André Gide - Isabelle
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Vous savez, votre petit papier ousque vous avez écrit votre promesse, il faut l’oublier parce qu’il n’y aurait plus personne ici pour vous recevoir. Mais ça me fait beaucoup de chagrin de ne pas vous revoir parce que je vous aimais bien. Mais je ne vous oublie pas.
Votre petit ami,
CASIMIR.
La mort de Monsieur et Madame Floche m’avait laissé assez indifférent, mais cette lettre maladroite et dépourvue me remua. Je n’étais pas libre en ce moment, mais je me promis, dès les vacances de Pâques, de pousser une reconnaissance jusqu’à la Quartfourche. Que m’importait qu’on ne pût m’y recevoir? Je descendrais à Pont-l’Évêque et louerais une voiture. Ai-je besoin d’ajouter que la pensée d’y retrouver peut-être la mystérieuse Isabelle m’y attirait autant que ma grande pitié pour l’enfant. Certains passages de cette lettre me restaient incompréhensibles; j’enchaînais mal les faits. L’attaque de la vieille, l’arrivée d’Isabelle à la Quartfourche, le départ de l’abbé, la mort des vieux à laquelle leur nièce n’assistait point, le départ de Mademoiselle Verdure… ne fallait-il voir là qu’une suite fortuite d’événements, ou chercher entre eux quelque rapport? Ni Casimir n’aurait su, ni l’abbé voulu m’en instruire. Force était d’attendre avril. Dès mon second jour de liberté, je partis.
À la station de Breuil, j’aperçus l’abbé Santal qui s’apprêtait à prendre mon train; je le hélai:
– Vous revoilà dans le pays, fit-il.
– Je ne pensais pas en effet y revenir si tôt.
Il monta dans mon compartiment. Nous étions seuls.
– Eh bien! Il y a eu du nouveau depuis votre visite.
– Oui; j’appris que vous desserviez à présent la cure du Breuil.
– Ne parlons pas de cela; et il étendait la main d’un geste que je reconnus. Vous avez reçu un faire-part?
– Et j’ai envoyé aussitôt mes condoléances à votre élève; c’est par lui que j’ai eu ensuite des nouvelles; mais il m’a peu renseigné. J’ai failli vous écrire pour vous demander quelques détails.
– Il fallait le faire.
– J’ai pensé que vous ne me renseigneriez pas volontiers, ajoutai-je en riant.
Mais, sans doute tenu à moins de discrétion que du temps où il était à la Quartfourche, l’abbé semblait disposé à parler.
– Croyez-vous que c’est malheureux, ce qui se passe là-bas? dit-il. Toutes les avenues vont y passer!
Je ne comprenais point d’abord; puis la phrase de Casimir me revint à la mémoire: «J’aide à abattre des arbres…»
– Pourquoi fait-on cela? demandai-je naïvement.
– Pourquoi? mon bon Monsieur. Allez donc le demander aux créanciers. Au reste ça n’est pas eux que ça regarde, et tout se fait derrière leur dos. La propriété est couverte d’hypothèques. Mademoiselle de Saint-Auréol enlève tout ce qu’elle peut.
– Elle est là-bas?
– Comme si vous ne le saviez pas!
– Je le supposais simplement d’après quelques mots de…
– C’est depuis qu’elle est là-bas que tout va mal. – Il se ressaisit un instant; mais cette fois le besoin de parler l’emporta; il n’attendait même plus mes questions et je jugeai plus sage de n’en point faire; il reprit:
– Comment a-t-elle appris la paralysie de sa mère? c’est ce que je n’ai pas pu m’expliquer. Quand elle a su que la vieille baronne ne pouvait plus quitter son fauteuil, elle s’est amenée avec son bagage, et Mme Floche n’a pas eu le courage de la mettre dehors. C’est alors que moi je suis parti.
– Il est très triste que vous ayez ainsi laissé Casimir.
– C’est possible, mais ma place n’est pas auprès d’une créature… J’oublie que vous la défendiez!…
– Je le ferais peut-être encore, Monsieur le curé.
– Allez toujours. Oui, oui; Mademoiselle Verdure aussi la défendait. Elle l’a défendue jusqu’au temps qu’elle ait vu mourir ses maîtres.
J’admirais que l’abbé eût à peu près complètement dépouillée cette élégance de langage qu’il revêtait à la Quartfourche; il avait adopté déjà le geste et le parler propres aux curés des villages normands. Il reprit, poursuivant son propos:
– À elle aussi ça a paru drôle de les voir mourir tous les deux à la fois.
