Guy de Maupassant - Contes divers (1886)
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Depuis des siècles, on le pressent, on le redoute et on l’annonce ! La peur de l’Invisible a toujours hanté nos pères.
Il est venu.
Toutes les légendes de fées, des gnomes, des rôdeurs de l’air insaisissables et malfaisants, c’était de lui qu’elles parlaient, de lui pressenti par l’homme inquiet et tremblant déjà.
Et tout ce que vous faites vous-mêmes, Messieurs, depuis quelques ans, ce que vous appelez l’hypnotisme, la suggestion, le magnétisme - c’est lui que vous annoncez, que vous prophétisez !
Je vous dis qu’il est venu. Il rôde inquiet lui-même comme les premiers hommes, ignorant encore sa force et sa puissance qu’il connaîtra bientôt, trop tôt.
Et voici, Messieurs, pour finir, un fragment de journal qui m’est tombé sous la main et qui vient de Rio de Janeiro. Je lis : « Une sorte d’épidémie de folie semble sévir depuis quelques temps dans la province de San-Paulo. Les habitants de plusieurs villages se sont sauvés abandonnant leurs terres et leurs maisons et se prétendant poursuivis et mangés par des vampires invisibles qui se nourrissent de leur souffle pendant leur sommeil et qui ne boiraient, en outre, que de l’eau, et quelquefois du lait ! »
J’ajoute : « Quelques jours avant la première atteinte du mal dont j’ai failli mourir, je me rappelle parfaitement avoir vu passer un grand trois-mâts brésilien avec son pavillon déployé... Je vous ai dit que ma maison est au bord de l’eau... toute blanche... Il était caché sur ce bateau sans doute... »
Je n’ai plus rien à ajouter, Messieurs.
Le Docteur Marrande se leva et murmura :
« Moi non plus. Je ne sais si cet homme est fou ou si nous le sommes tous les deux..., ou si... si notre successeur est réellement arrivé. »
26 octobre 1886
Cri d’alarme
J’ai reçu la lettre suivante. Pensant qu’elle peut être profitable à beaucoup de lecteurs, je m’empresse de la leur communiquer.
« Paris, 15 novembre 1886.
Monsieur,
Vous traitez souvent soit par des contes, soit par des chroniques, des sujets qui ont trait à ce que j’appellerai “la morale courante”. Je viens vous soumettre des réflexions qui doivent, me semble-t-il, vous servir pour un article.
Je ne suis pas marié, je suis garçon, et un peu naïf, à ce qu’il paraît. Mais j’imagine que beaucoup d’hommes, que la plupart des hommes sont naïfs à ma façon. Étant toujours ou presque toujours de bonne foi, je sais mal distinguer les astuces naturelles de mes voisins, et je vais devant moi, les yeux ouverts, sans regarder assez derrière les choses et derrière les attitudes.
Nous sommes habitués, presque tous, à prendre généralement les apparences pour les réalités, et à tenir les gens pour ce qu’ils se donnent ; et bien peu possèdent ce flair qui fait deviner à certains hommes la nature réelle et cachée des autres. Il résulte de là, de cette optique particulière et conventionnelle appliquée à la vie, que nous passons comme des taupes au milieu des événements ; que nous ne croyons jamais à ce qui est, mais à ce qui semble être ; que nous crions à l’invraisemblance dès qu’on montre le fait derrière le voile, et que ce qui déplaît à notre morale idéaliste est classé par nous comme exception, sans que nous nous rendions compte que l’ensemble de ces exceptions forme presque la totalité des cas ; il en résulte encore que les bons crédules, comme moi, sont dupés par tout le monde, et principalement par les femmes, qui s’y entendent
Je suis parti de loin pour en venir au fait particulier qui m’intéresse.
J’ai une maîtresse, une femme mariée. Comme beaucoup d’autres, je m’imaginais, bien entendu, être tombé sur une exception, sur une petite femme malheureuse, trompant pour la première fois son mari. Je lui avais fait, ou plutôt je croyais lui avoir fait longtemps la cour, l’avoir vaincue à force de soins et d’amour, avoir triomphé à force de persévérance. J’avais employé en effet mille précautions, mille adresses, mille lenteurs délicates pour arriver à la conquérir.
