Prosper Mérimée - Chronique Du Règne De Charles IX

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À Paris, le protestant Bernard de Mergy retrouve son frère aîné, converti au catholicisme. Décidés à ne pas quereller leurs croyances religieuses, les deux jeunes gens s'accordent de partager les jouissances qu'offre la cour des Médicis, où les intrigues amoureuses se démêlent à force de duels chevaleresques. Mais tandis que le roi Charles IX s'offre le plaisir barbare d'une chasse à cour, gronde le râle sourd et macabre de la Saint-Barthélemy… Répondant à la mode du roman historique, Mérimée tire du massacre politique orchestré par Charles IX et Catherine de Médicis la matière d'une fiction savoureuse. Violemment ironique, l'auteur peint sous des charmes romanesques l'image monstrueuse d'une France éventrée par la guerre civile pour le seul caprice d'un roi en mal de divertissement.

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– Eh bien, Camille, dit à voix basse la dame voilée, il va mieux, me dis-tu?

Cette voix fit tressaillir Mergy.

– Un peu mieux, Madame, répondit la vieille, grâce à notre art. Pourtant, avec ces lambeaux et aussi peu de sang qu’il y en a sur ces compresses, il m’a été difficile de faire grand’chose.

– Et que dit maître Ambroise Paré?

– Lui, cet ignorant! qu’importe ce qu’il dit? Moi, je vous assure que la blessure est profonde, dangereuse, terrible, et que ce n’est que par les règles de la sympathie magique qu’elle peut guérir; mais il faut souvent sacrifier aux esprits de la terre et de l’air… et pour sacrifier…

La dame la comprit aussitôt.

– S’il guérit, dit-elle, tu auras le double de ce que je viens de te donner.

– Ayez bonne espérance, et comptez sur moi.

– Ah! Camille, s’il allait mourir!

– Tranquillisez-vous; les esprits sont cléments, les astres nous protègent, et le dernier sacrifice du bélier noir a favorablement disposé l’ Autre .

– Je t’apporte ce que j’ai eu tant de peine à me procurer. Je l’ai fait acheter à un des archers qui ont dépouillé le cadavre.

Elle tira quelque chose de dessous son manteau, et Mergy vit briller la lame d’une épée. La vieille la prit, et l’approcha de la flamme pour l’examiner.

– Grâce au ciel, la lame est sanglante et rouillée! Oui, son sang est comme celui du basilic du Cathay, il laisse sur l’acier une trace que rien ne peut effacer.

Elle regardait la lame, et il était évident que la dame voilée éprouvait une émotion extraordinaire.

– Vois, Camille, comme le sang est près de la poignée. Ce coup est peut-être mortel.

– Ce sang n’est pas celui du cœur; il guérira.

– Il guérira?

– Oui, mais pour être atteint d’une maladie incurable.

– Quelle maladie?

– L’amour.

– Ah! Camille, dis-tu vrai?

– Eh! quand ai-je manqué à dire la vérité? quand mes prédictions se sont-elles trouvées en défaut? Ne vous avais-je pas prédit qu’il sortirait vainqueur du combat? Ne vous avais-je pas annoncé que les esprits combattraient pour lui? N’ai-je pas enterré au lieu même où il devait se battre une poule noire et une épée bénite par un prêtre?

– Il est vrai.

– Vous-même, n’avez-vous point percé au cœur l’image de son adversaire, dirigeant ainsi les coups de l’homme pour qui j’ai employé ma science?

– Oui, Camille, j’ai percé au cœur l’image de Comminges; mais on dit que c’est d’un coup à la tête qu’il est mort.

– Sans doute, le fer a frappé sa tête; mais, s’il est mort, n’est-ce pas que le sang de son cœur s’est coagulé?

La dame voilée parut écrasée par la force de ses argument. Elle se tut. La vieille arrosait d’huile et de baume la lame de l’épée, et l’enveloppait de bandes avec le plus grand soin.

– Voyez-vous, Madame, cette huile de scorpion, dont je frotte cette épée, est portée par une vertu sympathique dans la plaie de ce jeune homme. Il ressent les effets de ce baume africain, comme si je le versais sur sa blessure; et, s’il me prenait envie de mettre la pointe de l’épée rougir dans le feu, le pauvre malade sentirait autant de douleur que s’il était brûlé vif.

– Oh! garde-t’en bien!

