Guy de Maupassant - Pièces de théâtre
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M. DE SALLUS
Oui.
MADAME DE SALLUS
Vous reconnaissez que je suis libre ?
M. DE SALLUS
Oui.
MADAME DE SALLUS
Vous voulez que je devienne votre maîtresse ?
M. DE SALLUS
Oui.
MADAME DE SALLUS
C’est bien entendu ? Votre maîtresse ?
M. DE SALLUS
Oui.
MADAME DE SALLUS
Eh bien !... j’allais prendre un engagement d’un autre côté, mais puisque vous me demandez la préférence, je vous la donnerai, à prix égal.
M. DE SALLUS
Je ne comprends pas.
MADAME DE SALLUS
Je m’explique. Suis-je aussi bien que vos cocottes ? Soyez franc.
M. DE SALLUS
Mille fois mieux.
MADAME DE SALLUS
Bien vrai ?
M. DE SALLUS
Bien vrai.
MADAME DE SALLUS
Mieux que la mieux ?
M. DE SALLUS
Mille fois.
MADAME DE SALLUS
Eh bien ! dites-moi combien elle vous a coûté, la mieux, en trois mois ?
M. DE SALLUS
Je n’y suis plus.
MADAME DE SALLUS
Je dis : Combien vous a coûté, en trois mois, la plus charmante de vos maîtresses, en argent, bijoux, soupers, dîners, théâtre, etc., etc., entretien complet, enfin ?
M. DE SALLUS
Est-ce que je sais, moi ?
MADAME DE SALLUS
Vous devez savoir. Voyons, faisons le compte. Donniez-vous une somme ronde, ou payiez-vous les fournisseurs séparément ? Oh ! vous n’êtes pas homme à entrer dans le détail, vous donniez la somme ronde.
M. DE SALLUS
Madeleine, vous êtes intolérable.
MADAME DE SALLUS
Suivez-moi bien. Quand vous avez commencé à me négliger, vous avez supprimé trois chevaux dans vos écuries : un des miens et deux des vôtres ; plus un cocher et un valet de pied. Il fallait bien faire des économies intérieures pour payer les nouvelles dépenses extérieures.
M. DE SALLUS
Mais ce n’est pas vrai.
MADAME DE SALLUS
Oui, oui. J’ai les dates ; ne niez pas, je vous confondrai. Vous avez cessé également de me donner des bijoux, puisque vous aviez d’autres oreilles, d’autres doigts, d’autres poignets et d’autres poitrines à embellir. Vous avez supprimé un de nos deux jours d’opéra, et j’oublie beaucoup de petites choses moins importantes. Tout cela, à mon compte, doit faire environ cinq mille francs par mois. Est-ce juste ?
M. DE SALLUS
Vous êtes folle.
MADAME DE SALLUS
Non, non. Avouez. Celle de vos cocottes qui vous a coûté le plus cher arrivait-elle à cinq mille francs par mois ?
M. DE SALLUS
Vous êtes folle.
MADAME DE SALLUS
Vous le prenez ainsi, bonsoir !
Elle va sortir. Il la retient.
M. DE SALLUS
Voyons, cessez ces plaisanteries-là.
MADAME DE SALLUS
Cinq mille francs ! Dites-moi si elle vous coûtait cinq mille francs ?
M. DE SALLUS
Oui, à peu prés.
MADAME DE SALLUS
Eh bien ! mon ami, donnez-moi tout de suite cinq mille franc, et je vous signe un bail d’un mois.
M. DE SALLUS
Mais vous avez perdu la tête !
MADAME DE SALLUS
Bonsoir ! Bonne nuit !
M. DE SALLUS
Quelle toquée ! Voyons, Madeleine, restez, nous allons causer sérieusement.
MADAME DE SALLUS
De quoi ?
M. DE SALLUS
De... de... de mon amour pour vous.
MADAME DE SALLUS
Mais il n’est pas sérieux du tout, votre amour.
M. DE SALLUS
Je vous jure que oui.
MADAME DE SALLUS
Blagueur ! Tenez, vous me donnez soif à force de me faire parler.
Elle va au plateau portant la théière et les sirops et se verse un verre d’eau claire. Au moment où elle va boire, son mari s’approche sans bruit et lui baise le cou. Elle se retourne brusquement et lui jette son verre d’eau en pleine figure.
