Guy de Maupassant - Contes divers (1882)
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Elle murmura : « Est-ce vrai ? Tu m’aimes ? » Et lui, dans sa désolation, jura, promit de l’attendre lorsqu’elle serait guérie, s’apitoya longuement en brisant les mains si maigres de la pauvre femme dont le cœur battait à coups désordonnés.
Le lendemain, il regagnait sa garnison.
Six semaines plus tard, elle le rejoignait, toute vieillie, méconnaissable, et plus enamourée encore.
Éperdu, il la reprit. Puis, comme ils vivaient ensemble à la façon des gens unis par la loi, le même colonel qui s’était indigné de l’abandon se révolta contre cette situation illégitime, incompatible avec le bon exemple que doivent les officiers dans un régiment. Il prévint son subordonné, puis il sévit : et Renoldi donna sa démission.
Ils allèrent vivre en une villa, sur les bords de la Méditerranée, la mer classique des amoureux.
Et trois ans encore se passèrent. Renoldi, plié sous le joug, était vaincu, accoutumé à cette tendresse persévérante. Elle avait maintenant des cheveux blancs.
Il se considérait, lui, comme un homme fini, noyé. Toute espérance, toute carrière, toute satisfaction, toute joie lui étaient maintenant défendues.
Or, un matin, on lui remit une carte : « Joseph Poinçot, armateur. Le Havre. » Le mari ! Le mari qui n’avait rien dit, comprenant qu’on ne lutte pas contre ces obstinations désespérées des femmes. Que voulait-il ?
Il attendait dans le jardin, ayant refusé de pénétrer dans la villa. Il salua poliment, ne voulant pas s’asseoir, même sur un banc dans une allée, et il se mit à parler nettement et lentement.
« Monsieur, je ne suis point venu pour vous adresser des reproches ; je sais trop comment les choses se sont passées. J’ai subi… nous avons subi… une espèce de… de… de fatalité. Je ne vous aurais jamais dérangé dans votre retraite si la situation n’avait point changé. J’ai deux filles, Monsieur. L’une d’elles, l’aînée, aime un jeune homme, et en est aimée. Mais la famille de ce garçon s’oppose au mariage, arguant de la situation de la… mère de ma fille. Je n’ai ni colère, ni rancune, mais j’adore mes enfants, Monsieur. Je viens donc vous redemander ma… ma femme ; j’espère qu’aujourd’hui elle consentira à rentrer chez moi… chez elle. Quant à moi, je ferai semblant d’avoir oublié pour… pour mes filles. »
Renoldi ressentit au cœur un coup violent, et il fut inondé d’un délire de joie, comme un condamné qui reçoit sa grâce.
Il balbutia : « Mais oui… certainement, monsieur… moi-même… croyez bien… sans doute… c’est juste, trop juste. »
Et il avait envie de prendre les mains de cet homme, de le serrer dans ses bras, de l’embrasser sur les deux joues.
Il reprit : « Entrez donc. Vous serez mieux dans le salon ; je vais la chercher. »
Cette fois M. Poinçot ne résista plus et il s’assit.
Renoldi gravit l’escalier en bondissant puis, devant la porte de sa maîtresse, il se calma et il entra gravement : « On te demande en bas, dit-il ; c’est pour une communication au sujet de tes filles. » Elle se dressa : « De mes filles ? Quoi ? Quoi donc ? Elles ne sont pas mortes ? »
Il reprit : « Non. Mais il y a une situation grave que tu peux seule dénouer. » Elle n’en écouta pas davantage et descendit rapidement.
Alors il s’affaissa sur une chaise, tout remué, et attendit.
Il attendit longtemps, longtemps. Puis comme des voix irritées montaient jusqu’à lui, à travers le plafond, il prit le parti de descendre.
Mme Poinçot était debout, exaspérée, prête à sortir, tandis que le mari la retenait par sa robe, répétant : « Mais comprenez donc que vous perdez nos filles, vos filles, nos enfants ! »
Elle répondait obstinément : « Je ne rentrerai pas chez vous. » Renoldi comprit tout, s’approcha défaillant et balbutia : « Quoi ? Elle refuse ? » Elle se tourna vers lui et, par une sorte de pudeur, ne le tutoyant plus devant l’époux légitime : « Savez-vous ce qu’il me demande ? Il veut que je retourne sous son toit ! » Et elle ricanait, avec un immense dédain pour cet homme presque agenouillé qui la suppliait.
