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Victor Hugo: Le Dernier Jour D’un Condamné

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Victor Hugo Le Dernier Jour D’un Condamné

Le Dernier Jour D’un Condamné: краткое содержание, описание и аннотация

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À la prison de Bicêtre, un condamné à mort note heure par heure les événements d'une journée dont il apprend qu'elle sera la dernière. Il rappelle les circonstances de la sentence, puis de son emprisonnement et la raison qui le fait écrire, jusqu'au moment où il lui sera physiquement impossible de continuer. Décrivant sa cellule, détaillant la progression de la journée, évoquant d'horribles souvenirs comme le ferrement des forçats, la complainte argotique d'une jeune fille, des rêves, il en arrive au transfert à la Conciergerie…… Hugo ne donne pas son nom, ne dit presque rien sur son passé, ni pourquoi cet homme est emprisonné. Peu importe! Ce texte est un plaidoyer contre la peine de mort, contre toutes les peines de mort, il n'a pour objet que cette mort qui apparaît dans toute son horreur inouïe et impensable, dans son inhumanité intrinsèque. Ce condamné «anonyme», n'est personne, et donc tout le monde, et nous vivons sa peur et son Enfer.

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LE POËTE. – Sans doute, sans doute. Il ne faut pas de personnalités.

LE PHILOSOPHE. – Le condamné n’est pas intéressant.

LE POËTE. – Comment intéresserait-il? il a un crime et pas de remords. J’eusse fait tout le contraire. J’eusse conté l’histoire de mon condamné. Né de parents honnêtes. Une bonne éducation. De l’amour. De la jalousie. Un crime qui n’en soit pas un. Et puis des remords, des remords, beaucoup de remords. Mais les lois humaines sont implacables: il faut qu’il meure. Et là j’aurais traité ma question de la peine de mort. À la bonne heure!

MADAME DE BLINVAL. – Ah! ah!

LE PHILOSOPHE. – Pardon. Le livre, comme l’entend monsieur, ne prouverait rien. La particularité ne régit pas la généralité.

LE POËTE. – Eh bien! mieux encore; pourquoi n’avoir pas choisi pour héros, par exemple… Malesherbes, le vertueux Malesherbes? son dernier jour, son supplice? Oh! alors, beau et noble spectacle! J’eusse pleuré, j’eusse frémi, j’eusse voulu monter sur l’échafaud avec lui.

LE PHILOSOPHE. – Pas moi.

LE CHEVALIER. – Ni moi. C’était un révolutionnaire, au fond, que votre M. de Malesherbes.

LE PHILOSOPHE. – L’échafaud de Malesherbes ne prouve rien contre la peine de mort en général.

LE GROS MONSIEUR. – La peine de mort! à quoi bon s’occuper de cela? Qu’est-ce que cela vous fait, la peine de mort? Il faut que cet auteur soit bien mal né de venir nous donner le cauchemar à ce sujet avec son livre!

MADAME DE BLINVAL. – Ah! oui, un bien mauvais cœur!

LE GROS MONSIEUR. – Il nous force à regarder dans les prisons, dans les bagnes, dans Bicêtre. C’est fort désagréable. On sait bien que ce sont des cloaques. Mais qu’importe à la société?

MADAME DE BLINVAL. – Ceux qui ont fait les lois n’étaient pas des enfants.

LE PHILOSOPHE. – Ah! cependant! en présentant les choses avec vérité…

LE MONSIEUR MAIGRE. – Eh! c’est justement ce qui manque, la vérité. Que voulez-vous qu’un poëte sache sur de pareilles matières? Il faudrait être au moins procureur du roi. Tenez: j’ai lu dans une citation qu’un journal faisait de ce livre, que le condamné ne dit rien quand on lui lit son arrêt de mort; eh bien, moi, j’ai vu un condamné qui, dans ce moment-là, a poussé un grand cri. – Vous voyez.

LE PHILOSOPHE. – Permettez…

LE MONSIEUR MAIGRE. – Tenez, messieurs, la guillotine, la Grève, c’est de mauvais goût. Et la preuve, c’est qu’il paraît que c’est un livre qui corrompt le goût, et vous rend incapable d’émotions pures, fraîches, naïves. Quand donc se lèveront les défenseurs de la saine littérature? Je voudrais être, et mes réquisitoires m’en donneraient peut-être le droit, membre de l’académie française… – Voilà justement monsieur Ergaste, qui en est. Que pense-t-il du Dernier Jour d’un condamné?

ERGASTE. – Ma foi, monsieur, je ne l’ai lu ni ne le lirai. Je dînais hier chez M mede Sénange, et la marquise de Morival en a parlé au duc de Melcour. On dit qu’il y a des personnalités contre la magistrature, et surtout contre le président d’Alimont. L’abbé de Floricour aussi était indigné. Il paraît qu’il y a un chapitre contre la religion, et un chapitre contre la monarchie. Si j’étais procureur du roi!…

LE CHEVALIER. – Ah bien oui, procureur du roi! et la charte! et la liberté de la presse! Cependant, un poëte qui veut supprimer la peine de mort, vous conviendrez que c’est odieux. Ah! ah! dans l’ancien régime, quelqu’un qui se serait permis de publier un roman contre la torture!… – Mais depuis la prise de la Bastille, on peut tout écrire. Les livres font un mal affreux.

