Guy de Maupassant - La main gauche (1889)

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La Main gauche est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant, paru en 1889 chez l'éditeur Paul Ollendorff.
La Main gauche est l'avant-dernier recueil de contes publié du vivant de Guy de Maupassant. Il reprend des nouvelles parues de mai 1887 à mars 1889, annoncé à la Bibliographie de France du 23 février 1889 sous le titre Les Maîtresses.

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Quelques mois plus tard, on apprit qu’il se mariait. Il épousait une servante connue pour ses mauvaises mœurs, la bonne du cabaretier. Les gars racontaient que cette fille, le sachant aisé, l’avait été trouver chaque nuit, dans sa hutte, et l’avait pris, l’avait conquis, l’avait conduit au mariage, peu à peu, de soir en soir.

Puis, ayant passé par la mairie et par l’église, elle habitait maintenant la maison achetée par son homme, tandis qu’il continuait à garder ses troupeaux, nuit et jour, à travers les plaines.

Et le brigadier ajouta :

— V’là trois semaines que Polyte couche avec elle, vu qu’il n’a pas d’abri, ce maraudeur.

Le gendarme se permit un mot :

— Il prend la couverture au berger.

Mme Lecacheur, saisie d’une rage nouvelle, d’une rage accrue par une colère de femme mariée contre le dévergondage, s’écria :

— C’est elle, j’en suis sûre. Allez-y. Ah ! Les bougres de voleux !

Mais le brigadier ne s’émut pas :

— Minute, dit-il. Attendons midi, vu qu’il y vient dîner chaque jour. Je les pincerai le nez dessus.

Et le gendarme souriait, séduit par l’idée de son chef ; et Lecacheur aussi souriait maintenant, car l’aventure du berger lui semblait comique, les maris trompés étant toujours plaisants.

Midi venait de sonner, quand le brigadier Sénateur, suivi de son homme, frappa trois coups légers à la porte d’une petite maison isolée, plantée au coin d’un bois, à cinq cents mètres du village.

Ils s’étaient collés contre le mur afin de n’être pas vus du dedans ; et ils attendirent. Au bout d’une minute ou deux, comme personne ne répondait, le brigadier frappa de nouveau. Le logis semblait inhabité tant il était silencieux, mais le gendarme Lenient, qui avait l’oreille fine, annonça qu’on remuait à l’intérieur.

Alors Sénateur se fâcha. Il n’admettait point qu’on résistât une seconde à l’autorité et, heurtant le mur du pommeau de son sabre, il cria :

— Ouvrez, au nom de la loi !

Cet ordre demeurant toujours inutile, il hurla :

— Si vous n’obéissez pas, je fais sauter la serrure. Je suis le brigadier de gendarmerie, nom de Dieu ! Attention, Lenient.

Il n’avait point fini de parler que la porte était ouverte, et Sénateur avait devant lui une grosse fille très rouge, joufflue, dépoitraillée, ventrue, large des hanches, une sorte de femelle sanguine et bestiale, la femme du berger Severin.

Il entra.

— Je viens vous rendre visite, rapport à une petite enquête, dit-il.

Et il regardait autour de lui. Sur la table, une assiette, un pot à cidre, un verre à moitié plein annonçaient un repas commencé. Deux couteaux traînaient côte à côte. Et le gendarme malin cligna de l’œil à son chef.

— Ça sent bon, dit celui-ci.

— On jurerait du lapin sauté, ajouta Lenient très gai.

— Voulez-vous un verre de fine ? demanda la paysanne.

— Non, merci. Je voudrais seulement la peau du lapin que vous mangez.

Elle fit l’idiote ; mais elle tremblait.

— Qué lapin ?

Le brigadier s’était assis et s’essuyait le front avec sérénité.

— Allons, allons, la patronne, vous ne nous ferez pas accroire que vous vous nourrissiez de chiendent. Que mangiez-vous, là, toute seule, pour votre dîner ?

— Mé, rien de rien, j’vous jure. Un p’tieu d’beurre su l’pain.

— Mazette, la bourgeoise, un p’tieu d’beurre su l’pain… vous faites erreur. C’est un p’tieu d’beurre sur le lapin qu’il faut dire. Bougre ! il sent bon vot’beurre, nom de Dieu ! C’est du beurre de choix, du beurre d’extra, du beurre de noce, du beurre à poil, pour sûr, c’est pas du beurre de ménage, çu beurre-là !

