Guy de Maupassant - Poésie
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1869
Souvenirs
Voyez partir l’hirondelle,
Elle fuit à tire d’aile,
Mais revient toujours fidèle,
A son nid,
Sitôt que des hivers le grand froid est fini.
L’homme, au gré de son envie,
Errant promène sa vie
Par le souvenir suivie
De ces lieux
Où sourit son enfance, où dorment ses aïeux.
Et puis, quand il sent que l’âge
A glacé son grand courage,
Il les regrette et, plus sage,
Vient chercher
Un tranquille bonheur près de son vieux clocher.
Rouen, 1869
Sur la mort de Louis Bouilhet
Il est mort, lui, mon maître ; il est mort, et pourquoi ?
Lui si bon, lui si grand, si bienveillant pour moi.
Tu choisis donc, Seigneur, dans ce monde où nous sommes,
Et pour nous les ravir, tu prends les plus grands hommes.
C’est ainsi que l’on meurt, infirmes que nous sommes,
Et c’est en vain, Seigneur, que ceux qui restent pleurent,
Que se fait-il au ciel quand partent de tels hommes ?
Oh ! ces gens-là, grand Dieu, pourquoi veux-tu qu’ils meurent ?
As-tu donc besoin d’eux dans ta gloire infinie ?
Il est mort, est-ce vrai ? Qu’est-ce donc que ces morts ?
Il ne reste plus rien, mais rien qu’un pauvre corps,
Rien de lui. Même pas ce bienveillant sourire
Qui nous attirait tant et semblait toujours dire :
“Mon ami je vous aime.” Et ce regard si beau,
Ce grand oeil clair et doux si plein d’intelligence,
On sent qu’il doit souffrir une horrible souffrance
Pour demeurer ainsi fixe dans son tombeau.
Mais non, c’est encore là l’insondable mystère.
Puisque le grain de blé renaît et sort de terre,
Puisque rien ne périt dans la création,
Puisque tout est progrès et transformation,
Il n’a fait que laisser sa dépouille mortelle.
Mais son âme, mon Dieu, maintenant que fait-elle ?
Nous a-t-elle quittés pour rejoindre si tôt
Tous ses grands frères morts qui l’attendaient là-haut ?
Dans quel monde inconnu va-t-elle errer, cette âme,
Cette âme de poète au grand oeil caressant
Qui nous lançait parfois un éclair si puissant
Qu’il nous éblouissait ainsi qu’un jet de flammes.
Et cet oeil... Il fait peur avec sa fixité
Et semble épouvanté d’une horreur inconnue
Comme s’il avait vu devant nous s’agiter
L’âme qui l’animait tout à coup revenue !...
Ah ! si vous l’aviez vu sous ses poiriers en fleurs,
Quand son bras sur mon bras, jasant en vieux rimeurs,
Il ouvrait sa belle âme aux longues causeries
Qui me laissaient après de longues rêveries,
Car il était si franc, si simple et naturel,
Pauvre Bouilhet ! Lui mort ! si bon, si paternel !
Lui qui m’apparaissait comme un autre Messie
Avec la clef du ciel où dort la poésie.
Et puis le voilà mort et parti pour jamais
Vers ce monde éternel où le génie aspire.
Mais de là-haut, sans doute, il nous voit et peut lire
Ce que j’avais au coeur et combien je l’aimais.
1869
L’espérance et le doute
Lorsque le grand Colomb, penché sur l’eau profonde,
A travers l’Océan crut entrevoir un monde,
Les peuples souriaient et ne le croyaient pas.
Et pourtant, il partit pour ces lointains climats ;
Il partit, calme et fort, ignorant quelle étoile
Dans les obscures nuits pourrait guider sa voile,
Sur quels gouffres sans fond allaient errer ses pas,
Quels écueils lui gardait la mer immense et nue,
Où chercher par les flots cette terre inconnue,
Et comment revenir s’il ne la trouvait pas.
