• Пожаловаться

Romain Rolland: Jean-Christophe Tome IX

Здесь есть возможность читать онлайн «Romain Rolland: Jean-Christophe Tome IX» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. категория: Классическая проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

libcat.ru: книга без обложки

Jean-Christophe Tome IX: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Jean-Christophe Tome IX»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Publié de 1904 à 1912, ce roman fleuve en 10 volumes est un courageux message d'amour, d'espoir d'une humanité réconciliée, une quête de sagesse en une époque particulièrement troublée qui allait aboutir à la guerre de 14-18. Romain Rolland reçut le prix Nobel de littérature en 1915 pour ce roman. Il nous conte l'histoire de Jean-Christophe Krafft, musicien allemand, héros romantique, qui devra passer par une série d'épreuves avant de dominer sa vie et trouver l'équilibre de la plénitude. Christophe est l'aîné de Melchior, violoniste qui s'enlise dans l'alcool, et de Louisa, mère courage qui se bat contre la misère. Grand-père était aussi musicien. Il offre un vieux piano à la famille et apprend la musique à Christophe. Cet instrument va permettre de révéler le talent de l'enfant qui, à six ans, se voue à la musique, commence à donner des concerts et à composer…

Romain Rolland: другие книги автора


Кто написал Jean-Christophe Tome IX? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

Jean-Christophe Tome IX — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Jean-Christophe Tome IX», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Suivant l’habitude, il s’était attaché surtout à celui de ses nouveaux amis qui était le plus différent de lui. Ce Français, bourgeois français et provincial dans l’âme, s’était fait le fidèle Achate d’un jeune docteur juif, Manousse Heimann, un Russe réfugié, qui, à la façon de beaucoup de ses compatriotes, avait le double don de s’installer chez les autres comme chez lui, et de se trouver si parfaitement à l’aise dans toute révolution qu’on pouvait se demander si c’était le jeu, ou la cause qui l’intéressait en elle. Ses épreuves et celles des autres lui étaient un divertissement. Sincèrement révolutionnaire, ses habitudes d’esprit scientifique lui faisaient regarder les révolutionnaires (lui, compris), comme des sortes d’aliénés. Il observait cette aliénation, tout en la cultivant. Son dilettantisme exalté et son extrême inconstance d’esprit lui faisaient rechercher les milieux les plus opposés. Il avait des accointances parmi les hommes au pouvoir, et jusque dans le monde de la police; il furetait partout, avec cette curiosité inquiétante qui donne à tant de révolutionnaires russes l’apparence de jouer un double jeu, et qui parfois de cette apparence fait une réalité. Ce n’est pas trahison, c’est versatilité, souvent désintéressée. Que d’hommes d’action, pour qui l’action est un théâtre, où ils apportent les aptitudes de bons comédiens, honnêtes, mais toujours prêts de changer de rôles! À celui de révolutionnaire Manousse était fidèle, autant qu’il pouvait l’être: c’était le personnage qui s’accordait le mieux avec son anarchisme naturel et avec le plaisir qu’il avait à démolir les lois des pays où il passait. Malgré tout, ce n’était qu’un rôle. On ne savait jamais la part d’invention et celle de réalité qu’il y avait dans ses propos; lui-même finissait par ne plus le savoir très bien.