– Un certain soir j’étais au coin du feu, fort occupée à frotter de baume une épée, afin de guérir un jeune gentilhomme à qui elle avait fait deux affreuses plaies à la tête. Je m’endormis sur ma tâche. Tout d’un coup le laquais du malade vint frapper à ma porte; il me dit que son maître souffrait mort et passion, et qu’à l’instant où il l’avait quitté il était comme sur un brasier ardent. Savez-vous ce qui était arrivé? L’épée, par mégarde, avait glissé et la lame était en ce moment sur les charbons. Je la retirai aussitôt, et je dis au laquais qu’à son retour son maître se trouverait tout à fait à son aise. En effet, je plongeai tout aussitôt l’épée dans de l’eau glacée avec un mélange de quelques drogues, et j’allai visiter mon malade. En entrant, il me dit:

«- Ah! ma bonne Camille, que je suis bien dans ce moment! Il me semble que je suis dans un bain d’eau fraîche, tandis que tout à l’heure j’étais comme saint Laurent sur le gril.

Elle acheva le pansement de l’épée, et dit d’un air satisfait:

– Voilà qui est bien. Maintenant je suis sûre de sa guérison, et dès à présent vous pouvez vous occuper de la dernière cérémonie.

Elle jeta quelques pincées d’une poudre odoriférante sur la flamme, et prononça des mots barbares en faisant des signes de croix continuels. Alors la dame prit l’image de cire d’une main tremblante, et la tenant au-dessus du réchaud, elle prononça ces paroles d’une voix émue:

De même que cette cire s’amollit et se brûle à la flamme de ce réchaud, ainsi, ô Bernard Mergy, puisse ton cœur s’amollir, et brûler d’amour pour moi !

– Bien. Voici maintenant une bougie verte, coulée à minuit, suivant les règles de l’art. Demain allumez-la devant l’autel de la Vierge.

– Je le ferai; mais, malgré toutes tes promesses, je suis horriblement inquiète. Hier j’ai rêvé qu’il était mort.

– Étiez-vous couchée sur le côté droit ou sur le gauche?

– Sur… sur quel côté a-t-on des songes véritables?

– Dites-moi d’abord sur quel côté vous dormez. Je le vois, vous voudriez vous abuser vous-même, et vous faire illusion.

– Je dors toujours sur le côté droit.

– Rassurez-vous, votre songe n’annonce rien que de très heureux.

– Dieu le veuille!… Mais il m’est apparu tout pâle, sanglant, enveloppé dans un linceul…

En parlant ainsi elle tourna la tête, et vit Mergy debout à l’une des entrées du bosquet. La surprise lui fit pousser un cri si perçant, que Mergy lui-même en fut étonné. La vieille, soit à dessein, soit par mégarde, renversa le réchaud, et à l’instant s’éleva jusqu’à la cime des tilleuls une flamme brillante qui aveugla Mergy pendant quelques instants. Les deux femmes s’étaient échappées sur-le-champ par l’autre issue du bosquet. Aussitôt que Mergy put distinguer l’ouverture de la charmille, il se mit à les poursuivre; mais de prime abord il pensa tomber, quelque chose s’étant embarrassé dans ses jambes. Il reconnut que c’était l’épée à laquelle il devait sa guérison. Il perdit quelque temps à l’écarter et à trouver son chemin; et au moment où, arrivé dans une allée large et droite, il pensait que rien ne pourrait l’empêcher de rejoindre les fugitives, il entendit la porte de la rue se refermer. Elles étaient hors d’atteinte.

Un peu mortifié d’avoir laissé échapper une si belle proie, il regagna sa chambre à tâtons, et se jeta sur son lit. Toutes les pensées lugubres étaient bannies de son esprit, et les remords, s’il en avait, ou les inquiétudes que pouvait lui causer sa position, avaient disparu comme par enchantement. Il ne pensait plus qu’au bonheur d’aimer la plus belle femme de Paris et d’être aimé d’elle; car il ne pouvait douter que madame de Turgis ne fût la dame voilée. Il s’endormit un peu après le lever du soleil et ne se réveilla que lorsqu’il était grand jour depuis plusieurs heures. Sur son oreiller il trouva un billet cacheté déposé là sans qu’il sût comment.

Il l’ouvrit, et lut ces mots:

«Cavalier, l’honneur d’une dame dépend de votre discrétion.»

Quelques instants après la vieille entra pour lui apporter un bouillon. Elle portait ce jour-là, contre son usage, un chapelet à gros grains pendu à sa ceinture. Sa peau, soigneusement lavée, n’offrait plus l’apparence du bronze, mais d’un parchemin enfumé. Elle marchait à pas lents et les yeux baissés, comme une personne qui craint que la vue des choses terrestres ne la trouble dans ses contemplations divines.

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