Mikhaïl Boulgakov - Le Maitre et Marguerite
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– Bandits ! s’écria-t-il en sautant du divan, mais il y fut aussitôt recouché.
À peine l’eut-on lâché qu’il se dressait de nouveau, mais cette fois il retomba de lui-même. Il se tut, roula des yeux hagards, puis, inopinément, bâilla, et fit un sourire plein de rancœur.
– Vous avez tout de même réussi à me boucler (dit-il, bâillant encore une fois, et soudain, il s’étendit, posa la tête sur un coussin, la main sous la joue comme un enfant, et balbutia d’une voix endormie, sans animosité :) Bon, très bien… vous paierez tout ça… faites ce que vous voudrez, je vous aurai prévenus… Ce qui m’intéresse le plus, pour l’instant, c’est Ponce Pilate… Pilate… et il ferma les yeux.
– Un bain, la chambre 117 aux isolés, et un garde auprès de lui, ordonna le docteur en remettant ses lunettes.
À ce moment, Rioukhine sursauta encore : une porte blanche à deux battants venait de s’ouvrir, au-delà de laquelle on apercevait un corridor faiblement éclairé par des veilleuses bleues. Une couchette entra par cette porte, roulant silencieusement sur ses roues caoutchoutées. On y déposa Ivan désormais calmé, puis la couchette s’enfonça dans le corridor, et la porte se referma sur elle.
– Docteur, chuchota Rioukhine fortement ému, il est donc réellement malade ?
– Oh ! oui, répondit le docteur.
– Mais qu’est-ce qu’il a ? demanda timidement Rioukhine.
Le docteur regarda Rioukhine avec lassitude et répondit mollement :
– Troubles moteurs de la parole… Interprétations délirantes… Un cas certainement complexe. Schizophrénie, vraisemblablement. Et par là-dessus, l’alcoolisme…
Rioukhine n’y comprit rien, sauf une chose : que les affaires d’Ivan Nikolaïevitch allaient plutôt mal. Il soupira et demanda :
– Mais pourquoi parle-t-il tout le temps de ce consultant ?
– Il a sans doute vu quelqu’un qui a frappé son imagination déréglée. Mais c’est peut-être une hallucination…
Quelques minutes plus tard, la camionnette ramenait Rioukhine à Moscou. Le jour se levait, et la lumière des réverbères sur la chaussée était déjà inutile, déplaisante même. Le chauffeur grogna avec colère que sa nuit était fichue, et poussa sa voiture à fond, la faisant déraper dans les virages.
La forêt se fit plus clairsemée puis disparut, ainsi que la rivière derrière un tournant, et un décor disparate accourut à la rencontre de la camionnette : palissades, guérites, piles de planches, hauts poteaux de bois sec, espèces de mâts où étaient enfilées des bobines, tas de cailloux, terre tailladée en tous sens par des fossés et des rigoles – en un mot, on sentait que Moscou était là, tout près, et que, juste après le prochain tournant, elle allait vous tomber dessus et vous avaler.
Rioukhine était secoué et ballotté, et l’espèce de billot sur lequel il était assis semblait faire tous ses efforts pour s’échapper sous lui. Les serviettes du restaurant, abandonnées là par Pantaleon et le milicien qui l’avait précédé en trolleybus, traînaient à l’arrière de la camionnette. Rioukhine essaya de les attraper, puis, on ne sait pourquoi, bougonna d’un ton acerbe : « Hé ! Au diable, après tout ! Qu’est-ce que j’ai à me démener comme un imbécile ? » et il les rejeta d’un coup de pied et cessa de les regarder.
Le passager de la camionnette était d’une humeur épouvantable. Il était évident que sa sinistre visite à la maison de douleur avait laissé en lui une trace profonde. Rioukhine essaya de comprendre d’où lui venait son tourment. Du corridor aux lampes bleues, dont l’image restait gravée dans sa mémoire ? De la pensée qu’il n’est pas au monde de plus grand malheur que de perdre la raison ? Oui, oui, de cela aussi, bien sûr. Mais c’était là, en quelque sorte, une idée générale. Il y avait autre chose. Mais quoi ? L’offense – voilà quoi. Oui, oui, les paroles offensantes que Biezdomny lui avait jetées en pleine figure. Et le malheur, ce n’est pas tellement qu’elles étaient offensantes. C’est qu’elles exprimaient la vérité.
