Prosper Mérimée - Chronique Du Règne De Charles IX

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À Paris, le protestant Bernard de Mergy retrouve son frère aîné, converti au catholicisme. Décidés à ne pas quereller leurs croyances religieuses, les deux jeunes gens s'accordent de partager les jouissances qu'offre la cour des Médicis, où les intrigues amoureuses se démêlent à force de duels chevaleresques. Mais tandis que le roi Charles IX s'offre le plaisir barbare d'une chasse à cour, gronde le râle sourd et macabre de la Saint-Barthélemy… Répondant à la mode du roman historique, Mérimée tire du massacre politique orchestré par Charles IX et Catherine de Médicis la matière d'une fiction savoureuse. Violemment ironique, l'auteur peint sous des charmes romanesques l'image monstrueuse d'une France éventrée par la guerre civile pour le seul caprice d'un roi en mal de divertissement.

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– La Turgis! s’écria l’inconnue en riant. En vérité, je vous suis obligée de me prendre pour la Turgis! Dieu merci! il me semble que je vaux un peu mieux.

– La comtesse est, sur mon honneur, la plus belle femme que j’aie encore vue.

– Vous êtes donc amoureux d’elle? demanda-t-elle vivement.

– Peut-être; mais, de grâce, ôtez votre masque, et montrez-moi une plus belle femme que la Turgis.

– Quand je serai sûre que vous m’aimez… alors vous me verrez à visage découvert?

– Vous aimer!… Mais, morbleu! comment le pourrais-je sans vous voir?

– Cette main est jolie; figurez-vous que mon visage est bien d’accord avec elle.

– Maintenant je suis sûr que vous êtes charmante, car vous venez de vous trahir en ne déguisant pas votre voix. Je l’ai reconnue, j’en suis certain.

– Et c’est la voix de la Turgis? dit-elle en riant et avec un accent espagnol bien prononcé.

– Précisément.

– Erreur, erreur de votre part, seigneur Bernardo; je m’appelle doña Maria… doña Maria de… Je vous dirai plus tard mon autre nom. Je suis une dame de Barcelone; mon père, qui me surveille très rigoureusement, est en voyage depuis quelque temps, et je profite de son absence pour me divertir et voir la cour de Paris. Quant à la Turgis, cessez, je vous prie, de me parler de cette femme; son nom m’est odieux; c’est la plus méchante femme de la cour. Vous savez, d’ailleurs, comment elle est veuve!

– On m’en a dit quelque chose.

– Eh bien! parlez… Que vous a-t-on dit?…

– Que, surprenant son mari dans un entretien fort tendre avec sa chambrière, elle avait saisi une dague, et l’en avait frappé un peu rudement. Le bonhomme en mourut un mois après.

– Cette action vous semble… horrible?

– Je vous avoue que je l’excuse. Elle aimait son mari, dit-on, et j’estime la jalousie.

– Vous parlez ainsi parce que vous croyez être devant la Turgis; mais je sais que vous la méprisez au fond du cœur.

Il y avait dans cette voix quelque chose de triste et de mélancolique; mais ce n’était pas la voix de la Turgis. Mergy ne savait que penser.

– Quoi! dit-il, vous êtes Espagnole, et vous n’estimez pas la jalousie?

– Laissons cela. Qu’est-ce que ce cordon noir que vous avez pendu au cou?

– C’est une relique.

– Je vous croyais protestant.

– Il est vrai. Mais cette relique m’a été donnée par une dame, et je la porte en souvenir d’elle.

– Tenez, si vous voulez me plaire, vous ne songerez plus aux dames; je veux être pour vous toutes les dames. Qui vous a donné ce reliquaire? Est-ce encore là Turgis?

– Non, en vérité.

– Vous mentez!

– Vous êtes donc madame de Turgis?

– Vous vous êtes trahi, seigneur Bernardo!

– Comment?

– Quand je verrai la Turgis, je lui demanderai pourquoi elle fait ainsi le sacrilège de donner une chose sainte à un hérétique.

L’incertitude de Mergy redoublait à chaque instant.

– Mais je veux ce reliquaire; donnez-le moi.

– Non, je ne puis le donner.

– Je le veux. Osez-vous me le refuser?

– J’ai promis de le rendre.

– Bah! enfantillage que cette promesse! Promesse faite à une femme fausse n’engage pas. D’ailleurs, prenez-y garde, c’est peut-être un charme, un talisman dangereux que vous portez là. La Turgis, dit-on, est une grande magicienne.

