Ann Radcliffe - L’Italien

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La signora Bianchi, en apprenant à Elena le secret de sa naissance, ne pouvait, sans manquer de prudence, lui révéler que sa mère vivait encore. C’était là ce qu’elle voulait lui apprendre à ses derniers moments; mais la soudaineté de sa mort avait prévenu cette explication.

Ferando de Marinella, depuis la mort de son frère et jusqu’à l’assassinat de la comtesse, avait vu s’accroître encore le désordre de ses affaires, de sorte qu’après sa fuite, les revenus des débris de son patrimoine furent saisis par ses créanciers. C’est ainsi qu’Elena se trouva complètement à la charge de sa tante dont la fortune modique avait déjà été ébréchée par la dot payée pour sa sœur au couvent de San Stefano et par l’acquisition de la villa Altieri.

Devenue sœur Olivia et consacrant sa vie aux pratiques de la religion, la comtesse avait passé assez paisiblement les premières années de sa retraite, malgré les regrets que causait à sa tendresse maternelle la privation des caresses de sa fille. Elle entretenait cependant une correspondance avec sa sœur, et elle y puisait quelque consolation, jusqu’au jour où le silence de la signora Bianchi lui causa de cruelles larmes. Plus tard, lorsqu’elle vit Elena au couvent de San Stefano, elle fut frappée d’une certaine ressemblance entre cette jeune fille et son premier mari; mais comment supposer, vu les circonstances dont s’accompagnaient cette rencontre, que cette étrangère pût être sa fille? Le surnom de Rosalba avait aussi donné le change à ses idées. Que se fût-il passé dans son âme si on lui eût dit que sa généreuse pitié pour une inconnue deviendrait le salut de sa propre fille!… car il est digne de remarque que les vertus de sœur Olivia, inspirées par l’humanité, l’avaient portée à protéger sans le savoir la liberté et la vie de son enfant, tandis que les vices de Schedoni l’avaient poussé aussi sans qu’il le sût à faire périr sa nièce; si bien que le ciel semblait faire tourner au triomphe de l’une et à la confusion de l’autre les moyens que tous deux employaient aveuglément, suivant que ces moyens étaient généreux ou pervers.

XXIII

Lorsque la marquise s’était vue à toute extrémité, bourrelée de remords et assaillie de terreurs, elle avait envoyé chercher un confesseur dans l’espoir de soulager sa conscience. La première condition que le prêtre attacha au pardon qu’elle implorait fut qu’elle réparât de tout son pouvoir le mal qu’elle avait fait aux autres et qu’elle rendît le bonheur à ceux qu’elle avait persécutés. Déjà sa conscience lui avait dicté cette résolution. Aussi, au moment d’entrer au tombeau, témoigna-t-elle autant d’empressement à favoriser le mariage de Vivaldi et d’Elena qu’elle avait montré d’ardeur à y mettre obstacle. Elle fit donc venir le marquis près de son lit de mort, lui avoua le complot qu’elle avait tramé contre l’honneur et la liberté d’Elena et le conjura de consentir au bonheur de leur fils. Mais le marquis, malgré l’horreur que lui causa la révélation des artifices et des cruautés de sa femme, résista à ses instances jusqu’à ce que le violent désespoir où il la vit en proie, au moment de rendre le dernier soupir, l’emportât sur ses répugnances. Il promit donc solennellement, en présence du confesseur, qu’il ne s’opposerait plus au mariage si son fils persistait dans son attachement pour la jeune fille. Cette promesse calma la marquise qui mourut en le remerciant.

Au surplus, il ne paraissait guère probable que le marquis fût de longtemps mis en demeure de remplir l’engagement pris par lui à contrecœur; car toutes les recherches qu’on avait faites jusqu’alors sur le sort de Vivaldi avaient été infructueuses. Le malheureux père pleurait déjà son fils comme mort. Toute sa maison désolée était prête à en prendre le deuil, lorsqu’une nuit on fut réveillé par de violents coups de marteau frappés à la grande porte. Un moment après, on entendit dans l’antichambre une voix qui criait:

– Où est M. le marquis? Il faut que je le voie, tout de suite; il me pardonnera de le déranger quand il saura pourquoi!

