Henry Murger - Scènes De La Vie De Jeunesse

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Scènes De La Vie De Jeunesse: краткое содержание, описание и аннотация

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L'auteur est connu pour les «Scènes de la vie de bohème», roman qui inspira à Puccini son opéra «la Bohème». C'est le même thème qui est traité dans les «Scènes de la vie de jeunesse». Beaucoup de talent et d'esprit, mais un livre très curieux où chacune des nouvelles décrit avec un humour noir, féroce et particulier, la vie de bohème des jeunes artistes des années 1850. «Le bonhomme Jadis» et «Le manchon de Francine» sont à cet égard remarquables. Miné par ses années de bohème, de même que les héros de ses nouvelles, Henry Murger est mort en 1861 à l'âge de 39 ans.

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Cinq ou six jours après l’enterrement de Francine, Jacques alla trouver un marbrier du cimetière Montparnasse, et lui offrit de conclure avec lui le marché suivant: le marbrier fournirait au tombeau de Francine un entourage que Jacques se réservait de dessiner, et donnerait en outre à l’artiste un morceau de marbre blanc, moyennant quoi Jacques se mettrait pendant trois mois à la disposition du marbrier, soit comme ouvrier tailleur de pierres, soit comme sculpteur. Le marchand de tombeaux avait alors plusieurs commandes extraordinaires; il alla visiter l’atelier de Jacques, et, devant plusieurs travaux commencés, il acquit la preuve que le hasard qui lui livrait Jacques était une bonne fortune pour lui. Huit jours après la tombe de Francine avait un entourage, au milieu duquel la croix de bois avait été remplacée par une croix de pierre, avec le nom gravé en creux.

Jacques avait heureusement affaire à un honnête homme, qui comprit que cent kilos de fer fondu et trois pieds carrés de marbre des Pyrénées ne pouvaient point payer trois mois de travaux de Jacques, dont le talent lui avait rapporté plusieurs milliers d’écus. Il offrit à l’artiste de l’attacher à son entreprise moyennant un intérêt, mais Jacques ne consentit point. Le peu de variété des sujets à traiter répugnait à sa nature inventive; d’ailleurs il avait ce qu’il voulait, un gros morceau de marbre, des entrailles duquel il voulait faire sortir un chef-d’œuvre qu’il destinait à la tombe de Francine.

Au commencement du printemps la situation de Jacques devint meilleure: son ami le médecin le mit en relation avec un grand seigneur étranger qui venait se fixer à Paris et y faisait construire un magnifique hôtel dans un des plus beaux quartiers. Plusieurs artistes célèbres avaient été appelés à concourir au luxe de ce petit palais. On commanda à Jacques une cheminée de salon. Il me semble encore voir les cartons de Jacques; c’était une chose charmante: tout le poème de l’hiver était raconté dans ce marbre qui devait servir de cadre à la flamme. L’atelier de Jacques étant trop petit, il demanda et obtint, pour exécuter son œuvre, une pièce dans l’hôtel, encore inhabité. On lui avança même une assez forte somme sur le prix convenu de son travail. Jacques commença par rembourser à son ami le médecin l’argent que celui-ci lui avait prêté lorsque Francine était morte; puis il courut au cimetière, pour y faire cacher sous un champ de fleurs la terre où reposait sa maîtresse.

Mais le printemps était venu avant Jacques, et sur la tombe de la jeune fille mille fleurs croissaient au hasard parmi l’herbe verdoyante. L’artiste n’eut pas le courage de les arracher, car il pensa que ces fleurs renfermaient quelque chose de son amie. Comme le jardinier lui demandait ce qu’il devait faire des roses et des pensées qu’il avait apportées, Jacques lui ordonne de les planter sur une fosse voisine nouvellement creusée, pauvre tombe d’un pauvre, sans clôture, et n’ayant pour signe de reconnaissance qu’un morceau de bois piqué en terre, et surmonté d’une couronne de fleurs en papier noirci, pauvre offrande de la douleur d’un pauvre. Jacques sortit du cimetière tout autre qu’il n’y était entré. Il regardait avec une curiosité pleine de joie ce beau soleil printanier, le même qui avait tant de fois doré les cheveux de Francine lorsqu’elle courait dans la campagne, fauchant les prés avec ses blanches mains. Tout un essaim de bonnes pensées chantait dans le cœur de Jacques. En passant devant un petit cabaret du boulevard extérieur, il se rappela qu’un jour, ayant été surpris par l’orage, il était entré dans ce bouchon avec Francine, et qu’ils y avaient dîné. Jacques entra et se fit servir à dîner sur la même table. On lui donna du dessert dans une soucoupe à vignettes; il reconnut la soucoupe et se souvint que Francine était restée une demi-heure à deviner le rébus qui y était peint; et il se ressouvint aussi d’une chanson qu’avait chantée Francine, mise en belle humeur par un petit vin violet qui ne coûte pas bien cher, et qui contient plus de gaieté que de raisin. Mais cette crue de doux souvenirs réveillait son amour sans réveiller sa douleur. Accessible à la superstition, comme tous les esprits poétiques et rêveurs, Jacques s’imagina que c’était Francine qui, en l’entendant marcher tout à l’heure auprès d’elle, lui avait envoyé cette bouffée de bons souvenirs à travers sa tombe, et il ne voulut par les mouiller d’une larme. Et il sortit du cabaret pied leste, front haut, œil vif, cœur battant, presque un sourire aux lèvres, et murmurant en chemin ce refrain de la chanson de Francine:

L’amour rôde dans mon quartier,
Il faut tenir ma porte ouverte.

Ce refrain dans la bouche de Jacques, c’était encore un souvenir, mais aussi c’était déjà une chanson; et peut-être, sans s’en douter, Jacques fit-il ce soir-là le premier pas dans ce chemin de transition qui de la tristesse mène à la mélancolie, et de là à l’oubli. Hélas! quoi qu’on veuille et quoi qu’on fasse, l’éternelle et juste loi de la mobilité le veut ainsi.

De même que les fleurs qui, nées peut-être du corps de Francine, avaient poussé sur sa tombe, des sèves de jeunesse fleurissaient dans le cœur de Jacques, où les souvenirs de l’amour ancien éveillaient de vagues aspirations vers de nouvelles amours. D’ailleurs Jacques était de cette race d’artistes et de poètes qui font de la passion un instrument de l’art et de la poésie, et dont l’esprit n’a d’activité qu’autant qu’il est mis en mouvement par les forces motrices du cœur. Chez Jacques, l’invention était vraiment fille du sentiment, et il mettait une parcelle de lui-même dans les plus petites choses qu’il faisait. Il s’aperçut que les souvenirs ne lui suffisaient plus, et que, pareil à la meule qui s’use elle-même quand le grain lui manque, son cœur s’usait faute d’émotion. Le travail n’avait plus de charmes pour lui; l’invention, jadis fiévreuse et spontanée, n’arrivait plus que sous l’effort de la patience; Jacques était mécontent, et enviait presque la vie de ses anciens amis les Buveurs d’eau .

Il chercha à se distraire, tendit la main aux plaisirs, et se créa de nouvelles liaisons. Il fréquenta le poète Rodolphe, qu’il avait rencontré dans un café, et tous deux se prirent d’une grande sympathie l’un pour l’autre. Jacques lui avait expliqué ses ennuis; Rodolphe ne fut pas bien longtemps à en comprendre le motif.

– Mon ami, lui dit-il, je connais ça… et lui frappant la poitrine à l’endroit du cœur, il ajouta: Vite et vite, il faut rallumer le feu là-dedans; ébauchez sans retard une petite passion, et les idées vous reviendront.

– Ah! dit Jacques, j’ai trop aimé Francine.

– Ça ne vous empêchera pas de l’aimer toujours. Vous l’embrasserez sur les lèvres d’une autre.

– Oh! dit Jacques; seulement si je pouvais rencontrer une femme qui lui ressemblât!… Et il quitta Rodolphe tout rêveur.

* * * * *

Six semaines après, Jacques avait retrouvé toute sa verve, rallumée aux doux regards d’une jolie fille qui s’appelait Marie, et dont la beauté maladive rappelait un peu celle de la pauvre Francine. Rien de plus joli en effet que cette jolie Marie, qui avait dix-huit ans moins six semaines, comme elle ne manquait jamais de le dire. Ses amours avec Jacques étaient nées au clair de la lune, dans le jardin d’un bal champêtre, au son d’un violon aigre, d’une contrebasse phtisique et d’une clarinette qui sifflait comme un merle. Jacques l’avait rencontrée un soir où il se promenait gravement autour de l’hémicycle réservé à la danse. En le voyant passer roide, dans son éternel habit noir boutonné jusqu’au cou, les bruyantes et jolies habituées de l’endroit, qui connaissaient l’artiste de vue, se disaient entre elles:

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