Guy de Maupassant - La main gauche (1889)
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La Main gauche est l'avant-dernier recueil de contes publié du vivant de Guy de Maupassant. Il reprend des nouvelles parues de mai 1887 à mars 1889, annoncé à la Bibliographie de France du 23 février 1889 sous le titre Les Maîtresses.
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— Qui ça, le lapin ?
— Le lapin et pi Polyte, l’un au bout d’l’autre.
— Oui, mon pauv’e Severin. C’est vrai.
— Pour lors, c’est véridique ?
— Oui. Qu’est-ce qui vous a donc conté c’t’histoire-là ?
— Un p’tieu tout l’monde. Je m’entends. Et pi, et pi, vous n’en savez long su l’mariage, vu qu’vous les faites, vous qu’êtes maire.
— Comment sur le mariage ?
— Oui, rapport au drait.
— Comment rapport au droit ?
— Rapport au drait d’l’homme et pi au drait d’la femme.
— Mais, oui.
— Eh ! ben, dites-mé, maît’Cacheux, ma femme a-t-i l’drait de coucher avé Polyte ?
— Comment, de coucher avec Polyte ?
— Oui, c’est-i son drait, vu la loi, et pi vu qu’alle est ma femme, de coucher avec Polyte ?
— Mais non, mais non, c’est pas son droit.
— Si je l’y r’prends, j’ai-t-i l’drait de li fout’des coups, mé, à elle et pi à li itou ?
— Mais… mais… mais oui.
C’est ben, pour lors. J’vas vous dire. Eune nuit, vu qu’j’avais d’z’idées, j’rentrai, l’aute semaine, et j’les y trouvai, qu’i n’étaient point dos à dos. J’foutis Polyte coucher dehors ; mais c’est tout, vu que je savais point mon drait. C’te fois-ci, j’les vis point. Je l’sais par l’s autres. C’est fini, n’en parlons pu. Mais si j’les r’pince… nom d’un nom, si j’les r’pince. Je leur ferai passer l’goût d’la rigolade, maît’Cacheux, aussi vrai que je m’nomme Severin…
Un soir
Le Kléber avait stoppé, et je regardais de mes yeux ravis l’admirable golfe de Bougie qui s’ouvrait devant nous. Les forêts kabyles couvraient les hautes montagnes ; les sables jaunes, au loin, faisaient à la mer une rive de poudre d’or, et le soleil tombait en torrents de feu sur les maisons blanches de la petite ville.
La brise chaude, la brise d’Afrique, apportait à mon cœur joyeux l’odeur du désert, l’odeur du grand continent mystérieux où l’homme du Nord ne pénètre guère. Depuis trois mois, j’errais sur le bord de ce monde profond et inconnu, sur le rivage de cette terre fantastique de l’autruche, du chameau, de la gazelle, de l’hippopotame, du gorille, de l’éléphant et du nègre. J’avais vu l’Arabe galoper dans le vent, comme un drapeau qui flotte et vole et passe, j’avais couché sous la tente brune, dans la demeure vagabonde de ces oiseaux blancs du désert. J’étais ivre de lumière, de fantaisie et d’espace.
Maintenant, après cette dernière excursion, il faudrait partir, retourner en France, revoir Paris, la ville du bavardage inutile, des soucis médiocres et des poignées de mains sans nombre. Je dirais adieu aux choses aimées, si nouvelles, à peine entrevues, tant regrettées.
Une flotte de barques entourait le paquebot. Je sautai dans l’une d’elles où ramait un négrillon, et je fus bientôt sur le quai, près de la vieille porte sarrazine, dont la ruine grise, à l’entrée de la cité kabyle, semble un écusson de noblesse antique.
Comme je demeurais debout sur le port, à côté de ma valise, regardant sur la rade le gros navire à l’ancre, et stupéfait d’admiration devant cette côte unique, devant ce cirque de montagnes baignées par les flots bleus, plus beau que celui de Naples, aussi beau que ceux d’Ajaccio et de Porto, en Corse, une lourde main me tomba sur l’épaule.
Je me retournai et je vis un grand homme à barbe longue, coiffé d’un chapeau de paille, vêtu de flanelle blanche, debout à côté de moi, et me dévisageant de ses yeux bleus :
— N’êtes-vous pas mon ancien camarade de pension ? dit-il.
— C’est possible. Comment vous appelez-vous ?
— Trémoulin.
— Parbleu ! Tu étais mon voisin d’études.