– Je ne crois pas à la magie.

– Ni aux magiciens?

– Je crois un peu aux magiciennes . (Il appuya sur ce dernier mot).

– Écoutez, donnez-moi ce reliquaire, et peut-être ôterai-je mon masque.

– Pour le coup, c’est la voix de madame de Turgis!

– Pour la dernière fois, voulez-vous me donner ce reliquaire?

– Je vous le rendrai, si vous voulez ôter votre masque.

– Ah! vous m’impatientez avec votre Turgis; aimez-la tant qu’il vous plaira; que m’importe?

Elle se tourna sur son fauteuil, comme si elle boudait. Le satin qui couvrait sa gorge s’élevait et s’abaissait rapidement.

Pendant quelques minutes elle garda le silence; puis, se retournant tout d’un coup, elle dit d’un ton moqueur:

Vala me Dios! V. M. no es cabellero, es un monge . [58]

D’un coup de poing elle renversa les deux bougies qui brûlaient sur la table, et la moitié des bouteilles et des plats. Les flambeaux s’éteignirent à l’instant. En même temps elle arracha son masque. Dans l’obscurité la plus complète, Mergy sentit une bouche brûlante qui cherchait la sienne, et deux bras qui le serraient avec force.

XV – L’OBSCURITÉ

L’horloge d’une église voisine sonna quatre coups.

– Jésus! quatre heures! J’aurai à peine le temps de rentrer chez moi avant le jour.

– Quoi! méchante, me quitter si tôt!

– Il le faut; mais nous nous reverrons sous peu.

– Nous nous reverrons! songez donc, chère comtesse, que je ne vous ai pas vue.

– Laissez là votre comtesse, enfant que vous êtes. Je suis doña Maria; et, quand nous aurons de la lumière, vous verrez bien que je ne suis pas celle que vous croyez.

– De quel côté est la porte? Je vais appeler.

– Non, laissez-moi descendre, Bernardo; je connais cette chambre, je sais où je trouverai un briquet.

– Prenez bien garde de marcher sur des morceaux de verre; vous en avez cassé plusieurs hier.

– Laissez-moi faire.

– Trouvez-vous?

– Ah! oui, c’est mon corset. Sainte Vierge? comment ferai-je? J’ai coupé tous les lacets avec votre poignard.

– Il faut en demander à la vieille.

– Ne bougez pas, laissez-moi faire. Adios, querido Bernardo! [59]

La porte s’ouvrit et se referma aussitôt. Un long éclat de rire se fit entendre au dehors. Mergy comprit que sa conquête venait de lui échapper. Il essaya de la poursuivre; mais, dans l’obscurité, il se heurtait contre les meubles, il s’embarrassait dans des robes et des rideaux, sans pouvoir trouver la porte. Tout d’un coup la porte s’ouvrit, et quelqu’un entra, tenant une lanterne sourde. Mergy saisit aussitôt dans ses bras la personne qui la portait.

– Ah! je vous tiens, vous ne m’échapperez plus! s’écria-t-il en l’embrassant tendrement.

– Laissez-moi donc, monsieur de Mergy, dit une grosse voix. Est-ce que l’on serre les gens de la sorte?

Il reconnut la vieille.

– Que le diable vous emporte! s’écria-t-il.

Il s’habilla en silence, prit ses armes et son manteau, et sortit de cette maison dans l’état d’un homme qui, après avoir bu d’excellent vin de Malaga, avale, par la distraction du domestique qui le sert, un verre d’une bouteille de sirop antiscorbutique, oubliée depuis longues années dans la cave.

Mergy fut assez discret avec son frère; il parla d’une dame espagnole de la plus grande beauté, autant qu’il en avait pu juger sans lumière, mais il ne dit pas un mot des soupçons qu’il avait formés sur son incognito.

XVI – L’AVEU

Deux jours se passèrent sans message de la feinte Espagnole. Le troisième, les deux frères apprirent que madame de Turgis était arrivée la veille à Paris, et qu’elle irait certainement faire sa cour à la reine mère dans la journée. Ils se rendirent aussitôt au Louvre, et la rencontrèrent dans une galerie, au milieu d’un groupe de dames avec qui elle causait. La vue de Mergy ne parut pas lui causer la moindre émotion. Pas la plus légère rougeur ne colora ses joues ordinairement pâles. Aussitôt qu’elle l’aperçut, elle lui fit un signe de tête, comme à une ancienne connaissance, et, après les premiers compliments, elle lui dit en se penchant à son oreille:

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