Ann Radcliffe - L’Italien
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Cela dit, il sortit et Vivaldi ne fit aucun effort pour le retenir. Ces menaces étaient terribles, sans doute, mais ce qui occupait alors la pensée du jeune homme ce n’était pas l’avenir; c’était le présent: la perte d’Elena. Cet intérêt pressant le conduisit chez sa mère. Cette seconde épreuve fut bien différente de la précédente. Le regard de Vivaldi, rendu plus pénétrant par l’amour et la jalousie, plongea jusqu’au fond du cœur de la marquise, en dépit de la dissimulation de celle-ci, et le fils démêla autant d’hypocrisie chez sa mère qu’il avait reconnu de franchise chez son père. Mais pouvait-il en attendre plus?
Restait à rechercher la part de Schedoni dans ces complots. Qu’il eût concouru à l’enlèvement d’Elena, Vivaldi n’en doutait pas; mais il était moins assuré que ce fût le moine des ruines de Paluzzi. En sortant de chez la marquise, il se rendit au couvent de Spirito Santo et demanda le père Schedoni. Le frère qui lui ouvrit lui dit que ce religieux était dans sa cellule, et il lui en indiqua la porte, qui donnait sur le dortoir.
Vivaldi arriva au dortoir sans avoir rencontré âme qui vive, mais en y entrant il entendit une voix plaintive qui semblait venir de la porte qu’on lui avait indiquée. Il frappa doucement, et le silence se rétablit. Il frappa de nouveau et, comme personne ne répondait, il se hasarda à ouvrir la porte; il parcourut des yeux la cellule, où ne pénétrait qu’un jour sombre, et n’y vit personne. La chambre n’avait guère d’autre meuble qu’un matelas, une chaise, une table, un crucifix, quelques livres de dévotion – dont un ou deux imprimés en caractères inconnus – et divers instruments de pénitence, ou plutôt de torture, dont la vue fit frémir Vivaldi quoiqu’il n’en connût qu’imparfaitement l’usage. Il redescendit dans la cour. Là, le frère portier lui dit que, si le père Schedoni n’était pas dans sa chambre, il devait être à l’église.
– L’avez-vous vu rentrer hier soir? demanda brusquement Vivaldi.
– Oui, sans doute, répondit le frère avec quelque surprise. Il est rentré pour les vêpres.
– En êtes-vous bien sûr, mon ami? Êtes-vous certain qu’il ait couché au couvent la nuit dernière?
– Et qui êtes-vous, monsieur, dit le frère scandalisé, pour me poser une pareille question? Vous ignorez apparemment les règles de notre maison: sachez qu’un religieux ne peut passer la nuit hors du couvent sans encourir une peine sévère. Or, le père Schedoni est plus incapable que qui que ce soit de violer ainsi les lois de la communauté. C’est un de nos plus pieux cénobites; il en est peu qui puissent marcher sur ses traces dans la voie de la pénitence. C’est un saint. Lui! passer la nuit dehors! Allez, monsieur, c’est à l’église que vous le trouverez.
Vivaldi ne s’arrêta pas à répondre, mais il traversa la cour en se disant, pensant à Schedoni: «Hypocrite! je saurai te démasquer.» L’église était déserte comme la cour, et il y régnait un morne silence. Alors qu’il marchait le long d’un des bas-côtés, il aperçut, à la demi-clarté que laissaient passer les vitraux de couleur, un religieux debout et immobile. Il s’avança vers lui. Le moine, sans l’éviter, sans même détourner les yeux pour voir qui s’approchait, demeura dans la même attitude. Sa taille élevée et sa figure maigre rappelaient Schedoni; et Vivaldi, regardant avec attention, reconnut, sous le capuchon baissé, la physionomie dure et pâle du confesseur.
– Enfin, mon père, je vous trouve! lui dit-il. Je voudrais vous parler en particulier, et ce lieu n’est pas convenable à notre entretien.
Schedoni ne répondit rien, et Vivaldi, le regardant de nouveau, remarqua que ses traits étaient comme pétrifiés et ses yeux obstinément fixés vers le sol. On aurait dit que les paroles qu’il lui avait adressées ne parvenaient pas jusqu’à son esprit. Le jeune homme éleva la voix et répéta ce qu’il venait de dire, mais sans plus de succès que la première fois: pas un muscle du visage du religieux n’avait frémi.
