Romain Rolland - Jean-Christophe Tome X

Здесь есть возможность читать онлайн «Romain Rolland - Jean-Christophe Tome X» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Jean-Christophe Tome X: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Jean-Christophe Tome X»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Publié de 1904 à 1912, ce roman fleuve en 10 volumes est un courageux message d'amour, d'espoir d'une humanité réconciliée, une quête de sagesse en une époque particulièrement troublée qui allait aboutir à la guerre de 14-18. Romain Rolland reçut le prix Nobel de littérature en 1915 pour ce roman. Il nous conte l'histoire de Jean-Christophe Krafft, musicien allemand, héros romantique, qui devra passer par une série d'épreuves avant de dominer sa vie et trouver l'équilibre de la plénitude.Christophe est l'aîné de Melchior, violoniste qui s'enlise dans l'alcool, et de Louisa, mère courage qui se bat contre la misère. Grand-père était aussi musicien. Il offre un vieux piano à la famille et apprend la musique à Christophe. Cet instrument va permettre de révéler le talent de l'enfant qui, à six ans, se voue à la musique, commence à donner des concerts et à composer…

Jean-Christophe Tome X — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Jean-Christophe Tome X», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

De cette paix, Grazia donnait bien plus qu’elle n’avait. Sa santé était brisée, son équilibre moral gravement compromis. L’état de son fils ne s’améliorait pas. Depuis deux ans, elle vivait dans des transes perpétuelles, qu’aggravait le talent meurtrier de Lionello à en jouer. Il avait acquis une virtuosité dans l’art de tenir en haleine l’inquiétude de ceux qui l’aimaient; pour réveiller l’intérêt et tourmenter les gens, son cerveau inoccupé était fertile en inventions: cela tournait à la manie. Et le tragique fut que, tandis qu’il grimaçait la parade de la maladie, la maladie réelle cheminait; et la mort apparut, au seuil. Dramatique ironie! Grazia, que son fils avait torturée pendant des ans pour un mal inventé, cessa d’y croire lorsque le mal fut là… Le cœur a ses limites. Elle avait épuisé sa force de compassion pour des mensonges. Elle traita Lionello de comédien, au moment qu’il disait vrai. Et après que la vérité fut révélée à elle, le reste de sa vie fut empoisonnée de remords.

La méchanceté de Lionello n’avait pas désarmé. Sans amour pour qui que ce fût, il ne pouvait supporter qu’un de ceux qui l’entouraient eût de l’amour pour quelque autre que pour lui; la jalousie était sa seule passion. Il ne lui suffisait pas d’avoir réussi à éloigner sa mère de Christophe; il eût voulu la contraindre à rompre l’intimité qui persistait entre eux. Déjà, il avait usé de son arme habituelle – la maladie – pour faire jurer à Grazia qu’elle ne se remarierait pas. Il ne se contenta point de cette promesse. Il prétendit exiger que sa mère n’écrivît plus à Christophe. Cette fois, elle se révolta; et cet abus de pouvoir achevant de la libérer, elle lui dit sur ses mensonges des mots d’une sévérité cruelle, qu’elle se reprocha plus tard comme un crime: car ils jetèrent Lionello dans une crise de fureur, dont il fut réellement malade. Il le fut d’autant plus que sa mère refusa d’y croire. Alors, il souhaita, dans sa rage, de mourir pour se venger. Il ne se doutait pas que ce souhait serait exaucé.

Quand le médecin laissa entendre à Grazia que son fils était perdu, elle resta comme frappée de la foudre. Il lui fallut pourtant cacher son désespoir, afin de tromper l’enfant, qui l’avait si souvent trompée. Il soupçonnait que c’était sérieux, cette fois; mais il ne voulait pas le croire; et ses yeux quêtaient dans les yeux de sa mère ce reproche de mensonge qui l’avait mis en fureur, alors qu’il mentait. Vint l’heure où il ne fut plus possible de douter. Alors, ce fut terrible pour lui et pour les siens: il ne voulait pas mourir!…

Lorsque Grazia le vit enfin endormi, elle n’eut pas un cri, pas une plainte; elle étonna par son silence; il ne lui restait plus assez de force pour souffrir; elle n’avait qu’un désir: s’endormir à son tour. Elle continua d’accomplir tous les actes de sa vie, avec le même calme, en apparence. Après quelques semaines, le sourire reparut même sur sa bouche, plus silencieuse. Personne ne se doutait de sa détresse. Christophe, moins que tout autre. Elle s’était contentée de lui écrire la nouvelle, sans rien lui dire d’elle-même. Aux lettres de Christophe, brûlantes d’affection inquiète, elle ne répondit pas. Il voulait venir: elle le pria de n’en rien faire. Au bout de deux ou trois mois, elle reprit avec lui le ton grave et serein, qu’elle avait, avant. Elle eût jugé criminel de se décharger sur lui du poids de sa faiblesse. Elle savait que l’écho de tous ses sentiments résonnait en lui, et qu’il avait besoin de s’appuyer sur elle. Elle ne s’imposait pas une contrainte douloureuse. C’était une discipline qui la sauvait. Dans sa lassitude de vie, deux seules choses la faisaient vivre: l’amour de Christophe, et le fatalisme qui, dans la douleur comme dans la joie, formait le fond de sa nature italienne. Ce fatalisme n’avait rien d’intellectuel: il était l’instinct animal, qui fait marcher la bête harassée, sans qu’elle sente sa fatigue, dans un rêve aux yeux fixes, oubliant les pierres du chemin et son corps, jusqu’à ce qu’il tombe. Le fatalisme soutenait son corps. L’amour soutenait son cœur. Sa vie personnelle était usée, elle vivait en Christophe. Pourtant, elle évitait, avec plus de soin que jamais, d’exprimer dans ses lettres l’amour qu’elle avait pour lui. Sans doute, parce que cet amour était plus grand. Mais aussi, parce que pesait par dessus le veto du petit mort, qui lui en faisait un crime. Alors, elle se taisait, elle s’obligeait à ne plus écrire, de quelque temps.