— Ah ! vieux, je t’ai reconnu du premier coup, moi.
Et la longue barbe se frotta sur mes joues.
Il semblait si content, si gai, si heureux de me voir, que, par un élan d’amical égoïsme, je serrai fortement les deux mains de ce camarade de jadis, et que je me sentis moi-même très satisfait de l’avoir ainsi retrouvé.
Trémoulin avait été pour moi pendant quatre ans le plus intime, le meilleur de ces compagnons d’études que nous oublions si vite à peine sortis du collège. C’était alors un grand corps mince, qui semblait porter une tête trop lourde, une grosse tête ronde, pesante, inclinant le cou tantôt à droite, tantôt à gauche, et écrasant la poitrine étroite de ce haut collégien à longues jambes.
Très intelligent, doué d’une facilité merveilleuse, d’une rare souplesse d’esprit, d’une sorte d’intuition instinctive pour toutes les études littéraires, Trémoulin était le grand décrocheur de prix de notre classe. On demeurait convaincu au collège qu’il deviendrait un homme illustre, un poète sans doute, car il faisait des vers et il était plein d’idées ingénieusement sentimentales. Son père, pharmacien dans le quartier du Panthéon, ne passait pas pour riche.
Aussitôt après le baccalauréat, je l’avais perdu de vue.
— Qu’est-ce que tu fais ici ? m’écriai-je.
Il répondit en souriant :
— Je suis colon.
— Bah ! Tu plantes ?
— Et je récolte.
— Quoi ?
— Du raisin, dont je fais du vin.
— Et ça va ?
— Ça va très bien.
— Tant mieux, mon vieux.
— Tu allais à l’hôtel ?
— Mais, oui.
— Eh bien, tu iras chez moi.
— Mais !…
— C’est entendu.
Et il dit au négrillon qui surveillait nos mouvements :
— Chez moi, Ali.
Ali répondit :
— Foui, moussi.
Puis se mit à courir, ma valise sur l’épaule, ses pieds noirs battant la poussière.
Trémoulin me saisit le bras, et m’emmena. D’abord il me posa des questions sur mon voyage, sur mes impressions, et, voyant mon enthousiasme, parut m’en aimer davantage.
Sa demeure était une vieille maison mauresque à cour intérieure, sans fenêtres sur la rue, et dominée par une terrasse qui dominait elle-même celles des maisons voisines, et le golfe et les forêts, les montagnes, la mer.
Je m’écriai :
— Ah ! Voilà ce que j’aime, tout l’Orient m’entre dans le cœur en ce logis. Cristi ! Que tu es heureux de vivre ici ! Quelles nuits tu dois passer sur cette terrasse ! Tu y couches ?
— Oui, j’y dors pendant l’été. Nous y monterons ce soir. Aimes-tu la pêche ?
— Quelle pêche ?
— La pêche au flambeau.
— Mais oui, je l’adore.
— Eh bien, nous irons, après dîner. Puis nous reviendrons prendre des sorbets sur mon toit.
Après que je me fus baigné, il me fit visiter la ravissante ville kabyle, une vraie cascade de maisons blanches dégringolant à la mer, puis nous rentrâmes comme le soir venait, et après un exquis dîner nous descendîmes vers le quai.
On ne voyait plus rien que les feux des rues et les étoiles, ces larges étoiles luisantes, scintillantes, du ciel d’Afrique.
Dans un coin du port, une barque attendait. Dès que nous fûmes dedans, un homme dont je n’avais point distingué le visage se mit à ramer pendant que mon ami préparait le brasier qu’il allumerait tout à l’heure. Il me dit :
— Tu sais, c’est moi qui manie la fouine. Personne n’est plus fort que moi.
— Mes compliments.
Nous avions contourné une sorte de môle et nous étions, maintenant, dans une petite baie pleine de hauts rochers dont les ombres avaient l’air de tours bâties dans l’eau, et je m’aperçus, tout à coup, que la mer était phosphorescente. Les avirons qui la battaient lentement, à coups réguliers, allumaient dedans, à chaque tombée, une lueur mouvante et bizarre qui traînait ensuite au loin derrière nous, en s’éteignant. Je regardais, penché, cette coulée de clarté pâle, émiettée par les rames, cet inexprimable feu de la mer, ce feu froid qu’un mouvement allume et qui meurt dès que le flot se calme. Nous allions dans le noir, glissant sur cette lueur, tous les trois.
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