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Guy de Maupassant: Contes du jour et de la nuit (1885)

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Guy de Maupassant Contes du jour et de la nuit (1885)

Contes du jour et de la nuit (1885): краткое содержание, описание и аннотация

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Contes du jour et de la nuit est un recueil de contes de Guy de Maupassant paru en 1885 aux éditions Marpon-Flammarion, coll. Bibliothèque illustrée.

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Bientôt la guimbarde, sorte de coffre jaune coiffé d’une casquette de cuir noir, arrivait, secouant son cul au trot saccadé d’une rosse blanche.

Et Polyte le cocher, un gros garçon réjoui, ventru bien que jeune, et tellement cuit par le soleil, brûlé par le vent, trempé par les averses, et teinté par l’eau-de-vie qu’il avait la face et le cou couleur de brique, criait de loin en faisant claquer son fouet :

— Bonjour Mam’zelle Céleste. La santé ça va-t-il ?

Elle lui tendait, l’un après l’autre, ses paniers qu’il casait sur l’impériale ; puis elle montait en levant haut la jambe pour atteindre le marche-pied, en montrant un fort mollet vêtu d’un bas bleu.

Et chaque fois Polyte répétait la même plaisanterie : « Mazette, il n’a pas maigri. »

Et elle riait, trouvant ça drôle.

Puis il lançait un « Hue cocotte, » qui remettait en route son maigre cheval. Alors Céleste, atteignant son porte-monnaie dans le fond de sa poche, en tirait lentement dix sous, six sous pour elle et quatre pour les paniers, et les passait à Polyte par-dessus l’épaule. Il les prenait en disant :

— C’est pas encore pour aujourd’hui, la rigolade ?

Et il riait de tout son cœur en se retournant vers elle pour la regarder à son aise.

Il lui en coûtait beaucoup, à elle, de donner chaque fois ce demi-franc pour trois kilomètres de route. Et quand elle n’avait pas de sous, elle en souffrait davantage encore, ne pouvant se décider à allonger une pièce d’argent.

Et un jour, au moment de payer, elle demanda :

— Pour une bonne pratique comme mé, vous devriez bien ne prendre que six sous ?

Il se mit à rire :

— Six sous, ma belle, vous valez mieux que ça, pour sûr.

Elle insistait :

— Ça vous fait pas moins deux francs par mois.

Il cria en tapant sur sa rosse :

— T’nez, j’suis coulant, j’vous passerai ça pour une rigolade.

Elle demanda d’un air niais :

« Qué que c’est que vous dites ? »

Il s’amusait tellement qu’il toussait à force de rire.

— Une rigolade, c’est une rigolade, pardi, une rigolade fille et garçon, en avant deux sans musique.

Elle comprit, rougit, et déclara :

— Je n’suis pas de ce jeu-là, m’sieu Polyte.

Mais il ne s’intimida pas, et il répétait, s’amusant de plus en plus :

— Vous y viendrez, la belle, une rigolade fille et garçon !

Et depuis lors chaque fois qu’elle le payait il avait pris l’usage de demander :

— C’est pas encore pour aujourd’hui, la rigolade ?

Elle plaisantait aussi là-dessus, maintenant, et elle répondait :

— Pas pour aujourd’hui, m’sieu Polyte, mais c’est pour samedi, pour sûr alors !

Et il criait en riant toujours :

— Entendu pour samedi, ma belle.

Mais elle calculait en dedans que depuis deux ans que durait la chose, elle avait bien payé quarante-huit francs à Polyte, et quarante-huit francs à la campagne ne se trouvent pas dans une ornière ; et elle calculait aussi que dans deux années encore, elle aurait payé près de cent francs.

Si bien qu’un jour, un jour de printemps qu’ils étaient seuls, comme il demandait selon sa coutume :

— C’est pas encore pour aujourd’hui, la rigolade ?

Elle répondit :

— À vot’ désir m’sieu Polyte.

Il ne s’étonna pas du tout et enjamba la banquette de derrière en murmurant d’un air content :

— Et allons donc. J’savais ben qu’on y viendrait.

