• Пожаловаться

Guy de Maupassant: Contes du jour et de la nuit (1885)

Здесь есть возможность читать онлайн «Guy de Maupassant: Contes du jour et de la nuit (1885)» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. категория: Классическая проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

Guy de Maupassant Contes du jour et de la nuit (1885)

Contes du jour et de la nuit (1885): краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Contes du jour et de la nuit (1885)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Contes du jour et de la nuit est un recueil de contes de Guy de Maupassant paru en 1885 aux éditions Marpon-Flammarion, coll. Bibliothèque illustrée.

Guy de Maupassant: другие книги автора


Кто написал Contes du jour et de la nuit (1885)? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

Contes du jour et de la nuit (1885) — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Contes du jour et de la nuit (1885)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Elle allait à son magasin, tous les jours, à la même heure. C’était une petite brunette, de ces brunes dont les yeux sont si noirs qu’ils ont l’air de taches, et dont le teint à des reflets d’ivoire. Il la voyait apparaître toujours au coin de la même rue ; et elle se mettait à courir pour rattraper la lourde voiture. Elle courait d’un petit air pressé, souple et gracieux ; et elle sautait sur le marche-pied avant que les chevaux fussent tout à fait arrêtés. Puis elle pénétrait dans l’intérieur en soufflant un peu, et, s’étant assise, jetait un regard autour d’elle.

La première fois qu’il la vit, François Tessier sentit que cette figure-là lui plaisait infiniment. On rencontre parfois de ces femmes qu’on a envie de serrer éperdument dans ses bras, tout de suite, sans les connaître. Elle répondait, cette jeune fille, à ses désirs intimes, à ses attentes secrètes, à cette sorte d’idéal d’amour qu’on porte, sans le savoir, au fond du cœur.

Il la regardait obstinément, malgré lui. Gênée par cette contemplation, elle rougit. Il s’en aperçut et voulut détourner les yeux ; mais il les ramenait à tout moment sur elle, quoiqu’il s’efforçât de les fixer ailleurs.

Au bout de quelques jours, ils se connurent sans s’être parlé. Il lui cédait sa place quand la voiture était pleine et montait sur l’impériale, bien que cela le désolât. Elle le saluait maintenant d’un petit sourire ; et, quoiqu’elle baissât toujours les yeux sous son regard qu’elle sentait trop vif, elle ne semblait plus fâchée d’être contemplée ainsi.

Ils finirent par causer. Une sorte d’intimité rapide s’établit entre eux, une intimité d’une demi-heure par jour. Et c’était là, certes, la plus charmante demi-heure de sa vie à lui. Il pensait à elle tout le reste du temps, la revoyait sans cesse pendant les longues séances du bureau, hanté, possédé, envahi par cette image flottante et tenace qu’un visage de femme aimée laisse en nous. Il lui semblait que la possession entière de cette petite personne serait pour lui un bonheur fou, presque au-dessus des réalisations humaines.

Chaque matin maintenant elle lui donnait une poignée de main, et il gardait jusqu’au soir la sensation de ce contact, le souvenir dans sa chair de la faible pression de ces petits doigts ; il lui semblait qu’il en avait conservé l’empreinte sur sa peau.

Il attendait anxieusement pendant tout le reste du temps ce court voyage en omnibus. Et les dimanches lui semblaient navrants.

Elle aussi l’aimait, sans doute, car elle accepta, un samedi de printemps, d’aller déjeuner avec lui, à Maisons-Laffitte, le lendemain.

* * *

Elle était la première à l’attendre à la gare. Il fut surpris ; mais elle lui dit :

— Avant de partir, j’ai à vous parler. Nous avons vingt minutes : c’est plus qu’il ne faut.

Elle tremblait, appuyée à son bras, les yeux baissés et les joues pâles. Elle reprit :

— Il ne faut pas que vous vous trompiez sur moi. Je suis une honnête fille, et je n’irai là-bas avec vous que si vous me promettez, si vous me jurez de ne rien… de ne rien faire… qui soit… qui ne soit pas… convenable…

Elle était devenue soudain plus rouge qu’un coquelicot. Elle se tut. Il ne savait que répondre, heureux et désappointé en même temps. Au fond du cœur, il préférait peut-être que ce fût ainsi ; et pourtant… pourtant il s’était laissé bercer, cette nuit, par des rêves qui lui avaient mis le feu dans les veines. Il l’aimerait moins assurément s’il la savait de conduite légère ; mais alors ce serait si charmant, si délicieux pour lui ! Et tous les calculs égoïstes des hommes en matière d’amour lui travaillaient l’esprit.

Comme il ne disait rien, elle se remit à parler d’une voix émue, avec des larmes au coin des paupières :

— Si vous ne me promettez pas de me respecter tout à fait, je m’en retourne à la maison.

