Ann Radcliffe - L’Italien

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– Ah! s’écria Béatrice, mes yeux me trompent-ils? Quelle étrange ressemblance, sainte Vierge! J’ai peine à me soutenir…

Sœur Olivia, qui s’était tournée vers Elena et la regardait fixement, parut en proie à un sentiment profond, comme si elle hésitait entre un doute ou une espérance. Montrant la jeune fille, elle murmura d’une voix sourde et à peine articulée:

– Béatrice, je vous en conjure, dites-moi si elle est… si c’est elle qui…

Et elle ne put achever.

Béatrice, occupée à la considérer, s’écria au lieu de lui répondre:

– Madame la comtesse! Oui, c’est vous! C’est bien vous! Au nom du ciel, madame, comment êtes-vous ici? Oh! quelle joie vous avez dû éprouver à vous retrouver l’une près de l’autre!

Elena cherchait le sens de ces paroles, quand elle se sentit pressée contre le sein de la religieuse qui les avait mieux comprises et qui l’entourait de ses bras tremblants. Cela qui la déroutait un peu excita l’étonnement de Béatrice.

– Est-il possible, dit-elle, que vous ne vous soyez pas encore reconnues?

– Mais, mon Dieu, de quelle reconnaissance, parle-t-elle? dit la jeune fille à sœur Olivia. Déjà, il y a peu de temps que j’ai retrouvé mon père… Mais vous! Ah! dites-moi de quel nom je dois vous appeler!

L’étonnement suspendit les émotions de sœur Olivia, tandis qu’Elena, confuse d’avoir trahi le secret de Schedoni, gardait un silence embarrassé. Mais la religieuse, passant de la surprise à l’expression d’une profonde douleur, dit à Elena en la tenant embrassée:

– Votre père, dites-vous? Non, mon enfant, non, votre père n’est plus.

Elena, au comble de la stupeur, cessa de rendre à sœur Olivia ses caresses. Elle la considérait d’un air égaré et murmura, enfin, comme si elle sortait d’un songe:

– Ai-je bien compris? Ai-je bien ma raison? Est-ce donc ma mère que je vois?

– Oui, répondit sœur Olivia d’un accent solennel. Oui, c’est ta mère et sa bénédiction est avec toi!

Elena tomba dans les bras de sa mère qui s’efforça de calmer son agitation, quoique dominée elle-même par mille émotions nouvelles. Longtemps elles ne purent l’une et l’autre s’exprimer que par des mots entrecoupés et par des larmes de tendresse et de joie. Enfin sœur Olivia, redevenue maîtresse d’elle-même, demanda des nouvelles de sa sœur, la signora Bianchi. Le silence et les pleurs d’Elena lui répondirent. Sœur Olivia, vivement affectée de cette nouvelle, avoua qu’elle s’y attendait n’ayant reçu aucune réponse de sa sœur à la lettre où elle lui annonçait sa prochaine arrivée au couvent de la Pietà.

– Hélas, dit Béatrice, je m’étonne que madame l’abbesse ne vous ait pas appris cette triste nouvelle. Elle la savait bien, car ma pauvre maîtresse est enterrée dans son église. Quant à la lettre, je l’ai apportée ici pour la remettre à la signora Elena.

– Madame l’abbesse, répondit sœur Olivia, n’est pas instruite de notre parenté, et j’ai des raisons pour la lui cacher encore quelque temps. Vous-même, ma chère enfant, vous ne devez être ici que mon amie jusqu’à ce que j’aie fait quelques recherches dont dépend ma tranquillité.

Sœur Olivia pressa ensuite Elena d’expliquer les paroles qui lui étaient échappées sur la découverte qu’elle aurait faite de son père, et mit ainsi la jeune fille dans une grande perplexité. Elena en avait déjà trop dit pour garder le secret que Schedoni avait exigé d’elle; elle vit bien qu’il fallait donner à sœur Olivia une explication complète. Dès que Béatrice se fut retirée, elle répéta ce qu’elle avait dit, c’est que son père vivait encore. Et comme sœur Olivia stupéfaite répondait par le récit des derniers moments du comte de Bruno, son époux, Elena, pour la convaincre, rappela quelques circonstances de sa dernière entrevue avec Schedoni et prit dans un tiroir le portrait qu’il lui avait dit être le sien. Mais sœur Olivia y eut à peine jeté un coup d’œil qu’elle pâlit et tomba sans connaissance.