Le poète cessa de regarder le paysage et, les yeux fixés sur le plancher sale et bringuebalant, il se mit à marmonner et à gémir, se rongeant lui-même.
Sa poésie, oui… Il avait maintenant trente-deux ans ! Quel avenir a-t-il, en effet ? Il continuerait à composer un certain nombre de poèmes, chaque année. – Jusqu’à la vieillesse ? – Oui, jusqu’à la vieillesse. Et que lui apporteraient ces poèmes ? La gloire ?
Quelle absurdité ! Ne te leurre donc pas toi-même ! La gloire n’appartiendra jamais à ceux qui écrivent de mauvais vers. Et pourquoi sont-ils mauvais ? La vérité, il a dit la vérité ! – s’écria Rioukhine, sans pitié pour lui-même – je ne crois pas un mot de ce que j’écris …
Complètement envahi par cet accès de neurasthénie, le poète chancela et faillit choir : sous lui, le plancher avait cessé de remuer. Rioukhine leva la tête et s’aperçut que, depuis longtemps déjà, il était à Moscou, et que, de plus, le jour se levait, que les nuages étaient frangés d’or, que sa camionnette, engagée dans une file de véhicules, était arrêtée à l’entrée d’un boulevard et que, tout près de lui, sur un piédestal, un homme métallique se tenait debout, la tête légèrement inclinée, et contemplait le boulevard avec indifférence.
D’étranges pensées jaillirent alors dans la tête malade du poète. « Voilà un exemple de vraie chance… » Rioukhine se dressa de toute sa taille à l’arrière du camion, leva la main et toucha, on ne sait pourquoi, l’homme de bronze qui ne touchait personne. « … Quoi qu’il ait entrepris dans sa vie, quoi qu’il lui soit arrivé, tout a été à son avantage, tout a tourné à sa gloire ! Mais qu’a-t-il donc fait ? Je ne conçois pas… Qu’y a-t-il de particulier dans ces mots : Sombre soir où la tempête ? Je ne comprends pas !…
Quelle chance, quelle chance il a eue ! – acheva brusquement Rioukhine avec fiel, en sentant le camion s’ébranler – ce garde blanc qui a tiré, qui lui a tiré dessus, lui a fracassé la hanche, et lui a assuré ainsi l’immortalité… »
La colonne de voitures s’ébranla. À peine deux minutes plus tard, c’est un poète tout à fait malade, et même vieilli, qui arrivait à la terrasse de Griboïedov. Elle était déjà presque déserte. Dans un coin, un groupe de convives vidaient leurs verres, et au centre se trémoussait un conférencier connu, coiffé d’une calotte, une coupe de champagne à la main.
Rioukhine, les bras chargés de serviettes, fut accueilli avec affabilité par Archibald Archibaldovitch, et débarrassé aussitôt des maudits torchons. N’eussent été les tourments qu’il avait soufferts à la clinique et dans le camion, Rioukhine aurait sans doute éprouvé du plaisir à raconter tout ce qui s’était passé à la maison de santé, en colorant ce récit de quelques détails de son cru. Mais pour l’instant il n’en avait nulle envie. De plus – et si peu observateur qu’il fût d’ordinaire – Rioukhine, après son supplice dans la camionnette, sut fouiller du regard, pour la première fois, le pirate, et comprendre que celui-ci, bien qu’il s’apprêtât à poser mille questions sur Biezdomny et même à s’écrier « Aïe, aïe, aïe ! », au fond, se fichait éperdument du sort de Biezdomny et n’éprouvait à son égard aucune compassion. « Et bravo ! Et il a raison ! » pensa Rioukhine avec une méchanceté cynique et autodestructrice, et, interrompant son histoire de schizophrénie, il demanda :
– Archibald Archibaldovitch, un peu de vodka me…
Le pirate prit un air de sympathie et murmura :
– Mais naturellement… tout de suite…, et il fit signe à un garçon.
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