– Est-ce que…?
– Je ne dis rien; – et il gonflait sa lèvre supérieure par vieille habitude, mais repartait tout aussitôt:
– N’empêche que dans le pays on jasait. Ça déplaisait de voir hériter la nièce. Et vous voyez qu’elle aussi, la Verdure, a jugé préférable de s’en aller.
– Qui reste auprès de Casimir?
– Ah! vous avez tout de même compris que sa mère n’est pas une société pour l’enfant. Eh bien! il passe presque tout son temps chez les Chointreuil, vous savez bien: le jardinier et sa femme.
– Gratien?
– Oui Gratien; qui voulait s’opposer à ce qu’on abattît des arbres dans le parc; mais il n’a pu empêcher rien du tout. C’est la misère.
– Les Floches n’étaient pourtant pas sans argent.
– Mais tout était mangé, du premier jour, mon bon Monsieur. Sur trois fermes de la Quartfourche, Madame Floche en possédait deux qu’on a vendues, il y a beau temps, aux fermiers. La troisième, la petite ferme des Fonds, appartient encore à la baronne; elle n’était plus affermée, Gratien en surveillait le faire-valoir; mais elle sera bientôt mise en vente avec le reste.
– La Quartfourche va être mise en vente!
– Par adjudication. Mais ça ne pourra pas se faire avant la fin de l’été. En attendant je vous prie de croire que la demoiselle profite. Il lui faudra bien finir par mettre les pouces; quand on aura déjà enlevé la moitié des arbres…
– Comment se trouve-t-il quelqu’un pour les lui acheter, si elle n’a pas le droit de les vendre?
– Ah! vous êtes jeune encore. Quand on vend à vil prix on trouve toujours acquéreur.
– Le moindre huissier peut empêcher cela.
– L’huissier s’entend avec l’homme d’affaires des créanciers, qui s’est installé là-bas et – il se pencha vers mon oreille – qui couche avec elle, puisqu’il vous plaît de tout savoir.
– Les livres et les papiers de Monsieur Floche? demandai-je, sans paraître ému par sa dernière phrase.
– Le mobilier du château et la bibliothèque feront l’effet d’une vente prochaine; ou pour parler mieux: d’une saisie. Là-bas, personne heureusement ne se doute de la valeur de certains ouvrages; sans quoi ceux-ci auraient disparu depuis longtemps.
– Un coquin peut surgir…
– À présent les scellés sont posés; n’ayez crainte; on ne les lèvera qu’à l’occasion de l’inventaire.
– Que dit de tout cela la baronne?
– Elle ne se doute de rien; on lui porte à manger dans sa chambre; elle ne sait seulement pas que sa fille est là.
– Vous ne dites rien du baron?
– Il est mort il y a trois semaines, à Caen, dans une maison de retraite où nous venions de le faire accepter.
Nous arrivions à Pont-l’Évêque. Un prêtre était venu à la rencontre de l’abbé Santal, qui prit congé de moi après m’avoir indiqué un hôtel et un loueur de voitures.
La voiture que je louai le lendemain me déposa à l’entrée du parc de la Quartfourche; il fut convenu qu’elle viendrait me reprendre dans une couple d’heures, après que les chevaux se seraient reposés dans l’écurie d’une des fermes.
Je trouvai la grille du parc grande ouverte; le sol de l’allée était abîmé par les charrois. Je m’attendais au plus affreux saccage et fus joyeusement surpris, à l’entrée, de reconnaître bourgeonnant le «hêtre à feuilles de pêcher», connaissance illustre; je ne réfléchis pas que sans doute il ne devait la vie qu’à la médiocre qualité de son bois; en avançant, je constatai que la hache avait déjà frappé les plus beaux arbres. Avant de m’enfoncer dans le parc, je voulus revoir le petit pavillon où j’avais découvert la lettre d’Isabelle; mais, suppléant la serrure brisée, un cadenas maintenait la porte (j’appris ensuite que les bûcherons serraient dans ce pavillon des outils et des vêtements). Je m’acheminai vers le château. L’allée que je suivais était droite, bordée de buissons bas; elle ne donnait pas sur la façade, mais sur le côté des communs; elle menait à la cuisine et, presque vis-à-vis de celle-ci, s’ouvrait la petite barrière du jardin potager; j’en étais encore assez éloigné lorsque je vis sortir du potager Gratien avec un panier de légumes; il m’aperçut, mais ne me reconnut pas d’abord; je le hélai; il vint à ma rencontre, et brusquement:
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