Guy de Maupassant - La main gauche (1889)
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La Main gauche est l'avant-dernier recueil de contes publié du vivant de Guy de Maupassant. Il reprend des nouvelles parues de mai 1887 à mars 1889, annoncé à la Bibliographie de France du 23 février 1889 sous le titre Les Maîtresses.
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Vous voyez, père, que je ne cherche pas à m’excuser.
Alors, alors – alors, ce que j’aurais dû prévoir est arrivé – il m’a prise et reprise quand il a voulu en me terrifiant. Il a été aussi mon amant, comme l’autre, tous les jours. Est-ce pas abominable ? Et quel châtiment, père ?
Alors, moi, je me suis dit. Il faut mourir. Vivante, je n’aurais pu vous confesser un pareil crime. Morte, j’ose tout. Je ne pouvais plus faire autrement que de mourir, rien ne m’aurait lavée, j’étais trop tachée. Je ne pouvais plus aimer, ni être aimée ; il me semblait que je salissais tout le monde, rien qu’en donnant la main.
Tout à l’heure, je vais aller prendre mon bain et je ne reviendrai pas.
Cette lettre pour vous ira chez mon amant. Il la recevra après ma mort, et sans rien comprendre, vous la fera tenir, accomplissant mon dernier vœu. Et vous la lirez, vous, en revenant du cimetière.
Adieu, père, je n’ai plus rien à vous dire. Faites ce que vous voudrez, et pardonnez-moi. »
Le colonel s’essuya le front couvert de sueur. Son sang-froid, le sang-froid des jours de bataille lui était revenu tout à coup.
Il sonna.
Un domestique parut.
— Envoyez-moi Philippe, dit-il.
Puis, il entrouvrit le tiroir de sa table.
L’homme entra presque aussitôt, un grand soldat à moustaches rousses, l’air malin, l’œil sournois.
Le colonel le regarda tout droit.
— Tu vas me dire le nom de l’amant de ma femme.
— Mais, mon colonel…
L’officier prit son revolver dans le tiroir entrouvert.
— Allons, et vite, tu sais que je ne plaisante pas.
— Eh bien !… mon colonel… c’est le capitaine Saint-Albert.
À peine avait-il prononcé ce nom, qu’une flamme lui brûla les yeux, et il s’abattit sur la face, une balle au milieu du front.
Le lapin
Maître Lecacheur apparut sur la porte de sa maison, à l’heure ordinaire, entre cinq heures et cinq heures un quart du matin, pour surveiller ses gens qui se mettaient au travail.
Rouge, mal éveillé, l’œil droit ouvert, l’œil gauche presque fermé, il boutonnait avec peine ses bretelles sur son gros ventre, tout en surveillant, d’un regard entendu et circulaire, tous les coins connus de sa ferme. Le soleil coulait ses rayons obliques à travers les hêtres du fossé et les pommiers ronds de la cour, faisait chanter les coqs sur le fumier et roucouler les pigeons sur le toit. La senteur de l’étable s’envolait par la porte ouverte et se mêlait, dans l’air frais du matin, à l’odeur âcre de l’écurie où hennissaient les chevaux, la tête tournée vers la lumière.
Dès que son pantalon fut soutenu solidement, maître Lecacheur se mit en route, allant d’abord vers le poulailler, pour compter les œufs du matin, car il craignait des maraudes depuis quelque temps.
Mais la fille de ferme accourut vers lui en levant les bras et criant : « Mait’Cacheux, maît’Cacheux, on a volé un lapin, c’te nuit. »
— Un lapin ?
— Oui, maît’Cacheux, l’gros gris, celui de la cage à draite.
Le fermier ouvrit tout à fait l’œil gauche et dit simplement :
— Faut vé ça.
Et il alla voir.
La cage avait été brisée, et le lapin était parti.
Alors l’homme devint soucieux, referma son œil droit et se gratta le nez. Puis, après avoir réfléchi, il ordonna à la servante effarée, qui demeurait stupide devant son maître :
— Va quéri les gendarmes. Dis que j’les attends sur l’heure.
Maître Lecacheur était maire de sa commune, Pavigny-le-Gras, et commandait en maître, vu son argent et sa position.
Dès que la bonne eut disparu, en courant vers le village, distant d’un demi-kilomètre, le paysan rentra chez lui, pour boire son café et causer de la chose avec sa femme.
Il la trouva soufflant le feu avec sa bouche, à genoux devant le foyer.