Et avant que le marquis, prévenu, pût donner aucun ordre, Paolo était devant lui, effaré, hors d’haleine et ses habits en lambeaux. À cette vue, le marquis, se préparant à recevoir de mauvaises nouvelles, n’avait pas la force de lui en demander; mais les questions n’étaient pas nécessaires, et Paolo, sans préambule ni détours, lui apprit que son fils était à Rome dans les prisons de l’Inquisition.

Une nouvelle si terrible et si inattendue paralysa un instant toutes les facultés du marquis. Quelle résolution devait-il prendre? Lorsqu’il fut un peu remis de son trouble, il comprit la nécessité de partir pour Rome le plus tôt possible; il était sage cependant de consulter quelques amis dont les relations avec Rome lui procureraient certains moyens de succès. En attendant, il donna des ordres pour son prochain départ et il envoya Paolo se reposer. Mais le fidèle serviteur était trop agité pour chercher et trouver le sommeil, quoique à présent il n’eût plus rien à craindre. Un des gardiens de la geôle de l’Inquisition, trop humain pour son emploi, avait projeté de s’en affranchir par la fuite. Il avait fait part de ce dessein à Paolo, dont le bon naturel avait gagné sa confiance et son affection, et tous deux avaient si bien combiné leur plan qu’ils le menèrent à bonne fin, malgré l’imprudence de Paolo qui faillit le faire échouer en voulant tenter de délivrer son maître.

Le marquis partit le lendemain matin avec Paolo, que le danger qu’il courait en reparaissant à Rome n’empêcha pas de suivre le vieillard. Le rang et le crédit de ce seigneur à la cour de Naples secondaient auprès du Saint-Office le succès de ses démarches pour la liberté de son fils. En outre, il pouvait compter sur l’appui d’un ancien ami, le comte de Maro, tout-puissant à Rome. Cependant les sollicitations du marquis ne produisirent pas sur-le-champ l’effet qu’il en attendait et il s’écoula une quinzaine avant qu’il pût voir son fils. Lors de cette entrevue, la tendresse paternelle écarta tout fâcheux retour sur le passé; la situation de Vivaldi, encore souffrant de la blessure qu’il avait reçue à Celano et languissant en prison, réveilla toute la sensibilité du marquis. Il pardonna à son fils et parut disposé à lui rendre le bonheur, s’il pouvait lui faire rendre la liberté. Le jeune homme, en apprenant la mort de sa mère, versa des larmes sincères. La noirceur des projets de la marquise n’était pas venue à sa connaissance; et, quand il sut qu’à son lit de mort elle avait souhaité et voulu son bonheur, le remords des chagrins qu’il lui avait causés excita dans son cœur des angoisses telles qu’il ne fallut rien moins pour les apaiser que le souvenir des traitements dont Elena avait été menacée à San Stefano.

Depuis trois semaines déjà que le marquis était à Rome, il n’avait encore obtenu aucune réponse décisive du Saint-Office, lorsqu’il fut invité par le tribunal à se rendre à la prison de Schedoni. Il lui paraissait bien pénible de se retrouver avec un homme qui avait fait tant de mal à sa famille, mais il ne pouvait se refuser à cette entrevue. À l’heure indiquée, on le conduisit d’abord à la chambre de Vivaldi et, de là, tous deux se rendirent à celle de Schedoni, accompagnés par deux officiers de l’Inquisition. À leur entrée, le confesseur, qui était étendu sur un lit, souleva la tête pour adresser un léger salut au marquis. Son visage, éclairé par le peu de lumière qui tombait au travers de la double grille de sa prison, avait une expression effrayante; ses yeux caves, son teint livide, et tous ses traits affaissés portaient l’empreinte d’une mort prochaine.

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