Prosper Mérimée - Chronique Du Règne De Charles IX

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À Paris, le protestant Bernard de Mergy retrouve son frère aîné, converti au catholicisme. Décidés à ne pas quereller leurs croyances religieuses, les deux jeunes gens s'accordent de partager les jouissances qu'offre la cour des Médicis, où les intrigues amoureuses se démêlent à force de duels chevaleresques. Mais tandis que le roi Charles IX s'offre le plaisir barbare d'une chasse à cour, gronde le râle sourd et macabre de la Saint-Barthélemy… Répondant à la mode du roman historique, Mérimée tire du massacre politique orchestré par Charles IX et Catherine de Médicis la matière d'une fiction savoureuse. Violemment ironique, l'auteur peint sous des charmes romanesques l'image monstrueuse d'une France éventrée par la guerre civile pour le seul caprice d'un roi en mal de divertissement.

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– Pauvre ami, disait-il avec un sourire amer, c’est toi que je punis de l’insulte qu’il m’a faite!

Et, en flattant le cou de sa victime innocente, il revint au pas jusque chez son frère. Il lui dit simplement que l’Amiral avait refusé de s’entremettre pour lui, supprimant les détails de leur conversation.

Mais quelques moments après entra Béville, qui d’abord sauta au cou de Mergy en lui disant:

– Je vous félicite, mon cher, voici votre grâce, et c’est à la sollicitation de la reine que vous l’avez obtenue.

Mergy montra moins de surprise que son frère. Dans son âme il attribuait cette faveur à la dame voilée, c’est-à-dire à la comtesse de Turgis.

XIV – LE RENDEZ-VOUS

Mergy revint partager le logis de son frère; il alla remercier la reine mère et reparut à la cour. En entrant dans le Louvre, il s’aperçut qu’il avait hérité en quelque sorte de la considération de Comminges. Des gens qu’il ne connaissait que de vue le saluaient d’un air humble et familier. Les hommes, en lui parlant, cachaient mal leur envie sous les dehors d’une politesse empressée, les femmes le lorgnaient et lui faisaient des agaceries; car la réputation de duelliste était alors surtout un moyen certain de toucher leur cœur. Trois ou quatre hommes tués en combat singulier tenaient lieu de beauté, de richesse et d’esprit. Bref, quand notre héros paraissait dans la galerie du Louvre, il entendait un murmure s’élever autour de lui. – Voici le jeune Mergy, qui a tué Comminges. – Comme il est jeune! Quelle gracieuse tournure! – Comme il a bon air! – Comme sa moustache est bravement troussée! – Sait-on qui est sa maîtresse?

Et Mergy cherchait en vain dans la foule les yeux bleus et les sourcils noirs de madame de Turgis. Il se présenta même chez elle; mais il apprit que fort peu de temps après la mort de Comminges elle était partie pour une de ses terres, éloignée de Paris de vingt lieues. S’il fallait en croire les mauvaises langues, la douleur que lui avait causée la mort de l’homme qui lui rendait des soins l’avait obligée de chercher une retraite où elle pût en paix entretenir ses ennuis.

Un matin, tandis que le capitaine, étendu sur un lit de repos, lisait, en attendant le déjeuner, la Vie très horrificque de Pantagruel , et que son frère prenait une leçon de guitare sous la direction du signor Uberto Vinibella, un laquais vint annoncer à Bernard qu’une vieille très proprement habillée l’attendait dans la salle basse, et que, d’un air de mystère, elle avait demandé à l’entretenir. Il descendit aussitôt, et reçut des mains tannées d’une vieille, qui n’était ni Marthe ni Camille, une lettre qui répandait un doux parfum: elle était scellée avec un fil d’or et un large cachet de cire verte, sur lequel, au lieu d’armoiries, on ne voyait qu’un Amour mettant le doigt sur sa bouche, avec cette devise castillane: CALLAD [53]. Il l’ouvrit, et n’y trouva qu’une seule ligne en espagnol, qu’il eut quelque peine à comprendre: Esta noche, una dama espéra à V. M. [54]

– Qui vous a donné cette lettre? demanda-t-il à la vieille.

– Une dame.

– Son nom?

– Je ne sais: elle est Espagnole, à ce qu’elle dit.

– D’où me connaît-elle?

La vieille haussa les épaules.

– Votre réputation et votre galanterie vous ont attiré cette mauvaise affaire, dit-elle d’un ton goguenard; mais répondez-moi, viendrez-vous?

– Où faut-il aller?

– Trouvez-vous ce soir, à huit heures et demie, dans l’église de Saint-Germain-l’Auxerrois, du côté gauche de la nef.

– Et c’est à l’église que je dois voir cette dame?

– Non; quelqu’un viendra vous chercher pour vous conduire chez elle. Mais soyez discret et venez seul.

– Oui.

– Vous le promettez?

– Je vous donne ma parole.

– Adieu donc. Surtout ne me suivez pas.

Elle fit une révérence profonde et sortit aussitôt.

