Prosper Mérimée - Chronique Du Règne De Charles IX

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Chronique Du Règne De Charles IX: краткое содержание, описание и аннотация

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À Paris, le protestant Bernard de Mergy retrouve son frère aîné, converti au catholicisme. Décidés à ne pas quereller leurs croyances religieuses, les deux jeunes gens s'accordent de partager les jouissances qu'offre la cour des Médicis, où les intrigues amoureuses se démêlent à force de duels chevaleresques. Mais tandis que le roi Charles IX s'offre le plaisir barbare d'une chasse à cour, gronde le râle sourd et macabre de la Saint-Barthélemy… Répondant à la mode du roman historique, Mérimée tire du massacre politique orchestré par Charles IX et Catherine de Médicis la matière d'une fiction savoureuse. Violemment ironique, l'auteur peint sous des charmes romanesques l'image monstrueuse d'une France éventrée par la guerre civile pour le seul caprice d'un roi en mal de divertissement.

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Les murailles étaient tendues d’une tapisserie à fleurs, un peu passée, il est vrai, mais encore fort propre. Au milieu de la chambre il vit une table éclairée par deux flambeaux de cire rose, et couverte de plusieurs espèces de fruits et de gâteaux, avec des verres et des flacons de cristal, remplis, comme il semblait, de vins de différentes espèces. Deux grands fauteuils placés aux deux bouts de la table paraissaient attendre des convives. Dans une alcôve à moitié fermée par des rideaux de soie, était un lit très orné et couvert de satin cramoisi.

Plusieurs cassolettes répandaient un parfum voluptueux dans l’appartement.

La vieille ôta sa cape, et Mergy son manteau. Il reconnut aussitôt la messagère qui lui avait apporté la lettre.

– Sainte Marie! s’écria la vieille en apercevant les pistolets et l’épée de Mergy, croyez-vous donc que vous allez avoir à pourfendre des géants? Mon beau cavalier, il ne s’agit pas ici de frapper de grands coups d’épée.

– J’aime à le croire; mais il se pourrait que des frères ou un mari d’humeur chagrine vinssent troubler notre entretien, et voilà pour leur jeter de la poudre aux yeux.

– Vous n’avez rien de semblable à craindre ici. Mais, dites-moi, comment trouvez-vous cette chambre?

– Fort belle, assurément; mais je m’y ennuierais toutefois si je devais y rester seul.

– Quelqu’un va venir qui vous tiendra compagnie. Mais, d’abord, vous allez me faire une promesse.

– Laquelle?

– Si vous êtes catholique, vous allez étendre la main sur ce crucifix (elle en tira un d’une armoire); si vous êtes huguenot, vous jurerez par Calvin… Luther, tous vos dieux, enfin…

– Et que faut-il que je jure? interrompit-il en riant.

– Vous jurerez de ne faire aucun effort pour chercher à connaître la dame qui va venir ici.

– La condition est rigoureuse.

– Voyez. Jurez, ou bien je vous reconduis dans la rue.

– Allons, je vous donne ma parole; elle vaut bien les serments ridicules que vous me proposez.

– Voilà qui est bien. Attendez patiemment; mangez, buvez, si vous en avez envie, tout à l’heure vous verrez venir la dame espagnole.

Elle prit sa mante et sortit en fermant la porte à double tour.

Mergy se jeta dans un fauteuil. Son cœur battait avec violence; il éprouvait une émotion aussi forte et presque de la même nature que celle qu’il avait ressentie peu de jours auparavant dans le Pré-aux-Clercs, au moment de rencontrer son ennemi.

Le plus profond silence régnait dans la maison, et un mortel quart d’heure se passa, pendant lequel son imagination lui représenta tour à tour Vénus sortant de la tapisserie pour se jeter dans ses bras; la comtesse de Turgis en habit de chasse; une princesse du sang royal; une bande d’assassins, et enfin la plus horrible idée, une vieille femme amoureuse.

Tout à coup, sans que le moindre bruit eût annoncé que quelqu’un venait d’entrer dans la maison, la clef tourna rapidement dans la serrure; la porte s’ouvrit et se referma comme d’elle-même, aussitôt qu’une femme masquée fut entrée dans la chambre.

Sa taille était haute et bien prise. Une robe très serrée du corsage faisait ressortir l’élégance de sa tournure; mais ni un pied mignon, chaussé d’un patin de velours blanc, ni une petite main, par malheur couverte d’un gant brodé, ne pouvaient laisser deviner au juste l’âge de l’inconnue. Je ne sais quoi, peut-être une influence magnétique, ou, si l’on veut, un pressentiment, faisait croire qu’elle n’avait pas plus de vingt-cinq ans. Sa toilette était riche, galante et simple tout à la fois.

