Guy de Maupassant - Monsieur Parent (1886)
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Maintenant il était trop tard. Il irait de bock en bock, jusqu’à la mort, sans famille, sans amis, sans espérances, sans curiosité pour rien. Une détresse infinie l’envahit, et une envie de se sauver, de se cacher, de rentrer dans Paris, dans sa brasserie et dans son engourdissement ! Toutes les pensées, tous les rêves, tous les désirs qui dorment dans la paresse des cœurs stagnants s’étaient réveillés, remués par ce rayon de soleil sur les plaines.
Il sentit que s’il demeurait seul plus longtemps en ce lieu, il allait perdre la tête, et il gagna bien vite le pavillon Henri IV pour déjeuner, s’étourdir avec du vin et de l’alcool et parler à quelqu’un, au moins.
Il prit une petite table dans les bosquets d’où l’on domine toute la campagne, fit son menu et pria qu’on le servit tout de suite.
D’autres promeneurs arrivaient, s’asseyaient aux tables voisines. Il se sentait mieux ; il n’était plus seul.
Dans une tonnelle, trois personnes déjeunaient. Il les avait regardées plusieurs fois sans les voir, comme on regarde les indifférents.
Tout à coup, une voix de femme jeta en lui un de ces frissons qui font tressaillir les moelles.
Elle avait dit, cette voix : « Georges, tu vas découper le poulet. »
Et une autre voix répondit : « Oui, maman. » Parent leva les yeux ; et il comprit, il devina tout de suite quels étaient ces gens ! Certes il ne les aurait pas reconnus. Sa femme était toute blanche, très forte, une vieille dame sérieuse et respectable ; et elle mangeait en avançant la tête, par crainte des taches, bien qu’elle eût recouvert ses seins d’une serviette. Georges était devenu un homme. Il avait de la barbe, de cette barbe inégale et presque incolore qui frisotte sur les joues des adolescents. Il portait un chapeau de haute forme, un gilet de coutil blanc et un monocle, par chic, sans doute. Parent le regardait, stupéfait ! C’était là Georges, son fils ? – Non, il ne connaissait pas ce jeune homme ; il ne pouvait rien exister de commun entre eux.
Limousin tournait le dos et mangeait, les épaules un peu voûtées.
Donc ces trois êtres semblaient heureux et contents ; ils venaient déjeuner à la campagne, en des restaurants connus. Ils avaient eu une existence calme et douce, une existence familiale dans un bon logis chaud et peuplé, peuplé par tous les riens qui font la vie agréable, par toutes les douceurs de l’affection, par toutes les paroles tendres qu’on échange sans cesse, quand on s’aime. Ils avaient vécu ainsi, grâce à lui Parent, avec son argent, après l’avoir trompé, volé, perdu ! Ils l’avaient condamné, lui, l’innocent, le naïf, le débonnaire, à toutes les tristesses de la solitude, à l’abominable vie qu’il avait menée entre un trottoir et un comptoir, à toutes les tortures morales et à toutes les misères physiques ! Ils avaient fait de lui un être inutile, perdu, égaré dans le monde, un pauvre vieux sans joies possibles, sans attentes, qui n’espérait rien de rien et de personne. Pour lui la terre était vide, parce qu’il n’aimait rien sur la terre. Il pouvait courir les peuples ou courir les rues, entrer dans toutes les maisons de Paris, ouvrir toutes les chambres, il ne trouverait, derrière aucune porte, la figure cherchée, chérie, figure de femme ou figure d’enfant, qui sourit en vous apercevant. Et cette idée surtout le travaillait, l’idée de la porte qu’on ouvre pour trouver et embrasser quelqu’un derrière.
Et c’était la faute de ces trois misérables, cela ! la faute de cette femme indigne, de cet ami infâme et de ce grand garçon blond qui prenait des airs arrogants.
Il en voulait maintenant à l’enfant autant qu’aux deux autres ! N’était-il pas le fils de Limousin ? Est-ce que Limousin l’aurait gardé, aimé, sans cela ? Est-ce que Limousin n’aurait pas lâché bien vite la mère et le petit s’il n’avait pas su que le petit était à lui, bien à lui ? Est-ce qu’on élève les enfants des autres ?