– Eh bien! que te voulait cette noble entremetteuse? demanda le capitaine lorsque son frère fut remonté et le maître de guitare parti.

– Oh! rien, répondit Mergy d’un air d’indifférence, et regardant avec beaucoup d’attention la madone dont il a été parlé.

– Allons, point de mystère avec moi. Faut-il t’accompagner à un rendez-vous, garder la rue, et recevoir les jaloux à grands coups de plat d’épée?

– Rien, te dis-je.

– Oh! comme il te plaira. Garde pour toi ton secret, si tu veux; mais, tiens, je gage que tu as pour le moins autant envie de me le conter que moi de l’apprendre.

Mergy pinça d’un air distrait quelques cordes de sa guitare.

– À propos, George, je ne puis aller souper ce soir chez Mr de Vaudreuil.

– Ah! c’est donc pour ce soir? Est-elle jolie? est-ce une dame de la cour? une bourgeoise? une marchande?

– En vérité, je ne sais. Je dois être présenté à une dame… qui n’est pas de ce pays… Mais à qui… c’est ce que j’ignore.

– Mais tu sais au moins où tu dois la rencontrer?

Bernard montra le billet, et répéta ce que la vieille venait de lui dire.

– L’écriture est contrefaite, dit le capitaine, et je ne sais que penser de toutes ces précautions.

– Ce doit être quelque grande dame, George.

– Voilà bien nos jeunes gens, qui, pour le plus léger motif, s’imaginent que les dames les plus huppées vont se jeter à leur tête.

– Sens donc le parfum qu’exhale ce billet.

– Qu’est-ce que cela prouve?

Le front du capitaine se rembrunit tout d’un coup, et une idée sinistre se présenta à son esprit.

– Les Comminges sont rancuniers, dit-il, et peut-être cette lettre n’est-elle qu’une invention de leur part pour t’attirer dans quelque réduit, à l’écart, où ils te feront payer cher le coup de poignard qui les a fait hériter.

– Bon! quelle idée!

– Ce ne serait pas la première fois qu’on aurait fait servir l’amour pour la vengeance. Tu as lu la Bible; souviens-toi de Samson trahi par Dalila.

– Il faudrait que je fusse bien poltron pour qu’une conjecture aussi improbable me fît manquer un rendez-vous qui peut-être sera délicieux! Une Espagnole!…

– Au moins vas-y bien armé. Si tu veux, je te ferai suivre par mes deux laquais.

– Fi donc! faut-il rendre la ville témoin de mes bonnes fortunes?

– C’est assez l’usage aujourd’hui. Que de fois ai-je vu d’Ardelay, mon grand ami, allant voir sa maîtresse avec une cotte de mailles sur le dos, deux pistolets à sa ceinture!… et derrière lui marchaient quatre soldats de sa compagnie, chacun avec un poitrinal chargé. Tu ne connais pas encore Paris, mon camarade; et crois-moi, le trop de précautions ne nuit jamais. On en est quitte pour ôter sa cotte de mailles quand elle devient gênante.

– Je suis tout à fait sans inquiétudes. Si les parents de Comminges m’en voulaient, ils auraient pu facilement m’attaquer la nuit dans la rue.

– Enfin, je ne te laisserai sortir qu’à condition que tu prendras tes pistolets.

– À la bonne heure! mais on se moquera de moi.

– Maintenant ce n’est pas tout; il faut encore bien dîner, manger deux perdrix et force crêtes de coq en pâté, afin de faire honneur ce soir à la famille des Mergy.

Bernard se retira dans sa chambre, où il passa quatre heures au moins à se peigner, se friser, se parfumer, enfin à étudier les discours éloquents qu’il se proposait de tenir à la belle inconnue.

Je laisse à penser s’il fut exact au rendez-vous. Depuis plus d’une demi-heure il se promenait dans l’église. Il avait déjà compté trois fois les cierges, les colonnes et les ex voto , quand une vieille femme, enveloppée soigneusement dans une cape brune, lui prit la main, et, sans dire un seul mot, l’emmena dans la rue. Toujours observant le même silence, elle le conduisit, après plusieurs détours, dans une ruelle fort étroite et en apparence inhabitée. Elle s’arrêta tout au fond, devant une petite porte en ogive et fort basse, qu’elle ouvrit avec une clef qu’elle tira de sa poche. Elle entra la première, et Mergy la suivit, la tenant par sa cape à cause de l’obscurité. Une fois entré, il entendit tirer derrière lui d’énormes verrous. Son guide le prévint alors à voix basse qu’il était au pied d’un escalier, et qu’il y avait vingt-sept marches à monter. L’escalier était fort étroit, et les marches tout usées et inégales manquèrent plus d’une fois de le faire tomber. Enfin, après la vingt-septième marche, terminée par un petit palier, une porte fut ouverte par la vieille, et une vive lumière éblouit un instant les yeux de Mergy. Il entra aussitôt dans une chambre beaucoup plus élégamment meublée que ne l’annonçait l’apparence extérieure de la maison.

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