Le gendarme se tordait et répétait :

— Pour sûr, c’est pas du beurre de ménage.

Le brigadier Sénateur étant farceur, toute la gendarmerie était devenue facétieuse.

Il reprit :

— Ous’qu’il est vot’beurre ?

— Mon beurre ?

— Oui, vot’beurre.

— Mais dans l’pot.

— Alors, ous’qu’il est l’pot ?

— Qué pot ?

— L’pot à beurre, pardi !

— Le v’là.

Elle alla chercher une vieille tasse au fond de laquelle gisait une couche de beurre rance et salé.

Le brigadier le flaira et, remuant le front :

— C’est pas l’même. Il me faut l’beurre qui sent le lapin sauté. Allons, Lenient, ouvrons l’œil ; vois su l’buffet, mon garçon ; mé j’vas guetter sous le lit.

Ayant donc fermé la porte, il s’approcha du lit et le voulut tirer ; mais le lit tenait au mur, n’ayant pas été déplacé depuis plus d’un demi-siècle apparemment. Alors le brigadier se pencha, et fit craquer son uniforme. Un bouton venait de sauter.

— Lenient, dit-il ?

— Mon brigadier ?

— Viens, mon garçon, viens au lit, moi je suis trop long pour voir dessous. Je me charge du buffet.

Donc, il se releva, et attendit, debout, que son homme eût exécuté l’ordre.

Lenient, court et rond, ôta son képi, se jeta sur le ventre, et collant son front par terre, regarda longtemps le creux noir sous la couche. Puis, soudain, il s’écria :

— Je l’tiens ! Je l’tiens !

Le brigadier Sénateur se pencha sur son homme :

— Qué que tu tiens, le lapin ?

— Non, l’voleux !

— L’voleux ! Amène, amène !

Les deux bras du gendarme allongés sous le lit avaient appréhendé quelque chose, et il tirait de toute sa force. Un pied, chaussé d’un gros soulier, parut enfin, qu’il tenait de sa main droite.

Le brigadier le saisit : « Hardi ! Hardi ! Tire ! »

Lenient, à genoux maintenant, tirait sur l’autre jambe. Mais la besogne était rude, car le captif gigotait ferme, ruait et faisait gros dos, s’arc-boutant de la croupe à la traverse du lit.

— Hardi ! Hardi ! Tire, criait Sénateur.

Et ils tiraient de toute leur force, si bien que la barre de bois céda et l’homme sortit jusqu’à la tête, dont il se servit encore pour s’accrocher à sa cachette.

La figure parut enfin, la figure furieuse et consternée de Polyte dont les bras demeuraient étendus sous le lit.

— Tire ! criait toujours le brigadier.

Alors un bruit bizarre se fit entendre ; et, comme les bras s’en venaient à la suite des épaules, les mains se montrèrent à la suite des bras et, dans les mains, la queue d’une casserole, et, au bout de la queue, la casserole elle-même, qui contenait un lapin sauté.

— Nom de Dieu, de Dieu, de Dieu, de Dieu ! hurlait le brigadier fou de joie, tandis que Lenient s’assurait de l’homme.

Et la peau du lapin, preuve accablante, dernière et terrible pièce à conviction, fut découverte dans la paillasse.

Alors les gendarmes rentrèrent en triomphe au village avec le prisonnier et leurs trouvailles.

Huit jours plus tard, la chose ayant fait grand bruit, maître Lecacheur, en entrant à la mairie pour y conférer avec le maître d’école, apprit que le berger Severin l’y attendait depuis une heure.

L’homme était assis sur une chaise, dans un coin, son bâton entre les jambes. En apercevant le maire, il se leva, ôta son bonnet, salua d’un :

— Bonjou, maît’Cacheux.

Puis demeura debout, craintif, gêné.

— Qu’est-ce que vous demandez ? dit le fermier.

— V’là, maît’Cacheux. C’est-i véridique qu’on a vôlé un lapin cheux vous, l’aut’semaine ?

— Mais oui, c’est vrai, Severin.

— Ah ! ben, pour lors c’est véridique ?

— Oui, mon brave.

— Qué qui l’a vôlé, çu lapin ?

— C’est Polyte Ancas, l’journalier.

— Ben, ben. C’est-i véridique itou qu’on l’a trouvé sous mon lit ?

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