Guy de Maupassant - Monsieur Parent (1886)

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Monsieur Parent (1886): краткое содержание, описание и аннотация

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— C’est moi ! Me voici ! Vous ne m’attendiez pas ?

Tous trois examinaient cet homme qui leur semblait fou.

Il reprit :

— On dirait que vous ne m’avez pas reconnu. Regardez-moi donc ! Je suis Parent, Henri Parent. Hein, vous ne m’attendiez pas ? Vous pensiez que c’était fini, bien fini, que vous ne me verriez plus jamais, jamais. Ah ! mais non, me voilà revenu. Nous allons nous expliquer, maintenant.

Henriette, effarée, cacha sa figure dans ses mains, en murmurant : « Oh ! mon Dieu ! »

Voyant cet inconnu qui semblait menacer sa mère, Georges s’était levé, prêt à le saisir au collet.

Limousin, atterré, regardait avec des yeux effarés ce revenant qui, ayant soufflé quelques secondes, continua : – Alors nous allons nous expliquer maintenant. Voici le moment venu ! Ah ! vous m’avez trompé, vous m’avez condamné à une vie de forçat, et vous avez cru que je ne vous rattraperais pas !

Mais le jeune homme le prit par les épaules, et le repoussant :

— Êtes-vous fou ? Qu’est-ce que vous voulez ? Passez votre chemin bien vite ou je vais vous rosser, moi !

Parent répondit :

— Ce que je veux ? Je veux t’apprendre ce que sont ces gens-là.

Mais Georges, exaspéré, le secouait, allait le frapper. L’autre reprit :

— Lâche-moi donc. Je suis ton père… Tiens, regarde s’ils me reconnaissent maintenant, ces misérables !

Effaré, le jeune homme ouvrit les mains et se tourna vers sa mère.

Parent, libre, s’avança vers elle :

— Hein ? Dites-lui qui je suis, vous ! Dites-lui que je m’appelle Henri Parent, et que je suis son père puisqu’il se nomme Georges Parent, puisque vous êtes ma femme, puisque vous vivez tous les trois de mon argent, de la pension de dix mille francs que je vous fais depuis que je vous ai chassés de chez moi. Dites-lui aussi pourquoi je vous ai chassés de chez moi ? Parce que je vous ai surprise avec ce gueux, cet infâme, avec votre amant ! – Dites-lui ce que j’étais, moi, un brave homme, épousé par vous pour ma fortune, et trompé depuis le premier jour. Dites-lui qui vous êtes et qui je suis…

Il balbutiait, haletait, emporté par la colère.

La femme cria d’une voix déchirante :

— Paul, Paul, empêche-le ; qu’il se taise, qu’il se taise ; empêche-le, qu’il ne dise pas cela devant mon fils !

Limousin, à son tour, s’était levé. Il murmura, d’une voix très basse :

— Taisez-vous. Taisez-vous. Comprenez donc ce que vous faites.

Parent reprit avec emportement :

— Je le sais bien, ce que je fais. Ce n’est pas tout. Il y a une chose que je veux savoir, une chose qui me torture depuis vingt ans.

Puis, se tournant vers Georges, éperdu, qui s’était appuyé contre un arbre :

— Écoute, toi : Quand elle est partie de chez moi, elle a pensé que ce n’était pas assez de m’avoir trahi ; elle a voulu encore me désespérer. Tu étais toute ma consolation ; eh bien, elle t’a emporté en me jurant que je n’étais pas ton père, mais que ton père, c’était lui ! A-t-elle menti ? je ne sais pas. Depuis vingt ans je me le demande.

Il s’avança tout près d’elle, tragique, terrible, et, arrachant la main dont elle se couvrait la face : – Eh bien ! je vous somme aujourd’hui de me dire lequel de nous est le père de ce jeune homme : lui ou moi ; votre mari ou votre amant. Allons, allons, dites !

Limousin se jeta sur lui. Parent le repoussa et, ricanant avec fureur :

— Ah ! tu es brave aujourd’hui ; tu es plus brave que le jour où tu te sauvais sur l’escalier parce que j’allais t’assommer. Eh bien ! si elle ne répond pas, réponds toi-même. Tu dois le savoir aussi bien qu’elle. Dis, es-tu le père de ce garçon ? Allons, allons, parle !

