Ann Radcliffe - L’Italien
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– Où est, dit-il, le père Zampari? Je ne le vois plus ici. Tout à l’heure on m’a fait communier avec lui… pour nous réconcilier, disait-on… Ah! ah!
Il voulut rire, mais ce rire affreux ressemblait à un râle.
– S’il s’en est allé, qu’on le fasse revenir.
Un officier parla à une sentinelle qui sortit.
– Quelles sont les personnes que je vois autour de moi? demanda Schedoni. Qui est là, au pied de mon lit?
Vivaldi, abattu et perdu dans ses réflexions, fut rappelé à lui par la question du moine.
– C’est moi, répondit-il, moi, Vivaldi, qui suis venu sur votre demande. Qu’avez-vous à me dire?
Schedoni parut réfléchir; il porta ses regards sur le jeune homme et les en détourna ensuite en gardant le silence, comme s’il attendait… Enfin ses yeux égarés et vagues s’animèrent tout à coup, et il dit:
– Qui est-ce qui se glisse derrière moi dans l’obscurité?
– C’est moi, répondit le père Zampari qui venait d’entrer. Que voulez-vous de moi?
– Je veux, dit Schedoni en se soulevant, je veux que vous rendiez témoignage de la vérité que je vais déclarer.
Zampari et un inquisiteur qui l’accompagnait se placèrent d’un côté du lit, le marquis de l’autre et Vivaldi au pied. Après un moment de recueillement, Schedoni commença:
– Ce que j’ai à révéler ici se rapporte d’abord aux complots tramés contre l’honneur et le repos d’une jeune et innocente personne que le père Nicolas de Zampari, à mon instigation, a cruellement persécutée.
Zampari voulut l’interrompre; mais Vivaldi l’arrêta.
– Monsieur le marquis, poursuivit le confesseur, vous connaissez Elena Rosalba?
– J’ai entendu parler d’elle, répondit froidement le marquis.
– Eh bien, reprit Schedoni, on l’a calomniée auprès de vous. Jetez les yeux sur cet homme. Vous rappelez-vous ses traits?
Le marquis, ayant dévisagé le père Zampari, répondit:
– Oui, en effet, c’est une figure qu’on n’oublie pas aisément. Je me souviens de l’avoir vu plus d’une fois.
– Où l’avez-vous vu, monsieur le marquis?
– Chez moi, au palais, amené par vous-même.
– Cela est vrai, dit Schedoni.
– Comment osez-vous donc l’accuser de calomnie, reprit le marquis, quand vous avouez que c’est vous qui l’avez introduit chez moi?
– Ô ciel! s’écria Vivaldi. Ce moine, ce père Zampari est donc, comme je le soupçonnais, le calomniateur d’Elena?
Le père Zampari, loin de nier le fait, attachait impudemment un regard triomphant sur Schedoni, comme pour le défier de produire contre lui un chef d’accusation dont il ne fût pas complice lui-même.
– Eh quoi! poursuivit le jeune homme en s’adressant à Schedoni dans un élan de généreuse indignation, eh quoi, vous avouez que vous êtes vous-même le premier auteur de ces infâmes calomnies, vous qui naguère vous êtes déclaré le père d’Elena!…
À peine eut-il laissé échapper ces derniers mots qu’il eût voulu les retenir. En effet, il vit le marquis pâlir. Jusque-là il avait évité de lui apprendre qu’Elena avait été reconnue pour la fille de Schedoni. Il comprit qu’une découverte si brusque en un tel moment pouvait renverser ses espérances et dégager le marquis de la promesse qu’il avait faite à sa femme mourante. L’étonnement du marquis peut aisément s’imaginer: il jetait les yeux tantôt sur son fils, comme pour lui demander une explication, tantôt sur Schedoni avec un surcroît d’horreur.
– Écoutez-moi, cria Schedoni, surmontant son abattement par la force de sa volonté.
Il s’arrêta un moment, comme épuisé par cet effort, puis il reprit:
– J’ai déclaré et je déclare ici de nouveau, et solennellement, qu’Elena Rosalba, ainsi nommée je le suppose pour la dérober à mes recherches, est ma fille.
