Guy de Maupassant - Les sœurs Rondoli (1884)

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Les sœurs Rondoli (1884): краткое содержание, описание и аннотация

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Les Sœurs Rondoli est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant publié en 1884 chez l'éditeur Paul Ollendorff.
La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Le Gaulois ou Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.

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Il se coucha de bonne heure, étant fatigué du voyage ; puis, dès qu’il eut bien retrouvé ses habitudes et accompli scrupuleusement tous ses devoirs d’homme honnête et méthodique, il s’étonna : « Tiens, mais André ne pleure pas, ce soir. Va donc le chercher un peu, Mathilde, ça me fait plaisir de le sentir entre nous deux. »

La femme aussitôt se leva et alla prendre l’enfant ; mais dès qu’il se vit dans ce lit où il aimait tant s’endormir quelques jours auparavant, le marmot épouvanté se tordit, et hurla si furieusement qu’il fallut le reporter en son berceau.

Maître Moreau n’en revenait pas : « Quelle drôle de chose ? Qu’est-ce qu’il a ce soir ? Peut-être qu’il a sommeil ? »

Sa femme répondit : « Il a été toujours comme ça pendant ton absence. Je n’ai pas pu le prendre une seule fois. »

Au matin, l’enfant réveillé se mit à jouer et à rire en remuant ses menottes.

Le notaire attendri accourut, embrassa son produit, puis l’enleva dans ses bras pour le rapporter dans la couche conjugale. André riait, du rire ébauché des petits êtres dont la pensée est vague encore. Tout à coup il aperçut le lit, sa mère dedans ; et sa petite figure heureuse se plissa, décomposée, tandis que des cris furieux sortaient de sa gorge et qu’il se débattait comme si on l’eût martyrisé.

Le père, étonné, murmura : « Il a quelque chose, cet enfant », et d’un mouvement naturel il releva sa chemise.

Il poussa un « ah ! » de stupeur. Les mollets, les cuisses, les reins, tout le derrière du petit étaient marbrés de taches bleues, grandes comme des sous.

Maître Moreau cria : « Mathilde, regarde, c’est affreux ». La mère, éperdue, se précipita. Le milieu de chacune des taches semblait traversé d’une ligne violette où le sang était venu mourir. C’était là, certes, quelque maladie effroyable et bizarre, le commencement d’une sorte de lèpre, d’une de ces affections étranges où la peau devient tantôt pustuleuse comme le dos des crapauds, tantôt écailleuse comme celui des crocodiles.

Les parents éperdus se regardaient. Maître Moreau s’écria : « Il faut aller chercher le médecin. »

Mais Mathilde, plus pâle qu’une morte, contemplait fixement son fils aussi tacheté qu’un léopard. Et, soudain, poussant un cri, un cri violent, irréfléchi, comme si elle eût aperçu quelqu’un qui l’emplissait d’horreur, elle jeta : « Oh ! le misérable !… »

M. Moreau, surpris, demanda : « Hein ? De qui parles-tu ? Quel misérable ? »

Elle devint rouge jusqu’aux cheveux et balbutia : « Rien… c’est… vois-tu… je devine… c’est… il ne faut pas aller chercher le médecin… c’est assurément cette misérable nourrice qui pince le petit pour le faire taire quand il crie. »

Le notaire, exaspéré, alla quérir la nourrice et faillit la battre. Elle nia avec effronterie, mais fut chassée.

Et sa conduite, signalée à la municipalité, l’empêcha de trouver d’autres places.

24 juillet 1883

Le pain maudit

À Henry Brainne

I

Le père Taille avait trois filles. Anna, l’aînée, dont on ne parlait guère dans la famille, Rose, la cadette, âgée maintenant de dix-huit ans, et Claire, la dernière, encore gosse, qui venait de prendre son quinzième printemps.

Le père Taille, veuf aujourd’hui, était maître mécanicien dans la fabrique de boutons de M. Lebrument. C’était un brave homme, très considéré, très droit, très sobre, une sorte d’ouvrier modèle. Il habitait rue d’Angoulême, au Havre.