Or, voici ce qui m’est arrivé la semaine dernière.
Son mari étant absent pour quelques jours, elle me demanda de venir dîner chez moi, en garçon, servie par moi pour éviter même la présence d’un domestique. Elle avait une idée fixe qui la poursuivait depuis quatre ou cinq mois, elle voulait se griser, mais se griser tout à fait, sans rien craindre, sans avoir à rentrer, à parler à sa femme de chambre, à marcher devant témoins. Souvent elle avait obtenu ce qu’elle appelait un “trouble gai” sans aller plus loin, et elle trouvait cela délicieux. Donc elle s’était promis de se griser une fois, une fois seulement, mais bien. Elle raconta chez elle qu’elle allait passer vingt-quatre heures chez des amis, près de Paris, et elle arriva chez moi à l’heure du dîner.
Une femme, naturellement, ne doit se griser qu’avec du champagne frappé. Elle en but un grand verre à jeun, et, avant les huîtres, elle commençait à divaguer.
Nous avions un dîner froid tout préparé sur une table derrière moi. Il me suffisait d’étendre le bras pour prendre les plats ou les assiettes et je servais tant bien que mal en l’écoutant bavarder.
Elle buvait coup sur coup, poursuivie par son idée fixe. Elle commença par me faire des confidences anodines et interminables sur ses sensations de jeune fille. Elle allait, elle allait, l’œil un peu vague brillant, la langue déliée ; et ses idées légères se déroulaient interminablement comme ces bandes de papier bleu des télégraphistes, qui font marcher toute seule leur bobine et semblent sans fin, et s’allongent toujours au petit bruit de l’appareil électrique qui les couvre de mots inconnus.
De temps en temps elle me demandait :
“Est-ce que je suis grise ?
— Non, pas encore.”
Et elle buvait de nouveau.
Elle le fut bientôt. Non pas grise à perdre le sens, mais grise à dire la vérité, à ce qu’il me sembla.
Aux confidences sur ses émotions de jeune fille succédèrent des confidences plus intimes sur son mari. Elle me les fit complètes, gênantes à savoir, sous ce prétexte, cent fois répété : “Je peux bien te dire tout, à toi... A qui est-ce que je dirais tout, si ce n’est à toi ?” Je sus donc toutes les habitudes, tous les défauts, toutes les manies et les goûts les plus secrets de son mari.
Et elle me demandait en réclamant une approbation : “Est-il bassin ?... dis-moi, est-il bassin ?... Crois-tu qu’il m’a rasée... hein ?... Aussi, la première fois que je t’ai vu, je me suis dit : Tiens, il me plaît, celui-là, je le prendrai pour amant. C’est alors que tu m’as fait la cour.”
Je dus lui montrer une tête bien drôle, car elle la vit malgré l’ivresse et elle se mit à rire aux éclats : “Ah !... grand serin, dit-elle, en as-tu pris des précautions... mais quand on nous fait la cour, gros bête... c’est que nous voulons bien... et alors il faut aller vite, sans quoi on nous laisse attendre... Faut-il être niais pour ne pas comprendre, seulement à voir notre regard, que nous disons : Oui. Ah ! Je crois que je t’ai attendu, dadais ! Je ne savais pas comment m’y prendre, moi, pour te faire comprendre que j’étais pressée... Ah ! bien oui... des fleurs... des vers... des compliments... encore des fleurs... et puis rien... de plus... J’ai failli te lâcher, mon bon, tant tu étais long à te décider. Et dire qu’il y a la moitié des hommes comme toi, tandis que l’autre moitié... Ah-ah-ah !...”
Ce rire me fit passer un frisson dans le dos. Je balbutiai :
“L’autre moitié... alors l’autre moitié ?...”
Elle buvait toujours, les yeux noyés par le vin clair, l’esprit poussé par ce besoin impérieux de dire la vérité qui saisit parfois les ivrognes.
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