• Пожаловаться

Romain Rolland: Jean-Christophe Tome VI

Здесь есть возможность читать онлайн «Romain Rolland: Jean-Christophe Tome VI» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. категория: Классическая проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

libcat.ru: книга без обложки

Jean-Christophe Tome VI: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Jean-Christophe Tome VI»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Publié de 1904 à 1912, ce roman fleuve en 10 volumes est un courageux message d'amour, d'espoir d'une humanité réconciliée, une quête de sagesse en une époque particulièrement troublée qui allait aboutir à la guerre de 14-18. Romain Rolland reçut le prix Nobel de littérature en 1915 pour ce roman. Il nous conte l'histoire de Jean-Christophe Krafft, musicien allemand, héros romantique, qui devra passer par une série d'épreuves avant de dominer sa vie et trouver l'équilibre de la plénitude. Christophe est l'aîné de Melchior, violoniste qui s'enlise dans l'alcool, et de Louisa, mère courage qui se bat contre la misère. Grand-père était aussi musicien. Il offre un vieux piano à la famille et apprend la musique à Christophe. Cet instrument va permettre de révéler le talent de l'enfant qui, à six ans, se voue à la musique, commence à donner des concerts et à composer…

Romain Rolland: другие книги автора


Кто написал Jean-Christophe Tome VI? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

Jean-Christophe Tome VI — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Jean-Christophe Tome VI», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il avait un impérieux besoin de se baigner dans ce monde de légende et de foi. Il fuyait à la vie. Il se fuyait lui-même. Maigre, pâle, chétif, il souffrait d’être ainsi, il ne pouvait supporter de se l’entendre dire. Il portait en lui un pessimisme natif, qui lui venait de sa mère sans doute, et qui avait trouvé un terrain favorable chez cet enfant maladif. Il n’en avait pas conscience: il croyait que tout le monde était comme lui; et ce petit bonhomme de dix ans, pendant ses récréations, au lieu de jouer dans le jardin, s’enfermait dans sa chambre, et, en grignotant son goûter, il écrivait son testament.

Il écrivait beaucoup. Il s’acharnait à écrire son journal, chaque soir en cachette, – il ne savait pourquoi, car il n’avait rien à dire que des niaiseries. Écrire était chez lui une manie héréditaire, ce besoin séculaire du bourgeois de province française, – la vieille race indestructible, – qui, chaque jour, écrit pour soi jusqu’au jour de sa mort, avec une patience idiote et presque héroïque, les notes détaillées de ce qu’il a, chaque jour, vu, dit, fait, entendu, bu, pensé et mangé. Pour soi. Pour personne autre. Personne ne le lira jamais: il le sait; et lui-même ne se relit jamais.

*

La musique lui était, comme la foi, un abri contre la lumière trop vive du jour. Tous deux, le frère et la sœur, étaient musiciens de cœur, – surtout Olivier, qui tenait ce don de sa mère. Au reste, il s’en fallait que leur goût fût excellent. Personne n’eût été capable de le former, dans cette province où l’on n’entendait, en fait de musique, que la fanfare locale qui jouait des pas redoublés, ou – dans ses bons jours – des pots-pourris d’Adolphe Adam, l’orgue de l’église qui exécutait des romances, et les exercices de piano des demoiselles de la bourgeoisie qui tapotaient sur des instruments mal accordés quelques valses et polkas, l’ouverture du Calife de Bagdad , ou de la Chassedu jeune Henri , et deux ou trois sonates de Mozart, toujours les mêmes, et toujours avec les mêmes fausses notes. Cela faisait partie du programme invariable des soirées, quand on recevait du monde. Après dîner, ceux qui avaient des talents étaient priés de les faire valoir: ils refusaient d’abord, en rougissant, puis finissaient par céder aux instances de l’assemblée; et ils exécutaient leur grand morceau par cœur. Chacun admirait alors la mémoire de l’artiste et son jeu «perlé».

Cette cérémonie, qui se renouvelait presque à chaque soirée, gâtait pour les deux enfants tout le plaisir du dîner. Encore, quand ils avaient à jouer à quatre mains leur Voyage en Chine de Bazin , ou leurs petits morceaux de Weber, ils étaient sûrs l’un de l’autre, ils n’avaient pas trop peur. Mais quand il fallait jouer seul, c’était un supplice. Antoinette, comme toujours, était la plus brave. Cela l’ennuyait mortellement; mais comme elle savait qu’il n’y avait pas moyen d’y échapper, elle en prenait son parti, allait s’asseoir au piano, d’un petit air décidé, et galopait son rondo , à la diable, bredouillant des passages, à d’autres pataugeant, s’interrompant, tournant la tête, disant avec un sourire:

– Ah! je ne me souviens plus…

puis, reprenant bravement, quelques mesures plus loin, et allant jusqu’au bout. Après, elle ne cachait pas son contentement d’avoir fini; et, quand elle revenait à sa place au milieu des compliments, elle riait, en disant:

