Guy de Maupassant - Le Horla (1887)

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Le Horla (1887): краткое содержание, описание и аннотация

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Le Horla est une nouvelle fantastique de Guy de Maupassant parue en 1886, puis dans une seconde version en 1887.
Le Horla trouve son origine dans une courte nouvelle de Maupassant, Lettre d'un fou, publiée sous le pseudonyme de Maufrigneuse, en 1885 dans le quotidien Gil Blas, qui développe déjà la même histoire, sans que le nom de « Horla » n'y soit mentionné.
Maupassant reprend ensuite les principaux éléments de Lettre d'un fou pour écrire deux autres versions de l'histoire sous le titre Le Horla. La première version du Horla est publiée en 1886 dans Gil Blas. La seconde version, plus connue et plus longue, paraît en 1887 dans un recueil de nouvelles homonyme1.
Les trois versions de l'histoire se présentent sous trois formes littéraires différentes : Lettre d'un fou, comme son titre l'indique, est un courrier fictif, la première version du Horla est un récit-cadre et la deuxième version prend la forme d’un journal intime inachevé qui laisse craindre que son propriétaire n’ait sombré dans la folie ou ne se soit suicidé.
La rédaction du Horla coïncide avec les prémices de la folie de Maupassant, de plus en plus victime d'hallucinations et de dédoublement de la personnalité à cause de la syphilis qu'il a contractée. Il tentera lui aussi de se suicider en 1892.

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— Mais oui. Ça suffit. Quand on s’est laissé regarder plusieurs fois de suite, un homme vous trouve aussitôt la plus jolie et la plus séduisante de toutes les femmes. Alors il commence à vous faire la cour. Moi je lui laisse comprendre qu’il n’est pas mal, sans rien dire bien entendu ; et il tombe amoureux comme un bloc. Je le tiens. Et ça dure plus ou moins, selon ses qualités.

— Tu prends comme ça tous ceux que tu veux ?

— Presque tous.

— Alors, il y en a qui résistent ?

— Quelquefois.

— Pourquoi ?

— Oh ! Pourquoi ? On est Joseph pour trois raisons. Parce qu’on est très amoureux d’une autre. Parce qu’on est d’une timidité excessive et parce qu’on est… comment dirai-je ?… incapable de mener jusqu’au bout la conquête d’une femme…

— Oh ! Ma chère ! … Tu crois ?…

— Oui… oui… J’en suis sûre…, il y en a beaucoup de cette dernière espèce, beaucoup, beaucoup… beaucoup plus qu’on ne croit. Oh ! Ils ont l’air de tout le monde… ils sont habillés comme les autres… ils font les paons… Quand je dis les paons… je me trompe, ils ne pourraient pas se déployer.

— Oh ! Ma chère…

— Quant aux timides, ils sont quelquefois d’une sottise imprenable. Ce sont des hommes qui ne doivent pas savoir se déshabiller, même pour se coucher tout seuls, quand ils ont une glace dans leur chambre. Avec ceux-là, il faut être énergique, user du regard et de la poignée de main. C’est même quelquefois inutile. Ils ne savent jamais comment ni par où commencer. Quand on perd connaissance devant eux, comme dernier moyen… ils vous soignent… Et pour peu qu’on tarde à reprendre ses sens… ils vont chercher du secours.

Ceux que je préfère, moi, ce sont les amoureux des autres. Ceux-là, je les enlève d’assaut, à… à… à… à la baïonnette, ma chère !

— C’est bon, tout ça, mais quand il n’y a pas d’hommes, comme ici, par exemple.

— J’en trouve.

— Tu en trouves. Où ça ?

— Partout. Tiens, ça me rappelle mon histoire.

« Voilà deux ans, cette année, que mon mari m’a fait passer l’été dans sa terre de Bougrolles. Là, rien… mais tu entends, rien de rien, de rien, de rien ! Dans les manoirs des environs, quelques lourdauds dégoûtants, des chasseurs de poil et de plume vivant dans des châteaux sans baignoires, de ces hommes qui transpirent et se couchent par là-dessus, et qu’il serait impossible de corriger, parce qu’ils ont des principes d’existence malpropres.

« Devine ce que j’ai fait ?

— Je ne devine pas !

— Ah-ah-ah ! Je venais de lire un tas de romans de George Sand pour l’exaltation de l’homme du peuple, des romans où les ouvriers sont sublimes et tous les hommes du monde criminels. Ajoute à cela que j’avais vu Ruy Blas l’hiver précédent et que ça m’avait beaucoup frappée. Eh bien ! Un de nos fermiers avait un fils, un beau gars de vingt-deux ans, qui avait étudié pour être prêtre, puis quitté le séminaire par dégoût. Eh bien, je l’ai pris comme domestique !

