Guy de Maupassant - La petite Roque (1886)

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La petite Roque (1886): краткое содержание, описание и аннотация

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La Petite Roque est une nouvelle de Maupassant, parue en 1885.
La Petite Roque est d'abord publiée dans Gil Blas du 18 au 23 décembre 1885, puis reprise dans le recueil La Petite Roque paru le 10 mai 18861.
La nouvelle de Maupassant a été adaptée à la télévision en 1986 par Claude Santelli.

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Le maire demanda :

— Qu’y a-t-il donc, Médéric ?

— J’ai trouvé une p’tite fille morte sous vot’futaie.

Renardet se dressa, le visage couleur de brique :

— Vous dites… Une petite fille ?

— Oui, m’sien, une p’tite fille, toute nue, sur le dos, avec du sang, morte, bien morte !

Le maire jura :

— Nom de Dieu ; je parie que c’est la petite Roque. On vient de me prévenir qu’elle n’était pas rentrée hier soir chez sa mère. A quel endroit l’avez-vous découverte ?

Le facteur expliqua la place, donna des détails, offrit d’y conduire le maire.

Mais Renardet devint brusque :

— Non. Je n’ai pas besoin de vous. Envoyez-moi tout de suite le garde champêtre, le secrétaire de la mairie et le médecin, et continuez votre tournée. Vite, vite, allez, et dites-leur de me rejoindre sous la futaie.

Le piéton, homme de consigne, obéit et se retira, furieux et désolé de ne pas assister aux constatations.

Le maire sortit à son tour, prit son chapeau, un grand chapeau mou, de feutre gris, à bords très larges, et s’arrêta quelques secondes sur le seuil de sa demeure. Devant lui s’étendait un vaste gazon où éclataient trois grandes taches, rouge, bleue et blanche, trois larges corbeilles de fleurs épanouies, l’une en face de la maison et les autres sur les côtés. Plus loin se dressaient jusqu’au ciel les premiers arbres de la futaie, tandis qu’à gauche, par-dessus la Brindille élargie en étang, on apercevait de longues prairies, tout un pays vert et plat, coupé par des rigoles et des haies de saules pareils à des monstres, nains trapus, toujours ébranchés, et portant sur un tronc énorme et court un plumeau frémissant de branches minces. A droite, derrière les écuries, les remises, tous les bâtiments qui dépendaient de la propriété, commençait le village, riche, peuplé d’éleveurs de bœufs.

Renardet descendit lentement les marches de son perron, et, tournant à gauche, gagna le bord de l’eau qu’il suivit à pas lents, les mains derrière le dos. Il allait, le front penché ; et de temps en temps il regardait autour de lui s’il n’apercevait point les personnes qu’il avait envoyé quérir. Lorsqu’il fut arrivé sous les arbres, il s’arrêta, se découvrit et s’essuya le front comme avait fait Médéric ; car l’ardent soleil de juillet tombait en pluie de feu sur la terre. Puis le maire se remit en route, s’arrêta encore, revint sur ses pas. Soudain, se baissant, il trempa son mouchoir dans le ruisseau qui glissait à ses pieds et l’étendit sur sa tête, sous son chapeau. Des gouttes d’eau lui coulaient le long des tempes, sur ses oreilles toujours violettes, sur son cou puissant et rouge et entraient, l’une après l’autre, sous le col blanc de sa chemise. Comme personne n’apparaissait encore, il se mit à frapper du pied, puis il appela : « Ohé ! Ohé ! » Une voix répondit à droite : « Ohé ! Ohé ! »

Et le médecin apparut sous les arbres. C’était un petit homme maigre, ancien chirurgien militaire, qui passait pour très capable aux environs. Il boitait, ayant été blessé au service, et s’aidait d’une canne pour marcher.

Puis on aperçut le garde champêtre et le secrétaire de la mairie, qui, prévenus en même temps, arrivaient ensemble. Ils avaient des figures effarées et accouraient en soufflant, marchant et trottant tour à tour pour se hâter, et agitant si fort les bras qu’ils semblaient accomplir avec eux plus de besogne qu’avec leurs jambes.

Renardet dit au médecin :

— Vous savez de quoi il s’agit ?

— Oui, un enfant mort trouvé dans le bois par Médéric.

— C’est bien. Allons.

