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Romain Rolland: Jean-Christophe Tome IX

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Publié de 1904 à 1912, ce roman fleuve en 10 volumes est un courageux message d'amour, d'espoir d'une humanité réconciliée, une quête de sagesse en une époque particulièrement troublée qui allait aboutir à la guerre de 14-18. Romain Rolland reçut le prix Nobel de littérature en 1915 pour ce roman. Il nous conte l'histoire de Jean-Christophe Krafft, musicien allemand, héros romantique, qui devra passer par une série d'épreuves avant de dominer sa vie et trouver l'équilibre de la plénitude. Christophe est l'aîné de Melchior, violoniste qui s'enlise dans l'alcool, et de Louisa, mère courage qui se bat contre la misère. Grand-père était aussi musicien. Il offre un vieux piano à la famille et apprend la musique à Christophe. Cet instrument va permettre de révéler le talent de l'enfant qui, à six ans, se voue à la musique, commence à donner des concerts et à composer…

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– Le jour de leur naissance, racontait une voisine, l’aînée des cinq, la petite de onze ans, Justine – pauvre gosse! – s’est mise à sangloter, demandant comment elle viendrait à bout de les porter tous les deux…

Olivier revit sur le champ l’image de la fillette, – un front volumineux, des cheveux pâles tirés en arrière, les yeux gris troubles, à fleur de tête. On la rencontrait toujours portant les provisions, ou la sœur plus petite; ou bien elle tenait par la main le frère de sept ans, un garçon chétif, au minois fin, qui avait un œil perdu. Quand ils se croisaient dans l’escalier, Olivier disait, avec sa politesse distraite:

– Pardon, mademoiselle.

Elle ne disait rien; elle passait, raide, s’effaçant à peine; mais cette courtoisie illusoire lui faisait un secret plaisir. La veille au soir, à six heures, en descendant, il l’avait rencontrée pour la dernière fois; elle montait un seau de charbon de bois. La charge semblait bien lourde. Mais c’est chose naturelle, pour les enfants du peuple. Olivier avait salué, comme d’habitude, sans regarder. Quelques marches plus bas, levant machinalement la tête, il avait vu, penchée sur le palier, la petite figure crispée, qui le regardait descendre. Elle avait aussitôt repris sa montée. Savait-elle où cette montée la menait? – Olivier n’en doutait pas, et il était obsédé par la pensée de cette enfant, qui portait dans son seau trop lourd, la mort, – la délivrance… Les malheureux petits, pour qui ne plus être voulait dire ne plus souffrir! Il ne put continuer sa promenade. Il rentra dans sa chambre. Mais là, savoir ces morts près de lui… Quelques cloisons l’en séparaient… Penser qu’il avait vécu à côté de ces angoisses!

Il alla voir Christophe. Il avait le cœur serré; il se disait qu’il était monstrueux de s’absorber, comme il avait fait, dans de vains regrets d’amour, lorsque tant d’êtres souffraient de malheurs mille fois pires, et qu’on pouvait les sauver. Son émotion était profonde; elle n’eût pas de peine à se communiquer. Christophe fût remué à son tour. Au récit d’Olivier, il déchira la page qu’il venait d’écrire, se traitant d’égoïste qui s’amuse à des jeux d’enfants… Mais ensuite, il ramassa les morceaux déchirés. Il était trop pris par sa musique; et son instinct lui disait qu’une œuvre d’art de moins ne ferait pas un heureux de plus. Cette tragédie de la misère n’était pour lui rien de nouveau; depuis l’enfance, il était habitué à marcher sur le bord de tels abîmes, et à n’y pas tomber. Même il était sévère pour le suicide, à ce moment de sa vie où il se sentait en pleine force et ne concevait pas qu’on pût, pour quelque souffrance que ce fût, renoncer à la lutte. La souffrance et la lutte, qu’y a-t-il de plus normal? C’est l’échine de l’univers.