LE GROS MONSIEUR. – Affreux. – On était tranquille, on ne pensait à rien. Il se coupait bien de temps en temps en France une tête par-ci par-là, deux tout au plus par semaine. Tout cela sans bruit, sans scandale. Ils ne disaient rien. Personne n’y songeait. Pas du tout, voilà un livre… – un livre qui vous donne un mal de tête horrible!

LE MONSIEUR MAIGRE. – Le moyen qu’un juré condamne après l’avoir lu!

ERGASTE. – Cela trouble les consciences.

MADAME DE BLINVAL. – Ah! les livres! les livres! Qui eût dit cela d’un roman?

LE POËTE. – Il est certain que les livres sont bien souvent un poison subversif de l’ordre social.

LE MONSIEUR MAIGRE. – Sans compter la langue, que messieurs les romantiques révolutionnent aussi.

LE POËTE. – Distinguons, monsieur; il y a romantiques et romantiques.

LE MONSIEUR MAIGRE. – Le mauvais goût, le mauvais goût.

ERGASTE. – Vous avez raison. Le mauvais goût.

LE MONSIEUR MAIGRE. – Il n’y a rien à répondre à cela.

LE PHILOSOPHE, appuyé au fauteuil d’une dame . – Ils disent là des choses qu’on ne dit même plus rue Mouffetard.

ERGASTE. – Ah! l’abominable livre!

MADAME DE BLINVAL. – Hé! ne le jetez pas au feu. Il est à la loueuse.

LE CHEVALIER. – Parlez-moi de notre temps. Comme tout s’est dépravé depuis, le goût et les mœurs! Vous souvient-il de notre temps, madame de Blinval?

MADAME DE BLINVAL. – Non, monsieur, il ne m’en souvient pas.

LE CHEVALIER. – Nous étions le peuple le plus doux, le plus gai, le plus spirituel. Toujours de belles fêtes, de jolis vers. C’était charmant. Y a-t-il rien de plus galant que le madrigal de M. de La Harpe sur le grand bal que M mela maréchale de Mailly donna en mil sept cent… l’année de l’exécution de Damiens [6]?

LE GROS MONSIEUR, soupirant . – Heureux temps! Maintenant les mœurs sont horribles, et les livres aussi. C’est le beau vers de Boileau:

Et la chute des arts suit la décadence des mœurs.

LE PHILOSOPHE, bas au poëte . – Soupe-t-on dans cette maison?

LE POËTE ÉLÉGIAQUE. – Oui, tout à l’heure.

LE MONSIEUR MAIGRE. – Maintenant on veut abolir la peine de mort, et pour cela on fait des romans cruels, immoraux et de mauvais goût, Le Dernier jour d’un condamné , que sais-je?

LE GROS MONSIEUR. – Tenez, mon cher, ne parlons plus de ce livre atroce; et, puisque je vous rencontre, dites-moi, que faites-vous de cet homme dont nous avons rejeté le pourvoi depuis trois semaines?

LE MONSIEUR MAIGRE. – Ah! un peu de patience! je suis en congé ici. Laissez-moi respirer. À mon retour. Si cela tarde trop pourtant, j’écrirai à mon substitut…

UN LAQUAIS, entrant . – Madame est servie.

I

Bicêtre

Condamné à mort!

Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids!

Autrefois, car il me semble qu’il y a plutôt des années que des semaines, j’étais un homme comme un autre homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée. Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies. Il s’amusait à me les dérouler les unes après les autres, sans ordre et sans fin, brodant d’inépuisables arabesques cette rude et mince étoffe de la vie. C’étaient des jeunes filles, de splendides chapes d’évêque, des batailles gagnées, des théâtres pleins de bruit et de lumière, et puis encore des jeunes filles et de sombres promenades la nuit sous les larges bras des marronniers. C’était toujours fête dans mon imagination. Je pouvais penser à ce que je voulais, j’étais libre.

Maintenant je suis captif. Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée. Une horrible, une sanglante, une implacable idée! Je n’ai plus qu’une pensée, qu’une conviction, qu’une certitude: condamné à mort!

Quoi que je fasse, elle est toujours là, cette pensée infernale, comme un spectre de plomb à mes côtés, seule et jalouse, chassant toute distraction, face à face avec moi misérable, et me secouant de ses deux mains de glace quand je veux détourner la tête ou fermer les yeux. Elle se glisse sous toutes les formes où mon esprit voudrait la fuir, se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles qu’on m’adresse, se colle avec moi aux grilles hideuses de mon cachot, m’obsède éveillé, épie mon sommeil convulsif, et reparaît dans mes rêves sous la forme d’un couteau.

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