M. DE SALLUS
Ah ! c’est stupide !
MADAME DE SALLUS
Ça se peut. Mais ce que vous avez fait, ou tenté de faire, était ridicule.
M. DE SALLUS
Voyons, Madeleine.
MADAME DE SALLUS
Cinq mille francs.
M. DE SALLUS
Mais ce serait idiot.
MADAME DE SALLUS
Pourquoi ça ?
M. DE SALLUS
Comment, pourquoi ? Un mari, payer sa femme, sa femme légitime ! Mais j’ai le droit...
MADAME DE SALLUS
Non. Vous avez la force... et moi, j’aurai... ma vengeance.
M. DE SALLUS
Madeleine...
MADAME DE SALLUS
Cinq mille francs.
M. DE SALLUS
Je serais déplorablement ridicule si je donnais de l’argent à ma femme ; ridicule et imbécile.
MADAME DE SALLUS
Il est bien plus bête, quand on a une femme, une femme comme moi, d’aller payer des cocottes.
M. DE SALLUS
Je le confesse. Cependant si je vous ai épousée, ce n’est pas pour me ruiner avec vous.
MADAME DE SALLUS
Permettez. Quand vous portez de l’argent, votre argent qui est aussi mon argent par conséquent, chez une drôlesse, vous commettez une action plus que douteuse : vous me ruinez, moi, en même temps que vous vous ruinez, puisque vous employez ce mot. J’ai eu la délicatesse de ne pas vous demander plus que la drôlesse en question. Or, les cinq mille francs que vous allez me donner resteront dans votre maison, dans votre ménage. C’est une grosse économie que vous faites. Et puis, je vous connais, jamais vous n’aimerez tout à fait ce qui est droit et légitime ; or, en payant cher, très cher, car je vous demanderai peut-être de l’augmentation, ce que vous avez le droit de prendre, vous trouverez notre... liaison beaucoup plus savoureuse... Maintenant, Monsieur, bonsoir, je vais me coucher.
M. DE SALLUS, d’un air insolent
Voulez-vous un chèque ou des billets de banque ?
MADAME DE SALLUS, avec hauteur
Je préfère les billets de banque.
M. DE SALLUS, ouvrant son portefeuille
Je n’en ai que trois. Je vais compléter avec un chèque.
Il le signe, puis tend le tout à sa femme.
MADAME DE SALLUS prend, regarde son mari avec dédain, puis d’une voix dure
Vous êtes bien l’homme que je pensais. Après avoir payé des filles vous consentez à me payer comme elles, tout de suite, sans révolte. Vous avez trouvé que c’était cher, vous avez crainte d’être grotesque. Mais vous ne vous êtes pas aperçu que je me vendais, moi, votre femme. Vous me désiriez un peu pour vous changer de vos gueuses, alors je me suis avilie à devenir semblable à elles ; vous ne m’avez pas repoussée, mais désirée davantage, autant qu’elles, même plus puisque j’étais plus méprisable. Vous vous êtes trompé, mon cher, ce n’est pas ainsi que vous auriez pu me conquérir. Adieu !
Elle lui jette son argent au visage et sort.
Acte deuxieme
MADAME DE SALLUS seule dans son salon, comme au premier acte. Elle écrit, puis lève les yeux vers la pendule.
UN DOMESTIQUE, annonçant
Monsieur Jacques de Randol !
JACQUES DE RANDOL, après lui avoir baisé la main
Vous allez bien, Madame ?
MADAME DE SALLUS
Assez bien, merci.
Le domestique sort.
JACQUES DE RANDOL
Qu’y a-t-il ? Votre lettre m’a bouleversé. J’ai cru un accident arrivé et je suis accouru.
MADAME DE SALLUS
Il y a, mon ami, qu’il faut prendre une grande résolution et que l’heure est très grave pour nous.
JACQUES DE RANDOL
Expliquez-vous.
MADAME DE SALLUS
Depuis deux jours, j’ai subi toutes les angoisses que puisse endurer le cœur d’une femme.
JACQUES DE RANDOL
Que s’est-il passé ?
MADAME DE SALLUS
Je vais vous le dire, et je vais m’efforcer de le faire avec calme pour que vous ne me croyiez pas folle. Je ne puis plus vivre ainsi... et je vous ai appelé...
JACQUES DE RANDOL
Vous savez que je suis à vous. Dites ce que je dois faire...
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