– J’en ai fait, des fausses notes!…

Mais Olivier était d’humeur moins facile. Il ne pouvait supporter de s’exhiber en public, d’être le point de mire de toute une société. C’était déjà pour lui une souffrance de parler, quand il y avait du monde. Jouer, surtout pour des gens qui n’aimaient pas la musique – (il le voyait très bien,) – que la musique ennuyait même, et qui vous faisaient jouer seulement par habitude, lui semblait une tyrannie, contre laquelle il tentait de s’insurger en vain. Il refusait obstinément. Certains soirs, il se sauvait; il allait se cacher dans une chambre noire, dans le corridor, et jusqu’au grenier, malgré sa peur des araignées. Sa résistance rendait les insistances plus vives et plus narquoises; les objurgations des parents s’y mêlaient, agrémentées de quelques claques, quand l’esprit de révolte soufflait trop impertinemment. Et il devait toujours finir par jouer, – naturellement, en dépit du bon sens. Ensuite, il souffrait, la nuit, d’avoir mal joué parce qu’il aimait vraiment la musique.

Le goût de la petite ville n’avait pas toujours été aussi médiocre. On se souvenait d’un temps, où l’on faisait d’assez bonne musique de chambre, chez deux ou trois bourgeois. M meJeannin parlait souvent de son grand-père, qui raclait du violoncelle avec passion, et qui chantait des airs de Gluck, de Dalayrac et de Berton. Il y en avait encore un gros cahier à la maison, ainsi qu’une liasse d’airs italiens. Car l’aimable vieillard était comme M. Andrieux, dont Berlioz disait: «Il aimait bien Gluck.» Et il ajoutait avec amertume «Il aimait bien aussi Piccinni». – Peut-être aimait-il mieux Piccinni. En tout cas, les airs italiens l’emportaient de beaucoup en nombre, dans la collection du grand-père. Ils avaient été le pain musical du petit Olivier. Nourriture peu substantielle, et un peu analogue aux sucreries de province, dont on bourre les enfants: elles affadissent le goût, démolissent l’estomac, et risquent d’enlever pour toujours l’appétit pour des aliments plus sérieux. Mais la gourmandise d’Olivier ne pouvait être mise en cause. D’aliments plus sérieux, on ne lui en offrait pas. Il n’avait pas de pain, il mangeait du gâteau. C’est ainsi que, par la force des choses, Cimarosa, Paesiello, et Rossini devinrent les nourriciers de ce petit garçon mélancolique et mystique, dont la tête tournait un peu, en buvant l’ Asti spumante , que lui versaient, au lieu de lait, ces pères Silènes hilares et effrontés, et les deux petites Bacchantes sautillantes de Naples et de Catane, au sourire ingénu et lascif, avec une jolie larme dans les yeux: Pergolèse et Bellini.

Il jouait beaucoup de musique, tout seul, pour son plaisir. Il en était imprégné. Il ne cherchait pas à comprendre ce qu’il jouait, il en jouissait passivement. Personne ne songeait à lui faire apprendre l’harmonie; et lui-même ne s’en souciait pas. Tout ce qui était science et esprit scientifique était étranger à la famille, surtout du côté maternel. Ces hommes de loi, beaux esprits et humanistes étaient perdus devant un problème. On citait comme un phénomène, un membre de la famille, – un cousin éloigné, – qui était entré au Bureau des Longitudes. Encore disait-on qu’il en était devenu fou. La vieille bourgeoisie de province, d’esprit robuste et positif, mais assoupi par ses longues digestions et la monotonie des jours, est pleine de son bon sens; elle a une telle foi en lui qu’elle se fait fort de ne trouver aucune difficulté qu’il ne soit suffisant à résoudre; et elle n’est pas loin de considérer les hommes de science comme des espèces d’artistes, plus utiles que les autres, mais moins relevés, parce que du moins les artistes ne servent à rien; et cette fainéantise ne manque pas de distinction. Au lieu que les savants sont presque des ouvriers manuels, – (ce qui est déshonorant), – des contremaîtres plus instruits et un peu toqués; très forts sur le papier; mais, sortis de leur usine à chiffres, il n’y a plus personne! Ils n’iraient pas loin, s’ils n’avaient, pour les diriger, les gens de bon sens, qui possèdent l’expérience de la vie et des affaires.

Le malheur est qu’il n’est pas prouvé que cette expérience de la vie et des affaires soit aussi ferme que ces gens de bon sens voudraient se le faire accroire. C’est bien plutôt une routine, limitée à un très petit nombre de cas très faciles. Que survienne un cas imprévu, où il faut prendre parti promptement et vigoureusement, les voilà désarmés.

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Jean-Christophe Tome VI»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Jean-Christophe Tome VI» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Отзывы о книге «Jean-Christophe Tome VI»

Обсуждение, отзывы о книге «Jean-Christophe Tome VI» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.