Les soins empressés de sa fille lui rendirent bientôt l’usage de ses sens, et elle demanda à revoir le portrait. Elena, qui attribuait cet évanouissement au saisissement de la surprise et de la joie, lui remit l’image sous les yeux, en l’assurant de nouveau, non seulement que le comte vivait, mais encore qu’il était à Naples et qu’elle le reverrait sans doute avant la fin de la journée. Car, dit-elle, elle avait envoyé un messager à son père pour le conjurer de venir sur-le-champ afin de jouir du bonheur de se retrouver en famille.

En annonçant à sa mère la prochaine arrivée de Schedoni, Elena s’attendait à voir sur la physionomie de celle-ci une expression de joie et de tendresse; quel ne fut pas son étonnement quand elle n’y lut que le désespoir et l’effroi et qu’elle entendit sa mère s’écrier avec épouvante:

– S’il me voit, je suis perdue! Ah! malheureuse Elena, ton imprudence me sera fatale. Ce portrait n’est pas celui du comte de Bruno, mon mari et ton père; c’est celui de son frère Marinella, l’homme cruel qui…

Elle s’arrêta, craignant d’en avoir trop dit; mais Elena, que la surprise avait d’abord rendue muette, la pressa de lui expliquer la cause de son désespoir.

– J’ignore, dit sœur Olivia, comment ce portrait est tombé entre tes mains; mais, encore une fois, c’est celui du comte Ferando de Marinella, frère de mon époux et mon…

Elle voulait dire: «et mon second mari». Mais ce mot ne put sortir de sa bouche.

– Je ne saurais, continua-t-elle, en dire davantage en ce moment. Ce qu’il faut d’abord, c’est trouver un moyen d’éviter l’entrevue que tu m’as ménagée et cacher à cet homme, s’il est possible, que j’existe encore.

Comme elle achevait ces mots, le messager revint avec la lettre. Le père Schedoni, lui avait-on dit, était en pèlerinage, prétexte que les moines de Spirito Santo donnaient à son absence pour sauver l’honneur de leur couvent et cacher son arrestation. Sœur Olivia, affranchie de ses craintes, promit à Elena de lui donner des détails sur sa famille. Mais ce ne fut qu’au bout de quelques jours qu’elle se trouva assez maîtresse d’elle-même pour rassembler tous ses souvenirs. La première partie de son récit concordait parfaitement avec la déposition du père Ansaldo; mais ce qui va suivre n’était connu que d’elle-même, de sa sœur, la signora Bianchi, d’un médecin et d’un domestique de confiance qui l’avait aidée dans l’exécution de son plan.

On a vu plus haut que le comte Ferando de Marinella, devenu comte de Bruno par le meurtre de son frère, avait fui aussitôt après celui de sa femme. La malheureuse comtesse, privée de sentiment, fut transportée dans sa chambre. Là, on reconnut que sa blessure n’était pas mortelle; mais l’atroce attentat dont elle venait d’être victime la décida à profiter de l’absence de son mari pour se soustraire à sa tyrannie, sans le dénoncer à la justice et sans couvrir d’infamie le nom qu’elle avait deux fois porté. Elle quitta sa demeure pour toujours, avec l’aide des trois personnes désignées plus haut, et se retira dans une partie reculée du royaume de Naples, au couvent de San Stefano, tandis qu’on lui faisait des funérailles magnifiques. La signora Bianchi, après la fuite de sa sœur, vint habiter quelque temps dans une maison qu’elle possédait assez près du couvent, avec la fille de la comtesse et du premier comte de Bruno et une autre fille, née du second mariage de sa sœur avec Marinella. À cette époque, Elena était âgée de deux ans et l’autre enfant encore au berceau. Celle-ci mourut dans l’année. C’était elle que Schedoni avait cru retrouver dans Elena. Car forcé de se cacher aux yeux de la signora Bianchi, il avait ignoré la mort de sa fille, et son erreur fut confirmée lorsque Elena lui dit que le portrait qu’elle avait sur elle était celui de son père. Elle avait trouvé cette miniature dans le cabinet de sa tante, peu de temps après la mort de cette dernière; et, voyant au dos du portrait le nom du comte de Bruno, elle l’avait porté constamment depuis ce jour avec le pieux respect de la tendresse filiale.

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