– Que signifie cette comédie? s’écria le jeune homme impatienté. Votre calme affecté ne vous sauvera pas. Vous êtes découvert, et vos artifices me sont connus. Faites sur-le-champ ramener Elena Rosalba chez elle, ou dites-moi le lieu où vous l’avez fait conduire.
Schedoni garda le même silence et la même impassibilité. Le respect pour son caractère religieux et pour le lieu où il se trouvait empêcha seul Vivaldi de porter la main sur le moine pour le forcer à répondre. Mais il laissa éclater son indignation.
– Je sais maintenant, vous dis-je, reprit-il, que vous êtes l’auteur de tous mes maux. C’est vous qui m’avez prédit tant de malheurs qui ne se sont que trop réalisés; c’est vous qui m’avez annoncé la mort de la signora Bianchi.
Le moine tressaillit et fronça les sourcils.
– C’est vous qui m’avez appris le départ d’Elena, qui m’avez attiré dans la prison de la forteresse de Paluzzi. Ah! je vous connais et je vous ferai connaître au monde. Je vous arracherai le masque d’hypocrisie qui vous couvre et je révélerai à tout votre ordre vos odieuses manœuvres.
Schedoni avait repris son calme habituel. La vue de ce maintien paisible et de ces regards baissés exaspéra le jeune homme.
– Malheureux! s’écria-t-il, rends-moi Elena. Dis-moi au moins où elle est. Parle! Ah! je te forcerai bien à parler!
Comme il exhalait ainsi sa colère en accents et en gestes passionnés, plusieurs religieux furent attirés par le bruit. En voyant la violence du jeune homme opposée à la tranquillité de Schedoni, l’un d’eux s’avança et, retenant Vivaldi par son habit:
– Que faites-vous? lui dit-il. Ne voyez-vous pas la sainte méditation dans laquelle il est plongé? Sortez de l’église pendant que vous le pouvez encore; vous ne savez pas à quel traitement vous vous exposez.
– Je ne sortirai pas d’ici, répondit Vivaldi, avant que cet homme n’ait répondu à mes questions. Je le répète: où est Elena Rosalba?
Et comme le confesseur demeurait toujours impassible:
– Ceci passe toute croyance! s’écria le jeune homme. Il n’y a pas de patience qui puisse y tenir. Parle, réponds-moi: connais-tu le couvent de Santa Maria del Pianto? Connais-tu le confessionnal des Pénitents Noirs? Te souviens-tu de cette terrible soirée où un crime y fut confessé?…
Schedoni poussa un cri terrible et, fixant sur Vivaldi un regard dont la rage eût voulu être mortelle:
– Loin d’ici! s’écria-t-il, loin d’ici, sacrilège jeune homme! Frémis des suites de ton impiété!
Puis il s’éloigna brusquement du côté du cloître, et disparut comme une ombre. Vivaldi voulut le suivre, mais il fut arrêté par les moines qui l’entouraient. Irrités par ses discours, ceux-ci le menacèrent, s’il ne sortait du couvent à l’instant même, de l’y retenir, de l’y emprisonner et de lui faire subir les châtiments réservés à quiconque insulte un religieux et le trouble dans ses pratiques de pénitence. Et comme il résistait:
– Conduisons-le au père abbé, s’écria un moine furieux. Jetons-le dans la prison.
Mais, puisant des forces dans son indignation, Vivaldi se tira de leurs mains, sortit de l’église et s’élança dans la rue.
Il arriva chez lui dans un état digne de pitié. Un étranger l’aurait plaint, mais sa mère se montra insensible. Elle triomphait au contraire du succès des plans concertés avec son confesseur et secondés par l’abbesse de San Stefano, avec qui elle était liée. Quelle apparence dès lors qu’elle se laissât toucher par les larmes de son fils et qu’elle renonçât à une entreprise si bien conçue et si heureusement engagée? Vivaldi le comprit et quitta la marquise dans un état d’abattement voisin du désespoir.
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