Parfois il s’arrêtait, las de chercher la rive,
De voir toujours la mer et rien à l’horizon,
Et les vents et les flots jetaient à la dérive
A travers l’Océan sa voile et sa raison.
Comme Colomb, rêvant à de lointaines grèves,
Que d’autres sont partis, le coeur joyeux et fort,
Car un vent parfumé les poussait loin du port
Aux pays merveilleux où fleurissent les rêves.
L’avenir souriait dans un songe d’orgueil,
La gloire les guidait, étoile éblouissante,
Et comme une Sirène, avec sa voix puissante,
L’Espérance chantait, embusquée à l’écueil.
Mais la vague bientôt croule comme une voûte,
Et devant l’ouragan chacun fuit sans espoir,
Car le Doute a passé, grand nuage au flanc noir,
Sur l’astre étincelant qui leur montrait la route.
Paris, 1871
Les vœux
A Mademoiselle Louise de Miramont
On a beaucoup cherché ce qui doit rendre heureux,
C’est souvent peu de chose ;
Le bouton d’une fleur suffirait aux amoureux,
Jasmin, verveine ou rose.
Plus d’un savant docteur demande à tous les saints
Fièvre, rhume ou névrose,
Pour mieux administrer aux crédules humains
Boisson, pilule ou dose.
Maint obstiné dévot écoute avec respect
Sermon, office ou glose,
Et je sais maint curé qui se pâme à l’aspect
D’un lièvre ou d’une alose.
Coeur inconstant s’éprend de toutes les beautés,
Ninon, Lisette ou Rose ;
Pauvre poète aspire à voir lus et vantés
Tous les vers qu’il compose.
Moi, je voudrais des fleurs, le soleil bienfaisant,
Un livre, vers ou prose,
Du tabac de Turquie, un ami complaisant,
Qui fume, rit et cause,
Et suivant ma pensée errante qui s’enfuit
Dans la fumée éclose,
Je laisserais passer les chagrins et l’ennui
Devant ma porte close.
Voilà, jusqu’à ce jour où s’arrêtaient mes voeux,
Ainsi l’homme propose,
Mais un chant par hasard vint me prendre aux cheveux,
Car c’est Dieu qui dispose.
Votre voix est restée attachée à mes pas,
Ce qu’on aime s’impose.
Ah ! chantez le “Vallon”, vous ne voudriez pas
Refuser, je suppose.
Étretat, 11 mars 1871
Le sommeil du mandarin
Sur sa table de nacre au reflet argenté,
La lune souriait aux tours de porcelaine,
Et trois dames causant au milieu de la plaine
Jetaient comme cet astre une étrange clarté.
Et tandis que le vent soufflait au loin sa plainte,
Mollement étendu sur des tapis soyeux,
Sous les rayons fleuris de sa lanterne peinte
Le mandarin Von-Thang avait fermé les yeux.
Pendant qu’il regardait tranquillement la flamme
Qui versait du plafond ses filets de couleur,
Un songe était venu voltiger sur son âme,
Comme un oiseau de pourpre au-dessus d’une fleur.
Paris, 1872
Voici mon compliment
En ce joyeux temps de nouvelle année
L’usage prescrit de faire un cadeau.
L’un donne une fleur bien vite fanée,
L’autre un souvenir oublié bientôt.
Moi si de mon coeur suivais la prière,
Perles à vos pieds viendrais apporter,
Mais la bourse, hélas ! est la conseillère
Qu’avant notre coeur il faut écouter.
J’aperçois partout sur vos étagères
Heureux souvenirs, mignons et coquets,
Le troupeau fleuri des choses légères,
Les petits bijoux et les grands bouquets.
Or, ma bourse est vide et mon coeur soupire :
Si même un bouquet voulais vous donner,
Serait si chétif qu’il vous ferait rire
Et que ne pourriez me le pardonner.
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