Il dit dès la porte :
— V’là qu’on a volé un lapin, l’gros gris.
Elle se retourna si vite qu’elle se trouva assise par terre, et regardant son mari avec des yeux désolés :
— Qué qu’tu dis, Cacheux ! Qu’on a volé un lapin ?
— L’gros gris.
— L’gros gris ?
Elle soupira.
— Qué misère ! Qué qu’a pu l’vôlé, çu lapin.
C’était une petite femme maigre et vive, propre, entendue à tous les soins de l’exploitation.
Lecacheur avait son idée.
— Ça doit être çu gars de Polyte.
La fermière se leva brusquement, et d’une voix furieuse :
— C’est li ! C’est li ! Faut pas en trâcher d’autre. C’est li ! Tu l’as dit, Cacheux !
Sur sa maigre figure irritée, toute sa fureur paysanne, toute son avarice, toute sa rage de femme économe contre le valet toujours soupçonné, contre la servante toujours suspectée, apparaissaient dans la contraction de la bouche, dans les rides des joues et du front.
— Et qué que t’as fait ? demanda-t-elle.
— J’ai envéyé quéri les gendarmes.
Ce Polyte était un homme de peine employé pendant quelques jours dans la ferme et congédié par Lecacheur après une réponse insolente. Ancien soldat, il passait pour avoir gardé de ses campagnes en Afrique des habitudes de maraude et de libertinage. Il faisait, pour vivre, tous les métiers. Maçon, terrassier, charretier, faucheur, casseur de pierres, ébrancheur, il était surtout fainéant ; aussi ne le gardait-on nulle part et devait-il par moments changer de canton pour trouver encore du travail.
Dès le premier jour de son entrée à la ferme, la femme de Lecacheur l’avait détesté ; et maintenant elle était sûre que le vol avait été commis par lui.
Au bout d’une demi-heure environ, les deux gendarmes arrivèrent. Le brigadier Sénateur était très haut et maigre, le gendarme Lenient, gros et court.
Lecacheur les fit asseoir, et leur raconta la chose. Puis on alla voir le lieu du méfait afin de constater le bris de la cabine et de recueillir toutes les preuves. Lorsqu’on fut rentré dans la cuisine, la maîtresse apporta du vin, emplit les verres et demanda avec un défi dans l’œil :
— L’prendrez-vous, c’ti-là ?
Le brigadier, son sabre entre les jambes, semblait soucieux. Certes, il était sûr de le prendre si on voulait bien le lui désigner. Dans le cas contraire, il ne répondait point de le découvrir lui-même. Après avoir longtemps réfléchi, il posa cette simple question :
— Le connaissez-vous, le voleur ?
Un pli de malice normande rida la grosse bouche de Lecacheur qui répondit :
— Pour l’connaître, non, je l’connais point, vu que j’l’ai pas vu vôler. Si j’l’avais vu, j’y aurais fait manger tout cru, poil et chair, sans un coup d’cidre pour l’faire passer. Pour lors, pour dire qui c’est, je l’dirai point, nonobstant, que j’crais qu’c’est çu propre à rien de Polyte.
Alors il expliqua longuement ses histoires avec Polyte, le départ de ce valet, son mauvais regard, des propos rapportés, accumulant des preuves insignifiantes et minutieuses.
Le brigadier, qui avait écouté avec grande attention tout en vidant son verre de vin et en le remplissant ensuite, d’un geste indifférent, se tourna vers son gendarme :
— Faudra voir chez la femme au berqué Severin, dit-il.
Le gendarme sourit et répondit par trois signes de tête.
Alors, Mme Lecacheur se rapprocha, et tout doucement, avec des ruses de paysanne, interrogea à son tour le brigadier. Ce berger, Severin, un simple, une sorte de brute, élevé, dans un parc à moutons, ayant grandi sur les côtes au milieu de ses bêtes trottantes et bêlantes, ne connaissant guère qu’elles au monde, avait cependant conservé au fond de l’âme l’instinct d’épargne du paysan. Certes, il avait dû cacher, pendant des années et des années, dans des creux d’arbre ou des trous de rocher tout ce qu’il gagnait d’argent, soit en gardant les troupeaux, soit en guérissant, par des attouchements et des paroles, les entorses des animaux (car le secret des rebouteux lui avait été transmis par un vieux berger qu’il avait remplacé). Or, un jour, il acheta, en vente publique, un petit bien, masure et champ, d’une valeur de trois mille francs.
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