Il lui serra le bras tendrement et répondit :

— Je vous le promets ; vous ne ferez que ce que vous voudrez.

Elle parut soulagée et demanda en souriant :

— C’est bien vrai, ça ?

Il la regarda au fond des yeux.

— Je vous le jure !

— Prenons les billets, dit-elle.

Ils ne purent guère parler en route, le wagon étant au complet.

Arrivés à Maisons-Laffitte, ils se dirigèrent vers la Seine.

L’air tiède amollissait la chair et l’âme. Le soleil tombant en plein sur le fleuve, sur les feuilles et les gazons, jetait mille reflets de gaieté dans les corps et dans les esprits. Ils allaient, la main dans la main, le long de la berge, en regardant les petits poissons qui glissaient, par troupes, entre deux eaux. Ils allaient, inondés de bonheur, comme soulevés de terre dans une félicité éperdue.

Elle dit enfin :

— Comme vous devez me trouver folle.

Il demanda :

— Pourquoi ça ?

Elle reprit :

— N’est-ce pas une folie de venir comme ça toute seule avec vous ?

— Mais non ! C’est bien naturel.

— Non ! Non ! Ce n’est pas naturel – pour moi, – parce que je ne veux pas fauter, – et c’est comme ça qu’on faute, cependant. Mais si vous saviez ! C’est si triste, tous les jours, la même chose, tous les jours du mois et tous les mois de l’année. Je suis toute seule avec maman. Et comme elle a eu bien des chagrins, elle n’est pas gaie. Moi, je fais comme je peux. Je tâche de rire quand même ; mais je ne réussis pas toujours. C’est égal, c’est mal d’être venue. Vous ne m’en voudrez pas, au moins.

Pour répondre, il l’embrassa vivement dans l’oreille. Mais elle se sépara de lui, d’un mouvement brusque ; et, fâchée soudain :

— Oh ! Monsieur François ! Après ce que vous m’avez juré.

Et ils revinrent vers Maisons-Laffitte.

Ils déjeunèrent au Petit-Havre, maison basse, ensevelie sous quatre peupliers énormes, au bord de l’eau.

Le grand air, la chaleur, le petit vin blanc et le trouble de se sentir l’un près de l’autre les rendaient rouges, oppressés et silencieux.

Mais après le café une joie brusque les envahit, et, ayant traversé la Seine, ils repartirent le long de la rive, vers le village de La Frette.

Tout à coup il demanda :

— Comment vous appelez-vous ?

— Louise.

Il répéta : Louise ; et il ne dit plus rien.

La rivière, décrivant une longue courbe, allait baigner au loin une rangée de maisons blanches qui se miraient dans l’eau, la tête en bas. La jeune fille cueillait des marguerites, faisait une grosse gerbe champêtre, et lui, il chantait à pleine bouche, gris comme un jeune cheval qu’on vient de mettre à l’herbe.

À leur gauche, un coteau planté de vignes suivait la rivière. Mais François soudain s’arrêta et demeurant immobile d’étonnement :

— Oh ! Regardez, dit-il.

Les vignes avaient cessé, et toute la côte maintenant était couverte de lilas en fleurs. C’était un bois violet ! Une sorte de grand tapis étendu sur la terre, allant jusqu’au village, là-bas, à deux ou trois kilomètres.

Elle restait aussi saisie, émue. Elle murmura :

— Oh ! Que c’est joli !

Et, traversant un champ, ils allèrent, en courant, vers cette étrange colline, qui fournit, chaque année, tous les lilas traînés à travers Paris, dans les petites voitures des marchandes ambulantes.

Un étroit sentier se perdait sous les arbustes. Ils le prirent et, ayant rencontré une petite clairière, ils s’assirent.

Des légions de mouches bourdonnaient au-dessus d’eux, jetaient dans l’air un ronflement doux et continu. Et le soleil, le grand soleil d’un jour sans brise, s’abattait sur le long coteau épanoui, faisait sortir de ce bois de bouquets un arôme puissant, un immense souffle de parfums, cette sueur des fleurs.

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Contes du jour et de la nuit (1885)»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Contes du jour et de la nuit (1885)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Guy de Maupassant: Contes divers (1881)
Contes divers (1881)
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant: Contes divers (1882)
Contes divers (1882)
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant: Contes divers (1883)
Contes divers (1883)
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant: Contes divers (1885)
Contes divers (1885)
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant: Toine (1885)
Toine (1885)
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant: Contes divers (1889)
Contes divers (1889)
Guy de Maupassant
Отзывы о книге «Contes du jour et de la nuit (1885)»

Обсуждение, отзывы о книге «Contes du jour et de la nuit (1885)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.