Ils se mirent à marcher côte à côte, et suivis des deux hommes. Leurs pas, sur la mousse, ne faisaient aucun bruit ; leurs yeux cherchaient, là-bas, devant eux.

Le Docteur Labarbe tendit le bras tout à coup :

— Tenez, le voilà !

Très loin, sous les arbres, on apercevait quelque chose de clair. S’ils n’avaient point su ce que c’était, Ils ne l’auraient pas deviné. Cela semblait luisant et si blanc qu’on l’eût pris pour un linge tombé ; car un rayon de soleil glissé entre les branches illuminait la chair pâle d’une grande raie oblique à travers le ventre. En approchant, ils distinguaient peu à peu la forme, la tête voilée, tournée vers l’eau et les deux bras écartés comme par un crucifiement.

— J’ai rudement chaud, dit le maire.

Et, se baissant vers la Brindille, il y trempa de nouveau son mouchoir qu’il replaça encore sur son front.

Le médecin hâtait le pas, intéressé par la découverte. Dès qu’il fut auprès du cadavre, il se pencha pour l’examiner, sans y toucher. Il avait mis un pince-nez comme lorsqu’on regarde un objet curieux, et tournait autour tout doucement.

Il dit sans se redresser :

— Viol et assassinat que nous allons constater tout à l’heure. Cette fillette est d’ailleurs presque une femme, voyez sa gorge.

Les deux seins, assez forts déjà, s’affaissaient sur sa poitrine, amollis par la mort.

Le médecin ôta légèrement le mouchoir qui couvrait la face. Elle apparut noire, affreuse, la langue sortie, les yeux saillants. Il reprit :

— Parbleu, on l’a étranglée une fois l’affaire faite.

Il palpait le cou :

— Etranglée avec les mains sans laisser d’ailleurs aucune trace particulière, ni marque d’ongle ni empreinte de doigt. Très bien. C’est la petite Roque, en effet.

Il replaça délicatement le mouchoir :

— Je n’ai rien à faire ; elle est morte depuis douze heures au moins. Il faut prévenir le parquet.

Renardet, debout, les mains derrière le dos, regardait d’un œil fixe le petit corps étalé sur l’herbe. Il murmura :

— Quel misérable ! Il faudrait retrouver les vêtements.

Le médecin tâtait les mains, les bras, les jambes. Il dit :

— Elle venait sans doute de prendre un bain. Ils doivent être au bord de l’eau.

Le maire ordonna :

— Toi, Principe (c’était le secrétaire de la mairie), tu vas me chercher ces hardes-là le long du ruisseau. Toi, Maxime (c’était le garde champêtre), tu vas courir à Roüy-le-Tors et me ramener le juge d’instruction avec la gendarmerie. Il faut qu’ils soient ici dans une heure. Tu entends.

Les deux hommes s’éloignèrent vivement ; et Renardet dit au docteur :

— Quel gredin a bien pu faire un pareil coup dans ce pays-ci ?

Le médecin murmura :

— Qui sait ? Tout le monde est capable de ça. Tout le monde en particulier et personne en général. N’importe, ça doit être quelque rôdeur, quelque ouvrier sans travail. Depuis que nous sommes en république, on ne rencontre que ça sur les routes.

Tous deux étaient bonapartistes.

Le maire reprit :

— Oui, ça ne peut être qu’un étranger, un passant, un vagabond sans feu ni lieu…

Le médecin ajouta avec une apparence de sourire :

— Et sans femme. N’ayant ni bon souper ni bon gîte, il s’est procuré le reste. On ne sait pas ce qu’il y a d’hommes sur la terre capables d’un forfait à un moment donné. Saviez-vous que cette petite avait disparu ? Et du bout de sa canne, il touchait l’un après l’autre les doigts roidis de la morte, appuyant dessus comme sur les touches d’un piano.

— Oui. La mère est venue me chercher hier, vers neuf heures du soir, l’enfant n’étant pas rentrée à sept heures pour souper. Nous l’avons appelée jusqu’à minuit sur les routes ; mais nous n’avons point pensé à la futaie. Il fallait le jour, du reste, pour opérer des recherches vraiment utiles.

— Voulez-vous un cigare ? dit le médecin.

— Merci, je n’ai pas envie de fumer. Ça me fait quelque chose de voir ça.

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