Il revint vers sa femme.

— Si vous ne voulez pas me le dire à moi, dites-le à votre fils au moins. C’est un homme, aujourd’hui. Il a bien le droit de savoir qui est son père. Moi, je ne sais pas, je n’ai jamais su, jamais, jamais ! Je ne peux pas te le dire, mon garçon.

Il s’affolait, sa voix prenait des tons aigus. Et il agitait ses bras comme un épileptique.

— Voilà… voilà… Répondez donc… Elle ne sait pas… Je parie qu’elle ne sait pas… Non… elle ne sait pas… parbleu !… elle couchait avec tous les deux !… Ah ! ah ! ah !… personne ne sait… personne… Est-ce qu’on sait ces choses-là ?… Tu ne le sauras pas non plus, mon garçon, tu ne le sauras pas, pas plus que moi… jamais… Tiens… demande-lui… demande-lui… tu verras qu’elle ne sait pas… Moi non plus… lui non plus… toi non plus… personne ne sait… Tu peux choisir… oui… tu peux choisir… lui ou moi… Choisis… Bonsoir… c’est fini… Si elle se décide à te le dire, tu viendras me l’apprendre, hôtel des Continents, n’est-ce pas ?… Ça me fera plaisir de le savoir… Bonsoir… Je vous souhaite beaucoup d’agrément…

Et il s’en alla en gesticulant, continuant à parler seul, sous les grands arbres, dans l’air vide et frais, plein d’odeurs de sèves. Il ne se retourna point pour les voir. Il allait devant lui, marchant sous une poussée de fureur, sous un souffle d’exaltation, l’esprit emporté par son idée fixe.

Tout à coup, il se trouva devant la gare. Un train partait. Il monta dedans. Durant la route, sa colère s’apaisa, il reprit ses sens et il rentra dans Paris, stupéfait de son audace.

Il se sentait brisé comme si on lui eût rompu les os. Il alla cependant prendre un bock à sa brasserie.

En le voyant entrer, Mlle Zoé, surprise, lui demanda : – Déjà revenu ? Est-ce que vous êtes fatigué ?

Il répondit : – Oui… oui… très fatigué… très fatigué… Vous comprenez… quand on n’a pas l’habitude de sortir ! C’est fini, je n’y retournerai point, à la campagne. J’aurais mieux fait de rester ici. Désormais, je ne bougerai plus.

Et elle ne put lui faire raconter sa promenade, malgré l’envie qu’elle en avait.

Pour la première fois de sa vie il se grisa tout à fait, ce soir-là, et on dut le rapporter chez lui.

La bête à maît’ Belhomme

La diligence du Havre allait quitter Criquetot ; et tous les voyageurs attendaient l’appel de leur nom dans la cour de l’hôtel du Commerce tenu par Malandain fils.

C’était une voiture jaune, montée sur des roues jaunes aussi autrefois, mais rendues presque grises par l’accumulation des boues. Celles de devant étaient toutes petites ; celles de derrière, hautes et frêles, portaient le coffre difforme et enflé comme un ventre de bête. Trois rosses blanches, dont on remarquait, au premier coup d’œil, les têtes énormes et les gros genoux ronds, attelées en arbalète, devaient traîner cette carriole qui avait du monstre dans sa structure et son allure. Les chevaux semblaient endormis déjà devant l’étrange véhicule.

Le cocher Césaire Horlaville, un petit homme à gros ventre, souple cependant, par suite de l’habitude constante de grimper sur ses roues et d’escalader l’impériale, la face rougie par le grand air des champs, les pluies, les bourrasques et les petits verres, les yeux devenus clignotants sous les coups de vent et de grêle, apparut sur la porte de l’hôtel en s’essuyant la bouche d’un revers de main. De larges paniers ronds, pleins de volailles effarées, attendaient devant les paysannes immobiles. Césaire Horlaville les prit l’un après l’autre et les posa sur le toit de sa voiture ; puis il y plaça plus doucement ceux qui contenaient des œufs ; il y jeta ensuite, d’en bas, quelques petits sacs de grain, de menus paquets enveloppés de mouchoirs, de bouts de toile ou de papiers. Puis il ouvrit la porte de derrière et, tirant une liste de sa poche, il lut en appelant :

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