Vivaldi, plein d’anxiété, garda le silence, mais le marquis prit la parole:
– Ainsi, dit-il, c’est pour me faire entendre la justification de votre fille que vous m’avez fait venir ici? Mais que la signora Rosalba soit innocente ou coupable que m’importe à moi?
– Elle appartient à une noble maison, repartit fièrement Schedoni en se redressant sur son lit. Vous voyez en moi le dernier des comtes de Bruno.
Le marquis sourit d’un air de mépris.
– Terminons, dit-il, les difficultés. Je vois qu’on m’a fait appeler ici pour une affaire qui ne me regarde pas.
Avant que Schedoni pût répliquer, il se disposait à quitter la chambre lorsqu’il fut arrêté par le trouble et le désespoir de son fils. Il consentit donc à écouter le confesseur qui ajouta que la justification d’Elena n’était pas le seul objet de cette entrevue. Puis, en présence de deux officiers du tribunal venus là comme témoins et du greffier de l’Inquisition, il se prépara à faire sa nouvelle déposition. On apporta une torche qui éclaira tous les acteurs de cette lugubre scène et qui découvrit aux yeux des assistants la figure hâve et décharnée du sinistre dominicain, dont la mort semblait déjà s’être emparée. Il demeura quelques instants le coude appuyé sur son oreiller, les yeux fermés, et paraissant en proie à une lutte intérieure. Enfin, comme s’il eût fait un violent effort sur lui-même, il énuméra en détail tous les artifices qu’il avait employés contre Vivaldi. Il s’avoua lui-même comme l’accusateur anonyme qui avait dénoncé le jeune homme au Saint-Office et déclara que le procès d’hérésie qu’il lui avait fait susciter reposait sur des bases fausses et des rapports calomnieux.
Au moment où se confirmaient les soupçons de Vivaldi sur le véritable auteur des poursuites dont il s’était vu l’objet, il remarqua que cette accusation n’était pas celle qu’on avait élevée contre lui, à la chapelle de Saint-Sébastien, et dans laquelle Elena était impliquée. Il demanda l’explication de cette différence. Schedoni la donna en répondant que les personnes qui l’avaient arrêté dans la chapelle de Saint-Sébastien n’étaient pas de véritables officiers de l’Inquisition et que l’ordre d’arrestation, motivé par l’enlèvement d’une religieuse, avait été forgé par lui-même afin que les gens qu’il avait apostés pussent s’emparer d’Elena sans redouter l’opposition des respectables religieux qui l’entouraient.
Cette déposition ayant été recueillie par le greffier et signée par l’inquisiteur et les deux officiers du tribunal, Vivaldi vit son innocence proclamée par l’homme même qui l’avait précipité dans de si grands dangers. Et le marquis, impatient de quitter ce lieu, pria l’inquisiteur de faire déposer la déclaration de Schedoni sur le bureau du Saint-Office afin que l’innocence de son fils fût constatée et qu’il pût recouvrer sa liberté sur-le-champ. Il demanda en outre une copie de cet acte, signé des mêmes témoins. Pendant que le marquis l’attendait, Vivaldi pressa Schedoni de lui donner de nouveaux éclaircissements sur la naissance d’Elena; mais celui-ci ne put que répéter ce qu’il avait déjà dit au sujet du portrait qui avait amené cette découverte. Pendant cette explication, les regards du jeune homme tombèrent sur le visage du père Zampari qui se tenait un peu en arrière des assistants en fixant sur le moribond des yeux pleins d’une méchanceté infernale. Il frémit en retrouvant en lui la figure effrayante du moine des ruines de Paluzzi, bien capable sans doute d’avoir trempé dans tous les crimes commis par Schedoni. Il se rappela alors la prédiction que cet homme lui avait faite de la mort de la signora Bianchi. Les soupçons de Vivaldi sur la cause de cette mort lui revenant tout à coup à l’esprit, il somma le confesseur, qui n’avait plus qu’un moment à vivre, de déclarer ce qu’il savait sur ce sujet. Le moribond protesta solennellement qu’il était innocent de cette mort et, tout en parlant, il lança un regard terrible au père Zampari qui se détourna dans l’ombre en se cachant le visage.
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