Alors Renoldi, avec la détermination d’un désespéré qui joue sa dernière partie, se mit à parler à son tour, plaida la cause des pauvres filles, la cause du mari, sa cause. Et quand il s’interrompait, cherchant quelque argument nouveau, M. Poinçot, à bout d’expédients, murmurait, en la tutoyant par un retour de vieille habitude instinctive : « Voyons, Delphine, songe à tes filles. »
Alors elle les enveloppa tous deux en un regard de souverain mépris, puis s’enfuyant d’un élan vers l’escalier, elle leur jeta : « Vous êtes deux misérables ! »
Restés seuls, ils se considérèrent un moment aussi abattus, aussi navrés l’un que l’autre ; M. Poinçot ramassa son chapeau tombé près de lui, épousseta de la main ses genoux blanchis sur le plancher, puis avec un geste désespéré, alors que Renoldi le reconduisait vers la porte, il prononça en saluant : « Nous sommes bien malheureux, monsieur. »
Puis il s’éloigna d’un pas alourdi.
22 août 1882
Correspondance
Madame de X… à Madame de Z…
« Étretat, vendredi.
Ma chère tante,
Je viens vers vous tout doucement. Je serai aux Fresnes le 2 septembre, veille de l’ouverture de la chasse que je tiens à ne pas manquer, pour taquiner ces messieurs. Vous êtes trop bonne, ma tante, et vous leur permettez ce jour-là, quand vous êtes seule avec eux, de dîner sans habit et sans s’être rasés en rentrant, sous prétexte de fatigue.
Aussi sont-ils enchantés quand je ne suis pas là. Mais j’y serai, et je passerai la revue, comme un général, à l’heure du dîner ; et si j’en trouve un seul un peu négligé, rien qu’un peu, je l’enverrai à la cuisine, avec les bonnes.
Les hommes d’aujourd’hui ont si peu d’égards et de savoir-vivre qu’il faut se montrer toujours sévère. C’est vraiment le règne de la goujaterie. Quand ils se querellent entre eux, ils se provoquent avec des injures de portefaix, et, devant nous, ils se tiennent beaucoup moins bien que nos domestiques. C’est aux bains de mer qu’il faut voir cela. Ils s’y trouvent en bataillons serrés et on peut les juger en masse. Oh ! Les êtres grossiers qu’ils sont !
Figurez-vous qu’en chemin de fer, un d’eux, un monsieur qui semblait bien, au premier abord, grâce à son tailleur, a retiré délicatement ses bottes pour les remplacer par des savates. Un autre, un vieux qui doit être un riche parvenu (ce sont les plus mal élevés), assis en face de moi, a posé délicatement ses deux pieds sur la banquette, à mon côté. C’est admis.
Dans les villes d’eaux, c’est un déchaînement de grossièreté. Je dois ajouter une chose : ma révolte tient peut-être à ce que je ne suis point habituée à fréquenter communément les gens qu’on coudoie ici, car leur genre me choquerait moins si je l’observais plus souvent.
Dans le bureau de l’hôtel, je fus presque renversée par un jeune homme qui prenait sa clef par-dessus ma tête. Un autre me heurta si fort, sans dire « pardon », ni se découvrir, en sortant d’un bal au Casino, que j’en eus mal dans la poitrine. Voilà comme ils sont tous. Regardons-les aborder les femmes sur la terrasse, c’est à peine s’ils saluent. Ils portent simplement la main à leur couvre-chef. Du reste, comme ils sont tous chauves, cela vaut mieux.
Mais il est une chose qui m’exaspère et me choque par-dessus tout, c’est la liberté qu’ils prennent de parler en public, sans aucune espèce de précaution, des aventures les plus révoltantes. Quand deux hommes sont ensemble, ils se racontent, avec les mots les plus crus et les réflexions les plus abominables, des histoires vraiment horribles, sans s’inquiéter le moins du monde si quelque oreille de femme est à portée de leur voix. Hier, sur la plage, je fus contrainte de changer de place pour ne pas être plus longtemps la confidente involontaire d’une anecdote graveleuse, dite en termes si violents que je me sentais humiliée autant qu’indignée d’avoir pu entendre cela. Le plus élémentaire savoir-vivre ne devrait-il pas leur apprendre à parler bas de ces choses en notre voisinage ?
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