Guy de Maupassant - La petite Roque (1886)

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La petite Roque (1886): краткое содержание, описание и аннотация

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La Petite Roque est une nouvelle de Maupassant, parue en 1885.
La Petite Roque est d'abord publiée dans Gil Blas du 18 au 23 décembre 1885, puis reprise dans le recueil La Petite Roque paru le 10 mai 18861.
La nouvelle de Maupassant a été adaptée à la télévision en 1986 par Claude Santelli.

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Ils restaient debout tous les deux en face de ce frêle corps d’adolescente, si pâle, sur la mousse sombre. Une grosse mouche à ventre bleu qui se promenait le long d’une cuisse, s’arrêta sur les taches de sang, repartit, remontant toujours, parcourant le flanc de sa marche vive et saccadée, grimpa sur un sein, puis redescendit pour explorer l’autre, cherchant quelque chose à boire sur cette morte. Les deux hommes regardaient ce point noir errant.

Le médecin dit :

— Comme c’est joli, une mouche sur la peau. Les dames du dernier siècle avaient bien raison de s’en coller sur la figure. Pourquoi a-t-on perdu cet usage-là ?

Le maire semblait ne point l’entendre, perdu dans ses réflexions.

Mais, tout d’un coup, il se retourna, car un bruit l’avait surpris ; une femme en bonnet et en tablier bleu accourait sous les arbres. C’était la mère, la Roque. Dès qu’elle aperçut Renardet, elle se mit à hurler : « Ma p’tite, oùs qu’est ma p’tite ? » tellement affolée qu’elle ne regardait point par terre. Elle la vit tout à coup, s’arrêta net, joignit les mains et leva ses deux bras en poussant une clameur aiguë et déchirante, une clameur de bête mutilée.

Puis elle s’élança vers le corps, tomba à genoux et enleva, comme si elle l’eût arraché, le mouchoir qui couvrait la face. Quand elle vit cette figure affreuse, noire et convulsée, elle se redressa d’une secousse, puis s’abattit le visage contre terre, en jetant dans l’épaisseur de la mousse des cris affreux et continus.

Son grand corps maigre sur qui ses vêtements collaient, secoué de convulsions, palpitait. On voyait ses chevilles osseuses et ses mollets secs enveloppés de gros bas bleus frissonner horriblement ; et elle creusait le sol de ses doigts crochus comme pour y faire un trou et s’y cacher. Le médecin, ému, murmura : « Pauvre vieille ! » Renardet eut dans le ventre un bruit singulier ; puis il poussa une sorte d’éternuement bruyant qui lui sortit en même temps par le nez et par la bouche ; et, tirant son mouchoir de sa poche, il se mit à pleurer dedans, toussant, sanglotant et se mouchant avec bruit. Il balbutiait :

— Cré… cré… cré… cré nom de Dieu de cochon qui a fait ça… Je… Je voudrais le voir guillotiner…

Mais Principe reparut, l’air désolé et les mains vides. Il murmura :

— Je ne trouve rien, m’sieu le maire, rien de rien nulle part.

L’autre, effaré, répondit d’une voix grasse, noyée dans les larmes :

— Qu’est-ce que tu ne trouves pas ?

— Les hardes de la petite.

— Eh bien !… eh bien !… cherche encore… et… et… trouve-les… ou… tu auras affaire à moi.

L’homme, sachant qu’on ne résistait pas au maire, repartit d’un pas découragé en jetant sur le cadavre un coup d’œil oblique et craintif.

Des voix lointaines s’élevaient sous les arbres, une rumeur confuse, le bruit d’une foule qui approchait ; car Médéric, dans sa tournée, avait semé la nouvelle de porte en porte. Les gens du pays, stupéfaits d’abord, avaient causé de ça dans la rue, d’un seuil à l’autre ; puis ils s’étaient réunis ; ils avaient jasé, discuté, commenté l’événement pendant quelques minutes ; et maintenant ils s’en venaient pour voir.

