Ann Radcliffe - L’Italien
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La surprise avait empêché l’abbesse d’interrompre ces paroles si hardies. Jamais on ne lui avait tenu tête avec cette fermeté.
– Sortez! fut le seul mot qu’elle put dire en se levant avec impatience de son fauteuil.
Elena, reconduite à sa cellule, se mit à repasser en esprit sa conduite avec l’abbesse et ne put se repentir de la franchise avec laquelle elle avait défendu ses droits. Elle s’applaudit de ne pas s’être oubliée un instant, soit en se laissant emporter par son indignation, soit en se laissant abattre par la crainte. Elle résolut d’éviter désormais toutes les scènes du même genre et de repousser par le silence les injures auxquelles elle pourrait être exposée. Des trois maux entre lesquels elle avait à choisir, sa captivité, quelque douloureuse qu’elle fût, lui semblait de beaucoup préférable au mariage dont on la menaçait ou aux vœux perpétuels qu’on voulait lui arracher. Ce fut donc à la résignation qu’elle essaya d’habituer son âme. Depuis son entrevue avec l’abbesse, on l’avait rigoureusement tenue séquestrée dans sa cellule; mais, le soir du cinquième jour, on lui permit d’assister aux vêpres. En traversant le jardin pour se rendre à l’église, elle éprouva une sensation de volupté infinie à respirer librement l’air frais et à reposer ses yeux sur le feuillage et sur les fleurs. Elle suivit les religieuses à l’office, et se trouva placée au milieu des novices. Les chants religieux émurent son cœur et relevèrent ses esprits. Parmi les voix qui la charmaient, une surtout fixa son attention. À ses accents qui tantôt s’élevaient avec les accords solennels de l’orgue, et tantôt l’adoucissaient en se mêlant au chant timide des autres religieuses, Elena, prise de sympathie pour l’âme que cette mélodie semblait révéler, chercha parmi ses compagnes, celle qui répondait le mieux à l’idée qu’elle s’en était faite. Elle remarqua alors, à quelque distance, une religieuse agenouillée au-dessous d’une lampe qui l’éclairait à demi, et dont la figure et le maintien lui parurent d’accord avec le chant expressif qui l’avait si vivement frappée. Son voile était assez léger pour laisser entrevoir la beauté de ses traits; ses yeux levés au ciel et son attitude recueillie exprimaient une ardente dévotion. L’hymne achevé, elle se leva et, bientôt après, Elena put la contempler sans voile et tout à fait éclairée par la lampe. Elle crut démêler sur ses traits pâles, où la langueur avait succédé aux élans de la piété, le sentiment du désespoir plutôt que celui de la résignation. Mais cette idée même, qui lui faisait supposer une situation pareille à la sienne, redoublait sa sympathie pour la religieuse. À la sortie de l’église, comme ladite religieuse passait près d’elle, la jeune fille lui jeta un regard si doux et si expressif qu’elle s’arrêta et regarda à son tour la nouvelle venue. Une faible rougeur colora un moment ses joues; elle parut émue et tint quelque temps ses regards fixés sur Elena; mais, obligée de suivre la procession, elle lui adressa un sourire d’adieu qui exprimait la plus tendre pitié. Elena la suivit des yeux jusqu’à la porte qui conduisait à l’appartement de l’abbesse et, quand elle fut elle-même rentrée chez elle, elle s’informa de son nom.
– Voudriez-vous parler de sœur Olivia? lui demanda sœur Marguerite, la religieuse qui la raccompagnait.
– Elle est d’une figure bien agréable.
– Sans doute, répondit sœur Marguerite d’un air pincé, mais nous avons beaucoup de sœurs aussi jolies.
– Elle n’est plus, il est vrai, de la première jeunesse, reprit Elena, mais elle en a encore toutes les grâces et elle y joint une dignité…
– Si vous voulez dire qu’elle est d’âge moyen, reprit aigrement sœur Marguerite, ce doit être sœur Olivia, car nous sommes presque toutes plus jeunes qu’elle.