Intelligent et moqueur, doué de la finesse psychologique de sa double race, sachant lire à merveille dans les faiblesses des autres, comme dans les siennes, et habile à en jouer, il n’avait pas eu de peine à dominer Canet. Il trouvait plaisant d’entraîner ce Sancho Pança dans des équipées à la Don Quichotte. Il disposait sans façon de lui, de sa volonté, de son temps de son argent, – non pour son propre compte (il n’avait pas de besoins, on ne savait de quoi il vivait), – mais pour les manifestations les plus compromettantes de la cause. Canet se laissait faire; il tâchait de se persuader qu’il pensait comme Manousse. Il savait très bien le contraire: ces idées l’effaraient; elles choquaient son bon sens. Et il n’aimait pas le peuple. De plus, il n’était pas brave. Ce gros garçon, grand, large et corpulent, à la figure poupine, complètement rasée, le souffle court, la parole affable, pompeuse et enfantine, qui avait des pectoraux d’Hercule Farnèse, et qui était d’une jolie force à la boxe et au bâton, était le plus timide des hommes. S’il s’enorgueillissait de passer parmi les siens pour un esprit subversif, il tremblait en secret devant la hardiesse de ses amis. Sans doute, ce petit frisson n’était pas trop désagréable, aussi longtemps qu’il ne s’agissait que d’un jeu. Mais le jeu devenait dangereux. Ces animaux-là se faisaient agressifs, leurs prétentions croissaient; elles inquiétaient Canet dans son égoïsme foncier, son sentiment enraciné de la propriété, sa pusillanimité bourgeoise. Il n’osait pas demander: «Où me menez-vous?» Mais il pestait tout bas contre le sans-gêne des gens qui n’aiment rien tant qu’à se casser le cou, sans s’inquiéter de savoir s’ils ne casseront pas en même temps le cou des autres. – Qui l’obligeait à les suivre? N’était-il pas libre de leur fausser compagnie? Le courage lui manquait. Il avait peur de rester seul, tel un enfant qu’on laisse en arrière sur la route et qui pleure. Il était comme tant d’hommes: ils n’ont aucune opinion, sinon qu’ils désapprouvent toutes les opinions exaltées; mais pour être indépendant, il faudrait rester seul; et combien en sont capables? Combien, même des plus clairvoyants, auront la témérité de s’arracher à l’esclavage de certains préjugés, de certains postulats qui pèsent sur tous les hommes d’une même génération? Ce serait mettre une muraille entre soi et les autres. D’un côté, la liberté dans le désert; de l’autre côté, les hommes. Ils n’hésitent point: ils préfèrent les hommes, le troupeau. Il sent mauvais, mais il tient chaud. Alors, ils font semblant de penser ce qu’ils ne pensent pas. Ce ne leur est pas très difficile: ils savent si peu ce qu’ils pensent!… « Connais-toi toi-même !»… Comment le pourraient-ils, ceux qui ont à peine un moi! Dans toute croyance collective, religieuse ou sociale, ils sont rares ceux qui croient, parce qu’ils sont rares ceux qui sont des hommes. La foi est une force héroïque; son feu n’a jamais brûlé que quelques torches humaines; elles-mêmes vacillent souvent. Les apôtres, les prophètes et Jésus ont douté. Les autres ne sont que des reflets, – sauf à certaines heures de sécheresse des âmes, où quelques étincelles tombées d’une grande torche embrasent toute la plaine; puis, l’incendie s’éteint, et l’on ne voit plus luire que des charbons sous la cendre. À peine quelques centaines de chrétiens croient réellement au Christ. Les autres croient qu’ils croient, ou bien ils veulent croire.

Il en est ainsi de beaucoup de ces révolutionnaires. Le bon Canet voulait croire qu’il l’était: il le croyait donc. Et il était épouvanté de sa hardiesse.

Tous ces bourgeois se réclamaient de principes différents: les uns de leur cœur, les autres de leur raison, les autres de leur intérêt; ceux-ci rattachaient leur façon de penser à l’Évangile, ceux-là à M. Bergson, ceux-là à Karl Marx, à Proudhon, à Joseph de Maistre, à Nietzsche, ou à M. Georges Sorel. Il y avait les révolutionnaires par mode, par snobisme, il y avait ceux par sauvagerie; il y avait ceux par besoin d’action, par chaleur d’héroïsme; il y avait ceux par servilité, par esprit moutonnier. Mais tous, sans le savoir, étaient emportés par le vent. C’étaient les tourbillons de poussière qu’on voit fumer au loin, sur les grandes routes blanches, et qui annoncent que la bourrasque vient.

*

Olivier et Christophe regardaient venir le vent. Tous deux avaient de bons yeux. Mais ils ne voyaient pas de la même façon. Olivier, dont le regard lucide pénétrait l’arrière-pensée des gens, était attristé par leur médiocrité; mais il apercevait la force cachée, qui les soulevait; l’aspect tragique des choses le frappait davantage. Christophe était plus sensible à leur aspect comique. Les hommes l’intéressaient, nullement les idées. Il affectait envers elles une indifférence méprisante. Il se moquait des utopies sociales. Par esprit de contradiction et par réaction instinctive contre l’humanitarisme morbide qui était à l’ordre du jour, il se montrait plus égoïste qu’il n’était; l’homme qui s’était fait lui-même, le robuste parvenu, fier de ses muscles et de sa volonté, avait un peu trop tendance de traiter de fainéants ceux qui ne possédaient point sa force. Pauvre et seul, il avait pu vaincre: que les autres fissent de même!… La question sociale! Quelle question? La misère?

– Je la connais, disait-il. Mon père, ma mère, et moi, nous avons passé par là. Il n’y a qu’à en sortir.

– Tous ne le peuvent point, disait Olivier. Les malades, les malchanceux.

– Qu’on les aide, c’est tout simple. Mais de là à les exalter, comme on fait à présent, il y a loin. Naguère, on alléguait le droit du plus fort. Ma parole, je ne sais pas si le droit du plus faible n’est pas plus odieux encore: il énerve la pensée d’aujourd’hui, il tyrannise et exploite les forts. On dirait que ce soit maintenant un mérite d’être maladif, pauvre, intelligent, vaincu, – un vice d’être fort, bien portant, triomphant. Et le plus ridicule, c’est que les forts sont les premiers à le croire… Un beau sujet de comédie, mon ami Olivier!

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Jean-Christophe Tome IX»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Jean-Christophe Tome IX» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Отзывы о книге «Jean-Christophe Tome IX»

Обсуждение, отзывы о книге «Jean-Christophe Tome IX» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.