Quand Anna avait pris la clef des champs, comme on dit, le vieux était entré dans une colère épouvantable ; il avait menacé de tuer le séducteur, un blanc-bec, un chef de rayon d’un grand magasin de nouveautés de la ville. Puis, on lui avait dit de divers côtés que la petite se rangeait, qu’elle mettait de l’argent sur l’État, qu’elle ne courait pas, liée maintenant avec un homme d’âge, un juge au tribunal de commerce, M. Dubois ; et le père s’était calmé.

Il s’inquiétait même de ce qu’elle faisait, demandait des renseignements sur sa maison à ses anciennes camarades qui avaient été la revoir ; et quand on lui affirmait qu’elle était dans ses meubles et qu’elle avait un tas de vases de couleur sur ses cheminées, des tableaux peints sur les murs, des pendules dorées et des tapis partout, un petit sourire content lui glissait sur les lèvres. Depuis trente ans il travaillait, lui, pour amasser cinq ou six pauvres mille francs ! La fillette n’était pas bête après tout !

Or, voilà qu’un matin, le fils Touchard, dont le père était tonnelier au bout de la rue, vint lui demander la main de Rose, la seconde. Le cœur du vieux se mit à battre. Les Touchard étaient riches et bien posés ; il avait décidément de la chance dans ses filles.

La noce fut décidée, et on résolut qu’on la ferait d’importance. Elle aurait lieu à Sainte-Adresse, au restaurant de la mère Jusa. Cela coûterait bon, par exemple, ma foi tant pis, une fois n’était pas coutume.

Mais un matin, comme le vieux était rentré au logis pour déjeuner, au moment où il se mettait à table avec ses deux filles, la porte s’ouvrit brusquement et Anna parut. Elle avait une toilette brillante, et des bagues, et un chapeau à plume. Elle était gentille comme un cœur avec tout ça. Elle sauta au cou du père qui n’eut pas le temps de dire « ouf », puis elle tomba en pleurant dans les bras de ses deux sœurs, puis elle s’assit en s’essuyant les yeux et demanda une assiette pour manger la soupe avec la famille. Cette fois, le père Taille fut attendri jusqu’aux larmes à son tour, et il répéta à plusieurs reprises : « C’est bien, ça, petite, c’est bien, c’est bien. » Alors elle dit tout de suite son affaire. – Elle ne voulait pas qu’on fît la noce de Rose à Sainte-Adresse, elle ne voulait pas, ah mais non. On la ferait chez elle, donc, cette noce, et ça ne coûterait rien au père. Ses dispositions étaient prises, tout arrangé, tout réglé ; elle se chargeait de tout, voilà !

Le vieux répéta : « Ça, c’est bien, petite, c’est bien. » Mais un scrupule lui vint. Les Touchard consentiraient-ils ? Rose, la fiancée, surprise, demanda : « Pourquoi qu’ils ne voudraient pas, donc ? Laisse faire, je m’en charge, je vais en parler à Philippe, moi. »

Elle en parla à son prétendu, en effet, le jour même ; et Philippe déclara que ça lui allait parfaitement. Le père et la mère Touchard furent aussi ravis de faire un bon dîner qui ne coûterait rien. Et ils disaient : « Ça sera bien, pour sûr, vu que Monsieur Dubois roule sur l’or. »

Alors ils demandèrent la permission d’inviter une amie, Mlle Florence, la cuisinière des gens du premier. Anna consentit à tout.

Le mariage était fixe au dernier mardi du mois.

II

Après la formalité de la mairie et la cérémonie religieuse, la noce se dirigea vers la maison d’Anna. Les Taille avaient amené, de leur côté, un cousin d’âge, M. Sauvetanin, homme à réflexions philosophiques, cérémonieux et compassé, dont on attendait l’héritage, et une vieille tante, Mme Lamondois.

M. Sauvetanin avait été désigné pour offrir son bras à Anna. On les avait accouplés, les jugeant les deux personnes les plus importantes et les plus distinguées de la société.

Dès qu’on arriva devant la porte d’Anna, elle quitta immédiatement son cavalier et courut en avant en déclarant : « Je vais vous montrer le chemin. »

Elle monta, en courant, l’escalier, tandis que la procession des invités suivait plus lentement.

Dès que la jeune fille eut ouvert son logis, elle se rangea pour laisser passer le monde qui défilait devant elle en roulant de grands yeux et en tournant la tête de tous les côtés pour voir ce luxe mystérieux.

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