Elena porta involontairement ses yeux sur la religieuse qui parlait ainsi; elle vit une figure maigre et jaune, annonçant à peu près une fille de cinquante ans, et put à peine cacher sa surprise en retrouvant une si misérable vanité sous un extérieur si grave, à l’ombre du cloître, au milieu de passions refroidies. Sœur Marguerite, jalouse de l’éloge de sœur Olivia, refusa de répondre à de nouvelles questions et enferma Elena dans sa cellule. Le jour suivant, on permit encore à la prisonnière d’assister aux vêpres, et elle se sentit ranimée par l’espoir de revoir sa religieuse préférée. Elle l’aperçut en effet agenouillée au même endroit et faisant sa prière, avant que le service ne fût commencé. Elena contint avec peine son impatience. Quand la religieuse se fut levée, elle fixa sur Elena ses regards attendris, accompagnés d’un sourire si expressif que l’orpheline, oubliant le lieu où elle se trouvait, voulut quitter sa place pour s’approcher d’elle. Mais, à ce mouvement, la religieuse rabattit son voile, en une espèce de reproche qu’Elena comprit; aussi eût-elle la prudence de se tenir à sa place pendant toute la cérémonie. Après l’office, comme on sortait de l’église, sœur Olivia passa sans paraître faire attention à elle; aussi Elena, contristée de cette indifférence, rentra-t-elle dans sa chambre tout abattue. Devait-elle donc renoncer à une sympathie si touchante et dont l’idée seule la consolait dans sa prison? Pendant qu’elle rêvait ainsi, elle fut distraite par le pas léger d’une personne qui s’approchait de sa cellule. La porte s’ouvrit, et elle vit entrer sœur Olivia. Tout émue, elle se leva pour aller à sa rencontre, et la religieuse lui tendit une main qu’elle serra affectueusement dans les siennes.
– Vous n’êtes pas accoutumée aux privations ni à notre mauvaise viande, dit sœur Olivia d’un ton de compassion, en posant sur la table une petite corbeille qui contenait quelques provisions.
– Je vous comprends, dit Elena, avec un regard de reconnaissance. Vous avez un cœur accessible à la pitié; ayant souffert vous-même, vous êtes heureuse d’adoucir les souffrances des autres. Ah! que ne puis-je vous exprimer combien je suis touchée des sentiments que vous me témoignez!
Des larmes l’interrompirent. Sœur Olivia lui pressa la main, la regarda quelque temps en silence avec une sorte d’agitation, puis lui dit avec un sourire mêlé de quelque gravité:
– Vous jugez bien de ce que j’éprouve, mon enfant. Je partage en effet vos peines, car vous étiez sans doute destinée à une vie plus heureuse que celle qui vous est réservée dans ce cloître.
Elle s’interrompit brusquement, comme si elle craignait d’en avoir trop dit. Puis elle reprit:
– Rassurez-vous cependant; et si vous trouvez quelque consolation à savoir qu’il y a près de vous une amie, souvenez-vous que je suis cette amie. Mais gardez cela pour vous seule. Je viendrai vous voir aussi souvent que je le pourrai. Seulement, ne parlez pas de moi; et si mes visites sont courtes, ne me pressez jamais de les prolonger.
– Que de bontés! s’écria Elena. Vous viendrez me voir! vous prenez intérêt à mes malheurs!
– Chut! dit la religieuse. Je puis être observée. Bonne nuit, ma chère sœur, et que Dieu vous envoie un sommeil paisible.
Et elle quitta la chambre subitement.
Le cœur d’Elena, ferme et assuré contre les insultes de l’abbesse, s’amollit à ces témoignages d’une affection compatissante. De douces larmes lui apportèrent un peu de soulagement, et quelque espoir commença à renaître en son âme. Le lendemain matin, elle s’aperçut que la porte de sa cellule n’avait pas été fermée à clef; elle s’habilla à la hâte et sortit. Sa chambre donnait sur un passage qui communiquait avec le bâtiment principal; mais la porte de ce passage était fermée. Elena se trouvait donc prisonnière comme auparavant. Seulement, elle pensa que sœur Olivia n’avait pas fermé à clef la porte de sa chambre afin de lui ménager un peu plus d’espace pour se promener, et elle lui sut gré de cette attention. En avançant dans le corridor, elle aperçut, à l’un de ses bouts, un petit escalier. Elle monta et se trouva dans une petite chambre qui ne lui présenta d’abord rien de remarquable; mais, en n’approchant de la fenêtre, elle découvrit un horizon immense et un paysage dont la beauté fit sur elle une vive impression. Elle reconnut que cette chambre se trouvait dans une petite tourelle en saillie, à l’un des angles de l’édifice, et qu’elle était comme suspendue au-dessus des rochers de granit dont la montagne était formée. Quelques-uns de ces rochers surplombaient le vide, comme prêts à s’écrouler; d’autres, taillés à pic, supportaient les murs du monastère.
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