Donc, ils étaient là, tout près, ces trois malfaiteurs qui l’avaient tant fait souffrir.
Parent les regardait, s’irritant, s’exaltant au souvenir de toutes ses douleurs, de toutes ses angoisses, de tous ses désespoirs. Il s’exaspérait surtout de leur air placide et satisfait. Il avait envie de les tuer, de leur jeter son siphon d’eau de Seltz, de fendre la tête de Limousin qu’il voyait, à toute seconde, se baisser vers son assiette et se relever aussitôt.
Et ils continueraient à vivre ainsi, sans soucis, sans inquiétudes d’aucune sorte. Non, non. C’en était trop à la fin ! Il se vengerait ; il allait se venger tout de suite puisqu’il les tenait sous la main. Mais comment ? Il cherchait, rêvait des choses effroyables comme il en arrive dans les feuilletons, mais ne trouvait rien de pratique. Et il buvait, coup sur coup, pour s’exciter, pour se donner du courage, pour ne pas laisser échapper une pareille occasion, qu’il ne retrouverait sans doute jamais.
Soudain, il eut une idée, une idée terrible ; et il cessa de boire pour la mûrir. Un sourire plissait ses lèvres ; il murmurait : « Je les tiens. Je les tiens. Nous allons voir. Nous allons voir. »
Un garçon lui demanda : – Qu’est-ce que Monsieur désire ensuite ?
— Rien. Du café et du cognac, du meilleur.
Et il les regardait en sirotant ses petits verres. Il y avait trop de monde dans ce restaurant pour ce qu’il voulait faire : donc il attendrait, il les suivrait ; car ils allaient se promener certainement sur la terrasse ou dans la forêt. Quand ils seraient un peu éloignés, il les rejoindrait, et alors il se vengerait, oui, il se vengerait ! Il n’était pas trop tôt d’ailleurs, après vingt-trois ans de souffrances. Ah ! ils ne soupçonnaient guère ce qui allait leur arriver.
Ils achevaient doucement leur déjeuner, en causant avec sécurité. Parent ne pouvait entendre leurs paroles, mais il voyait leurs gestes calmes. La figure de sa femme, surtout, l’exaspérait. Elle avait pris un air hautain, un air de dévote grasse, de dévote inabordable, cuirassée de principes, blindée de vertu.
Puis, ils payèrent l’addition et se levèrent. Alors il vit Limousin. On eût dit un diplomate en retraite, tant il semblait important avec ses beaux favoris souples et blancs dont les pointes tombaient sur les revers de sa redingote.
Ils sortirent. Georges fumait un cigare et portait son chapeau sur l’oreille. Parent, aussitôt, les suivit.
Ils firent d’abord un tour sur la terrasse et admirèrent le paysage avec placidité, comme admirent les gens repus ; puis ils entrèrent dans la forêt.
Parent se frottait les mains, et les suivait toujours, de loin, en se cachant pour ne point éveiller trop tôt leur attention.
Ils allaient à petits pas, prenant un bain de verdure et d’air tiède. Henriette s’appuyait au bras de Limousin et marchait, droite, à son côté, en épouse sûre et fière d’elle. Georges abattait des feuilles avec sa badine, et franchissait parfois les fossés de la route, d’un saut léger de jeune cheval ardent prêt à s’emporter dans le feuillage.
Parent, peu à peu, se rapprochait, haletant d’émotion et de fatigue ; car il ne marchait plus jamais. Bientôt il les rejoignit, mais une peur l’avait saisi, une peur confuse, inexplicable, et il les devança, pour revenir sur eux et les aborder en face.
Il allait, le cœur battant, les sentant derrière lui maintenant, et il se répétait : « Allons, c’est le moment : de l’audace, de l’audace ! C’est le moment. »
Il se retourna. Ils s’étaient assis, tous les trois, sur l’herbe, au pied d’un gros arbre ; et ils causaient toujours.
Alors il se décida, et il revint à pas rapides. S’étant arrêté devant eux, debout au milieu du chemin, il balbutia d’une voix brève, d’une voix cassée par l’émotion :
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