, ses yeux s’emplirent de larmes.

Il balbutia : « Adieu, Monsieur Sauvage. »

M. Sauvage répondit : « Adieu, Monsieur Morissot. »

Ils se serrèrent la main, secoués des pieds à la tête par d’invincibles tremblements.

L’officier cria : « Feu ! »

Les douze coups n’en firent qu’un.

M. Sauvage tomba d’un bloc sur le nez. Morissot, plus grand, oscilla, pivota et s’abattit en travers sur son camarade, le visage au ciel, tandis que des bouillons de sang s’échappaient de sa tunique crevée à la poitrine.

L’Allemand donna de nouveaux ordres.

Ses hommes se dispersèrent, puis revinrent avec des cordes et des pierres qu’ils attachèrent aux pieds des deux morts ; puis ils les portèrent sur la berge.

Le Mont-Valérien ne cessait pas de gronder, coiffé maintenant d’une montagne de fumée.

Deux soldats prirent Morissot par la tête et par les jambes ; deux autres saisirent M. Sauvage de la même façon. Les corps, un instant balancés avec force, furent lancés au loin, décrivirent une courbe, puis plongèrent, debout, dans le fleuve, les pierres entraînant les pieds d’abord.

L’eau rejaillit, bouillonna, frissonna, puis se calma, tandis que de toutes petites vagues s’en venaient jusqu’aux rives. Un peu de sang flottait.

L’officier, toujours serein, dit à mi-voix : « C’est le tour des poissons maintenant. »

Puis il revint vers la maison.

Et soudain il aperçut le filet aux goujons dans l’herbe. Il le ramassa, l’examina, sourit, cria : « Wilhelm ! »

Un soldat accourut, en tablier blanc. Et le Prussien, lui jetant la pêche des deux fusillés, commanda : « Fais-moi frire tout de suite ces petits animaux-là pendant qu’ils sont encore vivants. Ce sera délicieux. »

Puis il se remit à fumer sa pipe.

5 février 1883

Le voleur

« Puisque je vous dis qu’on ne la croira pas.

— Racontez tout de même.

— Je le veux bien. Mais j’éprouve d’abord le besoin de vous affirmer que mon histoire est vraie en tous points, quelque invraisemblable qu’elle paraisse. Les peintres seuls ne s’étonneront point, surtout les vieux qui ont connu cette époque où l’esprit farceur sévissait si bien qu’il nous hantait encore dans les circonstances les plus graves. »

Et le vieil artiste se mit à cheval sur une chaise.

Ceci se passait dans la salle à manger d’un hôtel de Barbizon.

Il reprit : « Donc nous avions dîné ce soir-là chez le pauvre Sorieul, aujourd’hui mort, le plus enragé de nous. Nous étions trois seulement : Sorieul, moi et Le Poittevin, je crois ; mais je n’oserais affirmer que c’était lui. Je parle, bien entendu, du peintre de marine Eugène Le Poittevin, mort aussi, et non du paysagiste, bien vivant et plein de talent.

Dire que nous avions dîné chez Sorieul, cela signifie que nous étions gris. Le Poittevin seul avait gardé sa raison, un peu noyée il est vrai, mais claire encore. Nous étions jeunes, en ce temps-là. Etendus sur des tapis, nous discourions extravagamment dans la petite chambre qui touchait à l’atelier. Sorieul, le dos à terre, les jambes sur une chaise, parlait bataille, discourait sur les uniformes de l’Empire, et soudain se levant, il prit dans sa grande armoire aux accessoires une tunique complète de hussard, et s’en revêtit. Après quoi il contraignit Le Poittevin à se costumer en grenadier. Et comme celui-ci résistait, nous l’empoignâmes, et, après l’avoir déshabillé, nous l’introduisîmes dans un uniforme immense où il fut englouti.

Je me déguisai moi-même en cuirassier. Et Sorieul nous fit exécuter un mouvement compliqué. Puis il s’écria : « Puisque nous sommes ce soir des soudards, buvons comme des soudards. »

Un punch fut allumé, avalé, puis une seconde fois la flamme s’éleva sur le bol rempli de rhum. Et nous chantions à pleine gueule des chansons anciennes, des chansons que braillaient jadis les vieux troupiers de la grande armée.

Tout à coup Le Poittevin, qui restait, malgré tout, presque maître de lui, nous fit taire, puis, après un silence de quelques secondes, il dit à mi-voix : « Je suis sûr qu’on a marché dans l’atelier. » Sorieul se leva comme il put, et s’écria : « Un voleur ! Quelle chance ! » Puis, soudain, il entonna la Marseillaise :

Aux armes, citoyens !

Et, se précipitant sur une panoplie, il nous équipa, selon nos uniformes. J’eus une sorte de mousquet et un sabre ; Le Poittevin, un gigantesque fusil à baïonnette, et Sorieul, ne trouvant pas ce qu’il fallait, s’empara d’un pistolet d’arçon qu’il glissa dans sa ceinture, et d’une hache d’abordage qu’il brandit. Puis il ouvrit avec précaution la porte de l’atelier, et l’armée entra sur le territoire suspect.

Quand nous fûmes au milieu de la vaste pièce encombrée de toiles immenses, de meubles, d’objets singuliers et inattendus, Sorieul nous dit : « Je me nomme général. Tenons un conseil de guerre. Toi, les cuirassiers, tu vas couper la retraite à l’ennemi, c’est-à-dire donner un tour de clef à la porte. Toi, les grenadiers, tu seras mon escorte. »

J’exécutai le mouvement commandé, puis je rejoignis le gros des troupes qui opérait une reconnaissance.

Au moment où j’allais le rattraper derrière un grand paravent, un bruit furieux éclata. Je m’élançai, portant toujours une bougie à la main. Le Poittevin venait de traverser d’un coup de baïonnette la poitrine d’un mannequin dont Sorieul fendait la tête à coups de hache. L’erreur reconnue, le général commanda : « Soyons prudents », et les opérations recommencèrent.

Depuis vingt minutes au moins on fouillait tous les coins et recoins de l’atelier, sans succès, quand Le Poittevin eut l’idée d’ouvrir un immense placard. Il était sombre et profond, j’avançai mon bras qui tenait la lumière, et je reculai stupéfait ; un homme était là, un homme vivant, qui m’avait regardé.

Immédiatement, je refermai le placard à deux tours de clef, et on tint de nouveau conseil.

Les avis étaient très partagés. Sorieul voulait enfumer le voleur. Le Poittevin parlait de le prendre par la famine. Je proposai de faire sauter le placard avec de la poudre.

L’avis de Le Poittevin prévalut ; et, pendant qu’il montait la garde avec son grand fusil, nous allâmes chercher le reste du punch et nos pipes ; puis on s’installa devant la porte fermée, et on but au prisonnier.

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