Olivier avait aussi passé par des épreuves semblables; mais jamais il n’avait pu en prendre son parti, ni pour lui, ni pour les autres. Il avait horreur de cette misère où la vie de sa chère Antoinette s’était consumée. Après qu’il avait épousé Jacqueline, quand il s’était laissé amollir par la richesse et par l’amour, il avait eu hâte d’écarter le souvenir des tristes années où sa sœur et lui s’épuisaient à gagner chaque jour, leur droit à vivre le lendemain, sans savoir s’ils y réussiraient. Ces images reparaissaient, à présent qu’il n’avait plus son égoïsme d’amour à sauvegarder. Au lieu de fuir le visage de la souffrance, il se mit à sa recherche. Il n’avait pas beaucoup de chemin à faire pour la trouver. Dans son état d’esprit, il devait la voir partout. Elle remplissait le monde. Le monde, cet hôpital… Ô douleurs, agonies! Tortures de chair blessée, pantelante, qui pourrit vivante! Supplices silencieux des cœurs que le chagrin consume! Enfants privés de tendresse, filles privées d’espoir, femmes séduites et trahies, hommes déçus dans leurs amitiés, leurs amours et leur foi, lamentable cortège des malheureux que la vie a meurtris! Le plus atroce n’est pas la misère et la maladie; c’est la cruauté des hommes, les uns envers les autres. À peine Olivier eut-il levé la trappe qui fermait l’enfer humain que monta vers lui la clameur de tous les opprimés, prolétaires exploités, peuples persécutés, l’Arménie massacrée, la Finlande étouffée, la Pologne écartelée, la Russie martyrisée, l’Afrique livrée en curée aux loups européens, les misérables de tout le genre humain. Il en fût suffoqué; il l’entendait partout, il ne pouvait plus concevoir qu’on pensât à autre chose. Il en parlait sans cesse à Christophe. Christophe, troublé, disait:

– Tais-toi! laisse-moi travailler.

Et comme il avait peine à reprendre son équilibre il s’irritait, jurait:

– Au diable! Ma journée est perdue! Te voilà bien avancé.

Olivier s’excusait.

– Mon petit, disait Christophe, il ne faut pas toujours regarder dans le gouffre. On ne peut plus vivre.

– Il faut tendre la main à ceux qui sont dans le gouffre.

– Sans doute. Mais comment? En nous-y jetant aussi? Car c’est cela que tu veux. Tu as une propension à ne plus voir dans la vie que ce qu’elle a de triste. Que le bon Dieu te bénisse! Ce pessimisme est charitable, assurément; mais il est déprimant. Veux-tu du bonheur? D’abord, sois heureux!

– Heureux! Comment peut-on avoir le cœur de l’être, quand on voit tant de souffrances? Il ne peut y avoir de bonheur qu’à tâcher de les diminuer.

– Fort bien. Mais ce n’est pas en allant me battre à tort et à travers que j’aiderai les malheureux. Un mauvais soldat de plus, ce n’est guère. Mais je puis consoler par mon art, répandre la force et la joie. Sais-tu combien de misérables ont été soutenus dans leurs peines par la beauté d’une chanson ailée? À chacun son métier! Vous autres de France, en généreux hurluberlus, vous êtes toujours les premiers à manifester contre toutes les injustices, d’Espagne ou de Russie, sans savoir au juste de quoi il s’agit. Je vous aime pour cela. Mais croyez-vous que vous avanciez les choses. Vous vous y jetez en brouillons, et le résultat est nul, – quand il n’est pas pire… Et vois, jamais votre art n’a été plus fade qu’en ce temps où vos artistes prétendent se mêler à l’action universelle. Étrange, que tant de petits-maîtres dilettantes et roués s’érigent en apôtres! Ils feraient beaucoup mieux de verser à leur peuple un vin moins frelaté. – Mon premier devoir, c’est de bien faire ce que je fais, et de vous fabriquer une musique saine, qui vous redonne du sang et mette en vous du soleil.

*

Pour répandre le soleil sur les autres, il faut l’avoir en soi. Olivier en manquait. Comme les meilleurs d’aujourd’hui, il n’était pas assez fort pour rayonner la force, à lui tout seul. Il ne l’aurait pu qu’en s’unissant avec d’autres. Mais avec qui s’unir? Libre d’esprit et religieux de cœur, il était rejeté de tous les partis politiques et religieux. Ils rivalisaient tous entre eux, d’intolérance et d’étroitesse. Dès qu’ils avaient le pouvoir, c’était pour en abuser. Seuls, les opprimés attiraient Olivier. En ceci du moins il partageait l’opinion de Christophe, qu’avant de combattre les injustices lointaines, on doit combattre les injustices prochaines, celles qui nous entourent et dont nous sommes plus ou moins responsables. Trop de gens se contentent, en protestant contre le mal commis par d’autres, sans songer à celui qu’ils font.

Il s’occupa d’abord d’assistance aux pauvres. Son amie, madame Arnaud, faisait partie d’une œuvre charitable. Olivier s’y fit admettre. Dans les premiers temps, il eût plus d’un mécompte: les pauvres dont il dut se charger n’étaient pas tous dignes d’intérêt; ou ils répondaient mal à la sympathie, ils se méfiaient de lui, ils lui restaient fermés. D’ailleurs, un intellectuel a peine à se satisfaire de la charité toute simple: elle arrose une si petite province du pays de misère! Son action est presque toujours morcelée, fragmentaire; elle semble aller au hasard, et panser les blessures, au fur et à mesure qu’elle en découvre; elle est, en général, trop modeste et trop pressée pour s’aventurer jusqu’aux racines du mal. Or, c’est là une recherche dont l’esprit d’Olivier ne pouvait se passer.

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