Christophe ne comprenait pas les raisons de ces silences. Parfois, il saisissait, dans le ton uni et tranquille d’une lettre, des accents inattendus où frémissait une passion refoulée. Il en était bouleversé; mais il n’osait rien dire; il était comme un homme qui retient son souffle et craint de respirer, de peur que l’illusion ne cesse. Il savait que, presque infailliblement, ces accents seraient rachetés, dans la lettre suivante, par une froideur voulue… Puis, de nouveau, le calme… Meeresstille

*

Georges et Emmanuel se trouvaient réunis chez Christophe. C’était un après-midi. L’un et l’autre étaient pleins de leurs soucis personnels: Emmanuel, de ses déboires littéraires, et Georges, d’une déconvenue dans un concours de sport. Christophe les écoutait avec bonhomie et les raillait affectueusement. On sonna. Georges alla ouvrir. Un domestique apportait une lettre, de la part de Colette. Christophe se mit près de la fenêtre, pour la lire. Ses deux amis avaient repris leur discussion; ils ne voyaient pas Christophe, qui leur tournait le dos. Il sortit de la chambre, sans qu’ils y prissent garde. Et quand ils le remarquèrent, ils n’en furent pas surpris. Mais comme son absence se prolongeait, Georges alla frapper à la porte de l’autre chambre. Il n’y eut pas de réponse. Georges n’insista point, connaissant les façons bizarres de son vieil ami. Quelques minutes après, Christophe revint. Il avait l’air très calme, très las, très doux. Il s’excusa de les avoir laissés, reprit la conversation où il l’avait interrompue, leur parlant de leurs ennuis avec bonté, et leur disant des choses qui leur faisaient du bien. Le ton de sa voix les émouvait, sans qu’ils sussent pourquoi.

Ils le quittèrent. Au sortir de chez lui, Georges alla chez Colette. Il la trouva en larmes. Aussitôt qu’elle le vit, elle accourut, demandant:

– Et comment a-t-il supporté le coup, le pauvre ami? C’est affreux!

Georges ne comprenait pas. Colette lui apprit qu’elle venait de faire porter à Christophe la nouvelle de la mort de Grazia.

Elle était partie, sans avoir eu le temps de dire adieu à personne. Depuis quelques mois, les racines de sa vie étaient presque arrachées; il avait suffi d’un souffle pour l’abattre. La veille de la rechute de grippe qui l’emporta, elle avait reçu une bonne lettre de Christophe. Elle en était attendrie. Elle eût voulu l’appeler auprès d’elle; elle sentait que tout le reste, que tout ce qui les séparait, était faux et coupable. Très lasse, elle remit au lendemain pour lui écrire. Le lendemain, elle dut rester alitée. Elle commença une lettre qu’elle n’acheva pas; elle avait le vertige, la tête lui tournait; d’ailleurs, elle hésitait à parler de son mal, elle craignait de troubler Christophe. Il était pris en ce moment par les répétitions d’une œuvre chorale et symphonique, écrite sur un poème d’Emmanuel: le sujet les avait passionnés tous deux, car c’était un peu le symbole de leur propre destinée: La Terre promise . Christophe en avait souvent parlé à Grazia. La première devait avoir lieu, la semaine suivante… Il ne fallait pas l’inquiéter. Grazia fit, dans sa lettre, allusion à un simple rhume. Puis, elle trouva que c’était encore trop. Elle déchira la lettre, et elle n’eut pas la force d’en recommencer une autre. Elle se dit qu’elle écrirait le soir. Le soir, il était trop tard. Trop tard pour le faire appeler. Trop tard même pour écrire… Comme la mort est pressée! Quelques heures suffisent à détruire ce qu’il a fallu des siècles pour former… Grazia eut à peine le temps de donner à sa fille l’anneau qu’elle portait au doigt, et elle la pria de le remettre à son ami. Elle n’avait pas été, jusque-là, très intime avec Aurora. À présent qu’elle partait, elle contemplait passionnément le visage de celle qui restait; elle pressait la main qui transmettrait son étreinte; et elle pensait avec joie:

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Jean-Christophe Tome X»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Jean-Christophe Tome X» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Passager
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Stefan Zweig - Romain Rolland
Stefan Zweig
Отзывы о книге «Jean-Christophe Tome X»

Обсуждение, отзывы о книге «Jean-Christophe Tome X» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x