Et le vieux cheval blanc se mit à trottiner d’un train si doux qu’il semblait danser sur place, sourd à la voix qui criait parfois du fond de la voiture : « Hue donc, Cocotte. Hue donc, Cocotte. »

Trois mois plus tard, Céleste s’aperçut qu’elle était grosse.

* * *

Elle avait dit tout cela d’une voix larmoyante, à sa mère. Et la vieille, pâle de fureur, demanda :

— Combien que ça y a coûté, alors ?

Céleste répondit :

— Quat’ mois, ça fait huit francs, pour sûr.

Alors la rage de la campagnarde se déchaîna éperdument, et retombant sur sa fille elle la rebattit jusqu’à perdre le souffle. Puis, s’étant relevée :

— Y as-tu dit, que t’était grosse ?

— Mais non, pour sûr.

— Pourqué que tu y as point dit ?

— Parce qu’i m’aurait fait r’payer p’têtre ben !

Et la vieille songea, puis, reprenant ses seaux :

— Allons, lève-té, et tâche à v’nir.

Puis, après un silence, elle reprit :

— Et pis n’li dis rien tant qu’i n’verra point ; que j’y gagnions ben six ou huit mois !

Et Céleste, s’étant redressée, pleurant encore, décoiffée et bouffie, se remit en marche d’un pas lourd, en murmurant :

— Pour sûr que j’y dirai point.

La parure

C’était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d’employés. Elle n’avait pas de dot, pas d’espérances, aucun moyen d’être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l’instruction publique.

Elle fut simple ne pouvant être parée, mais malheureuse comme une déclassée ; car les femmes n’ont point de caste ni de race, leur beauté, leur grâce et leur charme leur servant de naissance et de famille. Leur finesse native, leur instinct d’élégance, leur souplesse d’esprit, sont leur seule hiérarchie, et font des filles du peuple les égales des plus grandes dames.

Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour toutes les délicatesses et tous les luxes. Elle souffrait de la pauvreté de son logement, de la misère des murs, de l’usure des sièges, de la laideur des étoffes. Toutes ces choses, dont une autre femme de sa caste ne se serait même pas aperçue, la torturaient et l’indignaient. La vue de la petite Bretonne qui faisait son humble ménage éveillait en elle des regrets désolés et des rêves éperdus. Elle songeait aux antichambres muettes, capitonnées avec des tentures orientales, éclairées par de hautes torchères de bronze, et aux deux grands valets en culotte courte qui dorment dans les larges fauteuils, assoupis par la chaleur lourde du calorifère. Elle songeait aux grands salons vêtus de soie ancienne, aux meubles fins portant des bibelots inestimables, et aux petits salons coquets, parfumés, faits pour la causerie de cinq heures avec les amis les plus intimes, les hommes connus et recherchés dont toutes les femmes envient et désirent l’attention.

Quand elle s’asseyait, pour dîner, devant la table ronde couverte d’une nappe de trois jours, en face de son mari qui découvrait la soupière en déclarant d’un air enchanté : « Ah ! Le bon pot-au-feu ! Je ne sais rien de meilleur que cela… » elle songeait aux dîners fins, aux argenteries reluisantes, aux tapisseries peuplant les murailles de personnages anciens et d’oiseaux étranges au milieu d’une forêt de féerie ; elle songeait aux plats exquis servis en des vaisselles merveilleuses, aux galanteries chuchotées et écoutées avec un sourire de sphinx, tout en mangeant la chair rose d’une truite ou des ailes de gélinotte.

Elle n’avait pas de toilettes, pas de bijoux, rien. Et elle n’aimait que cela ; elle se sentait faite pour cela. Elle eût tant désiré plaire, être enviée, être séduisante et recherchée.

Elle avait une amie riche, une camarade de couvent qu’elle ne voulait plus aller voir, tant elle souffrait en revenant. Et elle pleurait pendant des jours entiers, de chagrin, de regret, de désespoir et de détresse.

* * *

Or, un soir, son mari rentra, l’air glorieux, et tenant à la main une large enveloppe.

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