Mergy se leva aussitôt, et mit un genou en terre devant elle. La dame fit un pas vers lui, et lui dit d’une voix douce:

Dios os guarde, caballero. Sea V. M. el bien venido . [55]

Mergy fit un mouvement de surprise.

Habla V. M. Español ? [56]

Mergy ne parlait pas espagnol et l’entendait à peine.

La dame parut contrariée. Elle se laissa conduire à l’un des fauteuils où elle s’assit, et fit signe à Mergy de prendre l’autre. Alors elle commença sa conversation en français, mais avec un accent étranger qui quelquefois était très fort et comme outré, et qui, par moments, cessait tout à fait.

– Monsieur, votre grande vaillance m’a fait oublier la réserve habituelle de notre sexe; j’ai voulu voir un cavalier accompli, et je le trouve tel que la renommée le publie.

Mergy rougit et s’inclina.

– Aurez-vous donc la cruauté, Madame, de conserver ce masque, qui, comme un nuage envieux, me cache les rayons du soleil? (Il avait lu cette phrase dans un livre traduit de l’espagnol).

– Seigneur cavalier, si je suis contente de votre discrétion, vous me verrez plus d’une fois à visage découvert; mais pour aujourd’hui contentez-vous du plaisir de m’entretenir.

– Ah! Madame, ce plaisir, tout grand qu’il est, ne me fait désirer qu’avec plus de violence celui de vous voir.

Il était à genoux, et semblait disposé à soulever le masque.

Poco a poco [57]! seigneur Français; vous êtes trop vif. Rasseyez-vous, ou je vous quitte à l’instant. Si vous saviez qui je suis, et ce que j’ose pour vous voir, vous vous tiendriez pour satisfait de l’honneur seul que je vous fais en venant ici.

– En vérité, il me semble que votre voix m’est connue.

– C’est cependant la première fois que vous l’entendez. Dites-moi, êtes-vous capable d’aimer avec constance une femme qui vous aimerait?…

– Déjà je sens auprès de vous…

– Vous ne m’avez jamais vue, ainsi vous ne pouvez m’aimer. Savez-vous si je suis belle ou laide?

– Je suis sûr que vous êtes charmante.

L’inconnue retira sa main, dont il s’était emparé, et la porta à son masque, comme si elle allait l’ôter.

– Que feriez-vous, si vous alliez voir paraître devant vous une femme de cinquante ans, laide à faire peur?

– Cela est impossible.

– À cinquante ans on aime encore. (Elle soupira, et le jeune homme frémit).

– Cette taille élégante, cette main que vous essayez en vain de me dérober, tout me prouve votre jeunesse.

Il y avait plus de galanterie que de conviction dans cette phrase.

– Hélas!

Mergy commença à concevoir quelque inquiétude.

– Pour vous autres hommes l’amour ne suffit pas. Il faut encore la beauté. (Et elle soupira encore.)

– Laissez-moi, de grâce, ôter ce masque…

– Non, non; et elle le repoussa avec vivacité. Souvenez-vous de votre promesse!

Puis elle ajouta d’un ton plus gai:

– Je risquerais trop à me démasquer. J’ai du plaisir à vous voir à mes pieds, et si par hasard je n’étais ni jeune ni jolie… à votre gré du moins… peut-être me laisseriez-vous là toute seule.

– Montrez-moi seulement cette petite main.

Elle ôta un gant parfumé et lui tendit une main blanche comme la neige.

– Je connais cette main! s’écria-t-il; il n’y en a qu’une aussi belle à Paris.

– Vraiment! Et à qui cette main?

– À… une comtesse.

– Quelle comtesse?

– La comtesse de Turgis.

– Ah!… je sais ce que vous voulez dire. Oui, la Turgis a de belles mains, grâce aux pâtes d’amandes de son parfumeur. Mais je me vante que mes mains sont plus douces que les siennes.

Tout cela était débité d’un ton fort naturel, et Mergy, qui avait cru reconnaître la voix de la belle comtesse, conçut quelques doutes, et se sentit sur le point d’abandonner cette idée.

– Deux au lieu d’une, pensa-t-il; je suis donc protégé par les fées?

Il chercha sur cette belle main à reconnaître l’empreinte d’une bague qu’il avait remarquée à la Turgis; mais ces doigts ronds et parfaitement formés n’avaient pas la moindre trace de pression, pas la plus légère déformation.

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