Ils arrivaient par groupes, un peu hésitants et inquiets, par crainte de la première émotion. Quand ils aperçurent le corps, ils s’arrêtèrent, n’osant plus avancer et parlant bas. Puis ils s’enhardirent, firent quelques pas, s’arrêtèrent encore, avancèrent de nouveau, et ils formèrent bientôt autour de la morte, de sa mère, du médecin et de Renardet, un cercle épais, agité et bruyant qui se resserrait sous les poussées subites des derniers venus. Bientôt ils touchèrent le cadavre. Quelques-uns même se baissèrent pour le palper. Le médecin les écarta. Mais le maire, sortant brusquement de sa torpeur, devint furieux et, saisissant la canne du Docteur Labarbe, il se jeta sur ses administrés en balbutiant :

— Foutez-moi le camp… foutez-moi le camp… tas de brutes… foutez-moi le camp…

En une seconde le cordon de curieux s’élargit de deux cents mètres.

La Roque s’était relevée, retournée, assise, et elle pleurait maintenant dans ses mains jointes sur sa face.

Dans la foule, on discutait la chose ; et des yeux avides de garçons fouillaient ce jeune corps découvert. Renardet s’en aperçut, et, enlevant brusquement sa veste de toile, il la jeta sur la fillette qui disparut tout entière sous le vaste vêtement.

Les curieux se rapprochaient doucement ; la futaie s’emplissait de monde ; une rumeur continue de voix montait sous le feuillage touffu des grands arbres.

Le maire, en manches de chemise, restait debout, sa canne à la main, dans une attitude de combat. Il semblait exaspéré par cette curiosité du peuple et répétait :

— Si un de vous approche, je lui casse la tête comme à un chien.

Les paysans avaient grand-peur de lui ; ils se tinrent au large. Le Docteur Labarbe, qui fumait, s’assit à côté de la Roque, et il lui parla, cherchant à la distraire. La vieille femme aussitôt ôta ses mains de son visage et elle répondit avec un flux de mots larmoyants, vidant sa douleur dans l’abondance de sa parole. Elle raconta toute sa vie, son mariage, la mort de son homme, piqueur de bœufs, tué d’un coup de corne, l’enfance de sa fille, son existence misérable de veuve sans ressources avec la petite. Elle n’avait que ça, sa petite Louise ; et on l’avait tuée ; on l’avait tuée dans ce bois. Tout d’un coup, elle voulut la revoir, et, se traînant sur les genoux jusqu’au cadavre, elle souleva par un coin le vêtement qui le couvrait ; Puis elle le laissa retomber et se remit à hurler. La foule se taisait, regardant avidement tous le, gestes de la mère. Mais, soudain, un grand remous eut lieu ; on cria : « Les gendarmes, les gendarmes ! »

Deux gendarmes apparaissaient au loin, arrivant au grand trot, escortant leur capitaine et un petit monsieur à favoris roux qui dansait comme un singe sur une haute jument blanche.

Le garde champêtre avait justement trouvé M. Putoin, le juge d’instruction, au moment où il enfourchait son cheval pour faire sa promenade de tous les jours, car il posait pour le beau cavalier, à la grande joie des officiers.

Il mit pied à terre avec le capitaine et serra les mains du maire et du docteur en jetant un regard de fouine sur la veste de toile que gonflait le corps couché dessous. Quand il fut bien au courant des faits, il fit d’abord écarter le public que les gendarmes chassèrent de la futaie, mais qui reparut bientôt dans la prairie, et forma haie, une grande haie de têtes excitées et remuantes tout le long de la Brindille, de l’autre côté du ruisseau. Le médecin, à son tour, donna les explications que Renardet écrivait au crayon sur son agenda. Toutes les constatations furent faites, enregistrées et commentées sans amener aucune découverte. Principe aussi était revenu sans avoir trouvé trace des vêtements.

Cette disparition surprenait tout le monde, personne ne pouvant l’expliquer que par un vol ; et, comme ces guenilles ne valaient pas vingt sous, ce vol même était inadmissible.

Le juge d’instruction, le maire, le capitaine et le docteur s étaient mis eux-mêmes à chercher deux par deux, écartant les moindres branches le long de l’eau.

Renardet disait au juge :

— Comment se fait-il que ce misérable ait caché ou emporté les hardes et ait laissé ainsi le corps en plein air, en pleine vue ?

L’autre, sournois et perspicace, répondit :

— Hé-hé ! Une ruse peut-être ? Ce crime a été commis ou par une brute ou par un madré coquin. Dans tous les cas, nous arriverons bien à le découvrir.

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