— Oh !… Et après !…

— Après… après, ma chère, je l’ai traité de très haut, en lui montrant beaucoup de ma personne. Je ne l’ai pas amorcé, celui-là, ce rustre, je l’ai allumé !…

— Oh ! Andrée !

— Oui, ça m’amusait même beaucoup. On dit que les domestiques, ça ne compte pas ! Eh bien il ne comptait point. Je le sonnais pour les ordres chaque matin quand ma femme de chambre m’habillait, et aussi chaque soir quand elle me déshabillait.

— Oh ! Andrée !

— Ma chère, il a flambé comme un toit de paille. Alors, à table, pendant les repas, je n’ai plus parlé que de propreté, de soins du corps, de douches, de bains. Si bien qu’au bout de quinze jours il se trempait matin et soir dans la rivière, puis se parfumait à empoisonner le château. J’ai même été obligée de lui interdire les parfums, en lui disant, d’un air furieux, que les hommes ne devaient jamais employer que de l’eau de Cologne.

— Oh ! Andrée !

— Alors, j’ai eu l’idée d’organiser une bibliothèque de campagne. J’ai fait venir quelques centaines de romans moraux que je prêtais à tous nos paysans et à mes domestiques. Il s’était glissé dans ma collection quelques livres… quelques livres… poétiques… de ceux qui troublent les âmes… des pensionnaires et des collégiens… Je les ai donnés à mon valet de chambre. Ça lui a appris la vie… une drôle de vie.

— Oh… Andrée !

— Alors je suis devenue familière avec lui, je me suis mise à le tutoyer. Je l’avais nommé Joseph. Ma chère, il était dans un état… dans un état effrayant… Il devenait maigre comme… comme un coq… et il roulait des yeux de fou. Moi je m’amusais énormément. C’est un de mes meilleurs étés…

— Et après ?…

— Après… oui… Eh bien, un jour que mon mari était absent, je lui ai dit d’atteler le panier pour me conduire dans les bois. Il faisait très chaud, très chaud… Voilà !

— Oh ! Andrée, dis-moi tout… Ça m’amuse tant.

— Tiens, bois un verre de chartreuse, sans ça je finirais le carafon toute seule. Eh bien après, je me suis trouvée mal en route.

— Comment ça ?

— Que tu es bête. Je lui ai dit que j’allais me trouver mal et qu’il fallait me porter sur l’herbe. Et puis quand j’ai été sur l’herbe j’ai suffoqué et je lui ai dit de me délacer. Et puis, quand j’ai été délacée, j’ai perdu connaissance.

— Tout à fait ?

— Oh non, pas du tout.

— Eh bien ?

— Eh bien ! J’ai été obligée de rester près d’une heure sans connaissance. Il ne trouvait pas de remède. Mais j’ai été patiente, et je n’ai rouvert les yeux qu’après sa chute.

— Oh ! Andrée !… Et qu’est-ce que tu lui as dit ?

— Moi rien ! Est-ce que je savais quelque chose, puisque j’étais sans connaissance ? Je l’ai remercié. Je lui ai dit de me remettre en voiture ; et il m’a ramenée au château. Mais il a failli verser en tournant la barrière !

— Oh ! Andrée ! Et c’est tout ?…

— C’est tout…

— Tu n’as perdu connaissance qu’une fois ?

— Rien qu’une fois, parbleu ! Je ne voulais pas faire mon amant de ce goujat.

— L’as-tu gardé longtemps, après ça ?

— Mais oui. Je l’ai encore. Pourquoi est-ce que je l’aurais renvoyé. Je n’avais pas à m’en plaindre.

— Oh ! Andrée ! Et il t’aime toujours ?

— Parbleu.

— Où est-il ?

La petite baronne étendit la main vers la muraille et poussa le timbre électrique. La porte s’ouvrit aussitôt, et un grand valet entra qui répandait autour de lui une forte senteur d’eau de Cologne.

La baronne lui dit : « Joseph, mon garçon, j’ai peur de me trouver mal, va me chercher ma femme de chambre. »

L’homme demeurait immobile comme un soldat devant un officier, et fixait un regard ardent sur sa maîtresse, qui reprit : « Mais va donc vite, grand sot, nous ne sommes pas dans le bois aujourd’hui, et Rosalie me soignera mieux que toi. »

Il tourna sur ses talons et sortit.

La petite comtesse, effarée, demanda :

— Et qu’est-ce que tu diras à ta femme de chambre ?

— Je lui dirai que c’est passé ! Non, je me ferai tout de même délacer. Ça me soulagera la poitrine, car je ne peux plus respirer. Je suis grise… ma chère… mais grise à tomber si je me levais.

L'auberge

Pareille à toutes les hôtelleries de bois plantées dans les Hautes-Alpes, au pied des glaciers, dans ces couloirs rocheux et nus qui coupent les sommets blancs des montagnes, l’auberge de Schwarenbach sert de refuge aux voyageurs qui suivent le passage de la Gemmi.

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